bonjour à toutes et à tous!
Ces deux disques ont été bien reçus par la Critique... Avant que mon élevage debussyste ne s'agrandisse, je tenais à avoir vos avis éclairés et éclairants sur ces enregistrements!
Merci!
thierry
bonjour à toutes et à tous!
Ces deux disques ont été bien reçus par la Critique... Avant que mon élevage debussyste ne s'agrandisse, je tenais à avoir vos avis éclairés et éclairants sur ces enregistrements!
Merci!
thierry
J'aimerais connaître les concepteurs de ces pochettes de Cds...
Moi, je trouve ces deux CD trés réussis....comme d'ailleurs l'était l'intégrale Ravel de Bavouzet (parue chez MDG). C'est un Debussy aux contours assez nets (doonc pas brumeux ni évanescent). Les moyens techniques du pianiste de même que son imagination à replacer chaque pièce dans son texte et contexte sont impressionnants.
Le volume 4 de l'intégrale est sorti : les Images et les Etudes! Comme les autres disques je trouve celui ci absolument formidable!
Globalement c'est un piano très clair, on entend tout, pas de brumes, mais pas de sonorités coups de triques! Le son est prodigieux... C'est tout plein de couleurs...( et de parfums qui tournent dans mes esgourdes... )
Evidemment je laisse aux spécialistes le soin de nous en parler avec science et rigueur...
Dès la rentrée je peux mettre les 4 volumes sur mon compte SM ( des fois que Chiarina voudrait nous en dire deux mots... )
thierry
Je l'ai reçu j'écoute ça à la première occasion (il faut se poser, c'est un très mauvais bruit de fond, le piano de Debussy )
Dans un article paru sur le site "Classics Today France" (auquel conduit ce lien :
http://www.classicstodayfrance.com/r...ReviewNum=2938 ),
Christophe Huss réserve un accueil dithyrambique à ce quatrième et dernier volume de l'intégrale Bavouzet, estimant que celle-ci est "la plus magistrale intégrale Debussy de l'histoire du disque".
Pour moi, en dépit d'une ou deux petites réserves relatives à certaines pièces prises isolément (c'est le problème de toute intégrale), il s'agit en tout cas de la meilleure de celles que je connais.
Une chose m'a frappé, s'agissant des Etudes (ce disque y consacre 13 plages, et non pas 12 comme on pouvait s'y attendre) : au lieu de l'isoler comme c'est le cas dans d'autres intégrales où elle figure, Bavouzet intercale l' "Etude retrouvée" (six pages composées par Debussy à l'époque des Images, une esquisse retrouvée des décennies après la mort du compositeur et arrangée par Roy Howat) entre la Xème ("pour les Sonorités opposées") et la XIème ("pour les Arpèges composés"), cette dernière étant la forme définitive de l'esquisse en question. Les deux versions diffèrent toutefois fortement l'une de l'autre, leurs seules similitudes étant de comporter de nombreux arpèges et d'être toutes deux en la bémol majeur. Mais l'idée, a priori assez audacieuse, m'a finalement paru très intéressante : comme l'explique l'auteur du livret (Roger Nichols), cette confrontation directe entre les deux versions souligne de façon saisissante "le travail que le compositeur a réalisé pour affiner ses idées" ...
Jacques
Merci, Thierry .
C'est une excellente surprise, à laquelle je ne m'attendais absolument pas (diverses indications dans la presse, qui s'avèrent maintenant erronées, faisaient en effet penser que le quatrième volume serait le dernier) .
De Jeux, j'ai déjà une version pour piano par Alice Ader [Pianovox]. Il en va de même de Khamma, mais par Martin Jones [Nimbus].
Ces réductions pour piano ne sont peut-être pas indispensables à connaître. Mais c'est quand même mieux que de simples curiosités, à mon avis.
Jacques
Ouais, les transcriptions pour étoffer les intégrales, ça fait un peu gadget.
Il faudrait fonder un observatoire des intégrales, qui serait chargé de vérifier l'intégralitude des dites intégrales et délivrerait, le cas échéant, le certificat (ou le "label", comme on dit) correspondant.
Les orchestrations ringardes ou saugrenues de pièces pour pianos donnant bien entendu des points en moins aux intégrales orchestrales.
Faut-t-il exiger la présence des partitions reconstituées par les musicologues à partir de d'equisses retrouvées sur un papier plié en seize pour caler un meuble bancal?
Alfredo, vous avez toute votre place au comité de direction de l'Observatoire des Intégrales.
Nous vous chargeons d'en rédiger (en vers) les statuts.
Plus sérieusement, je reviens sur votre première phrase: il me semble plus naturel d'inclure dans l'intégrale pour orchestre d'un compositeur les orchestrations qu'il a pu faire des ses propres œuvres ou de celles d'autrui, que celles que d'autres ont faites de ses œuvres à lui.
Vous me suivez?
c'est déjà le cas avec Khamma et La boîte à joujoux, qui appartiennent bien à la musique de piano: Debussy n'a jamais terminé l'orchestration de Khamma (on discute encore de savoir s'il l'a jamais commencée) c'est Koechlin qui s'en est chargé, l'autre ballet étant dû à Caplet (responsable aussi de l'orchestration du Martyre, de Gigues en grande partie, des Children Corner).
Quant à Jeux, on connaît les réticences de l'auteur à mener le travail à bien, la complétude de l'oeuvre (dont il trouvait le scénario stupide et dont il pourfendit la mise en scène) n'étant due qu'à des considérations financières.
<< Plus sérieusement, je reviens sur votre première phrase: il me semble plus naturel d'inclure dans l'intégrale pour orchestre d'un compositeur les orchestrations qu'il a pu faire des ses propres œuvres ou de celles d'autrui, que celles que d'autres ont faites de ses œuvres à lui.>>
Dans le cas de Debussy, si on juge selon des critères artistiques, à mon avis seules la Petite Suite orchestrée par Busser, les épigraphes antiques orchestrés par Ansermet et la Sarabande orchestrée par Ravel méritent de figurer au milieu des oeuvres orchestrées par le maître.
Même "Danse, Tarentelle Styrienne" orchestrée par Ravel est (à mon avis) un massacre.
Si on juge selon le critère plus objectif "approuvé par l'auteur", la très discutable orchestration de Childrens Corner par Caplet doit figurer dans les intégrales (puisque Debussy l'avait non seulement approuvée mais même dirigée en concert), et celle des Epigraphes par Ansermet, ne devrait pas être retenue puisqu'elle est postérieure à la mort de Debussy.
Je trouve cela dommage. Le travail d'Ansermet est à la fois admirable et bien préférable à celui de Caplet, et Debussy avait exprimé par courier le souhait de transformer les Epigraphes en "suite d'orchestre". Il écrivait d'ailleurs souvent ses futures partitions d'orchestre d'abord dans une version pour piano à quatre mains.
Les orchestrations récentes des préludes ou des études pour piano sont surtout des exercices de style et des défis pour les orchestrateurs , aussi difficiles et aussi vains que le serait un concours de mise en couleur de "Guernica".
À mon avis, l'orchestration de la Petite Suite par Büsser doit figurer dans les œuvres de Büsser.
Dernière modification par Gustave ; 14/10/2009 à 17h00.
Encore faudrait-il pour cela qu'il y ait des disques de la musique de Büsser
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
Je suis sûr que Jacques va nous en trouver une demi-douzaine au fond de ses armoires!
<<c'est déjà le cas avec Khamma et La boîte à joujoux, qui appartiennent bien à la musique de piano>> :
De la main de Debussy, ils existent seulement sous la forme d'une partition piano, mais cela ne veut pas dire qu'ils "appartiennent à la musique de piano". Khamma en particulier était concu dès le départ pour être une partition d'orchestre, la première écriture piano de Khamma étant l'équivalent d'une esquisse ou d'une ébauche.
Et la boîte à joujoux devait exister sous les deux formes: ballet pour orchestre ou partition-album illustrée à déchiffrer en famille à la maison tout en regardant les jolis dessins. (une sorte de partition-BD comme il a existé plus tard des livres-disques)
Debussy n'a jamais terminé l'orchestration de Khamma (on discute encore de savoir s'il l'a jamais commencée) c'est Koechlin qui s'en est chargé,
Si Debussy se faisait aider, ce n'est pas par paresse ni par incompétence mais parce qu'à cette période de sa vie, les souffrances de son cancer et les traitements à la morphine diminuaient considérablement sa capacité de travail.
Concernant Khamma on sait que la totalité du prélude est entièrement de sa main, orchestration comprise. Le reste a été orchestré et parfois complété par Koechlin.
Khamma est un bon ballet orientaliste, ni meilleur ni moins bon que "La Péri" de Paul Dukas ou "La Tragédie de Salomé" de Florent Schmitt.
l'autre ballet étant dû à Caplet (responsable aussi de l'orchestration du Martyre, de Gigues en grande partie, des Children Corner).
L'orchestration de La Boîte à joujoux et celle de Childrens Corner sont effectivement de Caplet. Mais il est absolument faux de dire que Caplet a orchestré le Martyre, sous prétexte qu'il a participé à la recopie et à la mise au net des partitions sous la dictée et la surveillance étroite du maître. Si on raisonne comme vous, aucune oeuvre de Rodin n'est de la main de Rodin puisque ce sont les aides d'ateliers qui faisaient les finitions et les polissages. César n'a fait aucune sculpture (ce sont, à suivre votre raisonnement, les techniciens et soudeurs qui sont les véritables auteurs de ses oeuvres), Scelsi n'a composé aucune musique, et c'est Eric Fenby qui est l'auteur de toutes les dernières oeuvres de Délius!... Il ne faut tout de même pas pousser!...
On attribue effectivement à Caplet la paternité du choeur du tableau final du martyre(c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Abbado l'a supprimé dans son enregistrement).
Caplet n'a pas non plus orchestré Gigues. D'après Antoine Goléa, Gigues est en réalité un fragment orchestral de l'autre opéra inachevé de Debussy d'après Edgard Poe "Le diable dans le beffroi" (probablement le prélude du deuxième acte)
Voyant que la maladie ne lui laisserait ni la force ni le temps de mener à bien ce projet, Debussy a chargé Caplet de rajouter une coda orchestrale à ce prélude qui aurait du normalement s'enchaîner à une scène chantée. La "couture" du rajout de cette coda crée d'ailleurs une rupture très audible.
<< Quant à Jeux, on connaît les réticences de l'auteur à mener le travail à bien, la complétude de l'oeuvre (dont il trouvait le scénario stupide et dont il pourfendit la mise en scène) n'étant due qu'à des considérations financières. >>
On a l'impression de relire le vieux livre de Vuillermoz qui pourfendait aussi la Sonate pour violon et piano....
"Jeux" est reconnu aujourd'hui comme une oeuvre bien plus novatrice que "Le sacre du printemps" sur le plan de la structure et des développements thématiques, de nombreuses thèses universitaires très complètes ont été faites sur ce sujet... et le livre de Vuillermoz fait généralement plutôt sourire de nos jours....
Dernière modification par Alfredo ; 14/10/2009 à 17h13.
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