En ce qui concerne Mahler, c'est propre, bien joué, bien enregistré, mais sans plus. Le complément vaut effectivement le détour.Envoyé par Alfredo
Voici encore quelques très bonnes versions de la 1ere qui sorte un peu de l'ordinaire et qui fait dresser les oreilles (le dernier est Ozawa pour ceux qui ont dû mal à lire) :
Bruno
<< Prudent donc avant de choisir Solti comme votre 1ere version.>>
C'est vrai que dans le premier mouvement de Resurrection, Solti en fait un peu trop dans les contrastes pétaradants (c'est peut-être un peu tape à l'oeil pour épater et appater les néophytes) et je pense que Mehta, plus modéré doit mieux résister aux écoutes répétées.
Je compare encore différentes versions avant de me décider.
Pour la 1, on m'a fortement conseillé Vaclav Neumann.
Entre lui et Ancerl quelles sont les différences majeures et les atouts de chacun?
Dernière modification par Alfredo ; 15/04/2010 à 14h56.
Dans " Mort à Venise " de Luchino Visconti, la musique de Mahler et d'ailleurs le personnage même de Mahler (= Gustav von Aschenbach) sont omniprésents.
Au point que le succès de l'Adagietto de la 5ème Symphonie à cette occasion serait d'après certains à l'origine de la "redécouverte" du compositeur.
Je crois plutôt, quant à moi, que pour Mahler " son temps est venu " désormais.
J'ai une question pour les cinéphiles du forum ( Mah 70).
Je revois en particulier une scène de ce film magnifique. Cela se passe il me semble dans le hall de l'hôtel et il y a des hortensias bleus (ou mauves), sur des consoles, devant des glaces.
Tadzio entre accompagné de dames polonaises ( sa mère ? ses soeurs ? ), et celles-ci, ou d'autres femmes, portent des robes de la même couleur. C'est l'entrée de la Beauté. Cela fait une sorte de symphonie et les images sont alors sublimes.
Je n'ai pas vu le film depuis des années, mais chaque fois que j'ai relu le texte de Thomas Mann, j'ai revu ces images et surtout cette couleur.
Est-ce que je rêve cela ou, comme je le crois, il s'agit bien d'une scène du film ?
Pour vous répondre il faudrait que je revoie le film - pas vu depuis des années. Mais cela est fort plausible.
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
<< Au point que le succès de l'Adagietto de la 5ème Symphonie à cette occasion serait d'après certains à l'origine de la "redécouverte" du compositeur.>>
Autant que je me souvienne la Mahlermania régnait déjà en force à France-musique à la fin des années 1960, et le film n'avait fait que capter et amplifier l'air du temps.
Quelques années plus tard (1974-75) cela a été le début de la Bartokmania.
Puis cela a été la grande vogue du baroque sur instruments d'époque qui a coincidé avec le come back des Bee-Gees ("Staying alive"!...)
Merci Mah.
Il doit y avoir un DVD.
Et merci Alfredo, j'ai manqué cet épisode : en 60-70 ? occupé ailleurs : le Jazz.
Dernière modification par jean louis ; 15/04/2010 à 15h22.
J'ai manqué aussi, Alfredo! En fait Mahler commençait très timidement à être joué, notamment par Bernstein, mais je crois que le film l'a rendu populaire.
Il y a eu une bartokmania??? ça m'a complètement échappé aussi... (c'est un peu à cette époque que je l'ai découvert, en effet, mais je découvrais la musique "moderne", donc cela n'avait rien d'atypique).
la Bartokmania?
Oui. Je me souviens que l'intégrale de l'oeuvre de Bartok était jouée comme un feuilleton à épisodes, tous les jours sur France-Musique. Cela coincidait avec la publication de l'intégrale Hungaroton.
Je ne manquais aucun épisode. demandez à mon père, il s'en souvient encore (Ça l'avait confirmé dans l'idée que je n'étais peut être pas de lui, et que Johann Strauss était le meilleur compositeur du monde.).
Je ne vous raconte pas la binette de papa, élevé au sirop du bon docteur Brahms, le jour où j'ai écouté du Chostakovitch.
Circonstance atténuante, c'était dirigé par Toscanini, le héros de la famille.
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Ah mais je me souviens de ces émissions de France Mu, mais cela n'a nullement provoqué une bartokmania dans les foules, sentimentales ou pas§ Alors que "la 5e" de Mahler, si (pas une bartokmania, enfin bon vous suivez).
Ben chez moi pareil, passer de Chopin et Schumann à Bartok et Stravinsky, je faisais un peu bolchevik (enfin moi perso Bach et Beethoven, mais bon)
Mahlermania au niveau des foules qui écoutaient Waldos de Los rios?... faut pas pousser...
Dans le même ordre d'idée je me souviens de notre décéption à tous, dans ma classe de lycée, quand dans l'enthousiasme du film "2001 L'Odyssée de l'espace", nous avions acheté l'intégrale d'ainsi parlait Zarathoustra, la version Carl Boehm estampillée à tort bande originale du film (alors qu'il s'agissait en fait de Karajan-Vienne, DG avait commis le même genre de petite tromperie avec Kubelik pour l'adagietto de Mort à Venise) ornée d'une flamboyante photo de coucher de soleil... Nous ne nous attendions pas trop à cette soupe post-wagnerienne décadente succédant à un prélude aussi marquant (je vais me faire des ennemis parmi les adorateurs de R.S.?....)
pas jusqu'à waldo de los rios, sans doute (quoique... en fait j'ai écouté aussi...), mais les disques se sont vendus, et on en a programmé plus souvent (voire très souvent, dans les années 70).
Je suis assez d'accord avec vous sur zarathoustra... début saisissant, et je ne sais pas si j'ai seulement réécouté la suite...
1e : Walter 1954 ou Järvi ou Ancerl
5e : Kondrachine
6e : Svetlanov (en public) ou Neumann/Leipzig ou Barbirolli (et Scherchen, avec d'abominables coupures, pour le fun)
8e : Gielen
9e : Klemperer/New Philharmonia
Kindertotenlieder : Ferrier/Walter
Ruckert-Lieder : Baker/Barbirolli
Hé bé on a pas mal de versions en commun.
Pour la 4e je radote, mais il faut absolument écouter celle de du roi David !
Dommage que SM ne fonctionne plus ! Pour la 3e Horenstein est ma préférée, mais Bernstein n'est pas mal en effet. Pour la 7 Solti est bien et je pense que c'est ce qu'il a réalisé de mieux, mais Neumann & Tennstedt sont pour moi un cran au-dessus.
Frédéric
Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.Proverbe Shadok
Ça prouve une chose : la tendance primaire de l'auditeur à s'enthousiasmer pour les choses simples. Car après tout, ce prélude de Zarathustra n'est qu'un simple accord d'Ut mineur puis Majeur, étiré sur de longues mesures, mais un seul accord. Simplissime. Tellement simple que plus personne n'osait le faire déjà à cette époque. Et ça suffit amplement à électriser les foules.
Que la fugue qui suit est l'une des mieux écrites de l'histoire de la musique, après tout le monde s'en fout et joue la carte du dédain. Bon...
eh oui... le vain peuple est primaire...
Bonsoir,
Sans aucune doute : j'ai préfère de loin les deux enregistrements chez EMI : l'enregistrement officiel et le Live avec BRSO. Le premier est plus feutré. Le 2e est un Live avec quelques grosses imperfections (entrée décalé des contrebasses dès les 1eres mesures, voix de J. Baker trop près, déséquilibre du Finale - oui encore ce problème récurrent), mais c'est un concert très excitant.
Bruno
<< Ça prouve une chose : la tendance primaire de l'auditeur à s'enthousiasmer pour les choses simples. Car après tout, ce prélude de Zarathustra n'est qu'un simple accord d'Ut mineur puis Majeur, étiré sur de longues mesures, mais un seul accord. Simplissime. Tellement simple que plus personne n'osait le faire déjà à cette époque. Et ça suffit amplement à électriser les foules.>>
Ben ouais! Les foules s'enthousiasment à juste titre pour ce genre de choses...
... et à ceux qui font la moue et qui disent: "Mais c'est tout bête!" il faut répondre. Si c'était aussi simple vous ne l'avez pas écrit vous même...
<< Que la fugue qui suit est l'une des mieux écrites de l'histoire de la musique, après tout le monde s'en fout et joue la carte du dédain. Bon...
C'est vrai qu'on s'en fout. Ça ne vaut pas les métamorphoses pour cordes du même R.S., non?
Et poussé à l'extrême ce raisonnement conduit à la sonata pour piano de Jean Barraqué. Il faut s'en souvenir et faire gaffe! (le danger est grand!...)
Une question pour Bruno
pour la N° 1 vous conseillez Manfred Honeck avec Pittsburgh.
Je cherche une " Titan " avec un son moderne et excellent.
Je me suis mis dans la tête ( comme si je n'avais pas déjà trop de disques ! ) de compléter certaines choses par des documents à la qualité sonore parfaite.
Est-cer le Cd à acheter dans cette optique ou bien il existe encore mieux ?
Dernière modification par jean louis ; 15/04/2010 à 22h31.
Bonsoir Jean-Louis,
Pour moi, les 4 enregistrements de la 1ere symphonie qui possède une grande qualité technique de l'enregistrement sont : Boulez, Gielen, Haitink DVD, et Honeck. A choisir en fonction de l'orchestre. La couleur de CSO est assez chaude, le SW de Gielen est plus aiguillé, plus fine, les deux sont des radiographie très détaillés de la partition. Les Berliners avec Haitink a une puissance phénoménale (Le plus impressionante fortissomo qui ouvre IV), mais demeure toujours élégant. Honeck est le plus sauvage (le cor !). Pas facile de choisir l'un au dessus des autres...Mais si j'étais menacé par un pistolet, je dirais que la pureté de la version de Boulez reste quand même le modèle du genre.
Bruno
Si vous cherchez des symphonies de Mahler très bien enregistrées, et en plus avec un orchestre somptueux, prenez celles enregistrées par Jansons sous étiquette RCO Live. Il a aussi une superbe 4e enregistrée par Haitink (avec Christine Schäfer en soprano) pour ce label.Une question pour Bruno
pour la N° 1 vous conseillez Manfred Honeck avec Pittsburgh.
Je cherche une " Titan " avec un son moderne et excellent.
Je me suis mis dans la tête ( comme si je n'avais pas déjà trop de disques ! ) de compléter certaines choses par des documents à la qualité sonore parfaite.
Est-cer le Cd à acheter dans cette optique ou bien il existe encore mieux ?
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