Bon, ça devient gravissime, cette émission, là.
Fantaisie de Schumann
VERSION NO 1
Martha Argerich, piano
[Enregistré vers 1976]
EMI CDM 7 63576
VERSION NO 2 VERSION EXCELLENTE ***
Catherine Collard, piano
[Enregistré vers 1973]
ERATO 4509-96027-2
VERSION NO 3
Yves Nat, piano
[Enregistré à Paris, Salle Adyar, avant le 6 juillet 1952]
EMI 347826 2
VERSION NO 4
Vladimir Horowitz, piano
[Enregistré en concert à Carnegie Hall, en 1965]
CBS RECORDS M3K 44681
VERSION NO 5
Alfred Brendel, piano
[Enregistré à Glyndebourne, en novembre 1997]
PHILIPS 462 321
VERSION NO 6 VERSION EXCELLENTE ***
Leif Ove Andsnes, piano
[Enregistré à Bristol, en 1995]
EMI 5 56414 2
VERSION NO 7 VERSION DE REFERENCE ****
Eric Le Sage, piano
[Enregistré en 2006]
ALPHA
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto no 23 en la
majeur, K. 488
VERSION NO 1
Mitsuko Uchida, piano & direction
Orchestre de Cleveland
[Enregistré à Cleveland, Severance Hall, les 4 et
5 décembre 2008]
DECCA 478 1524
VERSION NO 2
Friedrich Gulda, piano
Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam
Direction : Nikolaus Harnoncourt
[Enregistré à Amsterdam, Concertgebouw, en
septembre 1983]
TELDEC 4509-92150
VERSION NO 3 VERSION EXCELLENTE ***
Wilhelm Kempff, piano
Orchestre Symphonique de Bamberg
Direction : Ferdinand Leitner
[Enregistré à Bamberg vers 1960]
DGG 423 885
VERSION NO 4 VERSION DE REFERENCE****
Christian Zacharias, piano & direction
Orchestre de Chambre de Lausanne
[Enregistré à Lausanne, Salle Métropole, du 25 au
28 juin 2008]
MDG GOLD 940 1562-6
VERSION NO 5
Murray Perahia, piano & direction
Orchestre de Chambre Anglais
[Enregistré à Londres vers 1984]
CBS SONY CLASSICAL M13K 42055
VERSION NO 6
Lars Vogt, piano
Mozarteum Orchester de Salzburg
Direction : Ivor Bolton
[Enregistré à Salzbourg, Grande Salle du
Festspielhaus, le 5 janvier 2008]
OEHMS OC 727
VERSION NO 7
Géza Anda, piano & direction
Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg
[Enregistré à Salzbourg vers 1964]
DGG 429 001
Je ne vais pas me répandre en méchancetés sur ce qu'il y a ci-dessus, en ce sens qu'il me parait plus révélateur de parler de ce qui n'y est pas. Car en fait, même si souvent les résultats de l'écoute comparée proprement dite me laissent songeur (c'était aussi le cas avec le concerto pour violon de Brahms), ce qui me sidère de plus en plus, ce sont les présélections. C'est invraisemblable, quand on dispose de la discothèque de Radio France, de faire des choix pareils.
Donc, avant même d'en venir aux choses que je trouve les plus énormes (Le Sage mieux qu'Horowitz dans la Fantaisie, Zacharias vainqueur pour le 23e de Mozart), j'aimerais bien que quelqu'un puisse expliquer ici les dits choix - je ne lance pas de défi matadoresque, je ne cherche pas l'empoignade ultime, je demande juste à comprendre et discuter poliment, Arnaud Merlin a montré sur les sujets qui touchaient son émission que c'était fort possible et intéressant pour tout le monde.
Comment fait-on une écoute comparée de la Fantaisie de Schumann sans Virsaladze et Annie Fischer (l'une ou l'autre version)? Voilà pour ce qui me parait le plus choquant.
Après, je crois qu'il y a des catégories plus ou moins déterminées pour ces présélections. Pour les références monos, Gieseking ou Moiseiwitsch m'auraient semblé bien plus prioritaires que Nat, mais enfin, soit, Nat a beaucoup de supporters et je m'incline. Horowitz et Argerich (mais Curzon et Pollini?), d'accord, c'est indiscutable (enfin, si c'est pour dire qu'ils ne valent pas Collard et Le Sage...). Mais là où je reste coi, c'est dans la catégorie stéréo voire versions récentes! Quid de Fiorentino?! Dont l'enregistrement a été mis en partage pour les membres de ce forum et qui a fait l'unanimité (et qui fait l'unanimité en bien d'autres endroits). Et pour s'en tenir aux dernières années, sélectionner Le Sage plutôt que Pletnev, c'est, comment dire... Non, j'ai dit que je restais poli.
Concernant Virsaladze, je ne connais personne qui n'ait écouté ce récital à la Grange de Meslay et qui ne considère pas que ce soit l'un des récitals Schumann majeurs de toute la discographie: les membres de la Tribune n'étant, je pense, tout de même pas sourds, je suppose qu'ils ne l'ont pas écouté... Mais bon, on a l'habitude: quand la Gastein est passée au Pavé, elle n'y était pas. Je crois me souvenir aussi qu'il en avait été de même pour telle sonate pour violoncelle de Beethoven, Kreisleriana, etc, etc. Heureusement que les journalistes britanniques allemands ont fait davantage pour sa promotion depuis vingt ans... sans parler des producteurs de concerts, dont les choix sont directement liés aux mouvements, ou absence de mouvements de la critique autorisée: et elle n'est sans pas le seul pianiste habitué du Wigmore, de la Herkulessaal, du Concertgebouw, de la Grande Salle du Conservatoire, à n'avoir jamais mis les pieds ni au TCE ni à Pleyel depuis leurs réouvertures (ou jamais, d'ailleurs?). Je dois dire que je commence à trouver cette situation encore plus ridicule, comique, que lamentable.
Quant au 23e de Mozart, là, je trouve qu'on avait touché le fond du fond. Pas de Yudina (je crois que quelqu'un a quand même osé s'en offusquer lors de l'émission), pas de Pollini, pas de Barenboim, pas d'Horowitz, pas de Curzon, pas de Serkin, pas de Moravec, et le comble du comble, pas de Solomon... Là, on rend les armes.