Heu... c'est pas par goût de taquiner comme dirait une célèbre première gachette de chez Volfoni ou d'ailleurs mais monsieur Dégé me dit concernant les enregistrements stéréo :
Symphonie n°4 : London, Wembley Town Hall, 9/1960
Symphonie n°5 et 6 : Vienne, Musik truc, grande salle, 11/1960
bon, ça ne fait qu'une bêtise de plus, je corrige mes fiches...
pas génial en tout cas dans mon souvenir.
Eh bien moi qui, comme chacun sait ou tout le monde pense, a des goûts de chiottes, je suis tombé baba devant la 5e de Gergiev avec Vienne!!
Pour Mravinsky dans la 5e, j'aime encore plus la version Erato tardive... Et Szell.
je note dans mon carnet : penser à réécouter le final par monsieur Guerguiev...
Sinon par messieurs Mravinsky, Svetlanov I et II, Fricsay et Szell ça suffit non ?
ça y est, j'ai reçu et écouté sa Manfred:
A mon avis, ce n'est pas tout à fait aussi marquant que sa Pathétique, mais il s'en faut de peu.
Je pense que c'est du au fait que dans Manfred les chefs se sentent plus généralement obligés de faire jouer au maximum "russe", que l'orchestre soit russe ou pas, avec des cordes claires, droites et sans affectations de phrasés: parce que sinon c'est complètement injouable, alors que dans la Pathétique la majorité ont toujours biaisé avec le caractère de l'écriture et que Jurowski a là clairement remis les pendules à l'heure.
Sinon, c'est tout à fait excellent, n'était quelques baisses de tension dans le premier mouvement et une entame un peu timide (deux défauts parmi les plus répandus dans la discographie). En revanche, Jurowski évite superbement les autres défauts les plus répandus, en offrant notamment l'un des tous meilleurs scherzos jamais réalisé, impeccable au plan de la virtuosité collective et individuelle (flûte, évidemment...), et SURTOUT adoptant comme Svetlanov le bon tempo (rapide) pour le trio, ce qui est plus que rare. Les deux derniers mouvement sont très bons, sans être aussi dévastateurs que chez Svetlanov 1 (surtout le climax du III).
Quant aux deux andante duolo, ils sont réussis, sans se détacher de la bonne moyenne des outsiders, à un détail près: dans celui du premier mouvement, la présence des traits suraigus des bois est supérieure à la moyenne et particulièrement effrayante.
C'est bien sûr une version intégrale. Je ferai comme promis bientôt un point relativement exhaustif sur le discographie de Manfred dans le fil idoine...
Sinon, je suis allé réécouter la bête hier soir au TCE: prélude et enchantement de Parsifal, concerto pour piano de Schumann et 4e de Tchaikovsky. C'est indiscutable, ce type est un grand, grand chef.
Concert écoutable ici.
Je réécoute et me dit que si presque tout le monde me parait maintenant trop rapide dans le premier mouvement de la 4e, c'est bien à cause de Jurowski: je pense que son tempo est absolument idéal - dans la mesure où il n'en bouge pas d'un iota, surtout!
Et presque pas un phrasé, que c'est beau...
Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))