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Discussion: Adulation sans cause

  1. #1
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    Adulation sans cause

    Sur un autre fil : le pianiste Richter, excellent.

    Toutefois, les meilleurs pianistes d'aujourd'hui jouent au moins aussi bien que lui, et même très souvent mieux, surtout en terme d'approche des œuvres : je pense aux Pollini, Lugansky, Lewis, Angelich, Guy dans Beethoven, par ex... et d'autres encore...

    Son Clavier Tempéré est plat comme les plaines d'Ukraine, et systématique comme la production d'un kolkhoze soviétique, si on le compare à ce qu'en fait Zhu Xiao Mei de nos jours...

    Réévaluée, l'adulation quasi automatique dont bénéficient la plupart des interprètes du passé ferait beaucoup de bien à la musique dite classique. Contrairement à une idée reçue ancrée dans les esprits des mélomanes comme une tique dans la peau d'un chien, les meilleurs artistes d'aujourd'hui sont dans l'ensemble meilleurs que ceux d'hier, tout en étant très différents les uns des autres...

    La seule excuse des mélomanes d'aujourd'hui est qu'il est plus difficile de les distinguer car le niveau général a considérablement monté ces vingt dernières années...

  2. #2
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    Re : Adulation sans cause

    Autre exemple : sonate n° 16 de Beethoven. Une comédie, pourquoi ? Parce que tout bonnement écrite comme telle (les deux autres sonates de l'opus 31 sont tragique et lyrique)...

    Serkin et Yudina, par ex. — artistes morts et incentestés — jouent la sonate n° 16 très bien, dans l'esprit, l'un un peu en dedans à mon sens en réduisant les contrastes proposés par l'auteur lui-même ; l'autre en les accentuant au maximum tout en substituant au « je » du compositeur le sien propre...

    Paul Lewis semble ne rien interpréter. Pourtant, son approche est juste, très respectueuse du texte, elle l'est aussi de son esprit : la comédie est mise en scène avec ses coups de théâtre et sa bouffonnerie tout au long des trois mouvements, dont le début du premier paraît un peu sage... Une approche juste (je ne dis pas « vraie ») et modeste au regard de la partition elle-même, pourtant massacrée par la critique de M. Cochard dans Diapason d'octobre 2005...

    Evidemment, du point de vue du « son », des « sensations tactiles », des fa(u)meuses « couleurs », du « je interprétatif », etc., on ne pourra être que déçu, mais était-ce la question posée ?...

    L'ombre portée (trop dense) des statues érigées à la gloire des interprètes d'autrefois a une curieuse tendance à estomper les œuvres elle-mêmes...

  3. #3

    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par ignete Voir le message
    Sur un autre fil : le pianiste Richter, excellent.
    [...]
    Son Clavier Tempéré est plat comme les plaines d'Ukraine, et systématique comme la production d'un kolkhoze soviétique, si on le compare à ce qu'en fait Zhu Xiao Mei de nos jours...
    Vous connaissez infiniment mieux la musique pour piano que moi, je n'ai pas l'intention de discutailler ici. J'aime le clavier bien tempéré par Richter, pièce sur laquelle j'ai peu de références. Il se trouve que Richter est le premier pianiste que j'ai entendu en concert, deux fois dans la semaine à l'époque. Il avait surtout joué du Bach. J'en garde un souvenir impérissable. Je ne l'adule pas pour autant. En dehors de Richter, j'aime la version de Nikolayeva. Je n'aime pas trop celle enregistrée par un pianiste de jazz bien connu...
    Pour ce qui est Zhu Xiao Mei, elle n'a enregistré que le second cahier et il n'est sorti que la semaine dernière. Ce qui est un petit peu tôt pour me livrer à une comparaison. Je ne l'ai écouté que deux fois, qui plus est en lisant son bouquin. (J'ai eu l'impression qu'elle écrit comme elle joue, avec son estomac. De façon simple et essentielle. Avec des odeurs de sang et de merde.) Ca m'a eu l'air superbe, mais je continuerai à écouter aussi les deux versions précédemment citées.

  4. #4
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par ignete Voir le message
    L'ombre portée (trop dense) des statues érigées à la gloire des interprètes d'autrefois a une curieuse tendance à estomper les œuvres elle-mêmes...
    Ignete, bonjour
    Une des explications est, paradoxalement, sans doute de ne pas couper le fil avec le compositeur. Les grands interprètes morts que vous citez avaient moins de générations "d'écart" avec le compositeur que les actuels (lapalissade aussi ).

  5. #5
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    Re : Adulation sans cause

    Je suis globalement d'accord avec ce que dit Ignete, le vingtième siècle ayant surévalué considérablement les artistes interprètes au détriment des compositeurs.

    Dire que le niveau est beaucoup monté, je crois qu'il y a une nuance. Il y a davantage de très bons musiciens qu'antan. Qui font moins de fausses notes, qui jouent plus juste, plus vrai. Est-ce à dire que les artistes que vous citez arrivent au "génie" de Richter? Rien n'est moins sûr.

    Evidemment, Richter... je viens de le réentendre dans l'Humoresque de Schumann et... la dernière pièce superbe de mysticisme! mais sinon, une raideur de conception, un sérieux incongru pour l'esprit de cette oeuvre (toute la première moiti&#233. Je préfère de beaucoup la vision hallcuinée et décharnée, désabusée, intemporelle, de Cassard (salut, Philippe) ou celle d'Horowitz, incroyable "d'humeurs", de versatilité et d'imprévisibles. ^

    Mais même avec ces réserves, là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, c'est qu'il restera le "son" Richter, cet envoûtement qu'il produisait, même à l'orée de la mort, lorsqu'il jouait avec partition (j'ai eu le bonheur de lui tourner une fois les pages, expérience que je n'oublierai jamais). Sa première ballade avait ceci, sa sonate de Haydn cela, ses études de Chopin cette autre chose et leurs petits couacs (les deux premières de l'opus 10, comme ces personnes âgées qui font des marathons à 75 berges). Mais on applaudissait, non pas l'image ou la célébrité, mais quelque chose qui n'était pas parti, le son Richter... Et ça, même à 90 ans ça existe encore.

    Que restera-t-il des jeunes actuels? Essayer de nous comparer à nos immenses prédécesseurs? C'est comme prendre des paris, pour savoir quels compositeurs actuels traverseront les siècles. Personne ne peut le dire. Cervantes ne savait pas qu'il allait traverser les siècles. Ou si?

  6. #6
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    Re : Adulation sans cause

    Il ne faut pas chercher le meilleur, car il n'existe pas. Il faut chercher celui qui nous touche, nous correspond le mieux. Qu'il soit de cette génération ou d'une précédente ( Richter interprète du passé ? Il est mort il y a 10 ans certes...) n'a aucune importance. Quand j'écoute Richter jouer Beethoven, cela me touche au plus profond, comme jamais personne ne m'avait touché, de la même manière dans ce répertoire avant.
    Ce que chacun ressent au fond de soi, comment en discuter ? On ne peut pas convaincre l'autre de ressentir ce que l'on reçoit.
    La musique n'est pas réservée aux musicologues.
    Cela dit, Ignete, ce que vous dites n'est pas faux, concernant cette fascination pour l'art du passé, dans tous les domaines, musique, peinture, etc... les morts ont toujours injustement une longueur d'avance.

  7. #7
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par Vazen Voir le message
    Ce que chacun ressent au fond de soi, comment en discuter ? On ne peut pas convaincre l'autre de ressentir ce que l'on reçoit.
    Tout est dit !

    Amen.

    Impossibilité de « partager » un ressenti. Il ne reste plus qu'à subir une éducation (et même une rééducation pour les plus récalcitrants) !!!...

    Réduire la musique au ressenti (à la jouissance extatique, par ex.), c'est accepter son ignorance, et par-là accepter d'être le jouet des journalistes, des professionnels de la profession, des conseilleurs et autres experts du Marché et de la cohorte toujours plus nombreuse des « éducateurs » du Bien — Télérama pour tous !!!...

    Silence dans les rangs !

    Cela dit, je comprends très bien que l'on soit sensible à l'art de Richter, Gould, Horowitz, et de tous les morts d'hier et de demain... de toutes les manières exclusives et compulsives, etc.

  8. #8
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    Re : Adulation sans cause

    Impossibilité de partager un ressenti n'est pas synonyme de subir une éducation pour savoir où aller !
    "Réduire au ressenti"... pourquoi donc réduire ?
    "Ignorance"... il faut donc savoir pour entendre ? Vous êtes un savant Ignete ? L'éducation doit se faire au contact des oeuvres, et non des "éducateurs".
    On peut être sensible sans être exclusif ni compulsif, enfin il me semble.

  9. #9
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par ignete Voir le message
    Réduire la musique au ressenti (à la jouissance extatique, par ex.), c'est accepter son ignorance, et par-là accepter d'être le jouet des journalistes, des professionnels de la profession, des conseilleurs et autres experts du Marché et de la cohorte toujours plus nombreuse des « éducateurs » du Bien — Télérama pour tous !!!...
    Bonjour Ignete.

    J'accepte mon ignorance en matière de musique (je crains d'entendre plus que je n'écoute, par exemple). Mais je me demande en quoi cette acceptation de mes limites me ferait tomber dans les pièges de l'engeance eurochouillarde que vous citez (je veux dire "des journalistes, des professionnels de la profession, des conseilleurs et autres experts du Marché"), personnes que je ne consulte ni n'écoute avant de m'être fait une idée rien qu'à moi. Et si les vilains ne pensent pas comme moi, tant pis - pour eux, pour moi, que sais-je.
    Vous me semblez vous faire une bien piètre idée du libre-arbitre des autres. Seriez-vous à ce point influençable?

    Amitiés à Victorine,
    mah70

  10. #10
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par Vazen Voir le message
    Impossibilité de partager un ressenti n'est pas synonyme de subir une éducation pour savoir où aller !
    "Réduire au ressenti"... pourquoi donc réduire ?
    "Ignorance"... il faut donc savoir pour entendre ? Vous êtes un savant Ignete ? L'éducation doit se faire au contact des oeuvres, et non des "éducateurs".
    On peut être sensible sans être exclusif ni compulsif, enfin il me semble.
    On est toujours ignorant, plus ou moins. Pour « entendre » les Diabelli, il faut l'être moins que pour « entendre » l'Adagio d'Albinoni... On peut être cinquante ans au contact d'une œuvre sans jamais la comprendre et en pénétrer les arcanes, comme on peut lire un journal chaque jour et ne rien comprendre à Kafka.

    Je ne sais plus dans quel fil j'ai lu que quelqu'un reprochait à une interprétation d'une symphonie de Mahler de ne pas lui faire peur... et que par-là cette interprétation était ratée...

    De deux choses l'une : où cette musique avait été écrite pour faire peur, et l'interprète d'une certaine manière trahissait l'œuvre, ou le mélomane ne possédait pas la bonne clé, c'est-à-dire de connaissances suffisantes pour comprendre le processus à l'œuvre. Autrement dit : le mélomane « savant », loin de renoncer au « ressenti », sera plus exigeant quant à sa qualité et sa « crédibilité »...

    Au passage, on peut ressentir la peur, et même une angoisse, spécialement écrite pour cela, mais pas seulement, en écoutant « Construction in space » d'Olga Neuwrith...

    Mais vous l'avez dit vous-même, Vazen, le ressenti ne se partage pas (le savoir, oui). Il se décrit, c'est tout.

  11. #11
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Bonjour Ignete.

    J'accepte mon ignorance en matière de musique (je crains d'entendre plus que je n'écoute, par exemple). Mais je me demande en quoi cette acceptation de mes limites me ferait tomber dans les pièges de l'engeance eurochouillarde que vous citez (je veux dire "des journalistes, des professionnels de la profession, des conseilleurs et autres experts du Marché"), personnes que je ne consulte ni n'écoute avant de m'être fait une idée rien qu'à moi. Et si les vilains ne pensent pas comme moi, tant pis - pour eux, pour moi, que sais-je.
    Vous me semblez vous faire une bien piètre idée du libre-arbitre des autres. Seriez-vous à ce point influençable?

    Amitiés à Victorine,
    mah70
    Seul les murs ne sont pas influençables...

  12. #12

    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par ignete Voir le message
    Seul les murs ne sont pas influençables...
    Vous voulez dire qu'ils ont des oreilles, eux ?

  13. #13
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    Re : Adulation sans cause

    Citation Envoyé par vernin Voir le message
    Vous connaissez infiniment mieux la musique pour piano que moi, je n'ai pas l'intention de discutailler ici. J'aime le clavier bien tempéré par Richter, pièce sur laquelle j'ai peu de références. Il se trouve que Richter est le premier pianiste que j'ai entendu en concert, deux fois dans la semaine à l'époque. Il avait surtout joué du Bach. J'en garde un souvenir impérissable. Je ne l'adule pas pour autant. En dehors de Richter, j'aime la version de Nikolayeva. Je n'aime pas trop celle enregistrée par un pianiste de jazz bien connu...
    Pour ce qui est Zhu Xiao Mei, elle n'a enregistré que le second cahier et il n'est sorti que la semaine dernière. Ce qui est un petit peu tôt pour me livrer à une comparaison. Je ne l'ai écouté que deux fois, qui plus est en lisant son bouquin. (J'ai eu l'impression qu'elle écrit comme elle joue, avec son estomac. De façon simple et essentielle. Avec des odeurs de sang et de merde.) Ca m'a eu l'air superbe, mais je continuerai à écouter aussi les deux versions précédemment citées.
    Merci de me préciser que vous continuerez « à écouter aussi les deux versions précédemment citées », mais je n'avais aucunement l'intention de chercher à vous l'interdire !!!... Au reste, la version du Clavier tempéré (cahier 2) de Richter, si elle me paraît « plate » rapportée à celle de Zhu Xiao Mei, a d'autres qualités. Celle de Nikolaïeva est très bonne aussi, à mon avis...

  14. #14
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    Re : Adulation sans cause

    Le fait de bien connaître les pianistes du passé et d'en admirer un grand nombre ne devrait interdire en rien d'apprécier ceux de notre époque, bien au contraire, même.

    Je pense même que les allers-retours entre les décennies permet de bien entendre ce que font les vivants qui, effectivement, n'a rien à envier à leurs illustres devanciers.

    De toute façon, j'écoute les pianistes de 1920 exactement comme ceux d'aujourd'hui et mon panthéon personnel mélange allégrement toutes les époques de ce point de vue : puisque je ne crois en rien stylistiquement au découpage en tranche que la critique héraldique impose...

    On peut trouver dans le commentaire critique de notre époque (et de celles des années d'autrefois aussi) les mêmes idées reçues et sottises crasses sur le sujet. Exactement comme dans les traités de jardinage : les mêmes choses fausses ou idées reçues se répètent ad nauseum depuis plus d'un siècle.

    Sans compter les petits jeux de pouvoir entre critiques qui (hier comme aujourd'hui) font que certains jeunes pianistes, parce qu'ils ont été distingués tout de suite par un critique, sont ensuite démoli par les autres... ou, plus habilement, tenus pour quantité négligeable.

    Lugansky et Lewis ont été victimes en France de cet état d'esprit lamentable. Ces deux pianistes ont à ce jour produit des disques admirables et donné des récitals et concerts qui ne l'étaient pas moins.

    Le tout est d'ouvrir ses oreilles... et malheureusement de décrypter ce que les gens écrivent.

    Je regrette de ne pas avoir proposé un diapason d'or au dernier album Lewis : mais les disques précédents de cette intégrale Beethoven ont été tellement malmenés dans la revue que... je me suis limité à cinq diapasons.

    J'avais mis un Diapason d'or à son tout premier disque Schubert publié chez Harmonia Mundi. Et j'ai donc acheté chacun des disques qu'il a publiés depuis pour me tenir au courant de ce qu'il faisait : admirable pianiste. J'ai un peu plus de mal avec sa Sonate de Liszt : mais c'est sans doute plus ma faute que la sienne... et sans doute aussi la faute d'une oeuvre dont j'ose à peine dire que je n'ai envie de l'écouter qu'une ou deux fois par an, tellement je l'ai entendue... Cela étant, elle est très bien jouée mais d'une façon plus plastique que démiurgique !

    Mais bon, j'ai entendu plus encore l'Opus 110 de LVB ou la Quatrième Ballade de Chopin et jamais ces oeuvres n'ont perdu une once de leur force à mes oreilles...

  15. #15
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    Re : Adulation sans cause

    Alain : « Cela étant, elle est très bien jouée mais d'une façon plus plastique que démiurgique ! »

    Je ne connais pas cet disque (la sonate de Liszt par Lewis), mais je dirais qu'une certaine « plastique » qualifie en permanence le pianisme de Lewis... qui induira peut-être en partie son rejet par certaines oreilles dans ses premiers disques Beethoven...

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