Vous allez dire que je viens de découvrir la lune mais c’est vraiment bien foutu leur système de suggestions sur Youtube. Je voulais écouter le Concerto da camera, de Honegger, pour flûte, cor anglais et cordes. J’adore le cor anglais, c’est un des instruments de l’orchestre que je préfère, avec le violoncelle (la harpe, la flûte, aussi. Par contre, ne me parlez pas de trompette, de trombonne, de cor, tous ces cuivres fanfaronnants me cassent les oreilles). Bon, donc, tout en écoutant le Concerto de Honegger (sympa, sans plus, mais c’est déjà mieux qu’antipa), je regardais les suggestions sur le côté droit, et je vois un Concerto pour cor anglais et orchestre, par un certain Péteris Vasks, complètement inconnu de ma base de données neuronale. Une fois le concerto du Suisse terminé, je clique sur celui du Lettonien, car Péteris Vasks est un compositeur qui, non content d’être contemporain, est en même temps Lettonien, ce qui est une particularité uniquement partagée par les Lettoniens contemporains et en même temps compositeurs, ce qui ne fait pas énormément de monde.
Eh bien, croyez-moi si vous voulez, j’ai passé la matinée et une partie de l’après-midi à chercher et écouter les oeuvres de Péteris Vasks. Et à les enregistrer aussi. Oui, car ma fille m’a montré qu’on pouvait convertir le son des vidéos de Youtube en MP3. Je découvre la lune à peu près trois fois par mois. En tout cas, il y avait longtemps que je n’étais pas tombé amoureux d’une musique à ce point. Je ne sais pas si Vasks va rejoindre le panthéon de mes géants (occupé par Sibelius, Chostakovitch et Villa-Lobos), mais il est déjà sûrement parmi ceux que j’écouterai le plus souvent.