10 ou 12 CD's de Glass c'est violent ça !
Moi, je préfère les cornets, du même compositeur
Amicalement vôtre.
Bonjour Jean-Yves
A mon avis on peut ranger les oeuvres de Glass en 3 catégories :
1- les oeuvres expérimentales post-feldmaniennes : Einstein on the Beach, Music with Changing Parts, Music in Twelve Parts, Music in Contrary Motion, Music in Similar Motion, Satyagraha, Hydrogen Jukebox (avec la transe new-age), le premier quatuor pour les plus connues. La grande faiblesse de Glass sur son ainé ici, c'est qu'il se désintéresse du timbre. Or chez Feldman, le timbre c'était tout. En revanche sa conception de l'opéra est très innovante. Globalement tout ça est quand même très emmerdant à écouter, il ne faut pas se le cacher.
2- les grandes oeuvres tonales qui sont à la fois écoutables sur la durée et en plus très inspirées. C'est le Glass qui a été imité (et jamais égalé) : le Concerto pour violon, le Concerto pour quatuor de saxophones, le quatuor n°2, Akhénaton, Aguas de Amazona, Orion, Undertow et quelques musiques de films (en particulier Koyaanisqatsi - je ne garantis pas l'orthographe)
3- sa musique au kilomètre, nostalgique sans inspiration, sans imagination et sans intérêt. En quantité c'est malheureusement la catégorie la plus importante : j'y mettrais ses derniers concertos, (violoncelle, timbales etc), pas mal de musiques de film, ses 8 symphonies (sauf la 3), et les oeuvres pour piano (pardon Gustave ).
Ce qui me déçoit chez Glass, c'est sa très grande difficulté à se renouveler : des exploits comme le concerto pour violon qui vous a enthousiasmé, il y en a assez peu dans son oeuvre. Dommage.
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Classification éclairante, en effet.
Vous êtes sûr qu'il n'y a pas des œuvres pour piano qui relèvent de la première catégorie?
Je me demande ce que Cage, qui trouvait Feldman trop romantique (sic), aurait pensé des concertos et symphonies de Glass.
En ce qui concerne les claviers, j'adore la version pour orgue de Mad Rush jouée par Donald Joyce. Le piano ne me paraît pas convenir à Glass, alors que l'orgue si : il disait dans une interview que pour lui tout devait sonner comme sur un orgue. Ces lents ostinatos, ça ne passe pas sur un piano à mon avis.
Voyez plutôt :
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Excusez moi de rebondir sur le fil initié récemment par Jean-Yves. A la lecture j’ai l’impression que nous parlons *du* concerto pour violon. En fait je viens de découvrir que Glass a écrit récemment un second concerto pour violon qui s’intitule « The American Four Seasons » commissionné par le violoniste Robert McDuffie (qui a enregistré une remarquable 1er concerto accompagné par Eschenbach). Un enregistrement (avec Alsop) vient aussi de paraître. Vous pouvez faire une petite idée ici :
Cordialement,
Bruno
Bonjour,
C'est seulemnt le 1er Concerto (l'autre, c'est très récent, et ....).
J'aime pas mal le Quatuor à cordes.
Son site Internet est très suivi.
Patrick
Je suis un peu ennuyé avec Glass. J'aime bien ses premières œuvres mais ensuite, il est devenu vraiment répétitif au mauvais sens du terme. je trouve que ses symphonies se traînent. J'avoue mettre son opéra Akhénaton pour corriger les copies car ça fait une musique de fond agréable (j'ai honte, les "Glassiens" vont me maudire).
En ce qui concerne la musique de piano, j'ai travaillé Mad Rush et Vortex, et j'ai trouvé cela aussi ennuyeux à jouer qu'à entendre.
Curieusement, je trouve des affinités entre son concerto pour quatuor de saxophones et les œuvres de Jean Francaix.
Mad Rush je trouve ça magnifique quand c'est joué à l'orgue sur des jeux de fonds (cf #68 ici-même). Au piano ça sonne très mièvre. Dans tous les cas c'est pénible à jouer à cause de ce 3 pour 2 qui n'en finit pas.
Akhénaton c'est pour moi un de ses chefs-d'oeuvre, mais sinon je partage votre analyse : les symphonies et les oeuvres récentes sont vraiment nulles. Son Tyrol Concerto n'était pas mal, je trouve.
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Bonjour.
Le mail de Philippe nous informant de la reprise du forum suite à un plantage dont je n'étais pas au courant pour la bonne raison que cela fait bien des mois que je n'ai pas participé me donne l'occasion de revenir parmi vous pour vous demander si quelqu'un a lu le livre de souvenirs de Philip Glass "Paroles sans musique" qui est paru récemment dans sa traduction française. Je viens justement de le terminer et je dois dire que je suis assez déçu. Je m'attendais à ce qu'il parle beaucoup plus de sa musique mais en fait il parle surtout de lui-même, de ses amis, de ses diverses expériences, certes musicales mais pas que, de ses voyages, etc. Bref il s'agit d'une autobiographie classique - et souvent assez ennuyeuse par son écriture au style assez impersonnel -, qui manque par ailleurs beaucoup d'émotion. J'ai été assez sidéré notamment par le passage où il annonce par lettre son mariage à ses parents, suite à laquelle il reçoit une réponse de son père qui lui interdit de revenir à la maison. Il raconte cela comme si ça ne lui faisait quasiment ni chaud ni froid; il est étonné et se pose certes des questions sur la réaction de son père mais il ne fait pas état de la moindre émotion que cela aurait pu déclencher en lui. Il est peut-être extrêmement pudique sur le plan affectif mais on s'attendrait quand même à ce qu'il fasse état d'un certain ébranlement intérieur. Non, c'est raconté sur le même ton neutre et informatif que tout le reste du récit. L'un des seuls passages un peu plus émotifs est celui où il raconte ses deux années d'étude auprès de Nadia Boulanger, qui l'impressionnait énormément et lui faisait un peu peur, même s'il l'admirait beaucoup.
Voilà. Si quelqu'un l'a lu, ou projette de le lire, j'aimerais savoir ce qu'il en pense.
(Mad Rush est déjà au post 68)
Orgue Johannes Klais, 1962, 60/IV+P, Abbaye de Himmerod, Rhénanie-Palatinat, Allemagne.
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 30/06/2020 à 18h04.
Orgue Johannes Klais, 1962, 60/IV+P, Abbaye de Himmerod, Rhénanie-Palatinat, Allemagne.
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