1851 - 1926, c'est lui :
compositeur danois, que j'ai découvert par cette intégrale de symphonies (4) :
J'ai souvent eu le sentiment qu'il y avait, dans le style mélodique et dans la façon très spécifique de moduler, un lien fort entre les symphonies de Berwald et celles de Nielsen.
Bendix est en quelque sorte le chaînon manquant entre Berwald et Nielsen : il a le style harmonique et le phrasé très troublant du premier, et déjà le sens du travail rythmique et de l'écriture des bois du second. Mélodiquement et harmoniquement, on y retrouve ce style berwaldien présent jusque chez Nielsen, qui peut basculer en une demi-seconde du galant léger au poignant abyssal sans qu'on s'y attende. A ma connaissance, aucun autre scandinave ne peut occuper cette place.
On y trouve parfois aussi, dans les mauvais moments, le style brillant et creux d'Asger Amerik.
Il m'a paru éclairant de présenter toutes ces symphonies dans leur ordre chronologique de composition :
1842 : Berwald - Symphonie n°1 "Sérieuse"
1842 : Berwald - Symphonie n°2 "Capricieuse"
1845 : Berwald - Symphonie n°3 "Singulière"
1845 : Berwald - Symphonie n°4 "Naïve"
1883 : Bendix - Symphonie n°1 "Fjeldstigning"
1890 : Bendix - Symphonie n°2 "Sommerklange fra SydRusland"
1892 : Nielsen - Symphonie n°1
1894 : Bendix - Symphonie n°3
1902 : Nielsen - Symphonie n°2 "Les Quatre Tempéraments"
1905 : Bendix - Symphonie n°4
1911 : Nielsen - Symphonie n°3 "Espansiva"
1916 : Nielsen - Symphonie n°4 "L'Inextinguible"
1922 : Nielsen - Symphonie n°5
1925 : Nielsen - Symphonie n°6 "Semplice"
Il faut toutefois souligner que la performance de l'Orchestre Symphonique de Omsk dirigé par Evguenyi Shestakov m'a semblée très mauvaise, et que ça ne rend pas vraiment justice à l'oeuvre de Bendix.