La tribune était consacrée aujourd'hui à cet opéra à part s'il en est, y compris dans la production de Verdi.
Malgré mon ignorance de l'art lyrique, je ne peux m'empêcher de commenter le contraste entre Toscanini et tous les autres chefs entendus dans cette confrontation. Il y a chez lui une vie, une énergie irrésistible (et non de l'énervement), une agilité musclée défiant la gravité qui captivent l'auditeur. Pour ne citer que les chefs qui dominent cette discographie (d'après les jardiniers), Karajan reste remarquable, mais comme d'habitude il tend à gommer les aspérités; Bernstein est enthousiaste et me comblerait s'il n'avait, à mon sens, le pied lourd sur l'accélérateur; Muti est irréprochable, mais ne m'accroche pas (ça ne doit pas le chagriner!), pourquoi?
Ceci est un avis de Candide, mais cela n'interpelle-t'il pas les connaisseurs qu'un artiste arrache l'adhésion des innocents?
D'un autre côté, il y a l'écueil de la démagogie...