Je pense qu'il est grand temps pour moi de parler un peu de ce compositeur dont le tort aura été d'être fidèle à son époque. En opposition totale, donc, à Berlioz dont il était le contemporain. Autant l'auteur de la "Symphonie fantastique" était tourné vers l'avenir, autant Cherubini avait jeté l'ancre dans la mer de son temps et pêchait l'inspiration au gré de l'onde miroitante.
Il ne brille guère par son originalité, c'est le moins que l'on puisse dire, mais sa musique peut plaire, justement, par son classicisme. Auteur d'une symphonie ayant figuré sur une playlist du forum, de deux requiems, de messes, d'opéras dont le célébrisime "Médée", remis au goût du jour par Maria Callas en personne, il n'a toujours pas été réhabilité, contrairement à Meyerbeer, Auber, Adam et même Boieldieu. (et je m'en félicite - aïe !)
S'il fallait le comparer à un autre compositeur, je dirai Cimarosa ou Mercadante.
(interlude : vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais je souffre le martyre là)
Il faut vous dire que je crée ce fil une arme braquée sur la tempe, et je vous tairai à qui appartient le doigt crispé sur la détente car je pense que vous l'avez déjà deviné.
(bon, ça y est, je l'ai fait, ça te plaît, tu m'épargnes ?)