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Sir Colin Davis est mort dimanche dernier, à l'âge de 85 ans.
Sir Colin Davis est mort dimanche dernier, à l'âge de 85 ans.
...pour celui qui créa les Troyens à l'occasion du centenaire de la mort de Berlioz. Voila qui donne le vertige, non? Est-ce parce que c'est un anglais qui propulsa ce compositeur français (?) à sa vraie place que les froggies regardent encore ailleurs? Par moment, je me demande si c'est parce que je suis petit Breton que je me sens autant d'affinité que le grand Breton qui vient de nous quitter pour cette musique asphyxiante pour tous les asthmatiques de la comprenette artistique qui, apparemment, continuent de tenir le haut du pavé dans ce doux pays...
Un grand chef!! Dans les années 75/78 (je crois) il devait enregistrer TOUT Berlioz TOUT ????????????? (je crois me souvenir que le contrat était chez Phillips) cela semblait une tâche impossible, mais il en a fait la plus grande partie. A cette époque j'avais cherché l'enregistrement de l'ode / Hymne des chemins de fer, mais Davis ne l'avait pas enregistré (pb d'assentiment des descendants (pour diverses raisons)).
Finalement le "feuilleton" la princesse du rail à la télévision a permis de retrouver jouée cette partition. De même que le traité 'orchestration n'était pas facile à se procurer (le livre oui (à la Côte Saint-André)).
Berlioz par Clin Davis : Référence!
Les écoutes en aveugle peuvent réserver de bonne surprises. Je viens de prendre "en route" sur France Musique une fantastique que j'ai trouvé très belle, nonobstant un manque de folie dans le dernier mouvement. C'était Sir Colin en concert en 2000 (me souviens pas du reste de la "désannonce"). Dire que j'avais un préjugé pas très favorable sur ce chef dans cette oeuvre en particulier...
Coïncidence : j'ai trouvé récemment un 25 cm Ducretet Thomson de Berlioz (ouverture du Carnaval romain, les trois extraits symphoniques habituels de la Damnation de Faust) par le London philharmonic (que vous aviez "découvert" récemment, JEFF) sous la direction de D.-E. Inghelbrecht. Comme la version de la symphonie fantastique dont vous parlez, c'est superbe, impeccable, tout ce qu'on veut, sauf... sauf cette folie qui me paraît consubstantielle à la musique de Berlioz.Envoyé par JEFF
... une fantastique que j'ai trouvé très belle, nonobstant un manque de folie dans le dernier mouvement. C'était Sir Colin en concert en 2000 (me souviens pas du reste de la "désannonce"). Dire que j'avais un préjugé pas très favorable sur ce chef dans cette oeuvre en particulier...
Je ne connais évidemment que très partiellement les enregistrements berlioziens de C. Davis, mais je n'y ai jamais trouvé ce grain de folie que je trouve indispensable. Il me semble que certains au moins de ses Mozart sont encore meilleurs, notamment sa version des Noces de Figaro.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Je me souviens surtout de Colin Davis pour le plus beau accompagnement du concerto pour violon d'Elgar que je connais (avec Znaider, plus qu'avec Hahn).
Bonjour.
Je cherchais sur le net pour savoir si on y trouvait la photo de sir Colin en répétition dans les années '70, vêtu d'une peau de mouton retourné très post-woodstock. Impossible de remettre la main sur ce moment d'histoire. Mais de voir toutes ces photos du chef rassemblées par la recherche Google, on s'aperçoit qu'il partageait avec un autre chef britannique, Richard Hickox, un très nette tendance à être souriant - plus que Szell ou Mravinsky, par exemple...
Pour ses Mozart, vous retrouverez deux divertimenti sur la playlist de mai. J'allais dire "inédits en CD" mais Eloquence Australie les a mis en galettes l'an passé, me coupant l'herbe sous le pied.
La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)
pure médisanceBonjour.
Je cherchais [...] si on [...] trouvait la photo de sir Colin [...] on s'aperçoit qu'il partageait avec un autre chef britannique, Richard Hickox, un très nette tendance à être souriant - plus que [...] Mravinsky [...]
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
De Mozart, c'est plutôt la moumoute qu'il avait piquée...Bonjour.
Je cherchais sur le net pour savoir si on y trouvait la photo de sir Colin en répétition dans les années '70, vêtu d'une peau de mouton retourné très post-woodstock. Impossible de remettre la main sur ce moment d'histoire. Mais de voir toutes ces photos du chef rassemblées par la recherche Google, on s'aperçoit qu'il partageait avec un autre chef britannique, Richard Hickox, un très nette tendance à être souriant - plus que Szell ou Mravinsky, par exemple...
Pour ses Mozart, vous retrouverez deux divertimenti sur la playlist de mai. J'allais dire "inédits en CD" mais Eloquence Australie les a mis en galettes l'an passé, me coupant l'herbe sous le pied.
Ce qui n'étonnera personne, étant donné ses mauvaises fréquentations tardives...
Il nous restera quand même quelques rares bons souvenirs de Sibelius, Elgar, Mozart, Puccini, Verdi, Walton, Berlioz, Humperdinck, Tipett, Massenet, Beethoven et quelques autres encore...
Enfin il nous aura aussi laissé également de très mauvais souvenirs : Bruckneeeer
"et quelques autres encore.."
Par exemple Nielsen, dont la 4° symphonie faisait l'objet de la tribune de hier sur France Musique.
La version qui a fait l'unanimité est celle de Sir Colin lui-même personnellement en personne* dirigeant le LSO (un avantage certain dans cette confrontation), et à la surprise d'un certain Christian Merlin, qui n'avait pas trouvé ce chef digne de figurer dans son (très intéressant) ouvrage sur les chefs d'orchestre.
Qq'un aurait idée de la raison de cet ostracisme très personnel?
*Qui cité-je?
Dernière modification par JEFF ; 07/12/2020 à 12h31.
Certes, cela donne une manière de point de repère très relatif, vu le crédit tout aussi relatif qu’on peut accorder à cette émission très entre-soi à partir d’une sélection hyper-subjective du maître de cérémonie et de ses séides. Ça ne représente que soi-même, et vu la vastitude du monde musical, c’est peu.
PS - pas de malentendu :
Je ne veux en aucune façon mépriser Sir Colin et son interprétation de l'oeuvre concernée.
J'ai pour lui depuis toujours les plus grandes admiration et révérence.
Depuis plus de cinquante ans que je suis l'émission consacrée par France Musique à des confrontations entre interprétations d'une même oeuvre, je trouve que la formule actuelle est la plus aboutie. C'est la première fois que je vois (enfin, que j'entends) tant de critiques musicaux confondus dans leurs a-priori, sans ton vengeur. On a ainsi pu entendre, lors de cette même émission, un autre participant descendre une version qu'il avait chaudement recommandée dans sa revue...
Et moi j'en suis fort aise. Sans animosité, hein?
Animosité... entre vous et moi, you mean ? Certes non.
Moi aussi, il y a 50 ans, j’écoutais Panigel, Bourgeois, Goléa, Halbreich, e tutti quanti. Ça m’amusait beaucoup, et ça m’a appris des choses. Ça m’a bien passé. J’ai toujours beaucoup à apprendre, mais je me débrouille par mes propres moyens. Ces péroraisons ad nauseam m’insupportent, pour parler fautivement. Sur le fond, dans la forme, outre que je ne supporte pas Jérémie Rousseau.
Heureusement, des millions de mélomanes arrivent à se faire une opinion et à se former l’oreille et le goût sans ces insistants orchidoclastes institutionnels !
J'ai beaucoup écouté et beaucoup appris, et me suis aussi beaucoup amusé quand il y avait une part de spectacle ; je n'écoute plus plus par hasard que par décision ; mais une chose a beaucoup changé, c'est que, avec l'internet, on peut en effet facilement se faire une idée avec un nombre absolument considérable de versions accessibles en ligne gratuitement ; surtout des plus anciennes, mais pas seulement, et de toute façon ces anciennes permettent de se former l'oreille ; et les sites payant offrent encore plus, si je comprends bien. Du temps de la Tribune de Goléa et consort, qui aurait imaginé pouvoir comparer la 5e de Sibelius par Karajan (2 versions), Bernstein (3 versions), Berglund, Segerstam, Wolff, Ashkenazy, Saraste, Salonen, Rojdestvensky (2 versions), Colin Davis, justement (2 versions), Sanderling, trouvés en quelques minutes sur youtube?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Je m'a encore mal exprimé! Bien sûr que je n'ai aucune animosité envers quiconque céans (ce qui, vous en conviendrez, est méritoire).
Je pensais à ces critiques sentencieux qui vous assènent des jugements sans appel sur des interprétations que, parfois, l'on chérit.
Et puis il est des âneries qui me font bondir, genre "la danse paysanne est lououourde!". Pour ce que j'en connais, et ça déborde la Basse-Bretaigne (si, si!), les danses populaires peuvent effrayer le bourgeois par leur énergie, mais certes pas leur lourdeur.
Bon, je diverge: je n'ai pas le temps de cerveau disponible suffisant pour suivre l'excellent exemple que vous et Lebewohl donnez, aussi suis-je encore dépendant de ce genre d'émission pour apprendre qq chose, et c'est ce qui s'est passé avec cette édition consacrée à la 4° de Nielsen, dont j'ai sûrement entendu des extraits précédemment, mais que je n'ai appris à apprécier qu'à cette occasion.
Un peu de commisération pour les illettrés de la musique, que diable!
Mais je ne donne aucun exemple, j'ai moi aussi une soif inextinguible (arf) d'apprendre des choses! Il me semble que France Musique m'instruit moins qu'avant, ils cherchent un peu trop à imiter Radio Classique, et peut-être y avait-il avant moins de copinage ; connivence bien sûr, on évoquait Goléa, Bourgeois, Panigel et les autres, mais pas forcément d'allégeance évidente au dernier enregistrement sorti (on trouve quelque part sur ce site des commentaires sur une tribune consacrée à la Fantaisie de Schumann, avec parmi le jury la personne qui avait écrit les commentaires du dernier enregistrement paru...).
C'est aussi, peut-être surtout, que j'étais jeune...
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
"France Musique m'instruit moins qu'avant, ils cherchent un peu trop à imiter Radio Classique"
ça, c'est ben vrrai! Un problème d'audience?
Quant aux connivences, je veux bien vous croire. Mais quand un critique démolit une version qu'il a encensée dans sa revue, ça fait toujours plaisir!
Moi aussi je fais partie de ceux qui regrettent les Goléa et consorts, outrances incluses. Et surtout, surtout, je regrette les années 70, quand on pouvait entendre nombre de documents de valeur ethnographique.
Aujourd'hui, à part un certain François-Xavier, j'ai l'impression que plus un seul collaborateur de la chaîne ne sait distinguer un tel document d'une production commerciale exploitant le filon "trad". Au reste, quand j'ai voulu informer la vendeuse de soupe pseudo traditionnelle qui occupe le poste de présentatrice dans le créneau qui sert d'alibi folklorique à la station de la publication d'un recueil d'enregistrements de portée ethnographique, elle n'a pas daigné me répondre -et c'est la seule à m'avoir fait le coup du mépris.
Bah, tant que France Musique permet à ses auditeurs d'entendre des interprétations de haute volée, dont celles de Colin Davis, et ce malgré le tout-marketinge de notre formidable époque, je me féliciterai que la station existe toujours.
oh moi aussi!Bah, tant que France Musique permet à ses auditeurs d'entendre des interprétations de haute volée, dont celles de Colin Davis, et ce malgré le tout-marketinge de notre formidable époque, je me féliciterai que la station existe toujours.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Chers co-membres de MQCD, vous aurez droit à la médaille des inconditionnels de France-Mu qui y restent accrochés pour raisons semi-séculairement et personnellement historiques !
Vu l’état actuel de la chaîne - devenue clone de Radio Classique, audience oblige - je me suis tourné pour ma part vers d’autres sources pour moi plus gratifiantes.
Quand je veux des interprétations ‘de haute volée’ hors ce que j’ai en rayons perso, et vu l’offre actuelle sous toutes ses formes, en provenance de France et d’ailleurs, j’en trouve plus que je ne pourrais «consommer» en écoutant/regardant 24h/24 7j/7.
Il faut juste vouloir sortir des ornières de toujours.
Cela dit, chacun fait comme il lui plaît, n’est-il pas ?
Vive Sir Colin Davis ! Revenons-y.
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 09/12/2020 à 14h47.
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