Amis de la musique classique si sérieuse, entre un quatuor à cordes de Cambini et un rire de Lachenmann, oyez ce guitariste célébrissime, virtuose, compositeur, moderne tout en restant détenteur de la tradition flamenca, entouré de diverses personnes de talent...
D’abord une petite minute pour voir à qui vous avez à faire dans (un extrait)...
Cela vous a t-il plu ? Alors un peu plus long dans l’une de ses compositions où il improvise en grande formation,
Entre dos Aguas (en 1976)
Quant à « la prise de parole » (évoquée dans le fil Erroll Garner) en voici d’un tout autre style avec l’inoubliable Camaron dans cette buleria. (Bon, d’accord, ça ne rigole pas !)
Avec l’un des fils spirituels du précédent, Duquende et d’autres.
Pour ma part, je n’aime pas tout ce qu’il a fait et continue de faire (cela va du plus pur flamenco à ce qui me semble être parfois des soupes alimentaires très diluées) mais P. de Lucia m’a toujours ébloui et remis devant ce qu’est l’incarnation d’une prise de parole authentique dans l’improvisation.
Son art de l’improvisation n’est certes pas exempt de « formules » comme chez tous les grands improvisateurs mais rien ne paraît faire doute avec lui. Il ne semble pas « jouer » de la guitare —cette guitare qu’il maîtrise tellement qu’elle semble être devenue une annexe de son corps— mais il la fait parler et parle avec.
Il y a vraiment plusieurs manière de faire de la musique !
Y a t-il des amateurs ?