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Discussion: "Bach à sa machine à coudre"

  1. #1
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    "Bach à sa machine à coudre"

    Bonjour. Sur Internet, le mot "Bach à sa machine à coudre" est souvent attribué à Colette (ce que j'ai trouvé de plus précis comme référence est "dans une lettre"), mais Lucien Rebatet l'attribue à "un musicographe allemand quelque peu iconoclaste", qu'il ne nomme pas. (Une Histoire de la musique, 1969, réimpr. Coll. Bouquins, 1981, p. 267.)
    Je me méfie de l'attribution à Colette, car elle peut avoir été suggérée par la destination féminine des machines à coudre.
    Quelqu'un sait-il quel est l'auteur du mot ? Et sinon, pourriez-vous dire quelle est, à votre connaissance, la plus ancienne publication où ce mot figure ? Merci d'avance.
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  2. #2
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    Je connaissais l'expression "divine machine à coudre" appliqué au clavecin de Wanda Landowska, ce qui rendrait l'attribution à Colette somme toute plausible.

    Je connaissais aussi la comparaison du son du clavecin à celui de "deux squelettes copulant sur toit en tôle ondulée", attribuée le plus souvent à Beecham, parfois à Saint-Saëns (on en attribue tant à Beecham qu'on ne sait plus ce qui est vrai...)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  3. #3
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Je connaissais aussi la comparaison du son du clavecin à celui de "deux squelettes copulant sur toit en tôle ondulée", attribuée le plus souvent à Beecham, parfois à Saint-Saëns
    Je ne connaissais pas cette charmante comparaison, mais, ici encore, je me méfierais de l'attribution à Saint-Saëns, car elle peut avoir été suggérée par le fait que Saint-Saëns est le compositeur de la Danse macabre.
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  4. #4
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    Voici quelque chose de plus précis :
    "Héritière de l’empire des machines à coudre Singer, elle [= Winnaretta Singer-Polignac] finance tout ce que Paris compte comme compositeurs et organise des concerts dans son Salon. Colette écrira à Winnaretta Singer-Polignac, à la suite d’un de ces concerts : « La musique de Bach est une sublime machine à coudre »."

    Cela se trouve ici : http://louise-catherine.asso.fr/princesse-mecene.asp

    Il paraît que Colette disait aussi :"La fugue et moi nous sommes brouillées", ce qui révèle en elle un goût très sûr.
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  5. #5
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    Comme quoi être une gentillette écrivaine ou un génie de la haute couture ne met pas à l'abri de la pire sottise.

  6. #6
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    Colette est tout de même plus qu'une gentillette écrivaine...
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  7. #7
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Colette est tout de même plus qu'une gentillette écrivaine...
    On a le droit de le penser, en effet, mais bon, j'voudrais pas dire, quand on regarde la carrure et la stature de pas mal de ses contemporain/e/s, pour moi c'est une gentillette petit écrivaine qui a su faire du buzz autour de sa petite personne snob en défrayant la chronique pariso-littéraro-mondaine de son temps.
    Mais ce n'est que mon avis, et tout le monde sait ce qu'il convient d'en penser.
    Mais je le redis, on a tout à fait le droit si cela chante de la mettre à l'égal des plus grands, ça les fera rigoler !

    (On va se faire gronder, c'est plus de la musique, ça ... sauf pour 'chante' ...)
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 06/06/2016 à 16h01.

  8. #8
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    ah certes elle a eu sa phase mondaine, parisienne, snob ; mais c'est un des rares écrivains que je connaisse capable de décrire, en tout cas de faire sentir, une odeur. Cela suffit à la rendre pas si petite à mes yeux (je n'ose dire à mes narines).
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  9. #9
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Mais je le redis, on a tout à fait le droit si cela chante de la mettre à l'égal des plus grands, ça les fera rigoler !
    Je suppose donc que vous ne mettez pas Montherlant parmi les plus grands, car dans ses Carnets, il s'agaçait de la manie qu'on avait de dire dédaigneusement que Colette "excellait dans la sensation". Il répondait en substance qu'exceller dans la sensation comme le faisait Colette n'était possible qu'à un grand écrivain.
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  10. #10
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    Montherlant a écrit de belles choses, je ne sais pas ce qu'en pense The Fierce Rabbit, mais je le mets quant à moi bien moins haut que Colette. Mais plus haut sans doute qu'on ne le met en général aujourd'hui. Il faudrait que j'en relise, j'en avais pas mal lu adolescent, puis cette misanthropie, cette misogynie, cette aigreur masquées derrière la solennité des colonnes antiques m'avait un peu agacé.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  11. #11
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Montherlant a écrit de belles choses, je ne sais pas ce qu'en pense The Fierce Rabbit, mais je le mets quant à moi bien moins haut que Colette. Mais plus haut sans doute qu'on ne le met en général aujourd'hui. Il faudrait que j'en relise, j'en avais pas mal lu adolescent, puis cette misanthropie, cette misogynie, cette aigreur masquées derrière la solennité des colonnes antiques m'avait un peu agacé.
    Idem pour moi, mais je me souviens qu'à l'époque de la grande vogue de Cioran, dans les années 1990, je me demandais pourquoi tout le monde lisait Cioran et personne Montherlant, dont les Carnets me semblaient bien valoir du Cioran. (Par parenthèse, la misogynie de Montherlant ne l'empêchait pas de reconnaître le talent de Colette. Il disait aussi, je crois, que la seule poésie de son époque qui parvenait à l'émouvoir était celle de Marie Noël.)
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    Dernière modification par InnocentParadis ; 06/06/2016 à 19h13.

  12. #12
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    As far as I'm concerned, game over.

  13. #13
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Idem pour moi, mais je me souviens qu'à l'époque de la grande vogue de Cioran, dans les années 1990, je me demandais pourquoi tout le monde lisait Cioran et personne Montherlant, dont les Carnets me semblaient bien valoir du Cioran. (Par parenthèse, la misogynie de Montherlant ne l'empêchait pas de reconnaître le talent de Colette. Il disait aussi, je crois, que la seule poésie de son époque qui parvenait à l'émouvoir était celle de Marie Noël.)
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    Ah tiens le message que je croyais avoir écrit a sauté ; j'en profite pour préciser que c'est Montherlant que je mets moins haut que Colette, pas The Fierce Rabbit (je ne me permettrais pas... ;-) )/

    Sinon je disais, je crois, que ce qui avait sans doute contribué à la vogue de Cioran était son sens remarquable de la formule, et de la forme brève ("S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu."), et aussi le fait que, quelque misanthrope qu'il ait été lui aussi, il ne le drapait pas dans une toge empesée, et ne se ménageait pas dans les flèches qu'il envoyait.

    Cela dit il faudrait continuer à lire Montherlant. Je vais refaire ça, un jour. Je ne sais pas si le théâtre survit, à une ou deux exceptions près peut-être ; mais je garde un souvenir à la fois admiratif et plein d'effroi du roman "les Célibataires".
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  14. #14
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    As far as I'm concerned, game over.


    comment ça disait, déjà? "Game over, press again to replay"?
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  15. #15
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    Oui, mais fallait remettre une pièce dans la glissière-poussoir (combien était-ce ? 1 franc ? 50 centimes ? Je ne sais plus, c'est si loin ...).
    Je vais faire crédit, for one more game.

    Monherlant : Les Célibataires, oui bien sûr, découverts à la TV alors en noir et blanc, Jean-Paul Moulinot mourant dans sa masure au milieu de rien - glaçant. Les Bestiaires et son arrogante adolescence, la superbe Reine Morte, Le Maître de Santiago, Malatesta ... Que de souvenirs, mais c'est si loin aussi. Comme vous, il faudra que je m'y replonge.
    A part ça, Montherlant dit de Colette ce qu'il veut, cela ne fait pas d'elle plus qu'elle n'est. Ce n'est pas parce que des génies tenaient Czerny en haute estime que cela fait de Czerny un génie.

    Colette : elle n'est pas sans mérites, certes. Mais dans les plateaux de ma balance personnelle - qui n'engage donc que moi, et j'assume - elle reste une gentillette écrivaine qui ne fait pas le poids devant - en vrac - des Proust, Gide, Romains, Valéry, Péguy, Claudel, Mann, Hesse, Zweig, Kafka, Gorki, Boulgakov, Crane, G. Stein, Maugham, Frost, Dreiser, Sandburg, Pound - ou plus tard et plus contemporains de HdM : Woolf, Joyce, Eliot, Faulkner, Steinbeck, Dos Passos, Hemingway, Kawabata ... J'en passe, et des meilleurs.
    Et je ne m'en tiens qu'à la charnière XIX°-première moitié du XX°. Sinon ...!

    Le Toutounier et Terre des Hommes sont contemporains ... je n'hésite pas.
    Gigi et L'Etranger aussi, à peu de chose près. Je n'hésite pas plus.

    Vous préférez Chéri, ou Mrs Dalloway, La promenade au Phare, Orlando, Les Vagues ? ou la Recherche ? ou Le Jeu des Perles de Verre ou Siddhartha ? ou Les Buddenbrook ?
    Moi, mon choix est fait !

    Quant à L'Enfant et les Sortilèges, heureusement, il y a Ravel ...

    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 07/06/2016 à 16h03.

  16. #16
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    Ah mais je suis bien d'accord (même si je suis loin de connaître tous les auteurs que vous citez). Simplement il y a une marge entre un génie et un gentillet. Tenez, au hasard : Poulenc. Ce n'est pas Stravinsky ni Bartok mais il est, à mes oreilles, bien plus que gentillet!
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  17. #17
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Colette : elle n'est pas sans mérites, certes. Mais dans les plateaux de ma balance personnelle - qui n'engage donc que moi, et j'assume - elle reste une gentillette écrivaine qui ne fait pas le poids devant - en vrac - des Proust, Gide, Romains, Valéry, Péguy, Claudel, Mann, Hesse, Zweig, Kafka, Gorki, Boulgakov, Crane, G. Stein, Maugham, Frost, Dreiser, Sandburg, Pound - ou plus tard et plus contemporains de HdM : Woolf, Joyce, Eliot, Faulkner, Steinbeck, Dos Passos, Hemingway, Kawabata ... J'en passe, et des meilleurs.
    Et je ne m'en tiens qu'à la charnière XIX°-première moitié du XX°. Sinon ...!
    Et voilà de nouveau le lapin féroce armé du palmarès officiel. Pour ma part, je considère Thomas Mann comme une nullité et je suis d'accord avec l'avis de Nabokov, tel que résumé par l'Express : "Dostoïevski? Un auteur de mélodrames au mysticisme de carton-pâte. Balzac? Médiocre et surfait. Thomas Mann, Céline, Sartre? Des écrivains de second ordre."
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  18. #18
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    Colette n'est pas en si mauvaise compagnie dans son peu de goût pour la fugue, si j'en crois ceci : "Berlioz never liked fugues but here he composed a parody of one by following the rules of fugue composing to a tee. He probably intended to show that he is capable of mastering that form of art, too."
    Voir ici : http://www.52composers.com/berlioz-faust.html
    Je ne sais pas quel est le degré de compétence de Dieter Schoop, auteur de ces lignes, mais elles ne me semblent pas démenties par d'autres sources que j'ai consultées.
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  19. #19
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    Berlioz, Colette et vous-même avez parfaitement le droit de ne pas aimer les fugues. Bach, Beethoven et Bartok (compositeurs que, personnellement, je mets plus haut que Berlioz) ont aussi le droit de les aimer. On accuse souvent Berlioz, je ne sais pas selon quels critères, de faire des fautes dh'armonie : mais de toute façon il faut autre chose, la fugue serait étrangère à ses oeuvres ; de même que Picasso était parfaitement capable de faire un dessin académique, mais ce n'était pas le sujet, il faisait autre chose. Cela ne disqualifie ni Berlioz, ni Picasso, ni les dessins académiques, ni les fugues.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  20. #20
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    J'ai encore un message qui a sauté, de ce matin.


    Je disais que le palmarès officiel venait rarement d'une conjuration ourdie par une coterie de compositeurs, ou d'écrivains, ou de peintres, et de journalistes. Le panthéon reconnu des grands écrivains, des grands compositeurs, des grands peintres, a quelque fondement. Le fait qu'il varie dans le temps illustre l'évolution des priorités, des goûts, des conceptions, mais n'invalide rien.


    Je ne connais pas assez (Thomas) Mann pour avoir un avis. Sartre, sans doute un grand philosophe, certainement un exécrable politique, n'est pas un très grand écrivain, sauf pour 'Les Mots" et peut-être"La nausée", je trouve ("Les Mots", c'est un chef-d'oeuvre, en revanche). j'ai trouvé Cémine un peu surfait, en plus d'être violemment antipathique, même avant la guerre. Dostoeiveky? Je n'en pas lu beaucoup ; je connais une prof de russe (russe elle-même) qui trouve très mal écrit mais génial. J'ai trouvé ça épuisant mais on n'en sort pas indemne. Que Nabokov balance sur lui ma foi... il n'était pas étranger, je crois, à la provocation, pas plus que GIdfe répondant "Victor Hugo, hélas!" à la question "Quel est le plus grand poète français?".


    Balzac... il me rasait un peu, parfois un peu beaucoup, quand j'étais adolescent. Puis je l'ai relu, et maintenant re-relu (pas tous les romans, hein°. Eh bien, "les Illusions perdues" est un des plus grands romans que j'aie lus. Fascinant, percutant, d'une remarquable lucidité, avec des formulations géniales, et, à la différence de quelques autres, pas le sentiment que Balzac tirait à la ligne pour remplir son contrat de feuilletonniste (il fallait bien vivre) : mais du feuilleton comme ça, j'en veux bien. Non vraiment, Balzac est un immense écrivain.

    Quant à Terre des Hommes, c'est de St Ex, non? la soupe sentimentale qu'est le petit prince (on ne voit bien qu'avec le coeur, gnagnagna, de préférence illustré avec les abominables petits anges accoudés de Raphaël [admettons que ce ne soit pas leur faute, mais quand même] m'a dissuadé d'ouvrir quoi que ce soit d'autre, je le confesse.
    Dernière modification par lebewohl ; 08/06/2016 à 14h38.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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