Epigraphes antiques

[Alfredo]

Réédition d'un disque indispensable à tous les Debussystes:



http://www.abeillemusique.com/CD/Cla...art-33011.html

Unique enregistrement de la transcription des épigraphes antiques pour Flute, Alto et deux harpes.
C'est une petite merveille. beaucoup plus évocatrice que la version pour piano.
La transcription se justifie pleinement puisqu'elle effectue un retour aux sources vers les sonorités originelles de la musique de scène pour "Les chansons de Billitis" dont les Six Epigraphes antiques constituent une réécriture pour deux pianos, plus élaborée et plus développée.

Dans un esprit assez comparable on peut aussi recommander ceci:



Transcription pour flute et piano des cinq premiers épigraphes (pourquoi pas le sixième?...) avec, à la place du sixième, une courte coda inspirée de la musique de scène originale.
Emmanuel Pahud est comme on peut s'y attendre, absolument magique dans ce répertoire.

[Jacques]

J'appuie de tout coeur ces recommandations .

La Sonate pour flûte, alto et harpe et les Six épigraphes antiques sont pour moi des chefs-d'oeuvre absolus. Je m'étais donc précipité sur le premier enregistrement montré par Alfredo (réalisé en octobre 1988 à l'Eglise Evangélique St Pierre de Paris) lorsqu'il était paru sous l'aspect original suivant :



Cette transcription pour flûte, alto et deux harpes des Six épigraphes antiques est tout à fait idéale. Au même titre que l'est celle que réalisa pour l'orchestre Ernest Ansermet en 1932 (Debussy avait d'ailleurs lui-même déclaré un jour où il était triste et déprimé : "J'avais l'intention, jadis, d'en faire une Suite d'orchestre, mais les temps sont durs, et la vie m'est plus dure encore").

Je garde quand même de l'attachement pour les versions originales composées par Debussy pour piano, à quatre mains d'abord, puis sous forme d'une réduction pour deux mains. J'ai beaucoup pratiqué cette dernière, sur une partition comportant, au début, une page avec (en guise de "table des matières") les premières mesures de chacune des six pièces. Voici cette page :




Jacques

[Alfredo]

Moi aussi je l'ai avec cette pochette.
La prise de son réalisée avec seulement deux micros sur une tête artificielle est d'une transparence et d'une précision idéales, ce qui ajoute au bonheur de l'écoute.

[Jacques]

Exactement .

Dans l'absolu, c'est même l'une des meilleures prises de son que je connaisse.

Ce disque est vraiment un pur joyau.

Jacques

[thierry h]

Exactement .

Dans l'absolu, c'est même l'une des meilleures prises de son que je connaisse.

Ce disque est vraiment un pur joyau.

Jacques

Je viens de rajouter ce disque dans ma liste destiné au Père Noel...
Heu... Qui est Alain Louvier ?

[Jacques]

Heu... Qui est Alain Louvier ?

C'est le compositeur de l'oeuvre pour flûte, alto et harpe intitulée Envols d'écailles qui complète le disque en question. Le livret (rédigé il y a une vingtaine d'années) le présente ainsi :

"Né à Paris le 13 septembre 1945, Alain Louvier, bachelier mathématiques en 1961, parcourt au Conservatoire National Supérieur de Musique une longue route qu'il termine en 1972, lorsqu'il est nommé Directeur de l'École Nationale de Musique de Boulogne-Billancourt, ville dont sa famille est originaire. Durant ces longues années d'études, il obtient 9 Premier Prix, notamment ceux de Composition (Tony Aubin), Analyse musicale (Olivier Messiaen), Accompagnement au piano (Henriette Puig-Roget), Histoire de la Musique (Norbert Dufourcq), Direction d'orchestre (Manuel Rosenthal) et Clavecin (Robert Veyron-Lacroix).

En 1968, il est le dernier à se voir décerner le "Premier Grand Prix de Rome", et il est pensionnaire de 1969 à 1972 à la Villa Médicis. Entre autres distinctions, il reçoit la bourse de la Fondation de la Vocation (1966) le Prix Arthur Honegger (1975) et le Prix Paul Gilson (1981).

Depuis 1973, ses fonctions d'enseignant l'ont amené à promouvoir des commandes de pièces faciles à de nombreux compositeurs de toutes tendances, dans le but de renouveler le répertoire "facile" étudié dans les Écoles de Musique. Alain Louvier s'est intéressé à la technique des claviers, comme en témoignent ses "Études pour agresseurs" et aussi à la traduction sonore des suites numériques, courbes algébriques ou figures géométriques dans un grand nombre d'oeuvres. Il a également étudié dans d'autres œuvres les micro-intervalles notamment sur les instruments à clavier.

En novembre 1986, Alain Louvier fut nommé Directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris."

Jacques

[Alfredo]

Ouais... je crois que je n'ai écouté qu'une seule fois en entier l'oeuvre d'Alain Louvier qui sert de "Fill-up" (comme dirait Tubeuf qui adore tant le franglais).

La splendeur de la prise de son nous prouve que le multi-micro est en réalité une calamité juste bonne pour permettre les rectifications et les truquages;

[thierry h]

Merci !

[Jacques]

Pour des raisons dentaires inopinées (deux rendez-vous, l'un cet après-midi , l'autre lundi prochain ), je viens de devoir remettre à plus tard mon projet de "recul" (repli en montagne). J'en profite donc pour montrer ce disque suisse, qui n'est pas sans quelque analogie avec celui présenté au début du fil :



Le titre est trompeur, car seules deux des cinq oeuvres proposées sont jouées par un trio instrumental, une flûte, un alto et une harpe. De Debussy, il s'agit évidemment de la Sonate pour flûte, alto et harpe, ici fort bien rendue et enregistrée aussi. Mais la grande "curiosité" du programme concerne Ravel, en l'occurrence sa Sonatine pour piano : elle figure sur ce disque dans l'arrangement qu'en a réalisé le harpiste Carlos Salzedo [1885-1961] pour flûte, alto et harpe.

L'idée était audacieuse, sinon sacrilège, car il me paraît peu probable que Ravel ait jamais songé, pour la Sonatine, à d'autres intruments que le piano seul.

Finalement, quand même, cet arrangement se laisse entendre avec plaisir ... L'oeuvre y trouve certaines couleurs inhabituelles et charmantes, qui (c'était à prévoir) la "tirent" par moments, mais en bien moins chatoyant, du côté d'Introduction et allegro.

Jacques