Quelqu'un a-t-il eu la chance d'écouter le dernier disque de Lubimov (Beethoven) chez Alpha?
Ayant été décu par son dernier Mozart... J'aurai voulu valider avant achat!!!
Quelqu'un a-t-il eu la chance d'écouter le dernier disque de Lubimov (Beethoven) chez Alpha?
Ayant été décu par son dernier Mozart... J'aurai voulu valider avant achat!!!
Dernière modification par Brouken Air ; 16/09/2013 à 10h26.
À ce jour, je ne compte malheureusement pas parmi ceux qui ont eu cette chance ().
Contrairement à Christophe Huss sur Classics Today France (un critique que je mentionne toutefois avec circonspection, pour diverses raisons), qui quant à lui a "adoré". On peut lire son compte rendu en allant ici.
Mais un éventuel avis exprimé par un membre du forum, comme le sollicite Brouken Air (), m'intéresserait beaucoup. Car j'aime bien Alexeï Lubimov.
Ce n'est pas que je connaisse un grand nombre de ses enregistrements, mais ceux que j'ai me plaisent beaucoup.
Il s'agit :
1/ de son intégrale déjà ancienne (six disques publiés sous label Erato il y a une vingtaine d'années) des Sonates pour piano de Mozart jouées sur pianoforte;
2/ de l'étonnant Fils des Étoiles de Satie ("Diapason d'Or" en 2009), interprété - comme il se doit avec Lubimov, fidèle aux instruments dits "d'époque" – sur un Bechstein de 1899;
3/ d'un double album Debussy, opportunément paru l'an dernier pour marquer l'anniversaire que l'on sait, où il joue seul les Préludes et donne, avec Alexeï Zuev, une magnifique interprétation – sur un Steinway de 1913 et un Bechstein de 1925 – de la réduction pour deux pianos par Ravel des trois Nocturnes pour orchestre, notamment.
Jacques
Je me méfie également de Huss et c'est son article qui m'a mis la puce à l'oreille.
Son avant dernier Beethoven est fantastique Op. 109, 110 & 111, à recommander chaudement.
En dehors de son dernier Mozart et dans une moindre mesure son Schubert, j'ai ses Silvestrov's, Schoenberg et également un disque intitulé Messe noire (Stravinski, Chostakovich, Prokofiev & Scriabine). J'aime beaucoup ces disques et les écoute régulièrement. Et maintenant que vous le dites, je vais tenter son Debussy
La pochette est superbe!
Merci, Brouken Air, pour ces intéressantes informations ().
Vu ce que vous en avez dit, je ne vais pas tarder à me procurer l'avant-dernier Beethoven de Lubimov ().
Mais avant que vous ne tentiez son Debussy, je me dois quand même de signaler que si la critique anglo-saxonne s'est dans l'ensemble montrée assez enthousiaste à son sujet, la critique française (du moins ce que j'en ai vu) a été plus réservée.
Quoi qu'il en soit, j'ai eu l'audace, l'an dernier, de mettre en ligne sur YouTube une vidéo permettant d'entendre (même si le rendu du son y est bien inférieur à ce que j'obtiens sur ma chaîne) la version Lubimov/Zuev des trois Nocturnes transcrits par Ravel. Ce qui a suscité quelques touchants commentaires, notamment ces trois :
"Ravel sparked Debussy's creative genius - the reverse is equally true. Many thanks for this marvelous post."
"Merci beaucoup ! Debussy is a magician, the world would be worst without his music. Ricardo, from Buenos Aires, Argentina."
"Curieusement, Debussy avait été assez difficile et Ravel avait pas mal de soucis pour les détails de la transcription, ce qui a causé une rupture entre les deux musiciens. En écoutant ici, on a du mal à comprendre quels étaient les problèmes : tout roule parfaitement. «Fêtes» reste un de mes morceaux préférés à 2 pianos ! «Sirènes» est sûrement le moins réussi des trois, les femmes nous manquent, mais la beauté des harmonies compense largement. Excellent jeu, prise de son un peu trop près."
Voici cette vidéo :
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Jacques
Dernière modification par Jacques ; 16/09/2013 à 23h24.
C'est tout simplement magnifique.... Merci Jacques!
En plus, je viens de voir qu'il existe une version 24 bits en téléchargement. Je m'en régale d'avance.
Bonne fin de soirée
Je viens de passer commande de ce disque, que j'attends désormais avec grande impatience () !
Sur le site de vente, deux autres appréciations frappantes, formulées par des acheteurs satisfaits (et sans doute très éclairés) :
"Que dire ?
Lubimov, artiste extraordinaire, dans tous les sens du terme, fait à ce point corps avec la musique et l'instrument qu'il est difficile de prononcer un jugement esthétique : sans forcer le texte, sans chercher à "l'interpréter", Lubimov nous entraîne dans des hauteurs qui laissent pantois. On le suit, intimidés par une si intime connaissance du texte musical. À thésauriser."
"Une merveille
UN des plus grands disques des sonates pour piano de Beethoven et tout simplement le plus grand sur instrument ancien (pianoforte ne sonnant pas comme une casserole, loin s'en faut). Une priorité absolue pour tout amateur de Musique avec un grand M."
Jacques
Ci-dessous, un petit "bonus" photographique à la vidéo du post 4 () : Alexeï Lubimov (à l'arrière-plan, à gauche) et Alexeï Zuev lors de leur enregistrement des Nocturnes (Debussy/Ravel).
C'était en avril 2011, en l'église Sint-Pieterskerk de Leut, province de Limbourg, Belgique.
Jacques
Etonnant, il n'a plus ses gros hublots de professeur Tournesol.... Il a l'air d'avoir plus de prestance également. Je vais devoir attendre le 1er Octobre pour commander (j'ai des codes cadeaux à faire valoir à partir d'octobre de 50%), je m'en réjouis d'avance, en attendant j'écoute votre lien...
À ce que j'ai pu voir sur l'Internet, les gros hublots que Lubimov portait à l'époque de son intégrale des Sonates pour piano de Mozart d'il y a vingt ans ont été remplacés ensuite par des lunettes plus discrètes.
Mais j'ai quand même été surpris de constater (lentilles de contact ?) qu'il avait enregistré ses Debussy sans lunettes du tout.
Quoi qu'il en soit, sa version à deux pianos - avec Zuev - des Nocturnes est encore bien supérieure à celle, qui était pourtant ma préférée, des pianistes anglais Stephen Coombs et Christopher Scott (1989, label LDR).
S'agissant plus spécialement de "Fêtes" (le deuxième des trois Nocturnes), que Martha Argerich et Ievgueni Kissin jouent à une vitesse folle sur cette vidéo (une démonstration de virtuosité un peu ostentatoire)
[/URL]
..., je me souviendrai toujours de ce que Sviatoslav Richer avait dit de cette musique à l'occasion d'une interview reproduite il y longtemps dans une revue. Ne l'ayant pas gardée, je cite de mémoire...
On lui avait demandé quels étaient ses compositeurs préférés, et il avait mentionné notamment (sauf erreur) : Mozart, Chopin, Wagner, Debussy. Puis, d'un mouvement brusque, Richter s'était réinstallé devant son piano et, après avoir déclaré quelque chose comme "Mais j'échangerais volontiers tout Wagner contre ça : ", il avait joué avec emportement les premières mesures de "Fêtes". Stupeur dans la salle...
Un bel hommage, néanmoins, même si Richter avait une certaine tendance à l'exagération et faisait des caprices, à une œuvre qui enchantait notre regretté ami et membre du forum, Alfredo.
Jacques
Franchement si j'avais le choix pour l'île déserte entre l'intégrale Wagner ou Debussy, mon choix serait aussi vite fait. Vous me direz que je ne suis pas Richter et que mes déclarations ont moins d'impact... Tiens en parlant de Richter, j'ai pris une de mes plus grandes claques musicales de ma vie... Le trio de Tchaikovsky par Richter-Kagan-Gutman et j'en suis resté sans voix... Abyssal, torride, balayant tout sur son passage... Je me suis dit qu'un fil sur la question des grands trios serait intéressant. Il avait été lancé par Tahar Mouslim mais n'avait pas tenu la longueur... Qu'en pensez-vous?
Etant donné l'absence de commentaires sur Beethoven et Lubimov, je me suis lancé et ai commandé sur Amazon... J'attends avec impatience!
Ce serait une excellente chose, selon moi (vu notamment ce que m'a déjà permis d'apprendre la petite discussion relative aux Trios de Schubert) .
Je crois que vous avez très bien fait .
Le moment venu, un avis de votre part, le cas échéant, m'intéressera beaucoup. J'aurai alors probablement reçu quant à moi l'avant-dernier Beethoven de Lubimov, et si vous pensez du bien de son dernier également, je suis certain que je le commanderai aussi.
Jacques
Pas de problème pour moi s'agissant du dernier Beethoven de Lubimov (), octobre n'étant en fait plus très lointain.
Mais en ce qui concerne les trios, il ne me sera sûrement guère possible d'apporter rapidement un éventuel "grain de sel" au sujet : le weekend prochain, je serai à la montagne, me disputant peut-être déjà avec ma sœur () et comprenant très mal l'anglais de mon beau-frère (il ne sait pratiquement pas un mot de français et, avec son accent new-yorkais, parle encore plus vite que Martin Scorsese ) .
Bonne journée à vous aussi .
Jacques
Une solution : aller un peu plus loin dans la montagne, et comme ça, plus personne ne comprendra plus rien
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Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Membre
J'essaie à nouveau :
!!!
Jacques (dont la grand-mère paternelle parlait suisse-allemand)
D'après ce que j'ai compris votre beau-frère s'est entrainé, non?
A mon avis, il est paré pour le Schwitz-dutch...
Je verrai bien ...
Dans très peu de temps, en fait : l'avion transportant mes hôtes atterrira demain matin à l'aéroport de Genève...
Jacques
Le disque où Lubimov joue sur un pianoforte Alois Graff de 1828 les Sonates Op. 109, 110 et 111 de Beethoven est arrivé hier dans ma boîte aux lettres (pour voir la pochette, cf. l'image montrée au post 3) .
Après écoute, ce que d'autres (Brouken Air et, sur un site de vente, deux mélomanes enthousiastes) ont déjà dit de cet album correspond tellement à ce que j'en pense aussi qu'on voudra bien me pardonner de n'exprimer mon admiration qu'au moyen de ces simples "émoticônes" : .
Une petite remarque quand même à propos de la Sonate Op. 110, dont on trouve sur YouTube une vidéo montrant Yvonne Lefébure enseignant à un élève comment cette œuvre, selon elle, doit être comprise et interprétée : sous réserve du piano utilisé (je ne suis pas certain que l'éminente pédagogue appréciait les instruments dits "d'époque"), j'ai l'impression – mais je me trompe peut-être complètement - qu'elle eût été ravie, si elle avait pu entendre ce disque, de découvrir l'interprétation que Lubimov y donne de cette sonate ().
Jacques
L'interprétation de Lubimov est tellement naturelle et "überirdisch", que l'on oublie bien vite le piano... Je suis content que cette interprétation vous ait touché... De mon coté, je me suis servi de vos conseils albeniziens et ai reçu un CD de Esteban Sanchez, Iberia... et j'en ai été émerveillé. Merci, Jacques
Bonsoir Brouken Air .
Vu les sommets artistiques vers lesquels Lubimov nous emporte, on oublie en effet bien vite le piano. Mais ce dernier, pour ce qui me concerne, ne me gêne en aucune façon. Car s'ils sont bien choisis, comme c'est à l'évidence le cas ici, les instruments "d'époque" ont souvent pour moi beaucoup de charme.
J'ai même poussé cet intérêt jusqu'à acquérir il y a déjà longtemps, sur un double album Astrée Auvidis, un récital Liszt (les Harmonies poétiques et religieuses et les Consolations) où le pianiste, Andrea Bonatta, se sert du "«Piano Liszt» Eduard Steingraber, Bayreuth 1873" ().
Cela étant, je suis heureux que la "légendaire" version Esteban Sánchez d'Iberia vous plaise ().
Par ce remarquable pianiste espagnol, sur des disques Ensayo, j'ai pour ma part encore d'autres œuvres d'Albéniz, ainsi qu'un récital Turina, qu'il interprète de façon tout aussi ensorcelante. Seule petite "ombre au tableau" : une prise de son un peu "sèche". Mais on s'y fait sans trop de peine, je crois.
Jacques
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