Compositeurs vivants les plus importants

[JEFF]

Argh! Je l'ai eu su, et je l'oubliai!
Au fait, la femelle du flamant*, ce serait la flamante? En somme, la contraction de flamme et d'amante...

Très intéressante l'explication du nom de baptême de ce groupe. Un clin d'oeil du destin? Surtout si l'on suppute le potentiel commercial de Tea Set, qui n'aurait probablement parlé qu'aux anglais, et encore, ceux qui ne carburent pas à la mousse!

*Mon dico me dit: du latin flamma, par le provençal. Ben alorsss, ce ne serait pas flamang?

[JEFF]

Peut-on considérer Pierre HENRY comme un compositeur ? Si oui ce fera mon 5ème

Ben justement, vendredi dernier nous avons eu la chance de l'avoir à Quimper. Ce qui m'a motivé pour aller à ce concert, entre autres, c'est l'évidence de l'inadaptation des chaînes stéréophoniques à deux canaux. Pierre Henry compose dans l'espace, et sa maîtrise de l'électro-acoustique suffirait à justifier sa notoriété. Comme vous le savez, il joue sur un déploiement d'enceintes très diverses, obtenant un impact sonore impressionnant sans jamais abuser des niveaux sonores, ce qui d'ailleurs le distingue de ces DJ qui se réclament de lui: lequel d'entre eux exploite toute la gamme dynamique du pianissimo au fortissimo?

Une observation qui est peut-être due à ma perception: j'ai trouvé que le médium était favorisé, cependant que l'extrême-aigu est un soupçon couvert, privant certains instruments acoustiques (surtout le violon) de leur filé. Pour le reste, l'impression que le son occupe l'espace est vraiment sensationnelle, au sens propre du terme.

Quant à la dimension proprement artistique, celle qui fait qu'on peut être touché par le requiem de Berlioz sur MP3, je ne suis pas conquis: il y a bien des trouvailles, mais resservies jusqu'à l'usure. Voila bien notre époque, capale d'inventer des langages nouveaux, mais pas toujours sous la pression d'une nécessité d'expression d'un discours nouveau. Ce fut certainement le cas du Pierre Henry des origines, mais aujourd'hui?

[Philippe 77]

Le Pianiste canadien Alain Lefèvre (www.alainlefevre.com) "fait encore des siennes" ou plutôt commande à un compositeur Canadien une oeuvre :

Le 16 Janvier 2013, L'Orchestre Symphonique de Montréal était sous la direction de Ludovic Morlot et Alain Lefèvre au piano.

http://www.espace.mu/classique/lu-vu-entendu/6767

Le lien se situe sur la gauche de la page consacrée à l'oeuvre, son auteur et son interprète.


P.77

[Philippe 77]

Puisqu'il s'agit de compositeur toujours vivant :

Walter Boudreau laisse écouter son "concerto de l'Asile" crée le 16 janvier 2013, L'Orchestre Symphonique de Montréal est dirigé par Ludovic Morlot,
Alain Lefèvre piano :

http://www.espace.mu/classique/lu-vu-entendu/6767

( lien en haut au centre de la page consacrée à l'oeuvre, son auteur, son interprète)

[Philippe 77]

La version 2001/02, révisée en 2007 avec Barry Douglas au piano ("son" 3ème concerto de Rachmaninov est splendide) le Warsaw Philharmonic Orchestra dirigé par Antoni Wit , nous donne à entendre un des plus grandioses concertos du XXIème siècle.
D'une durée de plus de 37 minutes il est d'une expression romantique, expressionniste et lyrique "décoiffante" !
Je laisse aux puristes habituels des sites musicaux le soin de faire "l'autopsie" du concerto "Résurrection" de Krzysztof PENDERECKI et étaler les dossiers des principaux protagonistes dans son exécution.


Philippe 77

[Dick Turpin]

J'aime et ils passeront sans doute à la postérité

Dusapin
Kurtág
Rihm

J'aime mais ils passeront peut-être pas à la postérité

Dalbavie
MacMillan
Murail
Crumb
Knussen
Rautavaara

Je n'aime pas beaucoup mais ils passeront sans doute à la postérité

Boulez
Penderecki
Adams

Mais ça fait 12 .

[Philippe]

Je vous rejoins totalement sur les trois premiers Boulez, Penderecki et sans le moindre doute doute aussi Lachenmann (ce dernier faisant partie de mes fascinations) passeront sûrement aussi à la postérité - tout comme Rihm, vous avez sans doute raison, mais je le connais moins
Dalbavie et Murail sont à mon sens des épiphénomènes ; ils s'inscrivent dans une histoire plus vaste qu'ils contribuent ou ont contribué, peut-être, à façonner, mais en-dehors de ce rôle (important, j'en conviens) qu'ils jouent à ce titre, ils n'apportent, à titre individuel, rien qui puissent justifier leur "passage à la postérité".
Il y aurait sûrement beaucoup à dire aussi des compositeurs italiens (et pour les russes, je laisse la parole à qui le souhaite ) ...

[Dick Turpin]

Merci pour ces commentaires.

Plus en détail:

Dusapin: Je crois qu'il restera pour son langage très distinctif. Franchement, il a son style rapidement identifiable, loin de compositeurs contemporains un peu interchangeables tout-est-dans-la-texture. Chez Dusapin, on retrouve un discours, des motifs mélodiques mémorables, une puissance "tellurique" impressionnante. C'est très beethovénien finalement.

Kurtág: Il a trouvé sa "niche", des miniatures de caractère où tout est dit en l'espace de quelques dizaines de seconde (et parfois moins). Musique fugitive mais qui laisse des traces, en particulier ses pièces pour cordes (en quatuor, en trio ou en solo).

Rihm: Je le connais moins bien mais je suis admiratif devant sa vigueur créatrice (sans facilités) et sa versatilité. Et comme Dusapin, il y a quelque chose de beethovénien dans ses gestes grandiloquents.
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Dalbavie: Peut-être un épiphénomène, oui dans le sens où il n'apporte rien de réellement novateur mais un vrai talent de coloriste quand même. Et puis il a aussi sa patte, c'est déjà ça.

Murail: Je le vois quand même plus novateur donc je ne lui accolerait pas le qualificatif d'épiphénomène mais c'est vrai qu'il y a au final un petit je-ne-sais-quoi qui manque à sa musique. Ses pièces démarrent souvent de façon très attirante mais elles s'égarent un peu en chemin. Cela dit, j'aime bien de temps en temps.

MacMillan: Celui-là a une carte à jouer. J'ai gardé une impression très positive de son concerto pour violoncelle par exemple, une oeuvre qui si elle n'est pas inspirée de bout en bout a pas mal d'idées vraiment singulières (le final plutôt original est particulièrement réussi). J'ai l'impression qu'il y a quelques grandes oeuvres à venir en lui, reste à voir si ça se concrétisera.

Knussen: Il semble se désintéresser peu à peu de la composition par contre. A peine 2-3 oeuvres publiées depuis 10 ans, plusieurs commandes reportées sans date précise (un concerto pour violoncelle en rade depuis au moins 2008, un autre pour piano annoncé depuis des lustres). Dommage.
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Boulez: Il passera à la postérité comme chef et théoricien mais je ne suis pas sûr que sa musique trouvera preneur à l'avenir. Pas mal de ses oeuvres des années 50 sonnent déjà datées, je trouve. Un côté vieille avant-garde, photographie d'un court instant de l'histoire (je me demande d'ailleurs si lui-même ne serait pas d'accord avec ça... avec des termes plus positifs).

Penderecki: Un compositeur qui me déçoit toujours. Mais il restera certainement pour ses oeuvres chorales voire l'une ou l'autre symphonie. Et puis quelques concertos parce qu'il faut bien garder les solistes occupés et leur lancer de temps en temps une pièce qui sort des sentiers battus sans trop choquer.

Pour les russes, il y a bien Goubaïdoulina qui a la cote depuis longtemps. Sa musique est pas mal mais je ne sais pas si ça restera.