Avec son numéro de décembre, le mensuel Diapason inaugure le micro-trottoir en matière de musique classique.
Pratique héritée des mouvements sociaux de décembre 95, au cours desquels les médias avaient découvert qu'ils ne "faisaient plus l'opinion publique" et que celle-ci pouvait être d'un avis différent de ceux émis par les radios, télévisiosn et journaux, cette façon de demander à monsieur ou madame tout le monde son opinion sur quelque sujet que ce soit est venu polluer nos antennes et nos journaux. Ca a aussi permis aux journalistes de s'exonérer de faire leur boulot correctement.
Mais cette pratique, à ma connaissance, n'était pas encore venue faire ses preuves en matière de musique classique.
Donc, dans son nouveau numéro, Diapason, après un édito que les bons pères jésuites n'auraient pas désavoué, donne la parole aux spectateurs de la Traviata de Cambreling/Marthaler. Tout cela est hautement passionnant, instructif sur la connaissance de l'histoire du théatre qu'ont ces braves gens (les professions indiquées nous confirment qu'il s'agit de bien braves gens, comme aurait dit Gilles) et semble constituer une pièce apportée au dossier au cas où il viendrait à l'esprit de quelqu'un de faire comparaitre un metteur en scène en justice.
J'attends avec impatience les prochains micro-trottoirs sur la musique contemporaine ou le niveau de subventions versées aux festivals de musique.
Où le populisme bobo ne va t'il pas se loger ?