Opéra méconnu, trop peu joué de Massenet, qui marque une avancée et un changement dans la conception lyrique de ce bon Jules. On se rapproche de Debussy... parfois.
Thème visité, revisité, d'un auteur espagnol qui a jeté une seule fois l'encre pour accoster sur l'atoll de ce chef d'oeuvre absolu, motivant tant d'autres plages musicales, celle de Richard Strauss par exemple, où le violoncelle remplace la voix du grand fada et l'alto celle du gros benêt.
Tant de grands barytons-basses, de basses, ont marqué de leur empreinte ce rôle en or, si tristement humain. Quelques-uns : F. Chaliapine, B. Christoff, R. Raimondi, S. Ramey, J. van Dam - Jacques Brel, haha.
Bon, ce n'est pas tout à fait un opéra : les scènes sont un peu découpées à la manière de "La damnation de Faust".
Je vous conseille l'enregistrement de Michel Plasson, avec J. van Dam, Berganza (hors sujet) et A. Fondary. La scène finale (proposée plus haut avec un autre spécialiste du rôle) y est plutôt ratée, comme souvent avec ce Chef d'orchestre français qui n'a jamais fait dans la subtilité, mais bon... Il faut toutefois reconnaître qu'elle est assez ardue à mettre en place, car il faut éviter la mièvrerie, sans être trop distant non plus.
J'eusse aimé l'entendre, cette scène, dirigée par A. Cluytens, avec X. Depraz et G. Bacquier.
Don Quichotte, sans doute le personnage de roman que j'aime le plus, avec Cyrano de Bergerac, heureusement en vers.
Meunier, tu dors, ton moulin, ton moulin...