Ce coffret mérite vraiment à mon sens de faire partie de la discothèque de tout mélomane. Je suis totalement d'accord avec Alain Lompech, qui lui accorde cinq diapasons : « La démarche de Paul Lewis s'inscrit dans une sorte de nouvelle « nouvelle objectivité », qui n'est en rien une neutralité expressive, mais qui cherche à retrouver la vérité des œuvres en faisant abstraction de ce qui s'est fait jusque-là en terme d'interprétation. Le texte est réalisé avec intégrité, pour lui-même ».
Cette interprétation se veut au plus près du texte, je l'ai vérifié, et pourtant M. Huss pense tout autrement en ce qui concerne l'opus 2 : « Tout se passe comme si le pianiste se sentait investi d'une mission consistant à "laisser sa marque" sur la discographie des oeuvres. Il tend donc à triturer la matière pour qu'il se passe quelque chose. »
M. Szersnovicz, lui, accorde un « Choc » pour les mêmes raisons en gros qu'il ne l'accordait pas à Pollini : intelligente caractérisation de chaque sonate, clarté et éloquence...
M. Bruno-Boulmier, dans Classica (7/10), précise qu'il n'aurait rien à reprocher à Lewis... sauf sa trop grande objectivité....
2 partout, balle au centre... Je vais être obligé de trancher dans le vif : enthousiasmé par cette approche objective, mais pas intellectuelle ni neutre, je note 9,5/10 !!!...