Je trouve tout de même que Kempff, qui n'est pas ma tasse de thé, fonctionne un poil mieux dans Schubert, ( mais pas forcément dans la 959 ) que dans Beethoven par exemple... ( Quant à la position de ses paluches ou de ses coudes, ma foi, il peut bien jouer aussi avec les dents ou le nez du moment que j'ai l'impression d'entendre Schubert....)
Je suis assez d'accord avec ça. Il fonctionne mieux dans Schubert que dans Beethoven, quoiqu'il ne me semble pas aberrant dans Beethoven. Daté (comme représentant d'une époque) sans nul doute.
Bon après, tu sais bien que la technique c'est important pour Théo. Alors pour lui faire plaisir, je lui signale des bons gestes
Un petit article sur Kempff :
http://www.resmusica.com/article_421..._discret_.html
Kempff manquant de profondeur et daté ? Boris B. pillonant son clavier ? J'entends tout le contraire dans leurs meilleurs enregistrements audio et video. Si daté est ne pas être à la mode d'aujourd'hui, alors oui il y a beaucoup d'artistes datés et de grande valeur malgré tout.
Kempff marche très bien dans Beethoven tant que les numéros d'opus sont limités à deux chiffres (jusque à la 27e sonate donc)Et puis, ce n'est pas parce qu'on aime pas les interprétations d'un artiste qu'il est nécessairement mauvais
Dernière modification par hideux67 ; 07/02/2010 à 23h54.
L'un des buts de la technique virtuose est de ne pas avoir à pilonner son clavier. C'est pourtant ce que fait Kempff dans les Kreisleriana par exemple, et de façon particulièrement déplaisante. Mais soit, ce n'est pas ce qu'il fait dans pas mal de sonates de Schubert (les premières, notamment 566, et c'est vrai que 959 est fort écoutable). Mais de là à le comparer à un Schnabel ou un Serkin, à mon sens, c'est impossible.
Kempff est à opposer au binôme Schnabel/Serkin, nuances "ppp"....Envoyé par Theo B
Quand je dis daté, c'est qu'en l'écoutant, on identifie que ce jeu n'est pas le jeu actuel. Il n'y a là nulle pensée négative.Un petit article sur Kempff :
http://www.resmusica.com/article_421..._discret_.html
Kempff manquant de profondeur et daté ? Boris B. pillonant son clavier ? J'entends tout le contraire dans leurs meilleurs enregistrements audio et video. Si daté est ne pas être à la mode d'aujourd'hui, alors oui il y a beaucoup d'artistes datés et de grande valeur malgré tout.
Kempff marche très bien dans Beethoven tant que les numéros d'opus sont limités à deux chiffres (jusque à la 27e sonate donc)
Quand je parle de pillonner je pense que j'évoque la même chose que ce qui est abordé au début de l'article que vous avez mis en lien.
Salut Bertrand,
Tout à fait d'accord avec vos propos.
Dans l'histoire de l'enregistrement Kempff n'a jamais été "actuel" (pour ne pas dire "moderne" ou "objectif"), dans les années 30, si on se limite à une intégrale des sonates de Beethoven, il y a Schnabel qui paraît plus "moderne", dans les années 50 il y a Backhaus et Gulda et dans les années 60/70 jusqu'à aujourd'hui, il y a l'embarras du choix.... Il est plutôt atypique (donc "subjectif") et donc "minoritaire", comme les Beethoven de Arrau, ou les disques de Bolet, Freire ou Cortot.
Cortot ou Kempff même s'ils ne sont pas des foudres de guerre en "vélocité", je les écoute pour des couleurs, des trouvailles sonores que l'on ne croirait pas qu'elles sortent d'un piano, pour des instants magiques, je les écoute par ce qu'ils sont différents de "l'actuel" ou des pianistes "modernes" ou "objectifs" que j'adore également. Pourquoi choisir ou préférer un camp ? (cf article resmusica).
Salut Hi2,
Je ne cherche pas à choisir mon camp. Franchement, entre Kempff et Serkin, je n'ai pas envie de choisir par exemple. Je voulais juste dire que l'approche de Kempff, quoique pas mal ignorée en ce moment, garde une place.
A la demande de la foule en délire je viens de mettre sur mon compte SM la version Brendel des année 70 ! Et puis comme j'ai de la place j'ai aussi rajouté les sonates, 537,664,784,840,845,850,894,958,960 !
Bonjour François,
Vous avez déjà mentionné les références les plus importantes pour cette oeuvre, y compris celles qui ne sont pas encore parues..... J'aimerais ajouter le nom de Til Fellner, que j'ai entendu jouer les 3 dernières sonates de Schubert en récital. C'était profondément musical, émouvant et aussi un pianiste avec une voix et un son bien à lui, malgré son jeune âge. Ce n'est pas peu dire si on a étudié avec Alfred Brendel, grand schubertien.....
Amicalement,
Willem
Il faut rajouter cette grande pianiste qui a fait un disque formidable chez Teldec ( réédité par Apex (092740832 2) où la grande ( D 959) et la petite (D664) sonates en la majeur sont couplées.
C'est assez amer , peu charmeur, assez désolé et finalement assez proche de Serkin par le ton, en moins percussif, sans atteindre le même sentiment d'urgence.
Je trouve que tous les noms cités ont plutôt bien réussi cette sonate, notamment dans des genres opposés Brendel (3 fois) et Zacharias deux fois ( Emi dans son anthologie et MDG).
En revanche la version RCA de Badura Skoda ( intégrale introuvable des années 70 sur piano moderne) manque un peu trop d'aspérités un peu comme celle de Kempff en fait.
Il y a quelques mois, j'ai entendu Leonskaja jouer 845 et 850 à Bastille : c'était tout à fait magnifique.
Des euros ?!! On peut parier à Bastille ?( Faut dire que l'Arc approche !
)
Hilarant. Simplement hilarant.
... de la Baltique !
L'hilarant de la Baltique, c'est lui, je le rappelle:
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Un grand homme ! Mais c'est pas gentil de se moquer !)
On va se faire gronder par grognon.... chut !
je ne résiste pas à proposer ça à l'admiration générale (faut d'avoir retrouvé la vidéo, encore mieux, proposée il y a quelque temps quelque part sur ce forum). Noter le coup d'oeil à 45' (il faudrait avoir le contre champ pour voir la réaction du musicien concerné, et son rythme cardiaque...)
[/URL]
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Richter ne l'a pas enregistrée, ce qui est proprement scandaleux.C'est pas bien de tirer sur les pianistes !
Comme j'ai très mauvais goût ( avis aux cannibales ! ) j'aime assez ce que fait Brendel années 70 dans cette sonate ( même si je le trouve encore mieux dans la précédente et la suivante... Pollini est (toujours) formidable ! Je n'ai pas le souvenir de Richter et Guilels dans cette sonate, ce qui est proprement scandaleux...
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