Kairos

[lebewohl]

Dans le Festin de l'Araignée c'est plus rigolo, on a les Métamorphoses d'Ovide... et les Atrides...

[thierry h]

ça ronfle un peu par ici... Quel scandale !
En attendant je suggère aux amateurs et aux curieux de jeter une oreille sur la musique de José Manuel Lopez Lopez ( élève de Donatoni et Boulez ) ! Pianos préparés ou pas... sonorités originales, belles couleurs malgré des passages assez sombres, pas de fioritures...Ce n'est qu'une première écoute...

[Gustave]

Pour ma part, j'ai fini par écouter Voices and Piano de Peter Ablinger. J'ai bien aimé, même si l'écriture du piano peut sembler répétitive.
On entend la voix enregistrée de personnalités du XXe siècle, mimée, soulignée ou contrariée par les inflexions du piano. Cela pourrait sentir le procédé, mais le talent du compositeur nous fait tendre l'oreille en permanence.
Nicolas Hodges est un pianiste immensément doué. Mais cela, je le savais déjà!

[Tahar Mouslim]

Toshio Hosokawa:




Là c'est sans discussion sublime du début à la fin : je ne serais pas étonné qu'il s'agisse d'un des plus beaux cd du catalogue Kairos. En tous cas c'est de loin le meilleur que j'aie entendu depuis le début.

Images I : frémissements de cordes, scintillances, une nette influence de Takemitsu dans cette orfèvrerie sonore et ces effets de bouquets et de nappes colorées, mais le langage reste très personnel; méticuleux, scintillant, froid.

Concerto pour saxophone : Toujours ce frémissement orchestral, ces nappes à la Takemitsu, ces scintillances féériques et inquiétantes, ce style délicat et contemplatif, et ici un saxophone qui est comme un souffle rauque, dans un esprit proche de Sciarrino,

Ferne Landschaft (je subodore que ça veut dire "paysage lointain") : nappes sonores inquiétantes et mystérieuses, très statique, avec toujours une basse immobile, des notes de harpe et de marimba qui tombent comme des gouttes d'eau, des cris d'oiseaux, des tambours, on se croirait presque dans une jungle tropicale - exactement ce paysage lointain évoqué par le titre.

C'est effectivement un très grand disque, et un des plus beaux du catalogue Kairos, avec ceux consacrés à la musique d'Helmut Lachenmann, ceux consacrés à Olga Neuwirth, certaines oeuvres de Wolfgang Rihm et de Salvatorre Sciarrino.