Bonjour Bruno ,
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce concerto est original. Quelle entrée en matière comme dirait l'une de mes amies ... Un concerto qu'il composa deux ans avant sa mort, c'est à dire en 1972 (Dédé est mort en décembre 1974, Eddy Merckx venait de remporter son cinquième tour de France et d'être sacré champion du monde sur route pour la troisième fois).
Je ne suis pas violoniste mais cette oeuvre me semble gratinée à jouer. Je ne connais que l'enregistrement de Erlih avec l'Orchestre National dirigé par Constant. Je n'ai pas encore chopé le récent enregistrement de Isabelle Faust, mais ça va venir
Le deuxième mouvement est très triste. Un violon désenchanté et un orchestre qui ne va pas mieux. Très très riche l'orchestre, la prise de son réalisée avec l'Orchestre National prendra peut-être un coup de vieux comparée à celle du DSOB dirigé par Letonja (je ne connais pas ce monsieur). Les percussions, les bois, les instruments zarbis sont comme toujours à l'honneur chez Dédé. Ce n'est pas le concerto de Félix hein ! (bonjour Vincent )
Si c'est la seule oeuvre de Dédé que vous connaissiez, c'est très représentatif de son univers, mais il serait dommage de ne pas en découvrir plus ...
Le dernier mouvement est dans la continuité du second. Ça tombe bien ... le second mouvement est lent au début, mais ensuite ça souffle dans les vestibules, et la c'est du kif. Y'a un sacré bordel vachement bien organisé par mon Dédé, un peu comme si vous aviez de la couleuvre à collier, de l'Esculape et de l'Ammodyte réunies ... vous mordez le topo ?
C'est splendide évidemment, ce troisième mouvement ne fait pas la part belle au violon au début mais ensuite, y'a un sacré numéro avec du tsing pouing pouing pas piqué des dolomèdes.
Si vous aimez le concerto pour violon de Beethoven, n'hésitez pas, c'est son pendant 1972.
Merci Bruno