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Discussion: Plagiats, réminiscences, rencontres fortuites

  1. #221
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    Un petit coup de Google sur "Janacek" et "Mompou" fournit ceci, à propos du Sentier broussailleux de Janacek :
    "On ne peut manquer de rapprocher la couleur, la tonalité de cette musique avec celles de certaines pièces pour piano d'Erik Satie et de quelques oeuvres pianistiques de Federico Mompou, pourtant composées dans des univers personnels et des environnements musicaux nationaux différents."
    (http://alain.cf.free.fr/janacek_sentier.htm )
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  2. #222
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    Je ne suis donc pas le seul... c'est en effet étrange, leurs univers sont aux antipodes (le sentier broussailleux n'est pas l'oeuvre la plus rauque de Janacek, sinon c'est une musique merveilleusement décapante ; et, je trouve, sensiblement plus dissonante, en tout cas les dissonances sont plus à découvert) (c'est un compositeur que j'adore... c'est absolument magique et plus j'écoute plus il me plaît)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  3. #223
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    On me fait remarquer (et c'est plutôt pertinent ...) une forte ressemblance entre le thème de Bella ciao et la sonate n°16 de Beethoven (à 1:00 de la playlist de ce mois) ...
    Surprenant ...

  4. #224
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    Cette chanson révolutionnaire italienne (1944) est à l'origine une chanson folklorique yiddish "Koilen" ou "Dus Zekele Koilen" [Un petit sac de charbon] datant du XVIIe siècle
    Il n'est pas impossible que Beethoven l'ait entendue en Europe centrale.


    Version instrumentale Klezmer de Mishka Ziganoff (1919)


    Chant Yiddish : Reuben Shapiro (arrangeur) et Abe Schwartz, (parolier) 1922
    Dernière modification par Claude Torres ; 29/07/2018 à 21h01.

  5. #225
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    Il se dit même ici ou là qu’une ballade française des années 1500 utiliserait cette formule.
    En ut m :
    sol do ré mib do (on peut transposer ad libitum).
    On peut imaginer qu’au cours des siècles, cette formule hyper classique ait pu être utilisée quelques milliers de fois par plein de compositeurs tous genres confondus.
    Sur un forum littéraire, ce serait amusant de recenser combien de fois au fil du temps des auteurs très divers ont utilisé la même formule langagière.

  6. #226
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    très intéressant, même si l'on ne peut arguer des 7 notes consécutives qui sont constitutives du plagiat en droit français. Est-ce que le petit sac de charbon présente un sens caché au titre de chanson "révolutionnaire" (que j'en conviens ni les paroles de Bella Ciao, ni du Temps des cerises n'évoque, les circonstances seulement leur conférant cet aspect)? Pareillement n'y a-t-il pas des sources traditionnelles Yiddish ou Kletzmer dans les chants révolutionnaires d'Eisler,(comme l'Etat français emprunta Maréchal nous voilà à Casimir Oberfeld) ? et pour vraiment m'aider dans mes recherches, qu'en est-il de La chanson de Craonne? (excusez-moi si je dérive mais dans le projet de produire un Contre Wagner et sa récupération, des détails sur l'influence des chants juifs récupérés par les fascistes seraient pour moi du plus grand intérêt).

  7. #227
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    Citation Envoyé par sud273 Voir le message
    très intéressant, même si l'on ne peut arguer des 7 notes consécutives qui sont constitutives du plagiat en droit français. Est-ce que le petit sac de charbon présente un sens caché au titre de chanson "révolutionnaire" (que j'en conviens ni les paroles de Bella Ciao, ni du Temps des cerises n'évoque, les circonstances seulement leur conférant cet aspect)? Pareillement n'y a-t-il pas des sources traditionnelles Yiddish ou Kletzmer dans les chants révolutionnaires d'Eisler,(comme l'Etat français emprunta Maréchal nous voilà à Casimir Oberfeld) ? et pour vraiment m'aider dans mes recherches, qu'en est-il de La chanson de Craonne? (excusez-moi si je dérive mais dans le projet de produire un Contre Wagner et sa récupération, des détails sur l'influence des chants juifs récupérés par les fascistes seraient pour moi du plus grand intérêt).
    Paroles de la chanson Yiddish et traduction approximative française
    Il n'y a rien de révolutionnaire mais un petit conte familial

    Dus Zekele mit Koilen

    Gutte Freinde, Ken ich by eich poilen
    Ihr zalt mich heren zingen dus shtikele fun Koilen
    Weil mine vibe shtate off dem stoop, un shrite tzu mir arup
    Vie nemi zie a zekele mit Koilen.

    (Refrain)
    Vile koilen iz a fargenigen
    Ver es hot nor ungegrate,
    Koilen iz zeher shvare tzu kriegen
    Men darf shtein in der line ganz shpate.

    Mine fraint Harry mit der langer Mary
    Zei zingen dem duet fun der Tiperarie
    Zie shrite gevalt, zie hot shoin balt a colt,
    Vie nemt zie a zekele mit koilen.

    (Refrain)
    Mine fraint Motke, hot die tchachotke
    Of dern frost zet men him a naketen, a hoilen
    Er shrite gevalt, Er vert farfroiren balt,
    Vie nemt er a zekele mit koilen.

    Un petit sac de charbon

    Bons amis, puis-je vous persuader
    de m'écouter chanter ce petit morceau de charbon?
    Parce que ma femme est debout sur le «perron» et qu'elle me crie:
    Où peut-elle avoir un petit sac de charbon?

    (Refrain)
    Parce que le charbon est un plaisir
    Pour celui qui l'a en main
    Le charbon est très difficile à obtenir
    Il faut faire la queue très tard.

    Mon ami Harry et la grande Mary
    Ils chantent le duo de "Tipperary"
    Elle se lève et pleure, elle aura bientôt un "rhume"
    Où peut-elle avoir un petit sac de charbon?

    (Refrain)

    Mon ami Motke (Morde'hai = Mardochée tiré du livre biblique d'Esther) a de la fièvre,
    Dans le givre on peut le voir nu jusqu'à l'os,
    Il soulève de la vapeur et pleure, il va bientôt être gelé.
    Où peut-il avoir un petit sac de charbon?

    Je en connais pas de lieder de Eisler tirès de chants Yiddish. Par contre on en trouve chez Paul Dessau, Ernst Hermann Meyer et Kurt Weill
    Il est peu probable que des chants fascistes aient utilisé des musiques juives ou alors en toute ignorance
    Je ne suis pas très compétent dans les chants fascistes et nazis

    Claude
    Dernière modification par Claude Torres ; 01/08/2018 à 23h13.

  8. #228
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    Citation Envoyé par Claude Torres Voir le message
    Paroles de la chanson Yiddish et traduction approximative française
    ...
    Claude
    Vous avez du noter que j'ai donné la transcription du texte Yiddish en caractères latins.
    J'ai pensé que l'original en caractères hébraïques, qui est l'écriture habituelle du Yiddish, ne serait pas utile.

    Il existe une chanson de résistance russe "Katioucha" écrite par Matveï Blanter dont l'origine est une musique Klezmer


    Claude

  9. #229
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    Merci pour ces précisions et traductions, je maintiens que Vorwärts utilisé par les nazis comme chant de marche est bien d'Eisler.
    Certainement je n'aurais pas compris la transcription en hébreux, alors qu'avec l'allemand que je lis un tout petit peu...



    Mon ami Motke a de la fièvre,
    Dans le givre on peut le voir nu jusqu'à l'os,
    Il soulève de la vapeur et pleure, il va bientôt être gelé.
    Où peut-il avoir un petit sac de charbon


    ça c'est l'essence-même de la révolution!

  10. #230
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    Je suis surpris que les nazis aient utilisé Vorwärts comme chant bien qu'il ait été écrit par un juif communiste :
    En yiddish =פֿאָרווערטס (Forwerts) = "En avant".

    C'était le titre du Journal en Yiddish publié à New York pour lequel Elie Wiesel écrivait comme correspondant en France à son retour des Camps.
    Je crois qu'il a été supprimé en 2016 aux USA après avoir été créé en 1897 (http://yiddish.forward.com/). Il a été repris en Israël


    Claude

  11. #231
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    Après quelques recherches, je pense qu'il y a confusion entre d'une part
    le chant nazi Vorwärts! Vorwärts! ecrit par Baldur von Schirach (responsable des Jeunesses Hitlériennes et plus tard Gauleiter de Vienne après l'Anschluss) sur une musique de Hans-Otto Borgmann
    et d'autre part Solidaritätslied (Vorwärts Und Nicht Vergessen), texte de Ernst Busch sur une musique de Hanns Eisler (tiré de la musique du film "Kuhle Wampe, Op. 27")

    Ces 2 "chants" n'ont aucune ressemblance.

    http://321ignition.free.fr/pag/fr/ar...2/brech_01.htm

    Vorwärts und nicht vergessen,
    worin unsere Stärke besteht!
    Beim Hungern und beim Essen,
    vorwärts und nie vergessen:
    Die Solidarität!

    En avant, et ne jamais oublier
    en quoi consiste notre force!
    En étant affamé et en mangeant,
    en avant, ne pas oublier
    la solidarité!



    Je ne ferais pas de pub pour l'autre musique
    Dernière modification par Claude Torres ; 05/08/2018 à 08h44.

  12. 05/08/2018 15h41

  13. #232
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    Amusant d'entendre "La donna è mobile" au milieu d'une messe, ici de 20:04 à 20:10 :



    (Nikolaus Betscher (1745-1811) - Missa in C (1794))
    Composer: Nikolaus Betscher (1745-1811) Work: Missa in C (1794) Performers: Helga Spatzek (soprano); Ernst-Wolfgang Lauer (bariton); Stefan Bleicher (organ); State Choir LATVIJA; Camerata vocalis of the University of Tübingen; Chamber orchestra of Tübingen; Alexander Sumski (conductor)


    Comme je ne souhaite pas voir cette messe traînée dans la boue, je ne dirai pas que je l'ai écoutée avec plaisir.

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  14. #233
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    Il paraît que Händel a plagié Lully :



    L'hymne anglais sort-il des fesses de Louis XIV ? - La Petite Histoire - TVL
    Chaîne officielle TVLibertés


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  15. #234
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    Ben... môâ, j'ai entendu conter cette anecdote tout à fait digne du souverain le plus prétentieux de l'histoire de France sur France Musique il y a tellement longtemps que je ne saurais dire si c'était dès les années 90 ou plus tard. Je me souviens encore du ton et de la voix de la gente dame qui se délectait sans vergogne de ce méchant ragot, dont on est au moins certain qu'il n'est pas dénué de fondement!

  16. #235
    En attente de confirmation
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    Manifestement la charmante Marquise de Créquy, qui monta cette fable longtemps après de supposés faits dont elle n'a jamais été témoin, dans ses Souvenirs "supposedly" écrits par elle mais très vraisemblablement rédigés par quelqu'un d'autre, continue à faire des dupes plus de 2 siècles plus tard !

  17. #236
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Manifestement la charmante Marquise de Créquy, qui monta cette fable longtemps après de supposés faits dont elle n'a jamais été témoin, dans ses Souvenirs "supposedly" écrits par elle mais très vraisemblablement rédigés par quelqu'un d'autre, continue à faire des dupes plus de 2 siècles plus tard !

    Je ne sais pas si vous me placez au nombre de ces dupes, mais je rappelle que j'ai écrit : "Il paraît que Händel a plagié Lully", alors que vous, quand vous avez répercuté le bobard de l'interdiction faite par Victor Hugo de "déposer de la musique au pied de [s]es vers", vous l'avez fait affirmativement.
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  18. #237
    Exclu
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    (Giovanni Battista Viotti - Il vero autore de "La Marsigliese" - Tema e variazioni in DO maggiore)


    J'ai peine à y croire...

  19. #238
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  20. #239
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    Le Bach non pédant rencontre parfois Mozart. Une formule de quatre notes qu'on entend dans l'Invention à deux voix en Fa majeur de Bach, par exemple ici de 0:05 à 0:09, puis à 0:39 :

    (J.S. Bach - Invention 8 in F major, BWV 779 [WITH SHEET MUSIC])
    Elie El Khoury


    règne de façon presque ininterrompue sur le développement du premier mouvement du Quatuor à cordes K 499 de Mozart, ici de 5:06 à 6:08 :

    (Mozart - String Quartet No. 20 in D major, K. 499, "Hoffmeister")
    The Smithson String Quartet : Jaap Schröder, violin; Marilyn McDonald, violin; Judson Griffin, viola; Kenneth Slowik, cello.


    Je mets un lien vers cette version du Quatuor parce qu'un des commentateurs de la vidéo fait le rapprochement et que je ne voudrais pas avoir l'air de me parer des plumes du paon, mais j'aime mieux la version du quatuor Armida (5:20 à 6:21) :
    Dernière modification par InnocentParadis ; 13/11/2020 à 14h35.

  21. #240
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    (Ludwig van Beethoven and George Frederick Pinto)
    Chaîne SaraDavisBuechner


    Comparaison entre le début de la sonate pour piano en La bémol majeur op. 110 de Beethoven (1821) et le second mouvement (lui aussi en La bémol majeur) de la sonate en mi bémol mineur de George Frederick Pinto (né en 1785, mort en 1806). Pinto était mort depuis une quinzaine d'années quand Beethoven a publié son opus 110.
    Début du mouvement de Beethoven : 0:06; début du mouvement de Pinto : 2:38. La comparaison porte aussi sur le traitement du thème initial dans les deux morceaux.


    Bref, le vieux Beethoven, c'est du Pinto.

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