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Discussion: Index ClassiqueInfo : Vincent Haegele

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    Administrateur Avatar de Philippe
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    Index ClassiqueInfo : Vincent Haegele




    Index des articles ayant été rédigés pour ClassiqueInfo
    par quelques membres (actifs) du forum
    (sera régulièrement mis à jour)




    ATTENTION

    Les fils consacrés aux index sont verrouillés !
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    • Accentus, les vertus de l'ascèse
      Oui, il y a des programmes qui doivent en quelque sorte ignorer le qualificatif d'ordinaire et viser, dès la première note, la perfection, la musicalité, le désir et avant tout, l'humilité la plus sincère devant la partition. Sinon, à quoi bon interpréter en une même soirée le Chant du destin et le Requiem allemand, qui plus est dans leur version chambriste, limitant l'accompagnement à deux pianos ? De la musicalité, le chœur Accentus en a à revendre... Reste la question, plus complexe, de l'attitude à (...)
      mercredi 25 mars 2009

    • Anatomie, autonomie d'un orchestre
      S'il est un orchestre qui parvient aujourd'hui à prouver qu'il est possible de jouer et de bien jouer en toute autonomie, c'est bien celui de la NDR de Hanovre, en tournée en France et de passage à Amiens à l'occasion d'un programme tout en éclectisme et en efficacité. Car le moins que l'on puisse dire, c'est que la prestation bien transparente de son chef actuel, le jeune Eivind Gullberg Jensen, n'effraie en aucun cas des musiciens dont l'engagement est en tous points total. D'où également un résultat (...)
      mardi 25 janvier 2011

    • Angela Makropoulos
      Reprise à Bastille de la production de 2007 de l'avant-dernier opéra de Leos Janá_ek. Heureuse surprise, c'est toujours Angela Denoke qui interprête le rôle-titre et en l'espace de deux ans, sa vision de la cantatrice sans âge a encore évolué d'un cran. Le tour de force est vertigineux, la mise en scène intelligente, les chanteurs ne semblent pas souffrir des difficultés imposées par le compositeur... Décidément, cette reprise s'imposait. En dressant son parallèle entre Elina Makropoulos, diva de (...)
      vendredi 15 mai 2009

    • Arabella Steinbacher : Concert en Ré
      Un concert placé sous le signe de la double tonalité du ré majeur (triomphant et solaire) et du ré mineur tout en ombres et angoisses : pour ce concert aux allures de récital, Arabella Steinbacher a convoqué successivement Poulenc, Prokofiev, Brahms et Ravel en vue d'une démonstration de force, peut-être pas toujours maîtrisée, mais volontaire et précise. Arabella sait de quoi elle veut parler et le fait entendre, en dépit de l'accompagnement manquant véritablement de toute la saveur nécessaire de (...)
      dimanche 28 décembre 2008

    • Arcadi Volodos, vers la flamme, sans forcer
      Il est rare d'entendre des récitals débuter avec le piano d'Alexandre Scriabine, même avec une simple étude : très (trop) dense, peut-être pas trop accrocheur non plus, si l'on n'a pas la fibre pianistique, et indubitablement très cérébral. Arcadi Volodos survole ces petites considérations mesquines et offre, ce 06 novembre, au public amiénois un récital inégal mais résolument volontariste, articulé autour de quatre grandes figures des XIXe et XXe siècles. Mais s'il est relativement aisé de passer de (...)
      mercredi 12 novembre 2008

    • Au seuil de l'énigme
      Nous n'avons pas eu la chance d'assister à l'intégralité des concerts donnés par Hélène Grimaud au cours de la rétrospective bienvenue qui lui a été consacrée à la Cité de la Musique. Bienvenue, parce que si le cas Grimaud continue à faire couler de l'encre régulièrement, il n'en reste pas moins que la pianiste demeure à ce jour l'un des rares représentants du piano français à disposer à la fois d'un bagage technique irréprochable, d'une aisance de toucher parfaite et d'une liberté de ton imparable, qui se (...)
      lundi 21 novembre 2011

    • Baisse de régime
      Etait-ce le concert de trop, au terme d'une saison manifestement très chargée pour le meilleur orchestre britannique du moment ? On était en droit de se poser la question au terme d'une représentation qui aura vu côtoyer le très bon et le nettement moins bon : une prestation soporifique du Concerto pour piano n°27 de Mozart par Maria João Pires, un chef d'orchestre particulièrement en train pour conclure magnifiquement les mouvements de la Quatrième Symphonie de Bruckner, des musiciens dans un état de (...)
      mercredi 6 juillet 2011

    • Berezovski - Repine : une certaine idée du dialogue
      Bizarre impression pour un récital des plus classiques, emmené par deux pointures de la musique qui ont, depuis longtemps, su former l'un des duos les plus engageants de ces vingt dernières années. Bizarre, car prédomine une idée générale, celle de la préséance absolue du violon sur le piano, quand bien même le répertoire abordé demande un équilibre de tous les instants entre les deux instruments. On aura donc le droit de formuler ici quelques interrogations. Un Prokofiev lunaire en première partie, (...)
      mercredi 8 décembre 2010

    • C'est toujours Leningrad (2) : au bonheur des cordes
      Revoilà la Philharmonie de Saint-Pétersbourg (ex-Philharmonie de Leningrad, ou tout simplement ex-orchestre de Mrawinski) pour le deuxième concert de cette tournée annuelle à Paris. Et pour la deuxième fois consécutive en cette semaine, un concert entièrement consacré à la musique de Prokofiev. Certes, on s'autorisera à penser que nos musiciens pétersbourgeois ne font pas preuve de risque et d'audace en abordant ce répertoire qu'ils connaissent pour ainsi dire au doigté prêt, mais entendre un pareil (...)
      lundi 22 décembre 2008

    • Ciccolini réinvente l'Egypte
      On le savait déjà, Aldo Ciccolini fait partie de ces rares artistes qui, au fil des années, obtiennent l'accomplissement rêvé de leur art, couronnement d'un cheminement et d'un engagement personnel que l'âge ne parvient plus à atteindre. Après avoir, il y a quelques semaines, donné un excellent Concerto n°2 de Rachmaninov à Lille, Aldo Ciccolini revenait à Amiens pour le Concerto n°5 de Saint-Saëns, une page virtuose dont le caractère et la profondeur ne sont justement pas sans rappeler quelques aspects de (...)
      vendredi 24 octobre 2008

    • Classique, romantique et enthousiasmant
      L'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam et son directeur musical Mariss Jansons offraient au public parisien un concert généreux ce 24 mai, avec au programme des classiques à l'épreuve des feux de la rampe : Weber, Schumann et les célébrissimes Tableaux d'une exposition. Succès d'ampleur et mérité. Les musiciens et leurs chefs ont su dépasser les difficultés d'une acoustique pas toujours clémente pour offrir un spectacle d'une qualité et d'une justesse rare. Que n'a-t-on déjà dit sur les conditions (...)
      mardi 27 mai 2008

    • Damrau, Rohrer : ils ont tout pour eux, mais...
      On aura peine à imaginer plus flagrante inadéquation entre la ligne de chant classicisante et épurée de Diana Damrau et le grand n'importe quoi d'un Cercle de l'Harmonie confondant manifestement Mozart avec Haendel et livrant une lecture sans âme, sans chair et sans souffle du répertoire classique. En revanche, si l'on considère que jouer faux sans une once de nuance et de vibrato est du dernier chic, alors crions au génie, c'est plus commode. D'autant que, c'est bien connu, dans le vide sidéral de (...)
      mercredi 25 mars 2009

    • De la porte d'Orient à la croisée des chemins
      « Brillant dans le ciel, candide et scintillante, l'aube sortait de la porte d'orient » : ainsi débute l'une des arias les plus célèbres de Giulio Caccini (1551 ?-1618), compositeur de la cour des Médicis et auteur d'un nombre respectables d'Antiche, ces cantates pour voix et ensemble qui essaiment en Europe à une époque où musiciens et compositeurs s'attachent à fixer de nouvelles règles à leur art. C'est cette transition musicale, foisonnante, archaïsante, moderne et riche d'influences diverses que le (...)
      mardi 30 septembre 2008

    • De l'oppression
      Oppression politique, aliénation, espérance trompée... Ces thèmes violents sont à l'affiche de l'Opéra Garnier, où sont programmés au cours de la même soirée l'Ode à Napoléon d'Arnold Schoenberg, et Le Prisonnier, de Luigi Dallapiccola, opéra en un acte d'une puissance et d'une intensité rares. Plus encore que les chanteurs, c'est le chef, Lothar Zagrosek, qui emporte tous les suffrages. Sa direction, qui allie poésie et noirceur, écarte tout conceptualisme et tout maniérisme : la musique, rien que la musique. De (...)
      vendredi 18 avril 2008

    • De morte aeterna
      Le cycle consacré du 18 au 25 avril au Jugement dernier débute tout en douceur à la Cité de la Musique. Point de trompettes de l'Apocalypse, de tremblements de terre, de tocsin ou d'épidémie de peste pour ce premier concert, mais la verte sérénité des jardins paradisiaques du Requiem de Gabriel Fauré. Laurence Equilbey, le chœur Accentus et les membres de l'Orchestre National de France ont dessiné en première partie les ombres mortuaires de Pascal Dusapin avant de livrer une version éthérée et d'une beauté (...)
      samedi 19 avril 2008

    • Doute(s)
      Les doutes et les interrogations des compositeurs ont souvent donné lieu à des pages de musique incroyables : que ce soit avec la Cinquième symphonie de Tchaïkovski, peinture d'une crise morale intérieure, ou avec les Shadows of time de Dutilleux, œuvre porteuse des malaises de tout un siècle, la musique a su remplacer les mots, taire les angoisses et exprimer l'indicible. Le couplage proposé par Kurt Masur pour ce concert au Théâtre des Champs-Élysées, s'est révélé bien plus pertinent qu'attendu. Au (...)
      vendredi 25 avril 2008

    • Esthétique du dialogue
      Quand on y pense bien, combien d'opéras français du XXe siècle se sont-ils maintenus à l'affiche de par le monde ? Avec Pelléas et Mélisande, cela fait un ; si l'on ajoute les Dialogues des Carmélites, cela fait deux, guère plus, et comme disait le poète, le temps ne fait rien à l'affaire. L'un des aspects positifs de ce répertoire réduit, c'est la relative abondance de mises en scène, l'autre aspect positif étant le contexte monacal (sans mauvais jeu de mots) qui n'incite pas à une débauche d'effets : (...)
      jeudi 7 avril 2011

    • Herrmann, maître incontesté des Hauts de Hurlevent
      Quelle bonne, quelle magnifique surprise et quelle découverte rafraîchissante : alors que la majeure partie des festivals européens se bornent à ressasser jusqu'à la nausée le répertoire confortable, remâché et rabattu (Don Juan, quelle audace !), Montpellier confirme avec grâce son statut de festival à la fois grand public et ouvert sur les répertoires injustement négligés. Il y aura eu Bloch, avec son Macbeth oublié, Respighi et la fantastique Campana Sommersa, Alfano, Pizzetti et bien d'autres. Cette (...)
      samedi 17 juillet 2010

    • Il était une fois à Vienne
      La Vienne classique était à l'honneur dans le programme non moins classique que Riccardo Muti présentait hier soir au Théâtre des Champs-Élysées, à la tête d'un Orchestre National de France en formation réduite. Deux symphonies de Haydn, la vingt-cinquième de Mozart et un ballet de Salieri, dirigés avec force et persuasion par un chef qui n'a plus de preuves à faire dans ce répertoire. Autant le dire tout de suite, la soirée fut inégale : après une première mi-temps un peu terne et interprétée sans trop de (...)
      vendredi 14 mars 2008

    • Intelligence des mots, musiciens intelligents
      Moins connue et fréquentée que ses illustres consœurs Pleyel ou Champs-Elysées, la salle du Théâtre Adyar n'en demeure pas moins une référence pour l'acoustique et le confort auditif. Aussi, c'était un véritable plaisir que d'entendre en ces murs François Le Roux et son fidèle accompagnateur Jeff Cohen entremêler les mélodies de Francis Poulenc et les Songs de Samuel Barber. Programme intelligent, cohérent, magnifiquement articulé autour des liens qui unissaient les deux compositeurs, aux cultures (...)
      jeudi 16 septembre 2010

    • Kristjan Järvi cherche toujours sa voie
      Oui, oui, on évitera d'écrire que « c'est difficile d'être le fils de ..., qui plus est, le frère de ... ». Oui, mais on l'a dit et il est difficile de ne pas le penser, en entendant le Kristjan Järvi nouvelle école, bien assagi mais pas pour autant plus intéressant. Directeur musical de l'Orchestre de chambre de Bâle depuis quelque temps déjà, Kristjan Järvi semble tout autant tâtonner que donner dans une routine confortable et peu imaginative, la preuve étant cette interprétation dénuée de sensibilité de la (...)
      mardi 22 mars 2011

    • La Grande Pâque d'Aimard III - Ives, Kurtag, Benjamin, Fujikura, Messiaen
      Le Domaine Privé de Pierre-Laurent Aimard se poursuit avec toujours autant de bonheur à la Cité de la Musique. Avec pour ce concert du 2 avril, un programme éclectique et passionnant, quoique un peu trop dense : Ives, Kurtag, Benjamin, Fujikura et Messiaen. La diversité et la qualité des œuvres (chefs-d'œuvre d'hier ou en devenir) évitaient cependant à l'auditeur de perdre pied. Susanna Mälkki et l'Ensemble Intercontemporain étaient à l'honneur en cette soirée et ont su combler toutes les légitimes (...)
      jeudi 3 avril 2008

    • Le passage du temps
      On le sait depuis toujours, le temps est le seul juge capable de faire la part de ce qui subsistera une fois les générations effacées et leurs contingences avec. Cette fulgurance du temps qui passe, l'angoisse de la seconde écoulée semble avoir affecté particulièrement les compositeurs de notre temps et de celui tout juste passé, au point de voir développer des systèmes de battues extrêmement complexes. Pour le meilleur, et évidemment pour le pire. Le panorama proposé par l'Ensemble Intercontemporain ce (...)
      jeudi 9 octobre 2008

    • Le pigeon, le psychiatre et le vieil homme
      C'est un programme passionnant et bien équilibré que présente l'Orchestre de Paris ces 16 et 17 avril, avec un deuxième concerto de Rachmaninov encadré par deux chefs-d'œuvre de la maturité de Dvorák et Jana_ek. Le tout emmené par Jiri Belohlávek, éminent représentant de l'école de direction tchèque, dont c'est la toute première apparition à la tête de la phalange parisienne. Attentes, espoirs et déceptions : outre un final du Rachmaninov interprété à l'emporte-pièce par un très raide Nelson Freire, toutes les (...)
      jeudi 17 avril 2008

    • Les Borodine : la simplissime excellence
      Le cycle de la Cité de la Musique « Lénine, Staline et la Musique », que l'on aura pu trouver convenu sur certains aspects, intéressant pour d'autres, a en quelque sorte connu une véritable apogée au cours des samedi 8 et dimanche 9 janvier. Grâce à qui ? Au Quatuor Borodine, nouvelle mouture, mais véritable renaissance (le terme de bain de jouvence serait inapproprié) : on aura craint de n'écouter qu'un vague succédané de ce qui était l'une des plus prestigieuses formations de chambre du XXe siècle. Nous (...)
      lundi 17 janvier 2011

    • Les Prazak, lueurs dans un ciel obscurci
      Le Quatuor Prazak est un invité régulier de la Biennale de Quatuors à cordes qui fête, cette année, sa cinquième édition consécutive, et affiche une belle santé, compte tenu de la fréquentation qu’elle génère. Ensembles en devenir et valeurs sûres se croisent l’espace d’une petite semaine, et généralement autour d’une seule et même thématique, en l’occurrence, Wolfgang Rihm pour cette année. Cette intégrale Rihm a pu réserver quelques belles surprises, tenant parfois du miracle : on n’attendait pas vraiment les (...)
      mercredi 1er février 2012

    • Luca Francesconi dans la peau d'Ulysse
      Formidable sensation ce samedi 13 juin à la Cité de la Musique lors de la création de Sirènes, gigantesque fresque symphonique pour chœur et orchestre de Luca Francesconi, encore jeune compositeur italien, qui aura su tirer le meilleur parti des techniques les plus avant-gardistes et du lyrisme classique. Un mélange de genres détonnant, une dynamique ébouriffante, des idées qui ne manquent pas d'audace et au final, une formidable explosion de couleurs. De tels événements sont rares et méritent d'être (...)
      lundi 29 juin 2009

    • ...Manfred...
      ...Manfred... On aura remarqué qu'il est très « tendance » aujourd'hui d'encadrer les titres des œuvres de notre temps de points de suspension qui ne veulent rien dire, mais qui font chic. Si l'on considère que Manfred fut en son temps une fresque symphonique d'une très grande modernité, alors elle mérite ces quelques points de suspension. Car voilà une symphonie, qui, plus de cent ans après sa composition, continue de poser des problèmes de mise en place et d'interprétation aux orchestres professionnels, (...)
      samedi 24 janvier 2009

    • Masur et l'ONF, le grand pot Beethoven (5)
      Le cinquième épisode du cycle aura soufflé le chaud et le froid à volonté, y compris à l'intérieur des œuvres programmées. Et autant dans ce qu'avaient à proposer Kurt Masur que le violoniste Gil Shaham. La constante heureuse que l'on retiendra : le National s'est stabilisé au bon niveau d'engagement et de finition atteint dans la Symphonie n°4 du précédent concert. Coriolan est une sorte de marronnier des débuts de concerts, qui fait qu'en règle générale les concerts concernés commencent mal. D'une part (...)
      lundi 7 juillet 2008

    • Parfums d'Italie
      Pas de soliste invité, ce vendredi 07 octobre, ou plutôt près d'une centaine de solistes sur scène : les musiciens du Philharmonique de Radio-France, pour un concert sous forme de voyage de fantaisie dans l'Italie romantique de Mendelssohn, Berlioz et Rossini. Soit un programme romantique à souhait, des musiciens en pleine forme et une forme d'ensoleillement communicatif. Si l'on en juge par tous les commentaires relevés ici et là, sous la plume de la plupart de nos collègues critiques, le (...)
      lundi 10 octobre 2011

    • Piotr Illich, vieux compagnon...
      Depuis le temps qu'il dirige la musique de Tchaïkovski, Christoph Eschenbach a développé une relation d'amitié plus que visible avec l'univers du compositeur. Un univers qu'il sert avec sérieux, esprit d'analyse et un véritable plaisir. Au point de transformer parfois la violence des notes en discours de la méthode : pour le passionné, évidemment, cela peut être frustrant. Pour qui connaît la partition, l'orchestre et les démons de Tchaïkovski, cette lecture peut surprendre, mais cependant intéresser. (...)
      lundi 17 novembre 2008

    • Plus qu'une tradition, un savoir-faire !
      Programme classique pour une soirée qui aurait pu être ordinaire aux Champs-Élysées. Mais cependant, là où un orchestre routinier pourrait distiller une vague impression de déjà entendu avec un concerto pour piano de Beethoven et une symphonie de Brahms, la Staatskapelle de Dresde sait trouver les moyens pour susciter l'envie et le plaisir. Cet orchestre n'est pas prêt de céder à la tentation de la facilité, comme le prouvent à plusieurs reprises les mises en danger des cuivres, l'engagement de ses (...)
      dimanche 14 septembre 2008

    • Pollini, l'art de la perspective
      Oui, le titre est facile : Pollini, l'Italie éternellement renaissante, l'art de la perspective, le cycle « Perspectives » consacré à Pollini... d'où cette coupable facilité. La Salle Pleyel accueille cette année une nouvelle rétrospective Pollini, laquelle met une nouvelle fois à l'honneur les deux grandes préoccupations du pianiste : la musique contemporaine (une certaine vision de la musique contemporaine, en fait) et Ludwig van Beethoven, pour une lecture complète et sans artifices des grandes (...)
      mercredi 19 octobre 2011

    • Quasi una fantasia
      Aldo Ciccolini force le respect, soulève les montagnes et interprète des partitions : c’est aussi simple, aussi limpide que cela. Une carrière bien remplie ne justifie pas le renoncement à un idéal de perfection, qui au fi des années, se décline sous différents aspects. Chez Aldo Ciccolini, l’exigence technique, toujours aussi exubérante, se conjugue depuis plus d’une décennie avec une soif de simplicité dans le développement de la phrase. C’est à présent à une expérience sans cesse renouvelée, concert (...)
      lundi 2 janvier 2012

    • Quelque chose d'éternel et de féminin
      1811 : naissance de Liszt. 2011 : bicentenaire. C'est une chose acquise, rodée et servie chaude, avec l'habituel emballage marketing que cela suppose. Le problème avec Liszt, c'est que le produit d'appel n'est pas toujours très vendeur : Chopin a eu le bon goût de mourir jeune et tourmenté et Schumann de devenir fou et d'être amoureux. Liszt a eu le malheur de vivre vieux, de virer catholique et d'écrire en plus des fresques symphoniques longues, chargées d'idéal, dans lesquelles bon nombre de ses (...)
      mardi 8 novembre 2011

    • Salonen, homme de son temps ?
      Lorsqu'on y pense, les chefs d'orchestre compositeurs ne sont pas si nombreux, de nos jours. Entendez : des chefs d'orchestre de la trempe d'Esa-Pekka Salonen, véritable héros à l'ancienne de partitions telles que le Sacre du Printemps, la Symphonie Fantastique ou encore la Cinquième symphonie de Sibelius. Une boulimie de partitions, un esprit de curiosité, que l'on retrouve moins chez l'autre grande figure tutélaire de la direction et de la composition, Pierre Boulez. Il y a peut-être quelque chose qui (...)
      samedi 12 février 2011

    • Se révéler dans l'adversité
      C'est peut-être louable, de la part de Vladimir Jurowski, de tenter de réformer l'irréformable et de tirer le meilleur parti d'un orchestre, celui de l'Age des Lumières, en l'occurrence, dont la rigueur s'est depuis longtemps enfuie. Au final, l'impression est mitigée et pourrait prêter à confusion : il serait aisé d'écrire que le chef a donné le meilleur de lui-même et que l'orchestre a fait ce qu'il a pu dans un répertoire ambitieux, réservé d'ordinaire aux plus grandes phalanges. Écheveau à démêler, donc... (...)
      jeudi 3 février 2011

    • Sokolov, le roi face à l'histoire
      Grigory Sokolov face à Beethoven et Schubert : rien de neuf sous la lumière des salles de concert, ou plutôt l'assurance d'un grand moment de musique, avec de la tempérance, des tempi mûrement pesés, une forme musicale savamment ciselée au gré d'inspirations qui oscillent entre génie incroyable et tendance au surjeu. De surjeu, il n'y en a guère eu ce soir-là à la Maison de la Culture d'Amiens, tout juste l'impression raisonnable que la Sonate Gastein est décidément un sommet de complexité que la seule (...)
      mercredi 17 juin 2009

    • Sous le signe du violoncelle
      Thomas Dausgaard dirigeait ce soir au Théâtre des Champs-Élysées l'Orchestre National du Danemark (ou Royal du Danemark) dans un programme qui laissait la part belle aux cordes graves : Pan et Syrinx de Carl Nielsen, le concerto pour violoncelle d'Elgar et la quatrième symphonie de Brahms. Unité de ton (les deux dernières œuvres partagent la même tonalité de mi mineur), unité de style. La magnifique prestation du violoncelliste Truls Mørk a encore un peu plus souligné l'intérêt de ce concert. Nielsen (...)
      jeudi 13 mars 2008

    • Susanna Mälkki au pays des Utopies
      Jeune chef finlandaise prometteuse, aux talents qui ne demandent qu'à s'exprimer, Susanna Mälkki dirigeait à la fois ce 29 février l'Ensemble Intercontemporain et l'Orchestre du conservatoire de Paris à la Cité de la musique. Un programme dense, exigeant et séduisant était offert aux spectateurs, lesquels n'ont pas boudé leur plaisir en entendant successivement les Six pièces pour orchestre Op.6 de Webern, la Suite pour soprano et orchestre tirée du Wozzeck de Berg, Blue Pole de Reinhardt Fuchs et le (...)
      samedi 1er mars 2008

    • Transcriptions, trahisons et autres considérations
      Commençons par la question qui fâche : est-ce trahir l'esprit d'un compositeur que de transformer une symphonie en quatre mouvements (la Deuxième de Rachmaninov en l'occurrence) pour produire un concerto en trois parties, dont l'intermédiaire ne concentre que les idées les plus voyantes des deux sections intermédiaires. Oui ? Non ? Sans apporter de réponse qui se voudrait définitive, nous n'avons pu nous sentir vraiment conquis par la réalisation d'Alexander Warenberg, qui, tout en se voulant très (...)
      jeudi 27 novembre 2008

    • Un marathon Schubert-Schönberg à Lille
      Le temps plus que grisâtre qui régnait sur Lille ce dimanche 1er juin a pu inciter quelques mélomanes sans peurs et sans reproches à suivre le très passionnant programme présenté au Palais des Beaux-arts pendant toute la journée par l'association Chambre à part. Un programme entièrement consacré à la musique viennoise et associant, par un petit tour de force, deux grandes figures autrefois contestées : Schubert et Schönberg. Occasion était donnée, entre autre, de redécouvrir les trois premiers quatuors du (...)
      mercredi 4 juin 2008

    • Un Noël en Bavière
      En voudra-t-on à Laurent Pelly, metteur en scène de cette nouvelle production d'Ariadne auf Naxos de s'être laissé aller à une certaine facilité à grands renforts de culottes de peau, de neige artificielle et de colonnes néo-helléniques ? Non, en fait, non. Comme toujours, la mise en scène focalise l'essentiel des débats, au détriment de l'apport (remarquable) des chanteurs et de la musique, l'oubliée de la réception. Et ce serait dommage car musique il y a, en ce moment, à l'Opéra Bastille et rarement (...)
      vendredi 17 décembre 2010

    • Vienne ou la rigidité joyeuse
      On nous a déjà tant rebattu les oreilles au sujet de la prétendue décadence viennoise et l'apocalypse joyeuse qui l'aurait accompagnée que nous vous épargnerons les poncifs du genre. Après tout, si l'on voulait accorder un tant soit peu de crédit aux théoriciens de cette décadence, terme que l'on ne manque pas d'accoler depuis des années au Philharmonique de Vienne, on considérerait que cette période s'étend de la fin du règne de Marie-Thérèse (1780) à nos jours. C'est bien sûr un peu long, mais cependant si (...)
      mercredi 4 mars 2009

    • Wozzeck... et Marie
      « Nous autres n'avons droit qu'à une petite place dans le monde et un morceau de miroir », soupire Marie, dans le IIe acte. Opéra dont le thème sordide fit frémir jusqu'à Schönberg, le Wozzeck mis en scène par Christoph Marthaler est une immense glace réfléchissant toute la misère d'un siècle, à savoir le nôtre. La nouvelle production de l'Opéra Bastille est une réussite, donnant autant à voir qu'à entendre et de la partition de Berg, servie avec grand talent par des chanteurs très investis, nous dirons qu'elle (...)
      mercredi 2 avril 2008

    • Yundi Li, pianiste pressé
      Une Grande polonaise brillante aux allures de cavalcade, des Tableaux d'une Exposition parcourus au pas de course, des Mazurkas enchaînées avec beaucoup (trop ?) d'entrain : bienvenue dans le monde de Yundi Li, pianiste pressé et au jeu pourtant intense. Si ce concert du 5 mai pouvait laisser l'auditeur un peu sur sa faim, l'interprète aura su cependant ménager de très beaux moments de musique. C'était bien là le plus important de l'affaire. Deux mots sur le programme : la part du lion était réservée à (...)
      vendredi 9 mai 2008

    • Yvonne, miroir de la comédie
      Philippe Boesmans est en pleine forme. En grande forme, même : il faudrait plus que quatre actes pour faire vaciller un compositeur de cette trempe d'acier, au style inimitable et à la verve juvénile. Un jeune compositeur, finalement, de plus de soixante-dix ans, mais qui semble se redécouvrir à chaque instant, à chaque mesure. Un jeune compositeur qui fait sien le théâtre d'illustres aînés : Schnitzler, Strindberg, et aujourd'hui, Gombrowicz. Evidemment, tout ce qui suit n'est que l'avis personnel d'un (...)
      vendredi 6 février 2009


    (47)
    Dernière modification par Philippe ; 14/02/2012 à 19h13. Motif: màj du 14.02.2012

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