Trois nouvelles videos de Fiorentino sur Youtube:
Rachmaninoff : préludes op.23 n°2, 4 et 5
Trois nouvelles videos de Fiorentino sur Youtube:
Rachmaninoff : préludes op.23 n°2, 4 et 5
Dernière modification par hideux67 ; 26/11/2009 à 12h17.
Sinon est-ce que Sergio Fiorentino (formidable dans Schumann) joue aussi de la harpe ?
Je ne sais pas, en tous cas plus maintenant vu qu'il est mort il y a peu.
En revanche, je pense que la dame qui joue de la harpe à la Philharmonie de Leningrad sait, ou a su jouer des préludes de Rachmaninov au piano (peut-être que maintenant elle les joue àa la harpe)...
Membre
Le répertoire de Harpo Marx au piano :
Waltz Me Around Again, Willie
Love Me and the World Is Mine
Prélude en ut dièse mineur de Rachmaninoff
"Groucho's son Arthur Marx has said that Harpo's funeral was the only time he ever saw his father cry."
C'est quand même curieux la force de révélation d'un concert parfois: depuis que j'ai entendu Berezovsky dans le 23/4, je trouve tout le monde beaucoup trop lent et peu naturel!
Ouais, une fois de plus, je constate que le talent incontestable de S. Fiorentino ne me touche qu'assez peu. Il est vrai que le son des videos indiquées par hideux67 est des plus médiocres, mais l'interprétation en me convainc pas vraiment : traits souvent boulés dans les deuxième et cinquième préludes de l'opus 23, manque d'intensité dans l'opus 23 n° 4, pour lequel mes préférés (mes excuses à Théo) sont V. Sofronitsky et S. Richter.
Je jetterai un coup d'oreille à cette fameuse fantaisie opus 17 de Schumann, mais pour l'instant, le meilleur interprète de Rachmaninov de ce fil est indubitablement H. Marx.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Comparons:
Et précisément le concert où j'étais:
Sofronitsky en 4'40, Richter en 4'30, Fiorentino en 4'20, et gros Boris au disque en 4'10, ce qui me parait encore trop lent et insuffisamment cantabile quand je l'écoute.
Mais en 3'30 environ, ça devient bon, non?
Enfin, "bon"... on frôle vérité révélée, je dirais...
Petite anecdote concernant Harpo/Rachmaninov: Harpo voulait travailler sa harpe et s'était loué un bungalow comme l'on dit à Los Angeles. Pas un truc avec de la paille au dessus mais une maison toute en rez-de-chaussée.
Harpo s'installe et commence à accorder son instrument lorsqu'un déluge de notes au piano noie le faible son de son instrument. Ça part, ça s'arrête, ça reprend quelques notes, un peu de silence puis, de nouveau, déluge de notes. Harpo va s'enquérir: son voisin est Rachmaninov, qui a loué le bungalow d'à-coté pour un travailler un peu ses doigts.
Harpo rentre dans son bungalow, se met à la harpe près de la fenêtre ouverte et joue le plus fort possible et de manière répétée les quatre premières notes du Prélude en ut dièse mineur. Au bout d'une heure, Rachmaninov demande à changer de bungalow et Harpo pour s'entrainer en toute quiétude. Il apprit par la suite que Rachmaninov haïssait ce prélude et cherchait toutes les occasions possibles pour ne pas le jouer en bis dans ses récitals. Notons que, si mes souvenirs sont exacts, l'energistrement RCA du Prélude par son auteur fut approuvé à la 22e ou 23e prise .
Aimez-vous aussi les Etudes-Tableaux? J'en ai une intégrale inédite en CD qui ferait bien sur la playlist de janvier (pas avant en raison de la date de parution des disques). Un pianiste Soviétique pas très connu, qui ferait pas mal dans les Ecoutes aveugles si je me décide à relancer le fil...
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Mouais... dans le genre très, très capiteux, alors !
Non seulement je trouve qu'il joue beaucoup trop vite, mais c'est comme s'il ne pouvait s'empêcher de transformer ce prélude élégiaque et rêveur, (et qui commence pianissimo !) en une pièce sur-impliquée dés les premières notes. Cantabile, ça ne veut pas forcément dire déclamé...
Ça manque de subtilité et de respirations pour moi, et je n'aime pas l'agitation et les déferlements de la dernière page.
Même impression avec le prélude qui suit sur la vidéo, joué lui aussi au moins 20 crans de métronome que le tempo indiqué par Rachmaninov !
Les moyens de Berezovsky sont extraordinaires et fascinants, bien sûr, mais j'ai parfois l'impression qu'il a besoin qu'il y ait un maximum de notes dans un minimum de temps pour s'exprimer, et que si ce n'est pas le cas, il "s'arrange" avec la partition.
Je trouve la version de version de Richter splendide, bien plus colorée et poétique.
Dernière modification par Chiarina ; 27/11/2009 à 14h38.
Décidément, après le scherzo de Chopin... C'est que ça me fait de la peine! Pauvre gros Boris, toujours incompris.
Pour moi, justement, en "subtilité" et en "respiration", il dépasse tous les autres, dans ce prélude et dans la plupart des autres... ou les valses de Chopin!
Mais enfin, objectivement, je veux dire au plan du métronome, il est quand même plus près du texte que les autres! Andante, battu au triolet!
Et puis, d'abord, le gros Boris n'a besoin de rien pour s'exprimer: puiqsu'iil ne joue pas pour s'exprimer, lui!
Dernière modification par Theo B ; 27/11/2009 à 15h18.
J'ajouterais que, pour moi, Rachmaninov fait partie avec notamment Mozart et Chopin des compositeurs chez qui les indications de dynamiques sont à prendre avec beaucoup de distances - et quand on écoute ce que faisait Rachmaninov des indications dynamiques dans sa musique ou celle des autres!
Je pense qu'il ne s'agit pas de faire n'importe quoi avec, et il faut retrouver la cohérence qu'il y a sur le papier, mais on peut de là très bien transformer un pp en forte et inversement - l'exemple inverse par excellence, c'est le 4e moment musical, à peu près entièrement noté entre f et fff et que Moiseiwitsch joue mieux que tout le monde en restant toujours entre pp et mp...
Toi, tu joues sur les mots : s'il ne cherche pas à s'exprimer lui-même (encore que, je me suis laissée dire qu'il jouait "avec son coeur"...) il doit quand même bien exprimer la musique de Rachmaninov, non ?
A moins qu'on ne considère qu'il n'y a rien à exprimer, et qu'un beau son, une belle technique suffisent pour tout ?
C'est quoi l'image qui devait s'afficher après métronome ?
Noire à 50, on est loin du compte ici !
Je n'ai pas l'oeil rivé sur les indications de dynamique ou de tempo, et je suis bien d'accord pour qu'il y ait une marge de liberté, surtout ici.
Mais encore une fois, je trouve que Bérézovsky déforme et "excède" comme s'il était trop à l'étroit dans cette ambiance intime.
Mais qu'il se console, j'irai quand même l'écouter dans le trio élégiaque et Tchaïkovsky !
Dernière modification par Chiarina ; 27/11/2009 à 15h51.
A partir du moment où une partition commence avec des triolets et que la formule mélodique se construit à partir de la blanche... la perception est toujours très relative, de toute façon.
Là où je ne suis vraiment pas d'accord, c'est sur l'idée d'intimité: je trouve le climat infiniment plus intime (et c'est exactement le mot) avec lui dans ce prélude que chez tous les autres que j'ai écoutés, qui me paraissent, même les très bons (les deux ci-dessus, et Sokolov...), comme un peu ampoulés et emphatiques à côté de BB...
Sinon, je ne joue pas sur les mots, tu m'as bien compris: je dis en effet qu'il exprime la musique directement (et c'est vrai que pour ça une belle technique peut suffire), et qu'il ne cherche pas à s'exprimer lui-même/
Je note dans mon carnet de Mélomane in progress qu'il y a des ambiances intimes chez le Rach... ( thierry, oust! )
Disons que dans les cas où une exécution me donne le sentiment, au-delà de la qualité de réalisation, que c'est "comme ça" qu'il faut faire, alors en effet votre seconde proposition tend à se réaliser.
Mais je peux tout à fait trouver un concert fabuleux et ne pas en retirer d'idées particulières nouvelles sur les questions "d'interprétation" du texte: c'est même le plus souvent ainsi que ça se passe.
Bon, il y a les cas de quantités de mouvements, voire de sonates entières de Schubert, que je trouve toujours jouées beaucoup trop vite, mais c'est un cas... spécial.
Evidemment (Praga de préférence). Et dans la 894 et surtout la 840, vraiment unique! Ou le 6e moment musical (mais là ça s'impose moins je trouve).
Le seul regret, c'est qu'il prend le finale de 958 par l'autoroute, alors que là aussi il faudrait diviser le tempo par deux (le finale seulement, idem pour 959 et dans une moindre mesure 850).
D'ailleurs, n'ayant pas entendu Sokolov là-dedans, le meilleur final de 959 que j'ai jamais entendu, c'est celui de Chiarina. Véridique!
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