Oui, je m'en souviens.
C'est, d'ailleurs, ce qui m'a bêtement donné à penser que ce n'était pas un virtuose "sérieux".
Mais ces messieurs, dont le goût pour Gitlis dans la Méditation de Thaïs semble prononcé, n'ont apparemment pas la culture "Opéra", donc ne comprennent peut-être pas ma position vis à vis de cette interprétation.
On peut très bien aimer l'Opéra et Boulez, par exemple, ou l'Opéra et Glenn Gould. Ve qui n'est pas, non plus, mon cas
Les ragoûts de couleuvres ne se discutent pas - quoique
Mais je vais me pencher sur ce violoniste... jusqu'à à en attraper le vertige.
Cette musique de maître Jules fait son petit effet quand, dans la fosse, le premier violon de l'orchestre joue pendant que Thaïs murmure... Ce morceau figure dans l'opéra comme un intermezzo, mais il est très vite devenu le cheval de bataille de violonistes qui l'ont très vite dénaturé, pour le plaisir de certains amoureux de cet instrument, et pour le malheur de cette musique qui peut très vite devenir aussi dégoulinante que du Puccini ou du Piotr Illitch T...
La confiture, ça dégouline par tous les trous de la tartine (ou quelque d'approchant), adage rendu célèbre par les Frères Jacques et que Gitlis semble rendre abscons, même dans Piotr Illitch T.
Me fait penser, étrange parallèle, à Boulez dans la version "Chéreau" de Die Walküre, au troisième acte, à la fin, quand Wotan dit adieu à sa fille et que Wagner, d'habitude, se laisse aller à du sentimentalisme. Les sanglots des mélomanes sensibles ne se pointent pas forcément où on les attend/entend. Boulez semble distant, mais c'est surtout de la pudeur, pour mieux surprendre l'auditeur et faire ainsi avancer la musique qui annonce Siegfried.
Je corrige :
(ou quelque chose d'approchant)
Désolé :o)
Cette oeuvre n'a jamais été ma tasse de thé,néanmoins j'apprécie le lyrisme et le bel canto de Francescatti comme celui de Rabin qui a subi son influence .Milstein n'est pas pour moi la meilleure version,je décèle quelques brutalités ci et là,il cède un peu ici à quelques effets faciles sur sa corde de sol , ce qui n'est pas le cas de Rabin ni de Zino.
Qui,mieux que Gitlis aurait pu jouer ce "concerto de Berlin" de Vladimir Cosma pour un film dont j'ai oublié le nom,avec Lino Ventura...?
Un passage de ce concerto a été directement inspiré du concerto de Khatchaturian mais on peut le pardonner,l'ensemble est assez réussi.
voilà le film en question:
[/URL]
Dernière modification par Rolla ; 03/11/2010 à 11h28.
Avec le chant, l'effet est garanti.
(très belle version, en effet, de Rabin)
Il y a des jours, comme ça, où l'on aimerait être un violon. J'en ai l'archet qui crie au loup. On ne sait pas pourquoi, c'est tout bête, jusqu'à ce que l'on ouvre les yeux avant d'en faire autant avec les fenêtres. Et quand le soleil entre à flot dans la chambre, c'est Thaïs qui nous éblouit, dès l'aube, tandis qu'au loin, la rosée dépose sur nos pensées les plus coquines son collier de notes perlées, haha
J'aimerais revenir à Gitlis,puisque c'est son fil.
Le voici dans une autre oeuvre française mais très différente où il donne libre cours à sa nature débridée,à son improvisation permanente,à ses variations de tempo,bref à son exaltation.
Mais tout est fait avec tellement de naturel ! Ca décoiffe ,ça surprend,c'est tout simplement magnifique .
Un contraste quand même avec la dernière interprète de la Méditation qui semble souffrir en tenant son instrument de manière assez crispée..!
http://www.dailymotion.com/video/xka...nt-saens_music
Je suis sûr que ce fil se remettra de mes digressions, qui, somme toute, ne faisaient qu'évoquer, certes de façon cavalière, l'oeuvre où Gitlis semble être au-dessus du lot.
Alors, ne quittons pas le rail ; restons sur la bonne voie ; droit devant :o)
Mon dieu ! Irmah vient de finir en corned beef !
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
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