Entendu sur France Musique aujourd'hui, même: "Marre du CD, vive le vinyle!"
Non, ce n'est pas la position officielle de la station, mais le commentaire d'un critique US (du New York Times, je crois) écrivant au sujet d'une remontée spectaculaire de ce format, telle que des usines de pressage reprennent du service. L'une d'entre elle a fabriqué 900,000 exemplaires dans l'année... ce qui est très, très peu!

En fait, j'y vois un phénomène de mode, car enfin, ces vinyles sont-ils gravés à partir de montages analogiques? J'ai là un certain nombre de galettes noires des années 80 qui arborent fièrement la mention "enregistrement numérique". Eh bien, elles me font toutes, ahem, bâiller d'ennui.
Rien à faire: AUCUN enregistrement numérique, qu'il soit aux normes du "red book" (16bits/44,1KHz) ou d'origine DSD (SACD) ne sonne à mes oreilles aussi gratifiant qu'un bon enregistrement analogique. Ma dernière acquisition en l'espèce est un vinyle neuf sous cellophane de chez Decca, l'Oiseau de Feu par l'Orchestre Symphonique de Détroit sous la direction de Dorati (1984). C'est ce chef qui m'a fait surmonter une répugnance acquise au fil des déconvenues (et, puis, à 2€...), mais il n'y a pas eu de miracle: il manque cette orgie de timbres que j'entends sur d'autres galettes.

J'ai lu, sur un autre site, que d'aucuns préfèrent le vinyle, même d'origine numérique. J'y vois un défaut de leur système de lecture, qui confèrerait à ce procédé un semblant de chaleur qui n'est qu'une manière d'arrondir les angles. La vraie qualité de l'analogique, à l'inverse, est, pour moi, un rendu des harmoniques qui permet en fait restituer des sons plus tranchants que le numérique!

Le constat est amer: nous n'aurons plus d'enregistements analogiques, parce qu'on ne fabrique plus de matériel d'enregistrement analogique. Il ne reste qu'un espoir: qu'un mécène déjanté subventionne des gravures directes avec des préamplis micro à lampes! Mais combien la galette?