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Discussion: Live blogging

  1. #1
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    Live blogging

    Ici je propose qu'on laisse des impressions en direct sur ce qu'on écoute, dans la mesure où l'on éprouve un intérêt à les partager:

    Ce soir, dans la version Hichox le concerto pour deux pianos de Poulenc, je ne retrouve pas les angles que j'aime dans les versions russes, -je ne retrouve même pas le disque de ce fabuleux duo de pianistes russes-mais le charme de Pommier et Quéffelec est indéniable. Un manque dans le rôle des percus sans doute.
    Avant j'ai écouté le Kopelman quartet dans le 10è quatuor de Chostakovich; une certaine vision de la perfection
    Le quintette de Weinberg qui suit est moins bon à cause d'un piano trop réverbéré (Mrs Kopelman au piano, cela expliquerait-il cela?)

    Aujourd'hui il y a eu aussi Liapounov, un fabuleux concerto pour violon (une rareté apparemment jusqu'à ce disque Naxos) suivi d'une médiocre première symphonie.
    Dernière modification par sud273 ; 24/11/2011 à 23h44.

  2. #2
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    Bonjour.

    En ce moment, j'en suis à écouter une commande de disques Hyperion. Au milieu d'un tas de choses anglaises j'ai attaqué ceci:



    Rien à dire, Françaix sonne très français, presque jusqu'à la caricature: sonorités travaillées, pas de dramatisme, pas d'excès, une écriture claire, un grand rôle des bois... Les oeuvres de jeunesse me semblent les plus intéressantes: Scuola di ballo (1933, Françaix avait 21 ans), sorte de Pulcinella le génie en moins et Boccherini remplaçant Pergolese, est plutôt sympathique et bien de son époque néo-classique-retour-à-Bach. La Sérénade (1934) a de fort beaux thèmes, et une forme suffisamment courte pour ne pas lasser (4 mouvements en 8 minutes).
    Les choses se gâtent un peu par la suite: on à l'impression que Françaix veut renverser Darmstadt à lui tout seul et nous frôlons le dogmatisme. Passe encore pour l'Ouverture anacréontique (1978), dont les thèmes sont agréables, ou pour la Pavane pour un génie vivant (1986), hommage à Ravel démarquant une composition pas essentielle du cher Maurice (vous voyez laquelle): c'est totalement anodin et plié en moins de 4 minutes. Par contre la Symphonie de 1953 est franchement impossible à force de pastiche et de fausse simplicité enjouée. On mesure la distance d'un Françaix aimable et estimable avec le Prokofiev de la Symphonie classique.
    Orchestre soigneux, un peu trop tiré à quatre épingles, comme souvent chez Hyperion: ce n'est pas le label des chefs à poigne



    Edit. J'oublie de le signaler: la Symphonie est dangereuse. Bien que ne l'aimant pas, je n'arrive pas à empêcher le thème d'ouverture de me trotter dans la tête depuis quelques jours.
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  3. #3
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    excellent Mah! j'ai écouté ce disque, et je n'en ai aucun souvenir (comme quoi on en guérit), pourtant j'aime assez la musique de Françaix d'habitude, et j'aime bien aussi Thierry Fischer qui a tendance à donner dans le répertoire rare (enfin le répertoire français pour public britannique).
    D'un autre côté, je ne me souvenais pas non plus avoir ouvert ce fil, la sénescence me guette!
    En plus j'ai changé d'avis sur le quintette de Weinberg dont je parlais au premier post et la version est excellente après un premier mouvement décevant (par rapport à la version Weinberg/Borodin quartet): de plus j'avais mal lu la notice ce n'était pas Mrs Kopelman au piano, mais miss, the daughter).

  4. #4
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    Suite des Hyperion, ici en autarcie: tout est local.



    Tiré d'un poème de Longfellow, c'est une œuvre "sérieuse" de Sullivan, pas du tout dans le style de ses opérettes sur des textes de Gilbert. De fait, le prologue (situé sur la flèche de la cathédrale de Strasbourg!), les six scènes et l'épilogue choral lorgnent fort, à travers un langage gentiment Lisztien, vers le Berlioz de La damnation de Faust.
    Les scènes ont droit à de sympathiques introductions descriptives (c'est le côté Liszt) et progressent par récitatifs et airs avec plus ou moins de bonheur, et de fortes réminiscences Berlioziennes - assaisonné de sauce à la menthe: on est parfois dans un sirop d'orgeat saint-sulpicien tel qu'on l'associe, un peu à tort, à la musique anglaise. Notez: le dramatisme forcené d'Elgar dans certains passages de Gerontius n'est même pas approché - le texte n'y incite pas.
    Entre les quelques tunnels je ne me suis pas ennuyé, chaque scène avance assez vite et certains airs me semblent très beaux (This is the sea, réservé au ténor, par exemple: je serais surpris qu'Elgar ne l'ait pas connu au moment de composer ses Sea Pictures).
    Le texte n'est pas mal mais je suis toujours aussi allergique à la poésie anglaise...

    Interprétation probe et honnête, bons chœurs, solistes efficaces. Les seuls points noirs sont le baryton sans force avec des vibratos non-contrôlés (dommage quand on incarne Lucifer, ça ruine un peu l'ambiance ) et le chef mollasson. Je conseille quand même aux amateurs de curiosités de tenter l'affaire.

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  5. #5
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    Il n'y a pas que Hyperion dans le monde. Mais je vais être cursif car j'ai écouté un 33 tours et je ne sais pas si ça se trouve en CD.

    Les Chansons de Koursk, de Gregory Sviridov, datent de 1964. Ce sont de brèves miniatures pour chœur et orchestre, avec des textes tirés de chansons populaires et de la musique inspirée de thèmes également populaires, fortement retravaillés.
    Pour ceux qui, comme moi, aiment le faux folklore à la sauce soviétique, c'est très agréable, un peu hors du temps avec quelques frottements harmoniques pour nous rappeler la date de composition. Une des manies de Sviridov consiste à imposer à l'orchestre un petit ostinato bien marqué rythmiquement limite répétitif avec une mélodie simple et une instrumentation discrète sur lequel il "pose" le chœur dont la mélodie est plus travaillée. Du coup, on finit par moments à se retrouver du côté de... Carl Orff! Accords Ribbentrop-Molotov pas morts

    Dans ma version c'est le grand Kirill Kondrachine qui dirige. Hélas, Alexandre Grossmann, le preneur de son, a mis le choeur (dirigé par Alexande yourlov, rien moins) en avant au lieu de laisser les deux entités sur le même plan et je trouve ça fort dommage

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  6. #6
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Il n'y a pas que Hyperion dans le monde.
    Certes ! Néanmoins, vos 'tas de choses anglaises', comme vous les avez nommées, n'en restent pas moins bien intéressantes. Vous en avez d'autres que vous pourriez commenter ?
    Cela ne signifie pas que Sviridov soit inintéressant, hein ...

  7. #7
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    Encore Hyperion, mais un répertoire un peu plus à l'est, comme dirait Tryphon Tournesol:



    L'auteur du texte de présentation chipote comme souvent sur les dates de composition: Catoire, né en 1861 mais musicien tardif, a-t-il ou non précédé Scriabine dans le genre "impressionisme chromatique"? 120 ans après, la querelle est un peu superflue car seul le résultat compte (c'est du moins mon opinion et je la partage).



    Grrr. On ne lit pas bien le programme.

    Les premières pièces sont des petites choses de salon soigneusement écrites sans guère de génie (c'est agréable, ça coule gentiment dans l'oreille, ça s'oublie illico). La Vision (Étude) op.8 est déjà plus amusante avec ses déluges de notes - même si ces délires digitaux ne sont pas aussi spectaculaire que chez d'autres. A partir des cinq morceaux Op.10 se met en place un langage commun: du Rachmaninov en moins lyrique, du Scriabine en moins audacieux. Dans chaque recueil de quatre ou cinq pièce l'une sort du lot par son invention mélodique ou sa progression efficace et originale, les autres restent du bon faiseur sans génie.
    Les deux pièces de l'opus 34 posthume résument bien le problème: le Poème est une composition tardive dans la lignée de Scriabine, bien écrite, sonnant bien "avant-garde 1905" et elle est très réussie, le court Prélude est une pièce de jeunesse de bonne compagnie sans originalité majeure... et l'on se dit que le langage de Catoire n'a pas tant évolué que ça. La Valse Op.36, sympathique, est également ancienne.
    Un complément agréable sinon indispensable à notre connaissance de la musique russe de piano.
    Interprétation impeccable de Hamelin, restant "occidentale": pas de graves qui foudroient, pas d'emballements déments, pas de fortissimos à faire tomber les mure. La musique et toute la musique, l'interprète ne se fait pas remarquer - sinon par sa capacité à jouer toutes les notes et ça n'était pas gagné, même si l'"orchestration" pianistique de Catoire n'égale pas en ampleur celles de Rachmaninov ou de Scriabine.

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  8. #8
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    Bonjour.

    Une sympathique découverte à petit prix:



    Les deux oeuvres ont été composées vers 1806 pour la cour d'Esthrhaza où Hummel avait pris la suite de Haydn. Soyons net, l'influence du bon papa haydn se fait sentir...
    Le Te Deum (12 minutes) est une bonne musique vigoureuses aux rythmes bien marqués comme il convient à ce genre de texte. Ça ne se renouvelle pas trop et ça tourne assez vite en rond.
    La messe (44 minutes) est au contraire pleine d'idées intéressantes et d'inspirations diverses, là encore un peu trop à marteler les rythmes pour réveiller l'auditeur (ça a été composé pour un mariage princier) mais ça reste très plaisant. Manque juste le petit coup de génie qui transforme une chose agréable en une chose indispensable.

    L'enregistrement est typique de notre époque: qui miserait un sou sur un orchestre néo-zélandais et le chœur qui va avec? Tout le monde s'en sort très bien: justesse imparable (sauf un passage suicidaire du chœur qui s'envole vers les aigus), ensemble impeccable, on est loin des approximations d'enregistrements du temps jadis, même avec certains grands orchestres. Par contre il n'y a guère d'interprétation: on n'a qu'une parfaite mise en place, ça manque d'élan, de puissance, d'urgence. Très suffisant pour une découverte, on attend juste un enregistrement plus imaginatif pour rendre l'œuvre dans ce qu'elle a de meilleur.

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  9. #9
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    Une bizarrerie en quelque sorte, il semble que M. Caetani soit en passe de faire une intégrale symphonique de Chostakovitch (pas encore de 2-3-9-13-14) avec la orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi qui ne sont pas d'un idiomatisme forcené dans cet enregistrement en tout cas, mais livrent une version plutôt légère, rigolote en certains endroits dans le sens où le lien est mieux fait avec la "musique de variété" telle que Chostakovich pouvait la voir dans les années 30 (Tahiti trott et autres suites de jazz). Pas de tragédie, pas de gestuelle dramatique ni d'outrances, mais de jolis ronflements de fanfares (et pour le mouvement médian, la petite horlogerie finale fonctionne plutôt bien). Les allusions mahlériennes sont très soulignées, équivalent presque à des citations, y compris dans la marche funèbre genre marche funèbre du chasseur du début du III.
    Je ne peux pas dire si le SACD apporte grand chose, le son de 2.1 est plutôt bien défini, même si l'énorme orchestre requis sonne par moments comme un petit ensemble de chambre, scintillant comme un costume pailleté. Pas d'ironie mordante à la Kondrashine, un jardin de fantaisie où dansent Pierre, le Loup et le canard. Finalement un très curieux kaleidoscope, un patchwork aux couleurs chatoyantes et aux coutures un peu lâches. Au fait, c'est un live, et ça ne s'entend presque pas, à part quand le public fatigue un peu vers la fin du III (une deuxième fois 26 minutes sans grands écarts de tension, on les comprend un peu...)Ici, les dernières mesures sonnent un peu comme le générique de Star Trek, avec une note de célesta fortissimo qui fait sursauter comme si on avait cassé une corde.

    Evidemment, l'intérêt principal du disque est le fragment de cinq minutes à la fin qui serait une première version du premier mouvement, fragment retrouvé après la mort de Chostakovitch. Mais je n'ai pas sauté dessus tout de suite, preuve que l'intérêt est tout de même soutenu même si on entend à peu près l'inverse de la très noire version Nagano.

    Ce mouvement donc, joué pour la première fois en 1998 à Londres (est-ce cet adagio de symphonie de 1934 qui m'intriguait dans la dernière édition complète Chostakovich?) : le début a l'alto solo a un petit air de mélodie juive, un dialogue avec la flûte s'ensuit, puis des violons célestes un temps à l'unisson, un ostinato de marche funèbre, très bref, une atmosphère désolée qui anticipe sur l'introduction de la dixième symphonie -jusque là on se croirait dans la 4ème de Sibélius-, un début de section rapide où l'on retrouve un motif de trombone réemployé dans le troisième mouvement de la version finale, un contrepoint de bois ironiques, un départ de marche militaire comparable à ce qu'on trouvera dans le 1er mouvement de la cinquième, et qui s'interrompt abruptement et hop au momet où commençaient à siffler les piccolos, au bout de 5 minutes 40 c'est fini. Passionnant, sans doute plus que tout ce qui s'est passé avant, infiniment plus sombre et plus russe.
    Dernière modification par sud273 ; 11/01/2012 à 14h53.

  10. #10
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    Pas facile de passer après une 4e de Chostakovitch, même "légère" (comment peut-on?). J'aurai pour moi l'avantage du contraste absolu.



    Javotte est le nom d'une des soeurs de Cendrillon, c'est aussi le titre d'un petit ballet de juste une heure enregistré ici en intégrale. Le livret n'a pas de rapports avec Perrault: à la campagne, une jeune fille aime danser avec son amoureux mais ses parents n'aiment pas le jeune homme (tableau 1) donc ils enferment la demoiselle chez elle; le galant survient et les amoureux s'en vont (tableau 2), elle participe à un concours de danse au village, le gagne, et ses parents consentent au mariage (tableau final).
    Là-dessus, Saint-Saëns colle une musique très agréable avec des thèmes faciles à retenir, le tout traité avec son soin coutumier. Dans le genre "musique légère sans prise de tête" c'est très bien, avec des passages vraiment réussis à mon goût (plage 20), même si une vague impression de "déjà-entendu" traîne ici ou là (ça ressemble beaucoup à Delibes).
    En bonus, des extraits d'une musique de scène pour Paryasatis, une pièce orientalisante jouée aux arène de Béziers en 1902 ou quelque chose d'équivalent: là ça sonne très musique de film à sandales, comme on dit à Hollywood (en "français", lire "péplum"). C'est donc très agréable itou, et très rentre-dedans.

    Il a fallu aller en Australie pour enregistrer ces affaires. Orchestre bien tenu, et vigoureux comme il faut. Subtilité réduite, mais la musique le permet...

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  11. #11
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    "Complete works for piano and orchestra" ne va pas très loin: un concerto (pas bien long), trois œuvres indépendantes (courtes), un CD de 52 minutes.

    Cela dit, aucun des morceaux proposés n'est indifférent, et il y a de fort belles choses à glaner. Comme il s'agit essentiellement de compositions de jeunesse de grandes ombres planent sur les thèmes, la structure générale et le langage orchestral: celle de Saint-Saëns pour le concerto, celle de Franck un peu partout ailleurs. Comme il s'agit essentiellement de compositions de jeunesse c'est à la fois bourré d'idées, parfois un peu foutraque et plein de tentatives diverses, certaines pleinement réussies.
    Les résultats sont variés et n'engendrent aucun ennui: la Fantaisie-Ballet Op.6 est effectivement très dansante avec un charme fou (et quelques redites); le Concerto Op.12 sonne presque russe avec des thèmes francs, une orchestration cuivrée et sa virtuosité sans faille; le Scherzo-Caprice Op.25 fait de l'effet et le Poëme symphonique Op.37, le plus Franckiste du lot (versant Les Djinns, pas versant Variations symphoniques) est réellement passionnant par son invention, la qualité de ses thèmes et leur utilisation bien comprise.

    Stephen Coombs est, comme souvent les pianistes de cette série, plus propre que fougueux ou engagé. C'est musicalement inattaquable, digitalement réussi et franchement ça n'attire guère l'oreille. L'orchestre, lui, est tout mou et c'est bien dommage. Ronald Corp était déjà à l'œuvre pour le grand machin choral de Sullivan dont j'ai parlé récemment et il n'était pas plus "foudre de guerre". Cela dit, il ne m'a pas gâché le plaisir de la découverte.

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  12. #12
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Suite des Hyperion, ici en autarcie: tout est local.


    tenter l'affaire.

    La pochette est très exactement illustrée par le même tableau que celui choisi pour la couverture d'Aucassin et Nicolette chez Timpani: c'est très mal, mais j'ai beau chercher ils ne donnent pas la référence... Je soupçonne un des frères Rossetti.

  13. #13
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    C'est Timpani qui est dans le vrai: il s'agit d'un tableau de Marianne Stokes intitulé... Aucassin et Nicolette.

    On admirera les différences de couleur entre le fichier Wikipedia et la reproduction Hyperion

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  14. #14
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    zut l'Administration m'a pris de vitesse... j'ai trouvé, très exactement, ça :
    Marianne Preindelsberger Stokes - Aucassin and Nicolette

    (je ne connaissais qu'un Rossetti, moi...)

    D'un manière générale, je tiens à protester ici solennellement autant que vigoureusement contre la pratique désormais quasi-générale de donner, comme seule indication sur ce qu'est la couverture, le propriétaire du coypright. Quand c'est une création graphique originale, passe encore, surtout si le copyright donne une indication, mais quand c'est une reproduction de tableau et qu'on indique seulement "copyright Getty images", ça m'agace, mais ça m'agaaaaace! (révérence gardée envers la famille Getty, ahem)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  15. #15
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Javotte est le nom d'une des soeurs de Cendrillon, c'est aussi le titre d'un petit ballet de juste une heure enregistré ici en intégrale.
    Et puis il y a aussi Le Secret de Javotte, c'est charmant, mais peu lu de nos jours.

  16. #16
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    Ce disque, dont j'ignorais l'existence il y a une demi-heure comporte un inédit complet, la Musik für orchester de 1910 qui dure 24 minutes, donc 6 de plus que celle de 1912 qu'on trouvait sur le disque Schwann avec Liebeszauber pour baryton et orchestre et la Musik fûr Geige reprise ici aussi avec Stadler, tout à fait formidable. Cette musique pour violon méritait assurément une nouvelle version, très différente de celle à laquelle on est habitué (c'est un pur hasard si je consacre un deuxième post à Caetani mais il faut lui reconnaître un effort de répertoire assez rare).

    Cette musique de 1910 est tout aussi envoutante que l'autre et paraît constituer la seule autre pièce pour orchestre seul de Stephan (dont on rappellera qu'il est mort au tout début de la guerre de 1914, ne laissant qu'une trentaine de partitions dont un opéra Die erste Menschen). Même ambiance postromantique touchant au fantastique, même organisation rhapsodique à l'ordonnance mystérieuse, même autorité surtout dans le maniement de l'orchestre, une découverte inespérée pour tous ceux qui ont été touchés par la musique de Stephan, et un étonnement complet devant le fait que ça n'ait jamais été enregistré avant, parce que ça n'est pas du tout un essai de jeunesse mais un véritable poème symphonique abstrait d'un niveau très supérieur à ce qui pouvait s'écrire en Allemagne à cette époque. Le moment où l'orgue surgit à cinq minutes de la fin m'a cloué à mon fauteuil, autant que la coda sombre et éthérée avec le célesta qui y succède immédiatement.
    Une des découvertes de l'année, 102 ans après... Stupéfiant!
    L'orchestre de Melbourne est brillant, enregistré avec une présence étonnante.

  17. #17
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Moi c'est ça :


    Après "lachrymae" de Dowland, classique mais toujours beau, une oeuvre un peu ahurissante "Consonante Stravaganti" d'un nommé Giovanni Trabaci. Cela module et dissonne de tous les côtés, et si ça ne sonnait pas tant comme un consort de violes plutôt que pour un ensemble à cordes moderne, on daterait plus volontiers d'une fin XIXe particulièrement "serre chaude" que de 1580-1647...
    (cest extravagant comme le dit le titre mais c'est magnifique, hein).

    TOut ça en soldes chez un distributeur bien connu, chez lequel on trouve en ce moment des opéras de Mozart ou de Moussorgsky dans des versions fort honorables pour... 5€.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  18. #18
    Modérateur Avatar de lebewohl
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    Je suis en train de découvrir, avec un plaisir extrême, ça :

    J'ai un faible marqué pour Janacek et je suis loin de détester la musique chorale, ce qui biaise peut-être un peu mon avis ; mais je trouve ces musiques vraiment très plaisantes. Et bien chantées, ma foi, à première écoute.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  19. #19
    - Avatar de mah70
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    Bonjour.

    Tiens, un compositeur Suisse...



    Pas désagréable musique, mais un peu longuement développée: quatre mouvements de presque un quart d'heure pièce, ça donne son lot de redites. Herrmann estimait que l’œuvre avait sa place auprès de la Symphonie fantastique, de la Dante-Symphonie de Liszt ou de Manfred de Tchaikovsky et c'est un peu tout cela que ça évoque, en moins inspiré. C'est de la musique à programme tiré d'une ballade de Bürger racontant comment une demoiselle ne voyant pas revenir son fiancé de la guerre finit par se faire enlever par son squelette une nuit. Une image pour illustrer le propos:



    Hormis un quatrième mouvement plus descriptif, ça reste du bon symphonisme de bonne compagnie avec des thèmes agréables et un romantisme tardif un peu émoussé - pas d'emportement déments à la Berlioz, pas de débordements à la Tchaikovski.
    La construction est un peu curieuse: une première partie constituée des deux premiers mouvements - le second est le mouvement lent - décrit les vertiges de l'amour de nos héros; le troisième mouvement, en forme de marche militaire, faisant plus ou moins office de scherzo, constitue la seconde partie ("Séparation"). Il s'agit d'un long crescendo/decrescendo, un régiment s'approchant, défilant, puis disparaissant au loin avec la fiancé. La troisième partie, donc le quatrième mouvement, est une mise en musique effective de la ballade de Bürger avec reprise de thèmes des mouvements précédents, bruits de squelettes, chevauchée fantastique et autres impressions gothiques. Dans le genre, la fin des Gurrelieder a quand même plus de gueule.
    L'impression de trop grande durée et de manque de puissance émotionnelle vient peut-être de l'interprétation: Bernard Herrmann n'est pas le chef du siècle, il marque un peu trop les rythmes, il ne déchaîne guère les foudres de l'orchestre et il a une certaine tendance à prendre son temps. Il exécute la symphonie en 57 minutes; les autres interprétations dont j'ai pu trouver les minutages sur le net oscillent entre 48 et 52 minutes... A l'arrivée, c'est quand même très écoutable.

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  20. #20
    Pour Lénore je préfère en rester au poème symphonique de Duparc, beaucoup plus concis (euphémisme) et réussi...
    Oh vous savez, moi, ce que j'en dis, hein...

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