Playlist du mois de mars 2010

[Admin MQCD]

Dans quelques jours le centenaire de Barber
Fred qui est un peu calé sur la question, vous dira quelques mots des oeuvres présentées ici, que Barber interprète au chant et au piano. Pour le reste, un tout grand merci à mah70 une fois de plus pour le travail de numérisation

• Rachmaninov, Concerto pour piano n°2, op.18, Tatiana Nikolayeva, Orchestre Philharmonique Tchèque, Konstantin Ivanov (1958)
• Schütz :
  • Kleine Geistliche Konzerte, extraits
    • Ich hab mein Sach Gott heimgestellt SWV 305
    • Ist Gott für uns SWV 329
    • Wer will uns scheiden SWV 330
    • Die Seele Christi heilige mich SWV 325
    • Ihr Heiligen lobsinget dem Herren SWV 288
    • Himmel und Erde vergehen SWV 300
    • Ich liege und schlafe SWV 310
    • Meister, wir haben die ganze Nacht gearbeitet SWV 317
  • Symphoniae Sacrae, extraits
    • Julibalte Deo omnis terra SWV 262
    • Hütet euch SWV 351
    • O quam tu pulchra es SWV 265
    • Veni di Libano SWV 266
  Herta Flebbe, Ratraud Pas, sopranos, Frauke Haasemann, contralto, Wilhelm Kaiser, Wilfreid Kastrup, Helmut Krebs, ténors, Roland Kunz, baryton, Paul Grümmer, Johannes Kortendieck, basses, Westfälische Kantorei, Ensemble instrumental, Wilhelm Ehmann (1957, 1958)
• Mendelssohn, Concerto pour violon, op. 64, Christian Ferras, Philharmonia Orchestra, Constantin Silvestri (1957)
• Chopin, Ballades, Friedrich Gulda (1954)
• MacDowell, Sonate pour piano n°2, Rudolph Ganz (1945)
• Catoire, Trio avec piano, Leonid Kogan, Mstislav Rostropovitch, Alexandre Goldenweiser (1949)
• Chansons traditionnelles d'Angleterre, des Etats-Unis et d'Italie, Samuel Barber, chant et piano (1938)
• Lieder :
  • Schumann, In der Fremde
  • Mendelssohn, Ist es wahr?
  • CPE Bach, Nonnelied
  • Brahms, Der Gang zum Liebchen ; Der tod, das is die kühle Nacht
  • Schubert, Der Jungling an der Quelle
  Samuel Barber, chant et piano (1938)
• Tchaikovsky, Symphonie n°4, op. 36, Chicago Symphony, Rafael Kubelik (1951)
• Miaskovsky, Symphonie n°21, op. 51, Orchestre d'Etat de l'URSS, Konstantin Invanov (vers 1953)
• Fauré, Sonates pour violon et piano n°1, op. 13 et n°2, op. 108, Zino Francescatti, Robert Casadesus (1953)
• Mozart, Cosi fan tutte, Elisabeth Schwarzkopf (Fiordigili), Nan Merriman (Dorabella), Leopold Simoneau (Ferrando), Rolando Panerai (Guglielmo), Lisa Otto (Despina), Sesto Bruscantini (Don Alfonso), Philharmonia Orchestra and Chorus, Herbert von Karajan (1954)

[thierry h]

Le 26 mars Pierrot aura 85 balais et rien dans la play list !!!! C'est scandaleux !

Heureusement il y a Miaskovsky !

[Gustave]

On n'a pas tous les jours l'occasion d'entendre Rudolph Ganz.
Merci encore de nous faire partager ces trésors!

[Amitiou]

Du Macdowell! J'en jouis déjà!

[thierry h]

Andie Macdowell ?

[sud273]

voici donc quelques mots sur le récital Samuel Barber.
Le 9 mars 2010 Samuel Barber aurait eu cent ans. Rien de sa musique n'est donc encore dans le domaine public. Durant ses années d'études au Curtis Institute, Barber a songé à se lancer dans une carrière de pianiste, puis de baryton. Elève d'Emilio de Gorgorza pour le chant, Barber était le neveu de la contralto Louise Homer qui chanta en public ses premières mélodies. Le programme de chansons traditionnelles et de Lieder allemands fut donné le 26 décembre 1938 au Curtis Institute, et diffusé en direct à la radio, le chanteur s'accompagnant lui-même au piano. Les prestations de Barber pour NBC music guild series (en 1935) ne semblent pas avoir été conservées. Il s'agit donc, avec le 78 tours de Dover Beach (avec le Curtis Quartet) du seul enregistrement connu de Samuel Barber en tant que chanteur.

Programme:
Six chants populaires
-O waly waly (Angleterre)
-The deaf woman's courtship (Kentucky)
-Brother Greene (Kentucky)
-Zu dir (Tyrol)
-Batti, batti (Toscane)
-Chi ti ci fa venir (Toscane)

Six lieder
-In der Fremde (Schumann)
-Ist es wahr? (Mendelssohn)
-Nonnelied (CPE Bach)
-Der Gang zum Liebchen (Brahms)
-Der Tod, das is die kühle Nacht (Brahms)
-Der Jungling an der Quelle (Schubert)

En complément voici un document qui m'est tombé sous la main par hasard en fouillant les archives du Khachaturian Virtual Museum, photo que je ne connaissais pas: les rapports entre Barber et Chostakovich sont assez bien documentés dès avant 1940: le nom de Khachaturian n'est pas mentionné dans la biographie de Barbara Heyman où figure une photographie de Barber et Chostakovich à l'atmosphère exactement semblable, prise lors de la visite de Barber en URSS en mars 1962, à l'occasion du Congrès des musiciens soviétiques.


Pour ceux qui se désolent du non-hommage à sa majesté Pierrot, on notera qu'il fut pendant tout l'été 1951 (alors âgé de 26 ans) le répétiteur engagé par Barber pour préparer l'enregistrement de son concerto pour violon avec Charles Turner (lui-même "coaché" pour le violon par Enesco), ce qui permit à Barber de se consacrer à la préparation exclusive de la direction d'orchestre. Barber écrivit à son oncle Sydney Homer: "J'ai abondamment parlé de rythmiques et de toutes leurs combinaisons possibles avec un jeune et talentueux compositeur français du nom de Pierre Boulez". Barber, qui utilisait depuis quelques années des séries dodécaphoniques dissimulées (notamment dans la sonate) se moquait gentiment des contraintes du sérialisme strict, demandant à Boulez si la Habanera contenait un thème sériel: il s'adressait à Leibowitz comme "Monsieur Ztiwobiel", s'étonnant que le compositeur soit incapable de reconnaître son propre nom en mode "rétrograde" (et se demandant du coup comment on pouvait espérer qu'un public non professionnel puisse reconnaître à l'écoute le "crabe" d'une série): anecdotes rapportées par Ned Rorem.
Lorsque John Ardoin vint interviewer Barber à Capricorn en 1960, il constata que parmi les partitions répandues sur la table de travail de Barber qui commençait à composer le concerto pour piano, figuraient plusieurs oeuvres de Webern, Berg, Schönberg et... Boulez. Il est probable que Barber déchiffra certaines de ses partitions sur son fameux Steinway, qui avait été (il le répétait souvent) le dernier piano de Rachmaninov.

[thierry h]

Une bonne amorce pour causer de Barber dans la rubrique Compositeur ?

[co2monamour]

Je viens de jeter un coup d'oreille au(x) récital(s) de S. Barber et à la symphonie de Miaskovsky.

En plus d'être un grand compositeur, S. Barber était un chanteur de très grand talent, ce que j'ignorais.

Quant à Miaskovsky, cette symphonie m'a vraiment scotché. Je m'étonne que ce compositeur ne soit pas davantage joué par des non russes. Sa musique n'a pourtant rien de spécialement rrrrusse, AMHA. Comment cette ignorance s'explique-t-elle donc ?

Merci encore au(x) responsable(s) de ce juke-box.

Musicalement,
l'obsédé-des-incunables

[Gustave]

Immense Rudolph Ganz! Et la 2e de MacDowell n'est pas la moins belle des sonates romantiques.

[mah70]

Il me reste quelques petites piécettes de MacDowell par le même sous le coude. Peut-être que, à l'occasion...

[Zimrilim]

Je débute mon écoute du juke-box de ce mois, et ce 2e de Rachma est formidable ! Merci !

[thierry h]

Je débute mon écoute du juke-box de ce mois, et ce 2e de Rachma est formidable ! Merci !

J'ai fait mes vitres en l'écoutant avec les bruits de la ville c'est rigolo... ( Ok ! Je vais me coucher ! )