Weingartner

[nico]

Un des bons moyens pour "imaginer" ce que devait être la direction de Von Bülow est... de lire une partition écrite de Mahler et d'appliquer la méthode en matière de changements de tempo aux symphonies de Brahms et Beethoven! En effet, Mahler était un disciple de Bülow (surnommé "Petit Bülow" par Weingartner) et composait comme il dirigeait tout en écrivant absolument tout sur ses partitions (ce qui fait que sa musique est sans doute une des plus "faciles" à interpréter... pour peu qu'on veuille bien se donner la peine de faire tout ce qui est écrit, et il est vrai que rien que ceci n'est pas si simple )

[mah70]

Ça demande un peu trop d'imagination pour moi Mieux vaut écouter Pfitzner. Dans la 4e de Beethoven, après vérification, la 2e ayant été enregistrée par Erich Kleiber. Je m'ai trompé dans mes listes

[nico]

Ça demande un peu trop d'imagination pour moi Mieux vaut écouter Pfitzner. Dans la 4e de Beethoven, après vérification, la 2e ayant été enregistrée par Erich Kleiber. Je m'ai trompé dans mes listes

Ici j'ai la 1ère et la 3ème!

[mah70]

Un petit tour ici pour tester un moment d'histoire.

[nico]

Pour continuer dans les vieilleries de cette époque il y a des choses surprenantes dans les Symphonies 6 & 8 toujours de LvB dirigées par Franz Schalk...

[nico]

Pour se rendre compte de la chose au plus près, je vous recommande ceci:
http://www.willem-mengelberg.com/fr/...lecharger.html

le Finale de la 9ème et Les Préludes de Liszt sont délectables, remplis de Büloweries (gardez pour la bonne bouche les 2 dernières mesures de la 9ème, sidérantes en premier ressort puis hilarantes après quelques écoutés bouche bée... )

[mah70]

Il est proprement scandaleux, ce site Dans la biographie de Mengelberg, on trouve ceci à propos de la période New-Yorkaise du bon Willem:

"Il partagera quelques saisons avec Wilhelm Furtwängler, mais l'arrivée désastreuse de Toscanini mettra fin à cette ère. La grande tournée européenne pour laquelle Mengelberg avait tant travaillé sera finalement dirigée par Toscanini. Suite aux intrigues du chef italien, ni Mengelberg, ni Furtwängler ne retourneront aux USA."

J'aime ces moments de parfaite objectivité Pas étonnant que l'autre grand homme du site soit précisément Furtwängler...

Je propose de virer Nico un moment pour lui apprendre à mettre des liens aussi ignobles


mah

[thierry h]

Toscanini a bien fait !

[nico]

Je propose de virer Nico un moment pour lui apprendre à mettre des liens aussi ignobles
mah

Toscanini a bien fait !

[Vincent H]

Toscanini, c'était pas un violoncelliste? On perd sa trace au Brésil vers 1888.

[mah70]

Toscanini, c'était pas un violoncelliste? On perd sa trace au Brésil vers 1888.

Dans le même genre d'idées, Furtwängler était un compositeur qui a mal tourné

[thierry h]

1888 ? C'est une grande année pour le Brésil et l'Humanité !

[JYDUC]

1888 ? C'est une grande année pour le Brésil et l'Humanité !

L'Humanité ?
Les cocos écrivaient déjà dans un canard ?

[thierry h]

L'Humanité ?
Les cocos écrivaient déjà dans un canard ?

Au Brésil on peut observer non pas le canard rouge mais le magnifique ibis rouge... et ce n'est pas le surnom d'Oscar Niemeyer

[Vincent H]

Oups, vérification: la tournée s'est effectuée entre 1886 et 1887.

[nico]

Toscanini a bien fait !

Je viens de me souvenir d'une répétition de Scherchen, consacrée au 1er mouvement de la 5ème de LvB, dans laquelle HS démarre par un petit discours sur ce début et les différentes manières dont il est ou a été fait. A propos de Toscanini il cause de "musica senza uomo"...
aussi

[mah70]

Cela dit, si on compare mon cher Tutur avec les habitudes de l'époque, Mengelberg, par exemple, ou Damrosch dans la 2e de Brahms que l'on peut écouter ici, il n'y a pas à dire: cet homme était un OVNI.

Par ailleurs, la 2e de Brahms par Damrosch est quand même assez étrange. Si c'est lui qui est dans le vrai, ça veut dire que tout le monde se plante depuis le début de l'histoire de l'enregistrement (on dirait un peu du Furtwangler sans tension...)

[nico]

Par ailleurs, la 2e de Brahms par Damrosch est quand même assez étrange. Si c'est lui qui est dans le vrai, ça veut dire que tout le monde se plante depuis le début de l'histoire de l'enregistrement (on dirait un peu du Furtwangler sans tension...)

La question d'être "dans le vrai" est difficile à juger, grand Mahmahmouchi , car en effet nous n'avons pas d'enregistrements de cette époque (années 1880-90). Toutefois, on peut, grâce aux témoignages écrits, se faire une idée des éléments stylistiques de l'interprétation à cette époque et donc à utiliser quand on interprète cette musique. Il va de soi qu'une part plus ou moins importante de subjectivité est obligatoire et nécessaire -et donc contraire à l'objectivité en vogue depuis des années -, car il ne s'agit nullement d'appliquer à la lettre des recettes toutes faites, du style "l'interprétation pour les nuls" (ralentir pour le second thème, accélérer les crescendos, ralentir les decrescendos etc) qui ne mènerait qu'à l'application de stéréotypes et donc à une certaine routine. Il faut faire sienne la recommandation de Furtwängler "so wie es klingt", tout en ayant évidemment la possibilité d'utiliser comme "modèles d'inspiration" les enregistrements des chefs 1 ou 2 générations après Brahms, Wagner, Bruckner et consorts.

Par exemple en écoutant une fois la 4ème de Brahms par Knappertsbusch j'ai été sacrément frappé par un détail de phrasé dans le Finale (début de la variation "lyrique" des premiers violons). Je me suis dit: "ouh dis donc il abuse un peu, là..."
Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir plus tard exactement le même détail, semblant saugrenu à nos modernes oreilles, dans l'enregistrement dirigé par Max Fiedler, chef d'orchestre ayant dirigé la musique de Brahms en présence du compositeur!
Bilan des opérations: se sont-ils passé le mot en "surinterprétant" le phrasé écrit par Brahms ou celui-ci le voulait-il comme ça?

Tout ceci est fort passionnant car aide à redonner vie, en quelque sorte, à un répertoire qui est devenu particulièrement routinier... au point que nombre de mélomanes s'en écartent!

[thierry h]

Tout ceci est fort passionnant car aide à redonner vie, en quelque sorte, à un répertoire qui est devenu particulièrement routinier... au point que nombre de mélomanes s'en écartent!

Certains mélomanes ont simplement besoin de se désencrasser les étagères à mégots et explorer d'autres répertoires...
A partir de là ont devrait voir se pointer la discussion qui tue à savoir si les clampins sont :
A - les musiciens
B - les producteurs des musiciens
C - les marchands de spectacles
D - Les maisons de disques
E - les mélomanes
F - les journalistes
G - télérama
H - radio classsique
I - André Rieu

[Theo B]

Tout ceci est fort passionnant car aide à redonner vie, en quelque sorte, à un répertoire qui est devenu particulièrement routinier... au point que nombre de mélomanes s'en écartent!

Juste remarque.