Bah non, c'est intéressant et puis lorsque j'ai cité ce message tu ne l'avais pas encore supprimé
On s'en fout que ce soit hors-sujet, nous sommes entre nous, nous parlons de ce dont nous avons envie de parler et basta.
En fait pour mieux me faire comprendre :
1. J'appartiens à une génération (belge) dont les parents ont subi la guerre. Mon père, qui fut déporté en Pologne et résistant, est mort suite à une dépression sûrement consécutive à ces événements, même si cela a eu lieu bcp plus tard. Ici, en Belgique, au moment de scolariser leurs enfants, nos parents avaient le choix comme seconde langue entre l'anglais et le néerlandais. Les « autorités » d'alors poussaient très fort les familles à inscrire leurs enfants en néerlandais afin de contribuer à l'« unification » du pays (on a vu ce que ça a donné ) mais mon père a toujours refusé que j'apprenne le néerlandais car il y avait eu eu une forte collaboration flamande (wallonne aussi mais bon ... on en parlait moins ) à l'idéologie et au régime nazis. C'étaient ses raisons ... du coup j'ai en effet suivi l'anglais comme seconde langue ; je n'étais pas mauvais ; mais l'enseignement des langues étant ce qu'il est, après 6 ans d'apprentissage j'en suis arrivé à maîtriser cette langue à l'oral au niveau A2, pas plus. Et puis je n'ai plus jamais eu l'occasion de le pratiquer. Dans ma vie professionnelle, je suis ensuite parti au Maroc où j'ai commencé à enseigner le « FLE » (français langue étrangère). J'en ai profité pour apprendre l'arabe (parlé) : ça, c'était utile pour moi.
2. Au Maroc et par la suite, ailleurs, je me suis rendu compte de l'hégémonie que l'anglais acquérait en tant que « langue internationale ». Il faut se souvenir qu'à cette époque l'anglais et le français se disputaient ce statut. De par ma profession, je suis devenu un farouche défenseur de la langue française - et par conséquent un adversaire de l'utilisation tous azimuths de l'anglais. Il n'était pas question d'Étiemble ni de son ouvrage Parlez-vous franglais ? (dont la parution remontait aux années 60), je n'ai jamais été opposé aux emprunts entre langues, qui ont toujours existé, mais bien d'essayer de maintenir au français son statut de langue internationale - avec l'anglais. Or force est de constater que ce combat semble aujourd'hui perdu (contredisez-moi si vous pensez que j'ai tort, j'en serais ravi). En Espagne par exemple, où je vis maintenant six mois par an, le français n'est quasiment plus étudié ni encore moins pratiqué du tout par les jeunes (au profit de l'anglais), alors que pour les plus « anciens » le français reste une langue de référence.
Je dois dire que j'en ai conçu une certaine amertume ... et même si le français reste avec l'anglais l'une des deux langues de travail du Secrétariat des Nations unies, il faut bien reconnaître qu'il est en perte de vitesse au niveau mondial, notamment grâce au pouvoir toujours accru des États-Unis dans la politique internationale. Bref tout cela pour dire que si je n'ai strictement rien contre l'anglais, je défendrai toujours l'usage du français lorsque c'est possible. Et son apprentissage aussi, même si je suis à la retraite depuis septembre dernier.
3. Voilà une preuve qu'on peut parfaitement « digresser » sur ce forum