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Discussion: Playlist du mois d'août 2010

  1. #1
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    juillet 2007
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    Playlist du mois d'août 2010

    Ce mois-ci, nous espérons pour vous que vous aimez la musique "ancienne" (voire baroque), car notre mah70 unique et préféré - aidé en cela à cette occasion par l'obsédé-des-incunables - s'est attelé à une tâche hors du commun : vous proposer une playlist thématique composée exclusivement de vinyles numérisés par ses soins. Le résultat est plutôt impressionnant :

    • Charpentier: Te Deum - Claudine Collart, soprano; Jean Archaimbaud, soprano (); Yvonne Melchior, alto; Pierre Gianotti, ténor; Louis Noguera, basse; Clarence H. Barber, orgue; Chorale des Jeunesses Musicales de France; Orchestre de chambre des Concerts Pasdeloup, Louis Martini (1953)
    • CPE Bach: Symphonie Orchestrale N°1 Wq 183,1/H 663 - Orchestre de chambre Louis de Froment (vers 1955)
    • CPE Bach: Symphonie Orchestrale N°3 Wq 183,3/H 663 - Orchestre de chambre Louis de Froment (vers 1955)
    • Johann Christian Bach: Symphonie Op.18 n°2 - Orchestre de chambre Louis de Froment (vers 1955)
    • WF Bach: Symphonie en ré mineur - Orchestre de chambre Louis de Froment (vers 1955)
    • Monteverdi: Messe "In illo tempore" (Arr: E.Martin) - Les chanteurs de Saint Eustache, Orchestre, R.P. Emile Martin (1956)
    • Delalande: Symphonies des soupers du Roy, 4e suite - Ensemble instrumental J. M. Leclair, Jean-François Paillard (vers 1956)
    • Tartini: Pastorale en la majeur pour violon et clavier (Orchestration pour violon et cordes: Respighi) - Michelangelo Abbado, Orchestra d'archi di Milano, Michelangelo Abbado (1954)
    • Bonporti: Concerto pour cordes Op.11 N°8 - Orchestra d'archi di Milano, Michelangelo Abbado (1954)
    • Vivaldi: Concerto pour quatre violons et cordes en si bémol majeur - Michelangelo Abbado, T. Pasquali, M. Borgo, L. d'Annibale, Orchestra d'archi di Milano, Michelangelo Abbado (1954)
    • Cambini: Concerto pour clavier et orchestre Op.15 N°3 - Claudio Abbado, Orchestra d'archi di Milano, Michelangelo Abbado (1954)
    • Chansons de troubadours - Hughes Cuénod, ténor; Herrmann Leeb, luth (1957)
    • 1ère partie
      • Anonyme: Il me suffit
      • Binchois: Rondeau "De plus en plus se renouvelle"
      • Certon: Quare fremuerunt gentes
      • Anonyme: Quand ce beau printemps
      • Certon: Exultate isuti in domine
      • Machaut: Ma chiere dame
      • Certon: Verba mea
      • Lantins: A madame playsante et belle
      • Clemens Non Papa: Misericorde au martyr
      • Machaut: Chansons balladée
    • 2e partie
      • Clemens Non Papa: Puisque voulez que je vous laisse
      • Créquillon: L'ardent amour
      • Créquillon: Cessez, mes yeulx
      • de la Halle: Helas! Il n'est mais nuns
      • Créquillon: A vous en est
      • Créquillon: Je suis aimé de la plua belle
      • Anonyme: La lai des amants
      • Dufay: Le jour s'endort
      • Créquillon: Puisque malheur me tient
      • Thibaut IV: Pour ce se d'amer me dueil
    • Pachelbel: Partita en ut mineur à deux violons et b.c. - Ensemble Instrumental Sylvie Spycket (1958)
    • Buxtehude: Suite en mi mineur pour clavecin - Sylvie Spycket (1958)
    • Telemann: Sonate en mi majeur pour flûte, violon et b. c. - Ensemble Instrumental Sylvie Spycket (1958)
    • Rosenmuller: Sonate en ré majeur à deux violons et b. c. - Ensemble Instrumental Sylvie Spycket (1958)
    • Telemann: Fantaisie en ut mineur pour clavecin (3e douzaine, N°6) - Sylvie Spycket (1958)
    • Telemann: Sonate en fa mineur pour flûte et b. c. - Ensemble Instrumental Sylvie Spycket (1958)
    • Telemann: Fantaisie en mi mineur pour clavecin (2e douzaine, N°9) - Sylvie Spycket (1958)
    • Torelli: Concerti grossi Op.8 - Louis Kaufman, Georges Alès, violons; Roger Albin, violoncelle; Ruggero Gerlin, clavecin; Ensemble orchestral de l'Oiseau-Lyre, Louis Kaufman (1954)
      • N°1 en ut majeur, N°2 en la mineur, N°3 en mi majeur
      • N°4 en si bémol majeur, N°5 en sol majeur, N°6 en sol mineur
      • N°7 en ré mineur, N°10 en la majeur, N°11 en fa majeur
      • N°8 en ut mineur, N°9 en mi mineur, N°12 en ré majeur
    • Gombert: Messe "Je suis deshéritée" - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Créquillon: "Caesaris Auspiciis" - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Schlick: Hommage à Charles Quint - Pierre Froidebise, orgue (1958)
    • Créquillon: "Erravi Sicut ovis" - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Schlick: Cantique de Maria Zart - Pierre Froidebise, orgue (1958)
    • Créquillon: Salve Crux Santa - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Gossec: Symphonie Op.12 N°2 - MGM Chamber Orchestra, Carlos Surinach (1958)
    • Grétry: La rosière républicaine, danses- MGM Chamber Orchestra, Carlos Surinach (1958)
    • Maldère: Symphonie Op.4 N°3- MGM Chamber Orchestra, Carlos Surinach (1958)
    • Clérambault: Symphonia Quarta- MGM Chamber Orchestra, Carlos Surinach (1958)
    • Moralès: Magnificat Septimi Toni - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Cabezon: Variations sur le Chant du Chevalier - Pierre Froidebise, orgue (1958)
    • Moralès: Ave Maria - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Cabezon: Pavane - Pierre Froidebise, orgue (1958)
    • Morales: Missus est Gabriel - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Mudarra: Trois chants spirituels - Yves Tessier, ténor - Mildred Clary, luth (1958)
      • Trite estaba el rey David
      • Israel
      • Psalmo II por el primo tono
    • Victoria: Psaume CXXI - Ensemble vocal Roger Blanchard (1958)
    • Manfredini: Concerto en ré majeur pour deux trompettes et cordes - Roger Delmotte, Albert Adriano; Ensemble Instrumental de Paris, Louis de Froment (1956)
    • Paisiello: Symphonie en ré majeur - Ensemble Instrumental de Paris, Louis de Froment (1956)
    • Marcello: Concerto grosso Op.1 N°4 - Ensemble Instrumental de Paris, Louis de Froment (1956)
    • Sammartini: Symphonie en ut majeur - Ensemble Instrumental de Paris, Louis de Froment (1956)
    • Buxtehude: Fantaisie sur "Wie schön leuchtet der Morgenstern" - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Préludes de Choral "Nun komm' der Heuden Heiland", "In dulci jubilo" et "Puer motus est" - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Fantaisie sur "Te Deum Laudamus" - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Prélude et fugue en sol mineur - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Prélude et fugue en ré majeur - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Chaconne en ut mineur - Finn Videro, orgue (1958)
    • Buxtehude: Prélude et fugue en mi majeur - Finn Videro, orgue (1958)
    • Vivaldi: Gloria - Pierrette Alarie, soprano; Marie-Thérèse Cahn, contralto; Ensemble vocal de Paris; Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, André Jouve (1954)
    • Johann Christian Bach: Sonate pour clavier Op.17 N°2 - Françoise Petit, piano (1958)
    • Johann Christian Bach: Sonate pour clavier Op.5 N°3 - Françoise Petit, piano (1958)
    • Carl Philipp Emmanuel Bach: Sonate pour clavier en la mineur - Françoise Petit, piano (1958)
    • Johann Christoph Bach: Sonate pour clavier en fa majeur - Françoise Petit, piano (1958)
    • Torelli: Sonata a quattro en la mineur pour cordes et clavecin - Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Louis de Caix d'Hervelois: Suite en ré mineur pour viole de gambe et cordes - Karl-Maria Schwamberger, Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Albinoni: Concerto pour haubois et cordes Op.9 N°2 - Arthur Jensen, Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Telemann: Concerto en sol majeur pour alto et cordes - Paul Doktor, Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Abinoni: Concerto en ré majeur pour cordes - Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Willem de Fesch: Suite en ré mineur pour violoncelle et cordes - Karl-Maria Schwamberger, Camerata Academica du Mozarteum de Salzbourg, Bernhardt Paumgartner (1953)
    • Purcell: The Indian Queen, extraits - Patricia Clarck, Cynthia Glover, sopranos, Sylvia Rowalnds, mezzo, Bernard baboulene, ténor, Duncan Robertson, Richard Standen, barytons, Frederick Westcott, basse, John Whitworth, haute contre, Lionel Bentley, premier violon, Michael Dobson, haubois, John Shinebourne, violoncelle, George Malcolm, clavecin - The London Chamber Singers & Orchestra, Anthony Bernard (1956)


    merci à mah et à co2 pour son aide

  2. #2
    Membre Avatar de Amitiou
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    février 2009
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    Ca en fait, génial! Sinon je suis désolé je n'ai pas écouté la playlist du dernier mois, vacances ^^
    Amicalement vôtre.

  3. #3
    - Avatar de mah70
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    novembre 2007
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    Etant d'une nature généreuse, je pardonne

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  4. #4
    Membre Avatar de Nicolas TOUSSAINT
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    octobre 2007
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    Superbe Playlist ce mois-ci !

    Je ne connaissais pas ces interprétations de Buxtehude !

    Ah que je vous remercie mille fois



    <<Ce monde ne fait que rêver, il approche de sa fin.>>
    François RABELAIS

  5. #5
    Membre Avatar de joachim
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    juillet 2010
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    Un grand merci, mah

    Inscrit depuis peu, c'est la première fois que je rends compte de l'existence des play-listes écoutables en mp3. J'ai dû en manquer des découvertes...

    Un bon point en particulier pour la Messe in illo tempore de Monteverdi, écrite a cappella, mais ici orchestrée magistralement par le RP Emile Martin.

    A propos du RP Emile Martin, il existait un 33 tours de ses oeuvres, avec notamment une ode à St Jean Baptiste et un prélude funèbre. Tu ne l'aurais pas, à tout hasard ?

  6. #6
    Membre Avatar de Amitiou
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    Que signifie RP?
    Amicalement vôtre.

  7. #7
    - Avatar de mah70
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    Révérend Père. C'était (c'est? est-il mort?) un homme d'église.

    Et je n'ai malheureusement pas de disque de ses œuvres...
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  8. #8
    Membre Avatar de joachim
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    juillet 2010
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Révérend Père. C'était (c'est? est-il mort?) un homme d'église.

    Et je n'ai malheureusement pas de disque de ses œuvres...
    En effet, c'était un homme d'église, musicien et compositeur. Né à Cendrars (Gard) le 7 mai 1914, mort à Lisieux le 7 novembre 1989.

  9. #9
    - Avatar de mah70
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    novembre 2007
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    Bonjour.

    Quelques petites réflexions sur la playlist de ce mois, si vous le permettez à un parfait néophyte en matière de musique baroque.

    Tout d’abord, les (nombreux) exemples de la liste le prouvent, on enregistrait volontiers de la musique ancienne il y a 50 ans et plus. L’arrivée du microsillon à la fin des années ’40 avait déclenché une soif d’enregistrements, comme l’arrivée du CD le fera 35 ans plus tard, et l’on explorait de nouveaux domaines. Cette volonté de défricher le répertoire n’était pas que le fait des petits éditeurs. Certes, le Te Deum de Charpentier est l’un des premiers disques Erato (LDE 3009, pour être précis), devenu un best-seller grâce à l’Eurovision ; le programme de l’ensemble Sylvie Spycket vient d’un disque BAM (Boite A Musique), une toute petite structure spécialisée dans des répertoires pointus ; le disque Buxtehude par Finn Viderø (un prêt de CO2monamour ) est le premier disque paru sous label Valois, avec nom de code MB 1 (MB pour Michel Bersntein, le producteur, je suppose), les chansons de troubadour par Cuénod étaient parues chez Westminster, et les pièces de l’ensemble vocal René Blanchard proviennent de deux programmes thématiques « Les chapelles princières » publiées au Club Français du Disque.
    Mais le RP Emile Martin enregistrait chez Decca dans le cas présent, ou chez EMI, chez EMI également on trouvait Louis de Froment ou Michelangelo Abbado et son fiston (dans ce dernier cas, un autre merci à CO2) et les concertos de Torelli sont parus chez l’Oiseau-Lyre, qui appartient au groupe Decca/London. Et je ne vous parle pas des palanquées de musique allemandes qui paraissaient alors sur le label Archiv publié par DG. Les majors s’y mettaient donc aussi.
    En cherchant les dates d’enregistrement et fouillant pour cela les catalogues, je me suis aperçu que le « baroque revival » existait déjà dans les années ’50, et on trouve dans les parutions de l’époque des noms comme Delalande, Boismortier, Sammartini, et je me demande si on a ré-enregistré du Louis de Caix d’Herveloix depuis la parution du disque que je vous propose

    Oui, bon, d’accord, il y a ça :






    Cela dit, la restitution des œuvres semblait alors un peu curieuse et nous entrons dans le monde mystérieux des « réalisations ». La plupart des disques comportent effectivement un nom de réalisateur, parfois l’interprète, parfois un autre nom, connu ou non. Ainsi, c’est Respighi qui s’y colle pour la Pastorale de Tartini, et Casella pour le Gloria de Vivaldi - et il existe du Rameau réalisé par Vincent d'Indy.
    Mon idée (à vérifier) est la suivante : en ces temps reculés, seuls quelques spécialistes férus d’antiquité savaient comment lire une partition baroque, dont la notation est parfois très éloignée de la notre, et les interprètes d’alors ne savaient pas trop quoi en faire. Les instruments étaient différents, l’improvisation n’était plus au goût du jour (ornements, cadences), il s’agissait donc de remettre en notation moderne les textes anciens et d’adapter l’œuvre originale aux orchestres modernes.
    Le processus est parfois documenté par les pochettes, et il est parfois un peu curieux à notre époque d’authenticité. Le RP Martin explique ainsi l’histoire de la Messe de Monteverde (comme on disait alors) dont il s’est occupé. Présentée au Pape de l’époque pour faire taire les critiques disant que Monteverdi introduisait trop de lyrisme et de dramatisme dans sa musique religieuse, l’auteur aurait volontairement écrit quelque chose de strictissime, laissant à l’interprète la liberté de remettre des altérations visiblement manquantes, sans lesquelles le texte est maladroit et mal sonnant. Le RP Martin s’est donc acquitté de la tâche, changeant un peu tout ça, et ajoutant quelques cuivres ici ou là avec l’impression nette que Monteverdi, s’il avait pu, aurait fait la même chose…
    Une autre parution majeur de l’époque, autre best-seller d’Erato, est le Requiem de Gilles dirigé par Louis Frémaux. La réalisation est, je crois, de Laurence Boulay qui détaille ses interventions sur la pochette. Les changements sont tellement importants (changements d’instruments, ajouts de parties, ordre des mouvements bouleversé, cadences et ornements écrits, sans compter un da capo rajouté ici ou là) que je ne me suis pas décidé à mettre ce disque sur la playlist, me demandant si on ne pouvait pas considérer légalement la réalisatrice comme co-auteure de l’œuvre
    Du coup, il me semble l’une des innovations majeures de baroqueux est cette simple idée : au lieu d’adapter le texte aux habitudes d’interprétation et aux instruments modernes, ils se sont adaptés à l’écriture d’origine, apprenant à se servir d’instruments oubliés, les reconstruisant au besoin, étudiant comment improviser des ornements ou une cadence. L’évolution ne serait donc pas tant une question de répertoire qu’une question d’approche musicologique.

    Quant à savoir si c'est un mieux ou un moins bien, ce n'est pas à un fan de musique post-romantique bien bruyante comme moi qu'il appartient de répondre



    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  10. #10
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    mars 2008
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    Pour Rameau, il semble que l'un des premiers à avoir fait des adaptations "modernes" soit Saint-Saëns qui jouait volontiers des Suites de danses de Rameau en concert avec Paul Taffanel le flûtiste. Durand semble avoir confié à Saint-Saëns l'édition de diverses oeuvres pour clavier de Rameau.

    D'Indy a restauré la première version de l'Orfeo (huit scènes crées vers 1905 je crois) avant qu'on ne retrouve un second manuscrit en 1930.

    Pour l'interprétation "d'époque" on tient pour acquis certaines données issues de traités qui sont devenues des bibles permettant de réécrire les partitions (ce qui fait qu'on aura forcément des "performing versions" différentes en fonction des options des "réviseurs"). En dehors des ornements non écrits qui obligent à considérer les partitions publiées comme de simples conducteurs de jazz, ne notant que les virages harmoniques principaux, une partie importante du débat tient à ce qui passe pour une spécificité de la musique française du grand siècle, l'inégalité (dans les rythmes joués) des notes (écrites) égales. Comme dans l'interprétation des neumes ou des hiéroglyphes, qui peut déterminer la part de certitude et de fantasme là-dedans? Toute version historicisante de la musique n'est-elle pas le fait de la modernité la plus récente? Le plus rigolo là-dedans est qu'après la musique, on s'attaque maintenant à la prononciation restituée du moyen françois (la chose semblant d'autant plus populaire chez nos cousins canadiens dont l'accent aurait conservé quelques particularité de la langue du 17ème): nous voici donc confrontés à de musique contemporaine qui affecte de se conformer à des usages antiques plus ou moins imaginaires dans un sabir de moins en moins compréhensible (allez "traduire" le patois des paysans dans "Le médecin malgré lui"), par des chanteurs qui ne savent plus faire les liaisons mais ont appris à rouler les r à la bourguignonne! le progrès en matière d'art produit souvent de curieux retours à une opacité mystérieuse.

  11. #11
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    9 777
    Une partition de Bach ou même de Monteverdi est tout de même un peu plus détaillée qu'un grille de jazz comme on trouve dans le "fakebook" ou le "realbook"... Et on a des traités d'ornements, aussi.
    Couperin était bien connu de Ravel, Rameau de Debussy, et sûrement chacun de chacun. J'ai une partition de la messe de Machaut réalisée par Chailley en 47.

    Bach n'est jamais sorti sinon du répertoire du moins de la connaissance des musiciens allemands (a fortiori après Mendelssohn), non plus d'ailleurs que Schütz. J'ai un peu l'impression que ce sont les "baroques" italiens qui avaient le plus disparu, y compris les stars d'aujourd'hui que sont Vivaldi et Monteverdi.

    Sur la prononciation... vraie question! J'ai longtemps trouvé que c'était du cirque. Mais d'une part certaines rimes, encore chez Molière, ne fonctionnent pas en françois moderne. Et dans un des choeurs où j'ai chanté, le chef, pas vraiment un baroqueux, nous a fait travailler du Charpentier avec la prononciation latine dite "versaillaise" (crédo in ünom déom, etc) avec des argument musicaux (et non pas historiques) qui m'ont assez convaincu. Et, au demeurant, dans les enregistrements de musique de Poulenc réalisés de son vivant, on s'aperçoit qu'ils prononcent le latin ni "à l'italienne" ni comme on l'apprend au collège aujourd'hui ni certes à la versaillaise, mais avec une prononciation "gallicane" spécifique. Et les allemands chantaient jusqu'il y a peu "kurié éléizonn".
    C'est vrai qu'on finit par de plus trop comprendre ; mais je ne suis pas sûr qu'on comprendrait une oraison de Bossuet!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  12. #12
    Membre Avatar de JYDUC
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    Elle est incroyable cette playlist !
    Un claustrophobe prendrait l'ascenseur dix fois par jour pour en écouter les meilleurs extraits, haha

    Les fils Bach n'étaient pas des manchots, et ils sont allés à bonne école.

    Dailymotion - Alexandre Astier au Festival de Montreux - une vidéo Comédie et Humour

  13. #13
    - Avatar de mah70
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    Oui, je n'en suis pas mécontent... (ici, on devrait trouver un smiley baissant modestement les yeux avec un air suffisant mais nous n'avons pas ça en magasin).

    Le mois prochain, ça risque fort d'être un peu moins exotique...

    Pas mal du tout ce sketch d'Astier...

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  14. #14
    Membre Avatar de JYDUC
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    C'est toujours un réel plaisir de voir se dresser le grand Mah :o)

  15. #15
    Membre Avatar de JYDUC
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    Vivement demain, que soit dévoilée la nouvelle playlist...


  16. #16
    - Avatar de mah70
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    Pour ouvrir le classique à des horizons nouveaux (rien n'est plus sclérosé que la grand messe du concert, il faut jeter des passerelles vers des musiques plus vivantes, tout ça), je compte mettre pas mal de Calyderman et de Rieu.

    Edit: on me signale que Clayderman et Rieu, que je croyais morts depuis longtemps tant ils sont classiques, sont toujours vivants, et actifs. Et nous les saluons au passage.
    Caramba! Encore raté. Tant pis: vous aurez du Revueltas à la place (sur cette photo, il a vague coté André Rieu).

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  17. #17
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    vous voulez ouvrir à la variété? prenez le fichier Heifetz-Bing Crosby...

  18. #18
    Membre Avatar de JYDUC
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    Et pourquoi pas Lady Gaga ?
    Toutes les musiques se valent.

    (je m'étouffe là)

  19. #19
    Modérateur
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    mars 2008
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    ça n'est pas libre de droits... (et je le regrette)

  20. #20
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    on dirait le cousin Zantafio!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

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