De toute évidence, cette sonate est réalisée (magistralement) en Midi sur Cakewalk (ou son successeur Sonar).
Ce sont les écrans caratéristiques du clavier à gauche et du tempo à droite.
Et puis, c'est indiqué à la fin du morceau, j'avais pas vu dans un premier temps ;-)
Félicitation à l'auteur de ce petit bijou, et félicitation à vous-même de l'avoir trouvée dans l'immense production, souvent très pâle, du Midi.
Ainsi que nous l'avions développé en commun avec un ami (Ramon Pajares -
http://www.nil.es/rpajares/index_e.htm), c'est le travail du tempo qui, à lui seul, permet d'apporter un peu de vie dans la musique informatique. Il faut ralentir les temps forts ou les parties fortes du temps, et à l'inverse pour les temps faibles ou parties faibles du temps. Et en parallèle, les temps forts doivent être légèrement accentués (en jouant sur la vélocité) - sauf évidemment sur le clavecin ou l'interprête ne peut influencer le volume.
Il faut également introduire un "mini point d'orgue" à la fin de chaque mesure, en fonction de la force d'attaque de la mesure qui suit. Et les ornements demandent eux-aussi un traitement particulier.
Des difficultés surviennent encore (dans le travail d'orchestre) lorsqu'on décale légèrement les instruments les uns par rapport aux autres. Les instruments fortement décalés (basses, timbales) ne "tombent" plus en correspondance avec le tempo imposé. C'est particulièrement évident dans les trilles ou les trémolos. Il faut alors manuellement recalculer le moment de début de note et sa durée, pour chaque note du trille.
Malheureusement, il n'existe aucun logiciel (à ma connaissance) qui permette de jouer aisément sur le tempo. Toutes ces variations doivent donc être réalisées à la main, note par note. De toute évidence, l'auteur de la sonate de Scarlatti a réalisé là une prestation remarquable.