Ave Tahar,
le conditionnel était effectivement nécessaire car il
serait ridicule d'enjoindre à quiconque de réagir de telle ou telle manière.
Néanmoins, quel que soit son volume de perfection et de bagage mémoriel, un auditeur ne saurait entendre que des sons là où on lui en propose ; sa palette sensorielle peut à peine lui procurer quelques images virtuelles, la prégnance de certains sentiments qu'il
sous-entend dans la musique, mais en aucun cas des idées, des professions de foi ou des références chronologiques.
C'est bien notre conscience qui peut, si elle le désire, faire obstacle à la perception d'une oeuvre pour des motifs extramusicaux.
Autant je comprends parfaitement qu'en dépit de toute la volonté mise en oeuvre, on soit incapable de serrer la main d'un ennemi, ou pire, d'un bourreau, autant je ne parviens pas à comprendre qu'on lie le jugement sur la qualité d'une pomme à la mauvaise opinion qu'on a du cultivateur des pommiers.
A la relecture, je doute finalement d'avoir écrit une bonne réponse. Mais bon, Gégétoustra n'est pas encore devenu un Surhomme...
Demain, je vous parlerai de la technique du
slow playing quand on a une paire de rois en main
Mes amitiés à toi, T.