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Discussion: Thierry Pécou

  1. #1

    Thierry Pécou

    Bonjour,

    Comme j'ai déjà créé son profil sur Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Pécou) que lui-même ou d'autres ont déjà actualisé, et que d'autre part, il y a 2 actualités importantes, j'ajoute son analyse copiée de la BDD :

    <<<<
    Moderniste-Synthétique-Coloriste. Thierry Pécou est un compositeur plus que prometteur, et son catalogue est déjà étoffé ; pour se faire connaître, il a choisi le «terrain», c'est-à-dire la proximité avec les régions Françaises, à l'occasion de festivals, et la collaboration active avec les jeunes artistes (musiciens, comédiens, danseurs) ; les cultures musicales extra-Européennes (Mexique, Brésil, Chine) sont ses sources d'inspiration (sans exotisme d'Epinal) dans son propre langage qui recherche les combinaisons de sons inouïs, avec prépondérance d'instruments métalliques et de traditions éloignées les unes des autres (entre autres, le Gagaku japonais avec l'organum Grégorien) ; sa musique est exigeante, mais curieusement d'accès plutôt facile, à la fois tonale et atonale, rituelle (mais non répétitive), voire jubilatoire, certainement sensuelle (à la recherche de couleurs magiques et de sons inédits) ; son style (opposé à toute provocation post-sérielle) intègre tous les langages comme un melting pot, avec une recherche de la séduction qui attire «à la Schubert» (au contraire de Pascal Dusapin, l'autre compositeur Français prometteur avec un langage hors écoles, de la même génération, qui, lui, impose «à la Beethoven»)… Pièces emblématiques (sur un catalogue total de plus de 30) : "Poème du Temps et de l'Éther" (trio, 1996), "les Filles du Feu" (pour hautbois ou clarinette et ensemble, 1998), "Symphonie du Jaguar" (2003, pour 5 voix de femmes, ensemble et petit orchestre, une grande réussite initiatique), "Outre-Mémoire" (2004, piano soliste, flûte, clarinette et violoncelle, avec un solo de piano extravagant), "Tremendum" (2005, concerto pour piano et orchestre n°1, avec une batucada), "L'Oiseau Innumérable" (2006, concerto pour piano et orchestre n°2), "Vague de Pierre" (2007, pour grand orchestre, de couleur Chinoise), "Les Sacrifiées" (2008, opéra de chambre, engagé, sur l'Histoire récente de l'Algérie, doux et violent).
    >>>>

    L'actualité est double:

    * d'abord pour informer tous les visiteurs du site de MC.info (j'ai reçu de nombreux mails de demandes à ce sujet) et de MQCD que la "Symphonie du Jaguar" (percussions métalliques et cordes), une pièce majeure sélectionnée dans la BDD depuis sa création le 12 Février 2003, au festival Présences, à Paris (France), vient juste de faire l'objet d'un CD (enfin) et que le disque vient d'obtenir un diapason d'or [HMC 906267, Ens. Zellig, Orch. Phil. de Radio France, F.-X. Roth]... juste une info, je n'ai pas le disque, je ne connais que la création et les transmissions sur France Musique, mais la pièce est un bijou (il y a aussi une belle pièce pour grand orchestre Vague de Pierre" de 2007, également écoutée à la création)

    * ensuite pour signaler la création de son 1er grand opéra, "L’Amour coupable", le 23 Avril 2010, à Rouen (aussi 3 autres exécutions à la suite... pour la suite je ne sais pas l'agenda éventuel, résa à partir du 1er Mars sur le site http://www.operaderouen.fr/ [en novembre 2009 il m'avait dit que rien d'autre n'était prévu en France]

    Vous pouvez aussi visiter son site Internet : www.thierrypecou.fr (nouvelle URL)

  2. #2
    Membre Avatar de Jacques
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    Citation Envoyé par www.musique contemporaine.info Voir le message
    pour informer tous les visiteurs du site de MC.info (j'ai reçu de nombreux mails de demandes à ce sujet) et de MQCD que la "Symphonie du Jaguar" (percussions métalliques et cordes), une pièce majeure sélectionnée dans la BDD depuis sa création le 12 Février 2003, au festival Présences, à Paris (France), vient juste de faire l'objet d'un CD (enfin) et que le disque vient d'obtenir un diapason d'or [HMC 906267, Ens. Zellig, Orch. Phil. de Radio France, F.-X. Roth]... juste une info, je n'ai pas le disque, je ne connais que la création et les transmissions sur France Musique, mais la pièce est un bijou (il y a aussi une belle pièce pour grand orchestre Vague de Pierre" de 2007, également écoutée à la création)
    Voici, à l'attention de ceux qui ne l'auraient pas vu, l'article élogieux consacré à ce tout nouveau disque dans le numéro de février 2010 de la revue Diapason (j'espère que le texte de l'image est lisible) :


    Je viens d'écouter l'extrait, intitulé "Volatile", de la Symphonie du Jaguar reproduit sur le CD accompagnant ce numéro. Ce bref passage (à peine plus de 5 minutes) est assez fascinant, il me semble, et donne envie de découvrir le reste ...

    Jacques
    Dernière modification par sud273 ; 28/02/2010 à 13h05. Motif: par mesure de prudence et avec l'accord de Jacques la citation complète de l'article a été supprimée

  3. #3
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    Citation Envoyé par Jacques Voir le message

    Je viens d'écouter l'extrait, intitulé "Volatile", de la Symphonie du Jaguar reproduit sur le CD accompagnant ce numéro. Ce bref passage (à peine plus de 5 minutes) est assez fascinant, il me semble, et donne envie de découvrir le reste ...

    Jacques
    Je l'ai entendu également à la création cette symphonie du jaguar, et c'est un de mes meilleur souvenir du festival présence, qui a également créé Vague de pierre, qui est du même niveau. A découvrir.
    Merci Jean pour avoir ouvert ce fil.
    Frédéric
    Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.Proverbe Shadok

  4. #4
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    Merci à Jean d'avoir ouvert ce fil.

    Sur le fond, et sur ce que j'ai déjà entendu de lui, je ne suis pas du tout aussi convaincu que les trois précédents intervenants.

    Dans une esthétique qui me semblait très proche, feu Jean-Louis Florentz a écrit des oeuvres beaucoup plus fortes et cohérentes, à mon sens.

    A préciser, pour être tout à fait honnête et sans ambiguité, que je ne parle pas des deux oeuvres sur le disque mentionné dans ce fil, car je ne les connais pas, mais de L'Oiseau Innumérable et d'Outre Mémoire, entendu en concert à Rouen.

    Je suis beaucoup plus intéressé par pas mal d'oeuvres plus anciennes comme A Circle of Kisses ou Sikus pour violoncelle et électronique.

    Il y avait une radicalité, une verdeur, dans les oeuvres de chambre de ce compositeur dans les années 90 et le début des années 2000, qui me semble avoir totalement disparue des deux oeuvres que je mentionne, qui donnent un peu dans l'esthétique "livre d'image pour OMG" à mon sens: un reproche que je ne fais pas du tout à la musique de Jean-Louis Florentz, dont l'esthétique est pourtant proche.

    Ce qui est écrit sur Diapason de la Symphonie du Jaguar me donnerait plutôt envie de fuir que d'aller entendre, c'est pourquoi je ne lis plus jamais aucune critique, encore moins de musique contemporaine.

    Je ferai fi de ce papier et j'irai écouter ce disque lorsque Harmonia Mundi USA le sortira dans mes contrées.

  5. #5
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    Je ne sais pas ce que vous avez tous avec Florentz ! Franchement à chaque fois que j'en ai entendu (3 fois en concert) j'ai trouvé ça très mauvais. Et je ne vois pas du tout le lien avec la musique de Pécou, que je trouve beaucoup plus originale, enfin pour moi.
    Les 2 oeuvres qui sont sur le CD sont pour moi ce qu'il a écrit de mieux.
    Frédéric
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  6. #6
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    Si vous ne vous rendez pas compte que Le Songe de Luc Alcari et L'Oiseau Innumérable sont dans la même esthétique et que le premier est nettement plus intéressant que le deuxième, moi si.

  7. #7
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    Bon il va falloir que je me renseigne sur Thierry Pécou et Jean Louis Florenz...

    Sinon j'ai un pote tapir qui a un avis très mitigé sur les jaguars!

  8. #8
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    Citation Envoyé par Tahar Mouslim Voir le message
    Si vous ne vous rendez pas compte que Le Songe de Luc Alcari et L'Oiseau Innumérable sont dans la même esthétique et que le premier est nettement plus intéressant que le deuxième, moi si.
    Je ne connais pas cette oeuvre de Florentz, donc désolé de ne pas faire le rapprochement.
    Frédéric
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  9. #9
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    Comme l'indique la note en italiques figurant désormais au bas du deuxième message de ce fil de discussion, l'image que j'y avais mise, montrant l'intégralité d'une critique parue récemment dans une revue, a été supprimée. Cette mesure se justifiait pleinement, car une telle reproduction pouvait contrevenir aux règles sur la propriété intellectuelle (droit d'auteur). Ce qui n'eût pas été le cas s'il s'était agi, par exemple, de reproduire - ou de renvoyer à - un article déjà accessible à tous sur l'Internet (cf. "ClassiqueInfo", "ClassicsToday", etc.).

    Pardon pour les inconvénients qui en résultent, mais mieux valait faire preuve de prudence (je regrette, quant à moi, d'en avoir manqué au départ).

    Jacques
    Dernière modification par Jacques ; 28/02/2010 à 15h48.

  10. #10
    Bonjour et merci de ces enrichissements.

    Je ne compare jamais 2 compositeurs qualitativement.
    Donc ce que je peux dire à Tahar c'est que, selon moi, la seule chose qui pourrait rapprocher Thierry Pécou et Jean-Louis Florentz, c'est un certain goût -sobre- pour l'exotisme (en plus marqué que chez les autres compositeurs, encore qu'il y aurait beaucoup à dire, depuis Chabrier ou Debussy, voire avant). En tout cas tous les 2 se retrouvent (mais c'est un hasard) sur le Maghreb et l'Orient (pour Pécou, à ma connaissance, seulement pour son opéra "Les Sacrifiées").
    Leurs 2 musiques et leurs 2 langages sont très très différents. Jean-Louis Florentz est un peintre de paysages, d'atmosphères, etc.

    Donc revenons à Pécou.
    La plus belle façon de décrire la musique de Pécou est par le double terme de so(u)rcier des sons qu'à joliment proposé Pierre Gervasoni (le critique). Sa musique est en effet au premier sens du terme inouïe. Sauf quand il est galvaudé (fréquent), c'est un mot qui s'applique rarement. Et là je ne sais pas si les enregistrements captent ce côté inouï, par exemple le Concerto "Innumérable" ou "Vague de Pierre" peut facilement passer pour esthétisant si les sons uniques qui foisonnent au long de la partition sont "neutralisés" par les micros (et ce ne sont pas que des effets métalliques, comme ceux inouïs aussi du "Jaguar").
    En tout cas, pour le "Jaguar", le rythme de la bacchanale fait penser au Sacre, tout en étant différent, et ce n'est pas un mince compliment.
    Ses pièces antérieures sont plus marquées par le rythme Rock et elles sont aussi fascinantes.
    En 2004, pour "Outre-Mémoire", il y a notamment un solo de piano captivant.

    Voilà quelques pistes de plus pour votre réflexion (sans prétention)...

  11. #11
    Membre Avatar de Tahar Mouslim
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    Jean,

    Je n'ai pas entendu le symphonique du Jaguar en concert, et je ne l'écouterai qu'en disque.

    Je n'ai pas entendu le deuxième concerto pour piano L'Oiseau Innumérable autrement qu'en disque.

    Laissons tomber les analogies entre deux esthétiques de compositeurs: je veux bien vous accorder qu'elles ne mènent pas loin en général dans ce qu'on veut exposer.

    Je n'entends pas le côté inouï que vous écrivez dans le concerto pour piano: peut-être (probablement) que l'impression est diiférente en concert: impression souvent ressentie dans des oeuvres de Sir Harrison Birtwistle par exemple.

    En revanche Outre Mémoire, j'étais au concert, et j'ai vraiment des réserves esthétiques sérieuses.

    Encore une fois, chez Thierry Pécou, à ce stade (pas entendu les dernières oeuvres), et dans mon expérience (disque plutôt que concert pour le deuxième concerto pour piano), je suis beaucoup plus intéressé par ses oeuvres de chambre de la fin des années 90, début des années 2000 que par les dernières pour le moment.

    Bien à vous,

  12. #12
    Merci Tahar.
    Je vais rester général.
    Il y a effectivement des différences énormes pour beaucoup de compositeurs entre le concert et l'enregistrement.
    Mais ici je ne sais pas pour Pécou, car je n'ai pas d'enregistrements seuls (c'est à dire j'ai d'abord l'expérience -et mes notes- des concerts des pièces concernées).
    Je vais d'ailleurs vous raconter une anecdote à visée générale sur Pécou. Pour la création du concerto "Innumérable" à Paris TCE, j'ai été enchanté (dans tous les sens du terme... les bruissements mystérieux s'accompagnant d'un clin d'oeil avec les frappes sous piano) et j'ai applaudi fortement. A côté de moi il y avait un couple d'une jeune femme (25-) et un monsieur (45+, proba son père, vue la complicité). Le monsieur m'a interrogé mollement sur mon enthousiasme et j'ai répondu (sans mentionner le modernisme rythmique de la composition après une pièce de Stravinsky ce jour-là, et d'autres traits plus analytiques que je ne dis pas sans connaître mes interlocuteurs) le côté inouï. Le monsieur m'a répondu en substance : seulement pour cela ? Et je n'allais pas poursuivre (émotionnel), lorsque la jeune femme est intervenue, avec (en substance), ah c'est cela, je me demandais pourquoi j'avais été tant séduite et comment cette musique pouvait combiner modernité et une telle attraction. Et elle a continué en parlant de l'inouï des dialogues entre vents et cordes (elle avait aussi raison, avec en plus de la spatialité).
    Emblématique, n'est-ce-pas...

    Enfin Tahar, si vous dites les pièces de ses débuts que vous aimez, je pourrai éventuellement réagir avec mes notes (si existantes... vous savez que pour Birtwistle, je n'en finis pas de me mordre les doigts).

    A+

    Jean

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