J'écoutais hier à la radio une émission sur les séries télévisées, comment se faisaient les choix et quels en étaient les critères. C'est bien triste et je me suis demandé si les majors utilisaient les mêmes critères. En regardant les sorties récentes des majors en musique classique, je distingue 3 catégories dominantes.
1° Le jeune génie romantique (avec effet photoshop pour les cheveux) qu'on essaie de faire passer coute que coute à grands renforts publicitaires
J'en passe et des meilleures... J'ai essayé d'en écouter quelques uns et franchement, j'ai bien souvent du mal (du Mozart interprété comme du Brahms par exemple et sans dénoncer...). Je ne dirai rien concernant la technique, elle est le plus souvent là (même si, voyez mon regard...). Le summum est l'interprète chinois, de sexe féminin, sur pochette glacée avec attitude lascive (il faudrait avertir le copain de la compil érotique...) ou bien alors on fait dans le pré-pubère. Il semble clair que les critères qui ont amené à ces publications son tout sauf des critères musicaux.
2° Faire du vieux avec du neuf, pardon c'est le contraire du neuf avec du vieux ou l'art de la compil
Le fraîchement décédé semble une cible idéale pour ce type de compilation. Le problème principal est de pouvoir se retrouver dans tout ce fatras. Célaversiondekikanou? Decca en sort une bleue, DG en sort une jaune, suivi par Sony en vert... Cépachair et une compil peut en cacher une autre... Puis il y a aussi les compils transversales: le baroque, le sacré, la symphonie, le son du micro Decca, le phonographe de Monsieur Berliner et j'en passe et des meilleures... Du coup on se retrouve avec 40 versions de la Symphonie No. 9 du grand sourd et 10 versions de la Symphonie fantastique de Colin Davis.
3° La dernière catégorie est l'interprète confirmé dans un répertoire confirmé
C'est peut-être la catégorie la plus intéressante, parce que de temps en temps, il y en sort des bonnes choses (Mutter qui se réveille sur du Dvorak avec Honeck). Mais surtout on entasse et entasse des versions d'un répertoire déjà embouteillé. Et le problème est que de plus en plus les interprètes confirmés vont décéder et passer par conséquent par la case compil, et vu la politique de remplacement au point 1...
En conclusion, je me demandais si cette politique (qui me semble suicidaire!) va être maintenue? Il me semble que le catalogue de petits éditeurs est bien plus intéressant que celui des majors. Il y a quelques prises de risques (sans pour autant abonder) et cela nous apporte un petit vent frais... Mais pour combien de temps? A quand le temps de la grande compil universelle (La petite musique de nuit, avec Michelle des beatles, Blowin in the wind et Billie Jean,...). Qu'en pensez-vous? Suis-je pessimiste?