Etes-vous Andante con moto ou Cavatine ?

[InnocentParadis]

Bonjour. Dans l'article "Quatuor à cordes n° 13 de Beethoven" de Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatuor...3_de_Beethoven
on lit : "
La somptueuse cavatine qui tient lieu de cinquième mouvement est considérée comme le sommet dramatique de l'œuvre et la page la plus pathétique jamais écrite par Beethoven, le compositeur ayant avoué « qu'il avait composé cette cavatine véritablement dans les pleurs de la mélancolie » et que « jamais sa propre musique n'avait fait sur lui une telle impression ».
Certains commentateurs, toutefois, placent très haut la fraîcheur, la grâce et la sensibilité du troisième mouvement (Andante con moto, ma non troppo. Poco scherzando). C'était le mouvement que Theodor Helm préférait dans le quatuor et Daniel Gregory Mason mit quatre mesures de ce mouvement en frontispice de son étude sur les quatuors de Beethoven."

La cavatine :
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me semble un beau morceau, mais j'y trouve un soupçon de pathos, de faux sublime. Il me semble d'ailleurs que le jeune Mozart avait déjà atteint un beau pathétique dans certains quatuors à cordes :

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Je suis donc d'accord avec Theodor Helm pour préférer à la cavatine l'Andante con moto :
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Au début, quelqu'un semble vouloir nous faire le coup de la cavatine larmoyante, mais quatre elfes le hissent doucement vers les régions de la félicité. (Je ne comprends pas que Beethoven n'ait pas mis ce morceau après la cavatine, car, pour moi, il la surmonte, il nous purge de toute humeur cavatinesque.)

Puis-je vous demander de dire lequel des deux morceaux vous préférez, sans vous croire obligé de justifier votre avis ?
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[lebewohl]

Sans l'ombre d'une hésitation, la cavatine.

Et s'il devait y avoir un second, ce serait non pas l'Andante con moto, mais le Presto (n° 2), que j'adore. Le quatuor Vegh le donnait régulièrement en bis (car moi, Monsieur, j'ai entendu le quatuor Vegh ; ce qui ne me rajeunit pas, mais je suis bien content de les avoir entendus).

(je fais l'hypothèse que la Grande Fugue est ici considérée comme étant le quatuor 17, et non le finale du quatuor 13, parce que sinon, les classements changent un peu...)

(bon de toute façon on nous dira que c'est très mal de vouloir classer les mouvements d'une oeuvre; certes ; bien sûr ; tant pis, hein, on nous le dira, on classera quand même)

[InnocentParadis]

Merci d'avoir répondu. J'espère qu'il y aura d'autres avis. (Des commentaires sur la comparaison entre le pathétique de Mozart et celui de Beethoven m'intéresseraient aussi.)
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[mah70]

Bonsoir.

(Des commentaires sur la comparaison entre le pathétique de Mozart et celui de Beethoven m'intéresseraient aussi.)
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Ah ça j'avais commis des choses là-dessus. Je causais "poids" de la musique, et le pathétique en faisait partie. J'en avais profité pour me livrer à un de mes divertissements habituels, le tir au Wolfgang
Ça se trouve dans le fil Beethoven:
http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=3652
aux alentours du message 348 . Je tente un lien direct, mais sans garantie de résultat:
http://www.mqcd-musique-classique.co...art#post102360

[InnocentParadis]

Bonsoir.
Ah ça j'avais commis des choses là-dessus. Je causais "poids" de la musique, et le pathétique en faisait partie. (...) Je tente un lien direct, mais sans garantie de résultat: (...)

Le lien direct fonctionne. Vous écriviez : "A mes oreilles, la principale différence entre Mozart et Beethoven est dans le poids de la musique. Je n'ai pas dit "poids" dans le sens de "lourdeur" mais dans le sens d'une expressivité, d'un tragique, d'une violence plus sombres chez Beethoven que chez Mozart. Le tragique chez Mozart (40e symphonie, 20e concerto pour piano par exemple) se fait plus par la mélodie, chez Beethoven j'entends plus un son complet de l'orchestre - ou du quatuor, ou du piano - qui appuie dans ce sens. Je peux imaginer la ritournelle orchestrale du 20e concerto de Mozart jouée par un quatuor à cordes sans supposer un perte de ce sentiment de tragique, imaginer la 3e symphonie de Beethoven dans la même formation n'aura certainement pas le même impact.
Par ailleurs, le tragique mozartien reste quand même de bonne compagnie (hors la fin de Don Giovanni) quand chez Beethoven "c'est du brutal" pour reprendre une expression des "Tontons flingueurs".
Et, dans l'ensemble, Mozart est plus souriant que p'tit Loulou - y compris sur les portraits."

Cela s'applique assez bien à la Cavatine et aux quatuors de jeunesse de Mozart que j'ai cités, mais peut-être tout de même un peu moins bien que dans d'autres cas, car ces mouvements lents du jeune Mozart me semblent assez proches de Beethoven par la sonorité. Il me semble que, dans les quatuors à cordes qui ont suivi, Mozart n'a jamais retrouvé cette sonorité bien étoffée.
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[InnocentParadis]

le Presto (n° 2), que j'adore.

Voici une version où on a ajouté ce qui manquait à ce Presto :

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[lebewohl]

Voici une version où on a ajouté ce qui manquait à ce Presto :

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Et voilà une version où il ne manque rien, avec le bon tempo et les bons équilibres entre instruments, il est vrai... ;-)