Le coffret regroupant les enregistrements Mahler par Boulez se trouve en ce moment pour 50€. Difficile de résister, mais j'aimerais avoir auparavant le sentiment des experts ès Gustav, siouplaît!
Le coffret regroupant les enregistrements Mahler par Boulez se trouve en ce moment pour 50€. Difficile de résister, mais j'aimerais avoir auparavant le sentiment des experts ès Gustav, siouplaît!
Je ne suis pas plus expert en ceci qu'en autre chose, mais pour en connaître ce que j'en connais en disques 'séparés', vu le rapport qualité musicale/prix, j'achèterais .... Parole de non expert.
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 06/11/2013 à 22h29.
Claude Torres
http://www.musiques-regenerees.fr/
...jacta est: je viens de commander le coffret Boulez. L'avis de mon p'tit lapinou préféré a conforté une impression que j'ai eue en entendant Boulez/Cleveland dans un extrait de la 10°. C'était dans ma voiture, et pourtant j'avais été frappé par la mise en place, tant en matière de tempi que de rapport entre les pupitres; en fait, c'est exactement ainsi que j'entends cette partition. Depuis j'ai entendu le finale de la 5° sur France Musique (c'est en ainsi que j'ai appris l'existence de cette intégrale), et je dois dire que ma crainte d'un manque d'allant n'était pas fondée.
M'enfin, deux extraits seulement, ça ne faisait pas lourd, d'où ma démarche.
J'arrive un peu après la bataille !
Comme TFR, je n'ai pas tout entendu ... que 3 symphones.
Mais sur ce que j'ai pu écouter, dans le mic mac sonore que parfois on entend ailleurs dans l'un ou l'autre passage des symphones, chez Boulez, c'est toujours très propre, analytique et chirgical, très bien décanté. Le discours est clair et cohérent.
Je pense tout particulièrement au 3ème mouvement de la 9ème symphonie où Boulez restera pour moi un référence pour avoir rendu aussi intelligible un mouivement qui bien souvent ailleurs, ressemble à une tornade hallucinée où l'on s'y perd ...
Et puis, si quelqu'un d'assez réticent par moments envers Mahler (et qui déteste carrément certaines oeuvres) peut dire un mot, je ne déteste pas la retenue dont Boulez fait, à l'occasion, preuve. La musique est déjà assez trop too much (dans le bon sens du terme, hein) comme ça sans qu'on ait besoin d'en rajouter, ce que font certains.
Ceci était un commentaire musicologique d'une rigueur et d'une objectivité que tout le monde saura apprécier, j'espère...
(PS : à l'occasion j'aime bien aussi ceux qui débordent...)
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Ben... moi je crois justement que, en faire trop dans Mahler, c'est un contre-sens. Cette musique tend un piège aux chefs qui se fient aux apparences: l'excès* chez Mahler, un peu comme chez Berlioz, n'a de l'impact que si tout est impeccablement en place. Au reste, je crois bien qu'il a été écrit ici-même que ce compositeur était l'un des plus précis dans ses indications. Quand j'entends des chefs accélérer quand ça va crescendo, puis se précipiter quand c'est fortissimo, ça me paraît consternant de naïveté, puéril même: ça provoque une telle bouillie dans le grave (et il y a des causes acoustiques à cela) que j'en arrive à me demander si ces musiciens ne s'en f.. pas un peu, de Gustav.
Je ne suis pas un inconditionnel de Boulez, mais au moins nous épargne-t-il ce genre de pyrotechnie orchestrale propre (?) à épater ceux qui n'aiment pas vraiment la musique.
*Est-ce vraiment de l'excès, ou une sorte de vent du large qui asphyxie les asthmatiques de la comprenette artistique?
On est bien d'accord!
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Un avis un peu tardif peut être pour Jeff qui a déjà certainement fait son choix. Je suis assez admirateur de Mahler et aussi de Boulez dans ses lectures des contemporains. Boulez a toujours une lecture au scalpel et un placement hyper précis, est il besoin de vous rappeler sa version du sacre du printemps ? Mahler pose le décors par son ambiance musicale, j'adore sa façon de construire le "décors" avant d'enter dans le sujet ("Faites écouter l'intro de la 1ère symphonie à un amateur de musique qui ne la connait pas, et demandez lui de dire en live ce qu'il "voit")
Pour "construire" il faut être précis et méthodique, respecter la "procédure". Ces deux là, Mahler & Boulez, auraient été fait pour s'entendre il me semble. Si la technique des CD est bonne (et oui, pour moi c'est important...) je pense que c'est un excellent choix.
Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))