Pour son 65ème anniversaire, Decca annonce la mise en boite (10 CD) de ce qui me semble être l'intégralité de ses enregistrements solos. Le visuel n'est apparemment pas encore disponible.
Bizarrement, un concerto, et un seul, a été ajouté (sur huit enregistrés pour Decca me semble-t-il).
Cela donne donc:
Radu Lupu - The Complete Decca solo recordings
---------------------------------------------------------------------Beethoven:
Rondo in C major, Op. 51 No. 1
Rondo in G major, Op. 51 No. 2
32 Variations on an Original Theme in C minor, WoO 80
Piano Concerto No. 3 in C minor, Op. 37
London Symphony Orchestra, Lawrence Foster
Piano Sonata No. 19 in G minor, Op. 49 No. 1
Piano Sonata No. 14 in C sharp minor, Op. 27 No. 2 `Moonlight'
Piano Sonata No. 8 in C minor, Op. 13 'Pathetique'
Piano Sonata No. 21 in C major, Op. 53 'Waldstein'
Brahms:
Piano Sonata No. 3 in F minor, Op. 5
Theme and Variations in D minor (arr. from String Sextet, Op. 18)
Rhapsodies, Op. 79
Intermezzi, Op. 117
Klavierstücke (6), Op. 118
Klavierstücke (4), Op. 119
Schubert:
Piano Sonata No. 16 in A minor, D845
Piano Sonata No. 18 in G major, D894
Piano Sonata No. 5 in A flat major, D557
Two Scherzi, D593
Moments Musicaux (6), D780, Op. 94
Piano Sonata No. 19 in C minor, D958
Piano Sonata No. 20 in A major, D959
Piano Sonata No. 14 in A minor, D784
Piano Sonata No. 1 in E major, D157
Piano Sonata No. 13 in A major, D664
Piano Sonata No. 21 in B flat major, D960
4 Impromptus, D899
4 Impromptus, D935
Schumann:
Humoreske, Op. 20
Kinderszenen, Op. 15
Kreisleriana, Op. 16
Radu Lupu (piano)
Decca - 4782340(CD - 10 discs)
Il n'y a guère à jeter là-dedans (j'ai tout écouté). Relatifs points faibles à mon sens: les Kreisleriana, assez éteintes et on sa poésie de diction me parait tourner à vide. J'ai toujours trouvé ses impromptus de Schubert un peu surévalués (au moins autant à cause d'une prise de son abominable que de Lupu), et qu'il s'agissaient de loin de ses moins bon Schubert. Le 3e concerto de Beethoven n'aurait pas été mon premier choix (plutôt le 1er pour l'intégrale, ou... l'Empereur), mais bien plus encore le Schumann.
Voilà pour les réserves, et concernant les points forts, c'est-à-dire les témoignages franchement magnifiques, je mettrais en avant les rondos de Beethoven ainsi que la Pathétique, pour Schubert les 664, 784, 959, 960, et peut-être par dessus tout les trois derniers opus de Brahms, peut-être l'enregistrement le plus désirable et admirable de ces œuvres, du moins les unes à la suite des autres. C'est aussi ce disque qui me parait tendre le plus vers ce qu'est le jeu de Lupu aujourd'hui, et celui qui me rappelle le plus ce que m'évoquent ces concerts: à savoir que Lupu est de tous, morts et vivants, LE véritable héritier spirituel d'Heinrich Neuhaus.
Reste une inconnue: le prix de la mise en boite.