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Discussion: Index ClassiqueInfo-disque : Vincent Haegele

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    Administrateur Avatar de Philippe
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    Index ClassiqueInfo-disque : Vincent Haegele




    Index des articles ayant été rédigés pour ClassiqueInfo-disque
    par quelques membres (actifs) du forum
    (sera régulièrement mis à jour)




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    • Académisme ?
      Il est facile de taxer d'académisme une musique que ne serait pas progressiste de ton. Pour Alexandre Glazounov, le commentaire de la plupart des critiques d'aujourd'hui est simple : académique. Académiques sont les symphonies, académiques les ballets, les poèmes et les concertos... Un peu trop facile ? Dans tous les cas, ces jugements manquent de nuances. Certes, Glazounov a pu se fourvoyer dans quelques unes de ses œuvres et manquer de la puissance mélodique qui caractérise les productions de ses (...)
      dimanche 4 mai 2008

    • Á cet endroit, l'herbe tendre pleurait...
      Leif Segerstam conclut son dernier cycle des symphonies de Sibelius avec un Kullervo inattendu, violent, poétique et touchant. Une véritable réussite technique et vocale, avec en prime un chœur d'hommes YL dans une forme olympique. Il fallait bien cela après deux années qui auront vu la parution, ou la réédition, successive des interprétations de Vänskä, Rasilainen, Colin Davis et Spano. Autant de versions qui viennent combler un vide un peu gênant dans la discographie vaste et variée de l'œuvre (...)
      vendredi 26 septembre 2008

    • A la maison des morts : aller simple sans retour
      Supraphon réédite cet enregistrement historique du dernier opéra de Leo_ Janácek : à la fin de l'année 1964, le chef Bohumil Gregor, figure principale de l'opéra de Prague, met fin en quelque sorte à de nombreuses années de polémiques en gravant une version a priori en tout point fidèle à la partition originale. Un pas en avant gigantesque destiné à prouver que cet opéra n'était pas inachevé et incompréhensible, mais bel et bien un achèvement de tout le processus compositionnel du compositeur. Plus de quarante (...)
      mercredi 29 juillet 2009

    • Alfred Schnittke : le piano et son orchestre (I)
      Alfred Schnittke fut un compositeur atypique, décrié, romantique, adulé, perplexe face à son époque, mystique... Peu d'artistes peuvent prétendre à un tel catalogue à la Prévert concernant leur personnalité et leur œuvre. Car voici une musique dite contemporaine qui colle à merveille à la peau de son créateur. Schnittke fut tout à la fois extraverti, minimaliste, gouailleur, persifleur et réservé. Les antinomies ne l'effrayaient guère et ce fut sans doute la raison pour laquelle il gagna sans faillir un public (...)
      mercredi 22 octobre 2008

    • Alfred Schnittke : le piano et son orchestre (II)
      Le hasard fait parfois bien les choses : après avoir attiré l'attention sur les richesses insoupçonnées du Concerto pour piano opus 136 grâce au jeu efficace de Victoria Lyubítskaya chez Fuga Libera, l'occasion nous est donnée de poursuivre notre évocation de cet univers grâce à l'intégrale des concertos que met à notre disposition l'éditeur Phoenix. Un disque d'un haut degré d'achèvement et dont l'intérêt réside à la fois dans la grande précision du jeu des artistes réunis à l'occasion (Ewa Kupiec en pleine (...)
      lundi 27 octobre 2008

    • Allan Pettersson doit être joué !
      Une triste évidence : quand on dit « compositeur scandinave », c'est Grieg, Sibelius, Nielsen et... c'est tout. Un petit tout, un presque rien. Voire même un gros trou sur la carte d'Europe, puisque si la Norvège, le Danemark et la Finlande possèdent chacune un représentant reconnu, la Suède quant à elle, ne fait l'objet que de quelques phrases dans la plupart des anthologies. Alors, allons-y de nos paragraphes : il était une fois un pays d'Europe du Nord, appelé la Suède, qui possédait une solide (...)
      mardi 9 février 2010

    • Antoni Wit au service de Karlowicz
      Il est parfois des parutions que l'on attendrait presque avec impatience et celle-ci en est une, doublée d'une bonne surprise. Après la réédition chez Dux de l'intégrale des poèmes par Jerzy Salwarowski et son (assez limité) Orchestre de Silésie, voici que le très grand Antoni Wit se décide enfin à graver sa version de ce qui doit être l'un des meilleurs cycles de musique symphonique polonaise de cette fin du XIXe siècle. Musique immédiatement séduisante, douée d'une grande sentimentalité et d'une grande (...)
      mercredi 7 janvier 2009

    • Austère Kokkonen
      Joonas Kokkonen, pédagogue et compositeur reconnu en son temps, est avant tout un continuateur discret et inventif de Sibelius, conscient que le renouvellement musical finnois devait passer par l'introduction des techniques dites d'avant-garde. Soucieux de placer son oeuvre, essentiellement symphonique, sous le double signe de la tradition et de la modernité, Kokkonen créa un monde de son (Opus sonorum) austère, mais lumineux et parfois très émouvant. Néanmoins, ses deux premières symphonies ne (...)
      lundi 15 février 2010

    • Bantock, compositeur inspiré
      Tombé dans l'oubli longtemps avant sa mort, vertement critiqué pour n'avoir pas su faire évoluer sa musique à une époque où la musique ne devait qu'être un processus évolutif, Sir Granville Bantock (1868-1946) a effectué au cours de ces dernières années un retour en grâce remarqué. Le travail d'archéologue de Vernon Handley a particulièrement contribué à faire connaître au public des mélomanes cette œuvre attachante et atypique. Depuis, toute discographie de musique anglaise digne de ce nom ne saurait faire (...)
      mardi 11 mars 2008

    • Bartók erdélyi gyüjtöúton
      Bartók erdélyi gyüjtöúton, ou en français, « Bartók collectant de la musique populaire », l'un des événements les plus importants de l'histoire de la musique du XXe siècle. On ne répétera jamais assez comment le parcours du compositeur hongrois à travers les zones rurales du pays, peu avant le début de la Première guerre mondiale, contribua au même titre que les recherches menées en parallèle à Vienne par Schönberg et ses disciples, à bouleverser l'idée même de musique et de son. D'innocentes petites danses (...)
      mercredi 2 juin 2010

    • Brahms au quotidien
      Hyperion condense en un seul coffret des années de travail patient autour de la musique de chambre de Brahms. Par musique de chambre, entendez l'intégralité des pièces réunissant plus de deux musiciens, chanteurs exclus : la musique pour piano seul et les mélodies sont absentes, et compte tenu de la taille déjà imposante du coffret, on comprend aisément pourquoi. Cependant, cette rétrospective était-elle indispensable ? D'emblée, un mot vient à l'esprit pour qualifier cet ensemble : hétérogène. (...)
      samedi 1er août 2009

    • Brahms et quelques consorts
      Brahms n'a pas été un compositeur de quatuors à cordes comme l'avaient été avant lui Beethoven ou Schubert. Est-ce une raison valable pour négliger les trois numéros de son corpus dédiés à cette formation si exigeante ? Non, évidemment, car une fois encore Brahms n'a pas reculé devant la difficulté et est parvenu à composer des œuvres au caractère bien trempé et pourtant d'une grande sensibilité. Le Quatuor Mandelring, ensemble allemand de qualité, a choisi de s'atteler à la tâche en livrant en deux disques les (...)
      mardi 9 décembre 2008

    • Bruckner sans illusions
      Marek Janowski, dont la carrière impressionnante nous révèle un chef aux qualités humaines indiscutables, a-t-il lu les Illusions perdues de Balzac avant de se lancer dans cet enregistrement de la Neuvième symphonie ? La partition de Bruckner est-elle donc si désespérée pour que toute brillance, toute petite accroche en soit délibérément gommée ? Voici quelques questions parmi d'autres que nous sommes en droit de nous poser après plusieurs écoutes du dernier enregistrement de l'ancien chef du Philhar' (...)
      dimanche 24 février 2008

    • Brute de décoffrage : la musique de Miklós Rózsa
      Miklós Rózsa a laissé une trace plus que conséquente dans l'histoire de la musique de film. Auteur de partitions foisonnantes, il se place tout d'abord, à Hollywood comme un parfait défenseur de la « doctrine Steiner » qui consiste à livrer une musique hyper-descriptive, non avare de stéréotypes et parfaitement lisse. Oui, mais voilà, Rózsa a un petit quelque chose de plus que Steiner, une imagination mélodique débordante et un sens de l'orchestration inné qui vont très vite lui donner l'occasion de (...)
      dimanche 11 octobre 2009

    • Cantigas do Brazil
      Voilà un disque, que l'on a envie d'aimer, malgré toutes ses imperfections et que l'on aimera en dernier recours, parce qu'il n'offre que ce qu'il a à offrir, c'est-à-dire de la musique simple, belle et chantée avec une profondeur et une sincérité qui finissent par emporter l'adhésion. Annette Celine, qui n'est autre que la fille de Felicja Blumenthal, pianiste polonaise réfugiée au Brésil pendant la Seconde guerre mondiale et devenue une fervente admiratrice du répertoire de sa patrie d'adoption, a hérité de (...)
      jeudi 24 juin 2010

    • Chávez dirige Chávez : cyclone en vue
      Excellente initiative que celle de rééditer ces enregistrements de trois des six symphonies de Carlos Chávez, compositeur mexicain à l'imagination fertile et au verbe haut en couleur. Parmi ces six symphonies, la plus célèbre d'entre elles, la Sinfonia India, assoit la réputation de son auteur de par le monde dès sa création. En 1959, la firme Everest donne à Chávez la possibilité de prendre la tête du Stadium Symphony Orchestra de New-York pour une session d'enregistrement au cours de laquelle sera (...)
      mardi 26 mai 2009

    • Clairs de lune et autres planètes : Christine Schäfer dans Schönberg
      Le Quatuor Petersen, formation encore jeune mais solidement ancrée dans le répertoire du XXème siècle, a choisi de faire appel au talent de Christine Schäfer pour son premier enregistrement du Deuxième Quatuor d'Arnold Schönberg, de loin le plus révolutionnaire de la série composée par le maître du dodécaphonisme. Un disque à connaître et à découvrir et que nous conseillerons même aux oreilles les plus rétives à l'univers de l'Ecole de Vienne. La justesse de ton, défi suprême d'un quatuor : cela paraît une (...)
      mercredi 1er avril 2009

    • Déclaration d'amour
      Bien que connue de tous les cinéphiles du monde entier, la Sinfonia sopra una canzone d'amore de Nino Rota n'est pas fréquemment enregistrée. Massimo de Bernart, à la tête d'Orchestre symphonique sicilien l'avait fait au début des années 1990, remettant à l'honneur cette œuvre de jeunesse, si inspirée et si vivante. En prime, un Concerto-soirée des plus vivants, qui nous donne l'occasion de nous rappeler que Benedetto Lupo est un grand monsieur du piano. La récente réédition de ce disque chez Arts comble un (...)
      jeudi 14 août 2008

    • De l'art du contraste chez Brahms
      Le dernier disque du Quatuor Talich, nouvelle équipe, consacré aux sextuors de Brahms nous en apprend beaucoup et pas assez à la fois : c'est ce que nous appellerons l'art du contraste. Autant la dernière parution de l'ensemble chez Calliope l'année dernière, qui proposait à l'auditeur les rarissimes et très plaisants quatuors de Johann Wenzel Kalliwoda, avait surpris et enflammé par leur liberté de ton et leur côté m'as-tu-vu exprimé sans gêne, autant ce disque se veut le contre-pied absolu du précédent (...)
      samedi 2 février 2008

    • Délices de la poésie nordique
      Des compositeurs tels que Ture Rangström, Leevi Madetoja ou Gösta Nyström n'ont jamais connu de véritable reconnaissance à l'extérieur de leurs frontières de leur vivant : esprits solitaires, artistes prêts à se perdre dans la contemplation de la nature sauvage, ils ont également été de grands lecteurs de poésie, suédoise pour les uns, finlandaise pour l'autre. Les larges pans de littérature qui parviennent par intermittence dans nos contrées ne suscitent, hélas, l'intérêt qu'auprès de quelques connaisseurs. (...)
      lundi 13 octobre 2008

    • De l'usage du bon tempo chez Bruckner : essai, démonstration et transformation
      Avis aux détracteurs de Bruckner : il arrive parfois que certaines personnes prennent le temps et la peine de démontrer que cette musique n'est pas uniquement un tissu d'arpèges répétés lourdement surchargés d'accords d'un orchestre de cuivres échappé d'une quelconque fête de la bière pour accompagner les funérailles d'un dignitaire du Troisième Reich. Nous nous excusons de suite pour cette mauvaise caricature, mais peut-être celle-ci était-elle nécessaire pour attirer l'attention sur ce petit disque sans (...)
      lundi 20 avril 2009

    • Des tableaux dévernis...
      Mais que peuvent bien faire les Berliner Philharmoniker entre la Noël et le jour de l'An 2007 ? Enregistrer les Tableaux d'une exposition, bien sûr ! Avec en prime la Deuxième symphonie de Borodine et quelques Danses polovtsiennes pour la route. Le résultat est troublant : autant les Tableaux semblent être joués par un orchestre de conservatoire blasé (un bon conservatoire tout de même), autant la Deuxième symphonie est interprétée avec une verve bien slave. Une fois encore, Rattle déçoit et surprend (...)
      jeudi 27 mars 2008

    • Du Martinu, tout simplement ?
      Martinu : Symphonies 5 et 6, par la Philharmonie Tchèque. Quelques mots qui ramènent immanquablement à la glorieuse époque, celle de Karel Ancerl et de Vaclav Neumann, qui surent défendre avec un redoutable sens de l'économie de moyens, ces œuvres désormais inscrites dans le marbre du répertoire de leur orchestre fétiche. Il était important que Jirí Behohlávek, leur successeur, les défende à son tour, non sans provoquer une inévitable comparaison. Les chefs d'orchestre tchèques continuent à se pencher sur la (...)
      mercredi 17 novembre 2010

    • Dvorák, la barbe de Brahms et l'ondin facétieux
      Yakov Kreizberg a su trouver le ton juste pour livrer une interprétation convaincante mais dénuée de tout pathos de la Sixième symphonie de Dvorák, sans doute l'œuvre symphonique la plus solaire et la moins tourmentée issue de l'esprit romantique du compositeur tchèque. Hymne à la grandeur toute brahmsienne (et germanique), la Sixième a pu souffrir par le passé d'interprétations visant à couronner uniquement son côté populaire, Dvorák ayant été, comme on le sait, révélé au public par ses Danses slaves. Mais (...)
      lundi 25 août 2008

    • Exubérances et dépouillement : les quintettes de Bloch
      Voici encore une critique d'un disque Hyperion qui sera résolument enthousiaste et volontairement incitatrice : reconnaissons cependant que ce label conjugue l'audace à la qualité et que les dernières parutions de ce catalogue n'ont que très peu déçu les récents comptes-rendus de la presse. Les amateurs de musique de chambre du XXe siècle ne peuvent concevoir une discothèque idéale sans les deux pavés généreusement offerts par Ernest Bloch au cours de sa prolifique carrière de compositeur. Deux œuvres (...)
      jeudi 26 juin 2008

    • Fiesta ! Un disque qui va faire du bruit
      Deutsche Grammophon semble avoir écouté les critiques qui avaient été à peu près unanimes lors de la parution des premiers disques de Gustavo Dudamel ces dernières années et dont la réception avait été plutôt fraîche. « Les cinquièmes de Beethoven et de Mahler ? Encore ? Et pour quoi faire ? C'est de la musique sud-américaine que Dudamel et son orchestre vénézuélien doivent enregistrer ». Avant de reprendre la polémique, nous constatons que le message a été pleinement entendu : « L'album de Gustavo Dudamel que (...)
      mardi 17 juin 2008

    • Frank Bridge, retour en pleine lumière
      Resté longtemps dans l'ombre de son illustre élève, Benjamin Britten, qui lui rendit hommage à travers ses Variations sur un thème de Frank Bridge, ce compositeur britannique contemporain de Vaughan Williams et d'Arnold Bax, a pourtant connu une carrière des plus satisfaisantes et des plus originales. Originale, également, sa musique, qui après avoir longtemps puisé aux sources du post-romantisme et du néo-classicisme réservé, suivit les expérimentations de son temps jusqu'à flirter avec l'avant-garde y (...)
      mardi 18 mai 2010

    • Ginastera au bout de l'archet
      Alberto Ginastera (1916-1983), que l'on connaît bien par ses suites pour orchestre, ses très percussifs concertos pour piano, mais aussi pour Beatrix Cenci, l'un des opéras les plus saisissants de son époque, fut naturellement un maître attentif dans le domaine de la musique de chambre. Si ses opus pour piano méritent toute l'attention du mélomane, il convient de ne pas oublier qu'il existe également un corpus tout aussi enthousiasmant pour violoncelle. L'ardeur de Mark Kosower à défendre ce répertoire (...)
      mercredi 18 février 2009

    • Gloria in excelsis Poulenco
      Le chœur Polyphony, digne héritier de l'excellente école chorale anglaise, livre un disque en tous points émouvant consacré aux grandes œuvres religieuses du compositeur Francis Poulenc. Aux côtés du Gloria, relativement bien connu et souvent enregistré, Stephen Layton, directeur de la formation a choisi de mettre en avant des pièces moins fréquentées, plus arides et pourtant tout aussi belles : les Motets pour un temps de pénitence et les Motets pour le temps de Noël. Sans être attendu, cet (...)
      lundi 9 juin 2008

    • Goossens découvre Ginastera : "c'est dur"
      Ce disque ne cesse de ménager des surprises tout au long de son écoute : une première partie consacrée à Villa-Lobos et dirigée par Leopold Stokowski donne à entendre le meilleur du chef américain et nous sommes sans doute encore en-dessous de la réalité lorsque nous parlons de « meilleur ». L'excellence serait peut-être le mot le plus approprié. Puis, c'est Eugene Goossens et son orchestre londonien, que l'on découvre en pleine réflexion sur les partitions des Estancias et de Panambi. Le choc des cultures (...)
      mercredi 1er juillet 2009

    • Gustav Mahler : La cinquième symphonie par Jaap Van Zweden et le London Philharmonic Orchestra
      Et une Cinquième symphonie de Gustav Mahler. Encore ? Mais oui ! Mais voilà, c'est la Cinquième de Mahler (soulignez le "de"), et non une lecture personnalisée, vaguement inspirée et désespérément creuse, comme nous avons l'habitude d'en entendre, parfois de plus en plus. Jaap Van Zweden, pour ce galop d'essai avec le Philharmonique de Londres, reste fidèle à sa réputation : un chef qui fait ce qu'il a à faire, quel que soit le répertoire. Bien vu ! N'allons tout de même pas dire qu'il s'agit de LA (...)
      vendredi 9 janvier 2009

    • Herreweghe soulève des montagnes
      Non, il ne s'agit pas de Philippe Herreweghe dirigeant l'Alpensymphonie avec trois trombones et quelques cordes squelettiques (on se souvient de son dégraissage contestable de Bruckner), mais bel et bien du même qui donne l'une des plus belles versions enregistrées à ce jour de la Symphonie de Psaumes d'Igor Stravinski. Et si le chef venu des tréfonds des cantates de Jean-Sébastien Bach était parvenu à donner une lecture de la musique sacrée par-delà les siècles ? A établir un pont qui manquait encore (...)
      mardi 5 avril 2011

    • Inégal mais convaincant : les Belcea dans Bartók
      La récente intégrale des quatuors de Bartók par le Quatuor Belcea était attendue : après deux disques plutôt remarquables (Jana_ek et Schubert), le public était en droit d'attendre « quelque chose », c'est-à-dire une vision partagée entre intériorité et virtuosité. Le Quatuor Belcea est capable de manier ces deux notions avec beaucoup de sérieux et de manière toujours convaincante. Toutefois, cette nouvelle intégrale Bartók possède quelques défauts qui empêchent de placer ce disque immédiatement aux côtés des (...)
      dimanche 18 mai 2008

    • James Cohn, vite entendu, vite oublié
      Voilà encore une victime de son temps, un Enfant du siècle, qui, à en croire Alfred de Musset, a démoli sa maison pour en construire une nouvelle et ce, au moment où on lui annonce que les pierres viennent à manquer. James Cohn (né en 1928) avait du talent et des idées, vite étouffées derrière un sérieux de façade qui ne fait illusion qu'un moment. Naxos poursuit son exploration du répertoire contemporain américain et nous donne donc à entendre le méconnu James Cohn, lequel vient juste de fêter ses (...)
      mardi 29 juillet 2008

    • Janacek vertueux
      Jakub Hrüsa, tout droit issu de l'école Belohlávek, figure parmi les nouvelles étoiles montantes de la direction tchèque et signe comme il se doit son premier disque consacré à l'icône de la musique nationale, Leos Janacek, chez Supraphon. Le programme de cet enregistrement est solide, comprenant les Danses lachiennes, la Suite tirée de la Petite renarde rusée et le triptyque symphonique Taras Bulba, d'après Gogol. Un disque à l'image de nombreux autres disques de notre époque : lisse, sympathique, mais (...)
      jeudi 5 mars 2009

    • Jazzium tremens
      Deuxième volume pour une intégrale qui confirme les promesses du premier disque, dont nous avions déjà rendu compte en ces lieux. Oui, les Choros de Villa-Lobos possèdent une force et un charme irrésistibles. Oui, il s'agit là d'un cycle totalement inhabituel, aux allures de stèles plantées ici et là et accrochées sur des pentes presque vierges. Bien qu'il ait fallu attendre de nombreuses années avant de les entendre aussi bien magnifiés par l'Orchestre de São Paulo, la patience des amis et des (...)
      dimanche 4 janvier 2009

    • Julie, opéra domestique
      Si les créations d'opéra ne sont pas rares de nos jours, rares sont celles qui retiennent l'attention. Peu parviennent à surnager au-delà de leur première et vont rejoindre le cimetière des partitions oubliées pour toujours. Julie, du compositeur belge Philippe Boesmans, fait partie indiscutablement des petits miracles qui surgissent une fois toutes les décennies (voire tous les cinquante ans). Outre un livret d'une qualité indéniable, Julie possède un atout de plus en plus difficile à percevoir dans (...)
      jeudi 15 mai 2008

    • L'alto se porte bien, merci !
      Décidément, Bohuslav Martin_ n'est pas à plaindre en ce moment. Voici le deuxième disque consacré à sa musique de chambre pour alto que nous avons l'occasion de chroniquer en ces lieux en moins d'un an. Après Kenneth Martinson, c'est Alexander Besa, membre du quatuor Merel, qui paie son tribut à ce qui apparaît de plus en plus comme l'un des passages obligés du répertoire du XXe siècle. Une musique à la fois complexe et immédiate, un altiste solide et présent sur la plupart des scènes internationales et (...)
      mercredi 13 mai 2009

    • L'apogée du chant choral finnois
      Attention, voilà un disque qui ne s'adresse pas seulement aux seuls amateurs de chant choral. On touche ici à quelque chose de beaucoup plus profond, de cérébral, et en un seul mot de beau. Si la Finlande possède une tradition chorale des plus solides, c'est aussi parce que son école nationale a consacré au choeur (a capella ou avec accompagnement d'orchestre) quelques-unes de ses plus belles pages. Sibelius s'y est essayé sans s'y illustrer de façon tout à fait convaincante (voir notre récent (...)
      vendredi 2 octobre 2009

    • La symphonie rêvée de Sergeï Ivanovitch
      Figure imposante de la vie musicale moscovite, Sergeï Ivanovitch Taneyev (1856-1915) a livré un corpus d'œuvres qui impressionne non par son ampleur, mais par sa grande rigueur formelle. Maître incontesté du contrepoint, de la forme, le maître russe, qui bénéficia des conseils et de l'enseignement de Tchaïkovski, prétendit vite dépasser le maître... sur le terrain de la technique. Ses symphonies n°1 et 3, éditées par Naxos, sont loin d'être des « péchés de jeunesse » : sévères et imposantes, elles intimident (...)
      jeudi 1er mai 2008

    • Le hautbois, cet oublié ?
      Détail amusant : si la plupart des symphonistes de Mozart à nos jours ont réservé de magnifiques interventions au hautbois solo dans leurs pages orchestrales les plus illustres, le fait d'écrire des concertos entièrement dédiés à l'instrument ne leur a pas paru indispensable. Faute d'artistes hors des orchestres ? On aurait du mal à l'envisager, mais le fait est qu'après un siècle d'or (la première moitié du XVIIIe), le hautbois soliste connaît une singulière éclipse. Cette contradiction se trouve résumée (...)
      jeudi 8 avril 2010

    • Le Haydn Trio Eisenstadt : évolution d'un ensemble
      Il y a peu, le Haydn Trio Eisenstadt consacrait tous ses (jeunes) moyens à l'enregistrement de l'intégrale des trios de Joseph Haydn. Une édition bienvenue, compte tenu de la relative indifférence dans laquelle ces petits chefs-d'œuvre sont maintenus. Néanmoins, il faut plus que les trios de Haydn (régulièrement massacrés dans les conservatoires) pour constituer un grand ensemble. C'est malheureux, mais c'est ainsi et l'on mesure les grands musiciens à l'aune de l'Archiduc, des Esprits et de l'opus 1... (...)
      jeudi 20 novembre 2008

    • Le piano, un confident comme les autres
      Brilliant Classics édite l'intégrale de la musique pour piano de Nino Rota, la seule existante à ce jour, interprétée par le peu médiatique Michelangelo Carbonara, déjà auteur d'une intégrale Ravel chez le même éditeur. Si l'on ne gardera pas de ces enregistrements Ravel un souvenir inoubliable, on considérera avec attention cette parution économique qui a le mérite de présenter les pages les plus intimes et les moins connues en définitive du compositeur italien. D'autant que le résultat est ici appréciable (...)
      vendredi 28 mai 2010

    • Les errances sans but de Kyllönen
      Enorme déception que ce disque. Si l'Orchestre d'Etat de la Chapelle académique de Saint-Pétersbourg sonne avec toute la classe d'une formation d'ordre international, tous ses efforts sont réduits à néant par le contenu inexistant du programme entièrement consacré au compositeur finlandais Timo-Juhani Kyllönen. Ressassements de formules creuses, bavardage insipide, orchestration sans relief : le tout pourrait encore être supportable s'il ne s'étirait infiniment pendant de longues minutes. On était en (...)
      mardi 23 juin 2009

    • Les roses noires de Sibelius
      L'intégrale Sibelius du label Bis poursuit tranquillement son chemin avec la parution de nouveaux coffrets consacrés à sa musique de chambre et à sa musique vocale. Peu de nouveautés à découvrir pour l'essentiel, notamment en ce qui concerne les mélodies : il s'agit de la réédition du magnifique corpus édité il y a de nombreuses années déjà par Anne-Sofie von Otter et son complice Bengt Forsberg, agrémenté de quelques découvertes, fragments et pièces mineures. Quant au coffret consacré à la musique pour (...)
      mercredi 25 novembre 2009

    • Les tentations wagnéristes de Peterson-Berger
      De lui, on sait qu'il fut l'un des critiques de Stockholm les plus acerbes de son temps et que cette vivacité de plume lui valut de solides inimitiés de la part d'un grand nombre de musiciens et d'artistes. Esprit intransigeant, esthète fort respectable, homme de culture, Wilhelm Peterson-Berger (1867-1942) fut aussi l'un des plus grands chevaliers servants de la cause wagnérienne en son pays. Une tâche, qui, contrairement à ce que l'on peut croire, n'était guère évidente encore au début du XXe (...)
      jeudi 3 septembre 2009

    • Le Trio Florestan : certitudes et maturité
      Il y a le célébrissime Trio Dumky et... Tel est le problème : comment convaincre le public qu'Antonín Dvorák a pu écrire d'autres grandes pages pour le piano, le violon et le violoncelle. Manque de place dans les programmes de concert ? Manque de temps pour les écouter ? Nous aimerions recommander spécialement cet enregistrement, qui, du fait de sa qualité, nous fait découvrir pleinement deux incontournables du répertoire tchèque, le Trio Opus 21 en si bémol majeur et le Trio Opus 26 en sol mineur. La très (...)
      mardi 16 septembre 2008

    • Lignes, champs et contrechamps
      On se souvient de temps à autre qu'Hans Werner Henze fut et reste l'un des grands acteurs de la musique de notre temps. Maître incontesté de ce genre en perdition qu'est l'opéra, il se distingue également par un catalogue orchestral et chambriste de choix : de la Sonate pour violon seul à la Huitième symphonie, se dessine un chemin constitué d'ombres et de faux-fuyants, mais en définitive véritablement bucolique. Le Gürzenich-Orchester de Cologne l'emprunte pour nous... Excellent orchestre au demeurant (...)
      mardi 27 janvier 2009

    • L'insurpassable Dvorak de Charles Mackerras
      Il y aurait tant à dire sur la perfection de cet enregistrement qu'une simple chronique n'y suffirait pas : c'est une véritable thèse en quatre volumes de la musique orchestrale de Dvorak que Charles Mackerras nous livre, concentrée sur la surface d'un seul disque consacré aux Poèmes symphoniques inspirés des contes d'Erben. Mais quel disque, peut-être l'un des plus beaux qu'il nous soit donné d'écouter en cette année 2010. Retour et résumé des quatre « volumes » de cette imposante somme. L'annonce de la (...)
      mardi 27 juillet 2010

    • Malipiero, l'esthétique de la synthèse
      Gian Francesco Malipiero est connu pour avoir légué un vaste catalogue, à l'image de sa longue vie, c'est-à-dire plus que varié. Les chef-d'œuvres côtoient les déceptions, les pièces courtes s'insèrent dans de vastes projets prompts à désarçonner l'auditeur. L'on pense au corpus des quatuors à cordes, ne formant dans les faits qu'une seule et même pièce, mais aussi à la longue suite que forment les six concertos pour piano édités récemment par Cpo. En complément de ces monuments d'exigence, voici une série de (...)
      lundi 1er novembre 2010

    • Musique de chambre russe : des intégrales documentaires
      Brilliant Classics continue d'aligner ses coffrets économiques, alternant de purs moments de génie avec des parutions propres à susciter un intérêt poli, sinon un sentiment mitigé. C'est un peu le cas des coffrets que nous présentons ici, l'un consacré aux quatuors à corde de Tchaïkovski, l'autre à la musique de chambre de Borodine, deux programmes intéressants car abordant des pages méconnues de deux compositeurs ayant avant tout oeuvré pour l'orchestre ou la mélodie. Il y avait matière à ouvrir la (...)
      mercredi 7 juillet 2010

    • Nino Rota, héros du classicisme
      On ne manquera pas de se réjouir : Nino Rota connaît un regain d'intérêt depuis ces dernières années. Aux enregistrements confidentiels, en marge des grandes BO, viennent peu à peu s'ajouter d'indispensables références et autant de travaux de valeur concernant les pages classiques de Rota. L'écoute des deux symphonies peut surprendre : on est loin des sentiments enfiévrés, de la mise en musique de nos meilleurs souvenirs cinématographiques. Mais pour peu que l'on veuille oublier La Strada et le Guépard, (...)
      mercredi 30 décembre 2009

    • Nino Rota, pour le meilleur et le moins bon
      Petit disque sans prétention, certes, mais plombé par de trop nombreuses approximations et un programme oscillant entre la musique de chambre, le concertant et la musique d'ensemble, sans que l'on puisse déterminer le genre dans lequel les Musici du Parma se distinguent le plus. Dommage, car consacrer un disque à la musique connue et méconnue de Nino Rota présentait d'intéressantes perspectives. On appréciera en revanche le bel engagement du violoncelliste Enrico Bronzi, au centre de cette parution. (...)
      jeudi 27 mai 2010

    • Noseda, tout en prudence ?
      Il n'y a rien à faire, mais le Rachmaninov de Gianandrea Noseda tient bigrement bien la route et ce constat ne cesse de s'affermir à chaque écoute. Certes, ce disque n'est peut-être pas là LA référence pour ce qui est de la Deuxième symphonie, ce concerto pour orchestre déguisé, mais le chef ne s'en laisse pas conter par la partition et semble tenir sa barque de bout en bout. Donc, foin de réserves ou de circonvolutions, Noseda tient ici ses promesses : de la belle musique, du sentiment et de la fièvre. (...)
      vendredi 4 février 2011

    • Oh ! le beau disque !
      A bien des égards, 2009 ne fut pas une mauvaise année : la preuve, quatre musiciens, encore jeunes mais au parcours bien trempé, nous gratifient d'une galette pleine de charme, de vigueur et de bon sens. De la musique, tout simplement, autour d'un programme a priori bien improbable, mais qui parvient à susciter l'intérêt sans effort, ni affect : Brahms rajeuni par Bartók, Khatchatourian emballé par Brahms, on ne s'en lasse pas, on en redemande... Première remarque qui tient à souligner avant toute (...)
      lundi 4 janvier 2010

    • Paavo Järvi, documentariste de l'ère soviétique
      Paavo Järvi a-t-il chaussé les souliers de l'Homme à la caméra avant d'entraîner son orchestre de Cincinnati dans son périple consacré à Prokofiev ? Á croire que oui, car il est rare d'entendre un orchestre américain sonner à la manière d'une phalange soviétique, et si cela n'est pas pour nous déplaire (bien au contraire !), on ne manquera pas de s'interroger sur ce travail minutieux dont le seul but, semble-t-il, est d'offrir à l'auditeur l'envers d'une fresque stalinienne, bien noire, bien grinçante. Voilà (...)
      mardi 2 septembre 2008

    • Panorama de la clarinette tchèque
      Ce récent disque propose un intéressant panorama de la clarinette tchèque, à travers des oeuvres de taille modeste (sonatine, études, partita piccola), mais diablement bien écrites et d'une grande efficacité. Autant de pièces susceptibles de mettre en valeur le talent et les moyens du jeune Irvin Veny_, digne représentant d'une école plus que centenaire et toujours aussi jeune d'esprit. Peu de déceptions concernant ce disque, donc : un programme bien étudié, finement aéré, laissant la part belle aux (...)
      mardi 31 août 2010

    • Peer Gynt, ce héros
      Dietrich Henschel dans la peau de Peer Gynt, voilà une affiche séduisante. mais un peu courte, son rôle se limitant à chanter une seule et unique Sérénade. Voilà un disque qui permettra au mélomane oublieux de combler une lacune discographique peu importante, pour peu qu'il ne soit pas trop regardant vis-à-vis de la prise de son, un peu quelconque. Reste la musique, charmante et très imaginative, de Grieg, avec lequel on ne s'ennuie jamais. Inutile de revenir plus longuement sur la célèbre musique de (...)
      mercredi 11 août 2010

    • Pleins feux sur les Danses symphoniques
      On pourra se poser la question inlassablement sans obtenir de réponse satisfaisante : les seules Danses symphoniques de Sergeï Rachmaninov se suffisent-elles à elles-mêmes sur un disque ? Pas assez amples pour prétendre être une symphonie à part entière, suffisamment développées pour figurer parmi les grandes pages du compositeur russe. Mais il faut avouer que c'est un peu court et que ce n'est pas ainsi que nous aurons l'occasion de porter un regard complet sur l'art de Tugan Sokhiev. Bien entendu, on (...)
      vendredi 24 juin 2011

    • Questions sans réponses
      Curieuse idée de faire voisiner sur le même DVD deux compositeurs aussi étrangers l'un à l'autre que Charles Ives et George Gershwin : peut-être la pilule Gershwin adoucira-t-elle les expérimentations d'Ives, s'est dit un producteur. Mais manifestement, l'idée avait fugacement traversé l'esprit de Bernstein, qui dirigea conjointement à Londres The Unanswered question et les célèbres Rhapsody in Blue et An American in Paris. Expérience plutôt inaboutie sur ce DVD, Gershwin finissant par tourner le dos à son (...)
      lundi 6 juillet 2009

    • Rachmaninov ne s'en plaindra pas
      Décidément, c'est une très belle série d'enregistrements que le London Philharmonic propose sous son propre label : nous avions rendu compte de la bonne tenue de la Cinquième de Mahler par Jaap van Zweden, de la surprise des Tchaïkovski de Jurowski, voici maintenant Osmo Vänskä dans un programme pour le moins sympathique et exigeant, réunissant le meilleur d'Arnold Bax et la symphonie la plus fouillée de Rachmaninov, la sombre et inquiétante Troisième, peu souvent interprétée. A nouveau, nous avouons (...)
      mardi 27 avril 2010

    • Rééditions, rééditions...
      Revoilà Colin Davis dans son répertoire de prédilection, les symphonies de Sibelius. Encore une vieille quadriphonie des années 1970 remise au goût du jour, c'est-à-dire repeinte sous les couleurs du SACD. Et pour quel résultat ? Joli, aéré, mais sans plus. Insinuer que Pentatone voudrait faire concurrence au cycle que le même Colin Davis est en train d'enregistrer avec le London Symphony Orchestra (LSO) serait sans doute improductif et discutable, mais on peut légitimement se poser quelques questions, (...)
      vendredi 1er août 2008

    • Rencontre au sommet du Mont Sarakina
      Cette rencontre n'est autre que celle de sir Charles Mackerras avec Bohuslav Martin_, représentant de ce répertoire tchèque contemporain que le chef australien a défendu, et défend encore, avec une passion digne de celle contée ici au cours de cette parabole christique et rurale située dans la Grèce profonde. En 1981, sir Charles gravait pour Supraphon la version de référence de la deuxième version, dite de Zurich, de cet opéra atypique, conçu par Martin_ entre 1926 et 1959, date de sa mort. Autant dire (...)
      jeudi 18 décembre 2008

    • Respighi comme une carte postale dans sa boîte
      Peut-être y avait-il lieu d'attendre beaucoup, voire trop, à l'annonce de la parution de la Trilogie romaine de John Neschling, après la leçon de musique assénée par ce dernier dans les Chorôs de Heitor Villa-Lobos. L'un des derniers témoignages du chef brésilien à la tête de sa phalange de São Paulo avant son brutal limogeage déçoit et ce n'est pas peu dire : trop de prudence, peu d'engagement, des musiciens presque timides... Mais qu'ont-ils voulu dire sur cette carte postale d'une Italie figée et trop petite (...)
      mardi 26 avril 2011

    • Rudolf Firkusny, un piano, du recueillement
      Certes, Rudolf Firkusny (1912-1994) n'a jamais été un pianiste tapageur, lui qui a mené en exil une carrière plus ou moins discrète, au service du répertoire de son pays, la Tchécoslovaquie, qu'il dut quitter avant la Seconde Guerre mondiale. Le destin, cruel, lui fit perdre son père à l'âge à l'âge de trois ans, mais comme dans tout conte de fée (Pohádka), le jeune enfant eut l'heur de voir de gentilles fées sur son berceau. Certes, celles-ci avaient les traits un peu rudes de Leos Janacek, de Josef Suk et du (...)
      lundi 3 novembre 2008

    • Rued Langgaard, l'Ange du bizarre
      S'il y a bien un compositeur prompt à défrayer une chronique de la vie musicale du premier XXe siècle, c'est Rued Langgaard, visionnaire contesté en son temps et peu à peu, mais tardivement reconnu pour son originalité. Il a fallu 50 ans pour voir son catalogue sortir de l'ombre, grâce au travail de musicologues audacieux mais aussi de musiciens convaincus : Michael Schonwandt, le Quatuor Kontra, et bien entendu Thomas Dausgaard, auteur d'une nouvelle et magnifique intégrale des seize (!) symphonies. (...)
      dimanche 30 janvier 2011

    • Samuel Coleridge-Taylor : musique de chambre
      Parcours étonnant que celui du compositeur afro-anglais Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912), dont la carrière exceptionnelle dans le monde rigoriste victorien (il était un enfant naturel) ou ségrégationniste américain, met en lumière une volonté de fer et un cran solide. Coleridge-Taylor fut en effet le premier chef d'orchestre noir à diriger en Amérique, en dépit de toutes les difficultés. Á des qualités humaines indéniables, le jeune homme précocement disparu alliait un talent de compositeur (...)
      mardi 18 mars 2008

    • Sans artifices...
      Quatrième et dernier volume d'une série qui n'a cessé de susciter éloges et applaudissements, ce dernier disque parachève un cycle qui aura permis de nous faire redécouvrir le charme et la puissance des concertos et pièces isolées écrites par Bohuslav Martin_ pour le violon avec accompagnement d'orchestre. Portée de bout en bout par un Bohuslav Matou_ek en accord parfait avec ce répertoire, cette intégrale n'aurait pu s'affirmer avec autant de force sans la poigne discrète, l'intelligence incontestée et en (...)
      vendredi 24 avril 2009

    • « Se sentir brésilien »
      « Sentir-se brasileiro » : telle est la difficile équation qu'Heitor Villa-Lobos, compositeur protéiforme et cannibale, tenta de résoudre toute sa vie. Une équation qui se déclina sous la forme d'un impressionnant catalogue, où se mêlent œuvres dites classiques (sonates, quatuors et symphonies) et compositions dites locales, inspirées d'un folklore bien disparate et métissé. Aux valses langoureuses des élégantes de la cour impériale viennent s'ajouter les rythmes venus d'Afrique, les chants indiens et les (...)
      mardi 8 juillet 2008

    • Sibelius, homme de théâtre
      Cinquième volume de l'intégrale Sibelius actuellement éditée par Bis, le label suédois qui ne connaît pas la crise, ce coffret renferme la totalité des musiques de scène écrites entre 1898 et 1927. On remarque que ce sont les années de la maturité du compositeur qui concentrent l'essentiel de la production consacrée à ce genre trop souvent négligé aujourd'hui. Il est vrai que le corpus est inégal : pièces souvent courtes mais d'une intensité réelle, pastiches, mais aussi numéros isolés dont l'inspiration (...)
      lundi 16 mars 2009

    • Sibelius : l'intégrale de l'œuvre pour voix et orchestre
      Voilà un coffret qui semble entièrement dédié à la gloire de Sibelius et à celle de son plus fidèle serviteur actuel, Osmo Vänskä. Á regarder de plus près, les enregistrements d'autres grandes baguettes figurent également dans ce festival d'œuvres connues et moins connues, réunies dans cette somme imposante mais indispensable. Nous ne saurons dire que du bien de la plupart de ces reprises, dont certaines ont pu faire figure de référence dès leur première sortie. Pour le moins que l'on puisse dire, voilà (...)
      mardi 15 avril 2008

    • Suk. Impérial. Imparable.
      Supraphon réédite la version de référence des deux concertos pour violon de Martinu, enregistrés en 1973 par un Josef Suk au sommet de son art et disposant de tous ses moyens. Si l'on parle parfois d'école tchèque du violon, ce n'est pas par hasard, car dans le cas présent, nous avons affaire à une véritable leçon d'instrument et de musique. Son puissant, archet vigoureux mais pas seulement. Martinu nous a légué deux concertos pour violon, l'instrument qu'il pratiqua jeune étudiant à Prague avant (...)
      lundi 1er mars 2010

    • Sur les traces de Martinu
      Intéressante démarche que ce disque de l'ensemble Calliopée, consistant à nous faire découvrir le cheminement compliqué qui conduisit à l'exhumation d'une partition de jeunesse considérée comme perdue, le Trio à cordes H136 de Martin_. Œuvre de jeunesse d'un compositeur en résidence parisienne, bouillonnante et pleine de promesses, le Trio méritait sans aucun doute cette mise en perspective. Au final, un coffret bien fichu, bien documenté mais dont l'intérêt semble plus historique que musical. Bohuslav (...)
      jeudi 28 janvier 2010

    • Tchaïkovsky's not dead !
      On peut rester perplexe devant le travail de Vladimir Jurowski. Et pourtant, il se passe bien quelque chose dans ses Première et Sixième symphonies de Tchaïkovski, ne serait-ce que la redoutable précision des tempi, la couleur très claire d'un orchestre qui semble avant tout prendre plaisir à un exercice périlleux mais enthousiasmant. On l'aura compris, tout n'est pas parfait dans ce coffret (on pourra longuement discuter des choix faits dans le Final de la Première, ou du développement de la (...)
      lundi 5 avril 2010

    • Tempête sur le Mont Luosto
      Connaissons-nous bien Kalevi Aho ? Ce compositeur célébré en Finlande, auteur d'un corpus de symphonies digne de rivaliser avec ceux de ses illustres aînés Rautavaara et Sallinen, reste peu entendu sous nos latitudes. Son langage ne manque cependant ni de personnalité, ni de force, encore moins d'inspiration. Pour preuve, sa Douzième symphonie, aux dimensions titanesques, convoque chamans, bardes légendaires, forces naturelles et tempêtes. Le genre symphonique a encore de beaux jours devant lui, se (...)
      mardi 3 février 2009

    • Toutes les notes y sont
      Nouvel essai pour le label Naxos, qui avait déjà livré une Symphonie n°11 d'assez bonne tenue par l'Orchestre de la Radio Slovaque sous la direction de Ladislas Slovak, mais nettement moins aboutie que cet enregistrement réalisé par Vasily Petrenko et le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra. Une nouvelle intégrale Chostakovitch, prise de suite avec l'ascension de la redoutable « Année 1905 », qui de par son allure faussement réaliste-socialiste ménage les pires pièges qui soient. Pièges évités pour la (...)
      vendredi 26 février 2010

    • Tout un petit monde antique
      Des œuvres pour piano et orchestre de Nino Rota, la postérité a retenu le Concerto-Soirée, sérénade tout droit sortie d'un autre temps, d'un autre monde, si l'on ose dire et pourtant, si juste dans son expression et son écriture. C'est oublier un peu facilement les deux autres concertos que le compositeur produisit entre deux bandes originales, si faciles à écouter, si difficiles à interpréter. Janne Martanen a eu la bonne idée de les enregistrer pour Alba, comblant le vide qui existait encore dans ce (...)
      lundi 25 avril 2011

    • Tradition et rigueur : la devise de Vladimír Válek pour diriger Martinu
      Une intégrale de plus : après Neumann et Järvi, qui avaient défendu à leur manière et avec beaucoup de fougue les symphonies de Bohuslav Martinu, après la série d'Artur Fagen chez Naxos, étonnante et bienvenue, voici le coffret de Vladimír Válek. Auteur récent d'interprétations convenues et marmoréennes des symphonies de Tchaïkovski et de Dvo_ak, Válek livre sa lecture des six symphonies américaines de son compatriote. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas vraiment un vent de folie qui a soufflé sur (...)
      jeudi 17 juillet 2008

    • Tradition - transformations : le CSO sur les traces de Marco Polo ?
      Quel est le point commun entre Shelomo d'Ernest Bloch, un compositeur mongol d'aujourd'hui, un concerto pour luth chinois écrit par un américain et la Suite scythe de Prokofiev ? A priori, aucun, et à y bien chercher, nous n'en voyons toujours pas. Pourtant, voilà un disque qui inspire de la sympathie et vers lequel le mélomane curieux pourra toujours retourner avec la sensation de découvrir autre chose. Á l'exception du concerto pour pipa d'Harrison, un peu consensuel, ce disque a le mérite de sortir (...)
      vendredi 30 mai 2008

    • Transformation très raisonnable
      Au premier abord, un autre « produit » Deutsch Grammophon, formaté pour le chaland en quête d'émotion culturelle surgelée. Fort heureusement, si l'on fait exception du livret, bien superficiel et totalement inutile, ainsi que de l'articulation hasardeuse du programme, cette « Transformation » n'est pas sans qualité. On regrettera cependant que Scarlatti serve d'huile à graisser les charnières et que l'engagement de Yuja Wang dans Stravinski ne se retrouve pas dans Brahms et Ravel. Yuja Wang possède un jeu (...)
      jeudi 7 avril 2011

    • Ultima Alma Brasileira
      Troisième volume d'une série dont les deux premiers numéros nous avaient déjà considérablement enthousiasmé, ce dernier disque est le parachèvement d'un cycle qui, de toute évidence, vient consacrer pour de bon le génie inventif de Heitor Villa-Lobos. On louera la constance avec laquelle John Neschling, chef d'orchestre à même de développer une vision cohérente d'un ensemble foisonnant, mystérieux et à l'enthousiasme communicatif. On aura été ravi d'entendre de talentueux solistes (Cristina Ortiz, Fabio (...)
      mardi 19 mai 2009

    • Un alto, des souvenirs et des regrets
      Entre l'ultime sonate de Chostakovitch, le concerto inachevé de Bartók et les noires méditations de Britten (Lachrymae), l'alto de ce dernier siècle ne peut se prévaloir d'un répertoire incitant à l'optimisme ; à croire que la plupart des grands compositeurs de cette époque ont choisi de confier leurs tourments les plus intimes à l'instrument le moins valorisé du quatuor à cordes. Mais il est vrai que les caractéristiques de l'alto, sa sonorité épaisse et chaude, son absence de théâtralité lui permettent (...)
      lundi 1er décembre 2008

    • Un drame au moulin
      Premier grand opéra de Janacek, Jenufa appartient déjà aux chefs-d'œuvre de la maturité : le compositeur tchèque y développe avec succès son tissu orchestral si particulier, ses cellules rythmiques attachantes et expérimente sa technique de chant qui balance entre conversation et envolées lyriques. Jenufa est aujourd'hui un classique des salles de concert, que des mises en scène inspirées ont pu rendre accessibles à un public parfois interloqué par ces sonorités inhabituelles. Inspirée, la mise en scène (...)
      mercredi 26 mars 2008

    • Une analyse faustienne du deuxième concerto pour violon de Martinu
      Les disques Martinu se succèdent en ces temps de vaches maigres pour l'industrie du disque : le pari est osé mais souvent réussi, et tel est le cas avec cette interprétation surprise du deuxième concerto pour violon du compositeur tchèque. La musique de Bohuslav Martinu, après des années de Purgatoire, suscite un intérêt inédit dont nous ne pouvons que nous réjouir. Martinu, disons-le tout de suite, n'a jamais cessé d'être joué et interprété, même s'il est rare de le voir au programme des grands (...)
      samedi 28 juin 2008

    • Une Pathétique à contresens
      Les mauvaises critiques gratuites peuvent faire rire mais sont souvent vaines. Il serait très aisé de rejeter le dernier opus de Christophe Eschenbach à la tête de son orchestre de Philadelphie, un sourire narquois aux lèvres et une pointe de dédain dans les yeux. Aussi, afin de tempérer nos propos, avons-nous sagement laissé de côté nos versions de référence (Mrawinski, Svetlanov, Muti, Bernstein et quelques autres) afin d'écouter pleinement ce que Christoph Eschenbach avait à nous dire. L'expérience (...)
      dimanche 10 août 2008

    • Un événement pour le violon !
      Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance d'écouter, pour petit-déjeuner, le Duo concertant pour deux violons et orchestre H264 de Bohuslav Martin_, avant d'enchaîner avec le splendide Concerto da camera H285... Voilà la chose rendue possible par le travail de thuriféraire de Christopher Hogwood et de l'Orchestre Philharmonique Tchèque. Ajoutez encore le son d'un Bohuslav Matou_ek au sommet de sa forme, entouré de quelques bonnes pointures, et le bonheur est à son comble. Voici les deux premiers volumes (...)
      samedi 16 août 2008

    • Une visite à ce vieil Edvard
      Edvard Grieg reste encore de nos jours une référence absolue pour ce qui concerne la mélodie : auteur d'un corpus impressionnant de romances, lieder et autres courtes pièces composées tout au long de sa vie. Il est heureux de voir que la jeune génération de chanteurs norvégiens emprunte à son tour ce passage obligé qu'est le chemin qui mène à la demeure de l'aïeul. « Visiting Grieg » met en valeur deux jeunes artistes, Johannes Weisser et Soren Rastogi pour un récital qui ne manque pas d'assurance et de (...)
      vendredi 3 décembre 2010

    • Un nouveau départ pour Martinu
      Le Départ : c'est le titre de l'interlude symphonique de l'opéra inachevé du compositeur tchèque, Les Trois souhaits. Cette fantaisie symphonique brillante n'est pas sans rappeler les grandes pages de Honegger et de Stravinski ; elle clôt la dernière parution de l'Orchestre National de Belgique sous la direction de Walter Weller. Ce nouveau disque, édité par Fuga Libera, confirme l'excellent premier essai, paru en 2006 et consacré à Glazounov. Walter Weller, décidément en forme, a manifestement décidé (...)
      lundi 4 février 2008

    • Un Nouvel An aux antipodes
      Amis réfractaires au kitsch ringard des cérémonies surannées du Nouvel An viennois, ce DVD vous tend les bras. Ici foin des frères Strauss, des paillettes et des décors rappelant les grandes heures du samedi soir sur la Bayerischer Rundfunk, mais une esthétique solide (celle de la grande salle de São Paulo) et de la musique d'exception : Villa-Lobos, Ginastera, Camargo Guarnieri, Mignon. Rien à rajouter, cela dépayse et cela fait du bien. John Neschling, dont nous avions salué en ces lieux la (...)
      jeudi 24 septembre 2009

    • Villa-Lobos entre expérimentation et redécouvertes
      Les sonates pour violon et piano de Heitor Villa-Lobos ne sont ni tout à fait essentielles, ni tout à fait négligeables. Compte tenu de l'immense catalogue du compositeur brésilien, le mélomane pressé ou le consommateur de produits culturels passera aisément à côté de ces trois sonates pour privilégier les Bacchianas ou mieux encore, les Choros (pour ces derniers, c'était encore peu évident jusqu'à il y a peu). Il est cependant plus qu'intéressant de découvrir le jeune Villa-Lobos, compositeur à la (...)
      mardi 24 février 2009

    • Villa-Lobos live ! (aïe)
      De la belle musique, c'est incontestable ; un grand nom du piano, Felicja Blumental, certes ; des oeuvres rares, encore mieux. Mais malheureusement, tous ces atouts ne suffisent pas toujours à convaincre de l'utilité de tel ou tel disque et tel est le cas de cet album. La faute à des prises de son trop lointaines qui empêchent de goûter pleinement à la clarté irradiante de cette musique magnifique ; mais pas seulement. Felicja Blumental (1908-1991), pianiste formée à l'école de Varsovie auprès de (...)
      dimanche 27 décembre 2009

    • Villa-Lobos redessine la carte du Brésil
      Le nouvel opus de l'intégrale des symphonies de Villa-Lobos chez Cpo nous propose les symphonies 6 et 8 du maître brésilien, deux œuvres pratiquement soeurs qui fêtent les retrouvailles du compositeur avec le genre symphonique, genre qu'il avait abandonné dans les années 1920. La sixième symphonie est intitulée « Sobre a linha das Montanhas do Brasil », phrase que même les non lusophones parviendront à comprendre. Ce qui est moins compréhensible, c'est la raison de ce titre. La ligne des montagnes ? Il (...)
      mercredi 27 février 2008
    Dernière modification par Philippe ; 30/12/2011 à 09h56. Motif: màj du 30.12.2011

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