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Discussion: Playlist du mois de juin 2014

  1. #1
    - Avatar de mah70
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    Playlist du mois de juin 2014

    Bonjour.
    • Bach: Cantate BWV 169 "Gott soll allein mein Herze haben" - Zara Doloukhanova, contralto; Choeur d'Etat de Moscou; Orchestre de chambre de Moscou, Rudolf Barshai (1961)
    • Cherubini: Suite fugale (réalisation par Malcolm Rayment de trois fugues extraites du Cours de contrepoint et de fugue) - Richard Adeney, flûte; The Aeolian Quartet of London (1951)
    • Cherubini: Quatuor à cordes N°1 - The Aeolian Quartet of London (1951)
    • Haydn: Concerto pour trompette et orchestre Hob.VIIe/1 - Roger Delmotte, Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Herrmann Scherchen (1960)
    • Torelli: Concerto pour trompette et orchestre en mi majeur - Roger Delmotte, Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Herrmann Scherchen (1960)
    • Vivaldi: Concerto pour deux trompettes et orchestre RV 537 - Roger Delmotte, Arthur Haneuse, Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Herrmann Scherchen (1960)
    • Haendel: Concerto pour deux trompettes et orchestre en ré majeur - Roger Delmotte, Arthur Haneuse, Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Herrmann Scherchen (1960)
    • Spohr: Duetto pour deux violons Op.39 n°2 - David et Igor Oïstrakh (1961)
    • Honegger: Sonatine pour deux violons - David et Igor Oïstrakh (1961)
    • Haydn: Duo pour deux violons en si bémol majeur (transcription pour deux violons des 1er et 4e mouvement du Quatuor à cordes Op.9 n°5) - David et Igor Oïstrakh (1961)
    • Prokofiev: Sonate pour deux violons Op.56 - David et Igor Oïstrakh (1961)
    • Eisler: Suite N°5 Op.34 "Dans les rues" pour orchestre de chambre - Collegium musicum Leipzig, Adolf Fritz Guhl (1961)
    • Eisler: Hollywooder Liederbuch, extraits - Irmgard Arnold, chant, Andre Asriel, Kurt Scharmacher, piano (1957-1958)
    • Mendelssohn: Symphonie N°2 Op.52 "Lobgesang" - Ilona Steingruber, Friedl Hofstetter, sopranos; Rudolf Kreuzberger, ténor; Choeur de l'Opéra d'Etat de Vienne, Société Orchestrale de Vienne, F. Charles Adler (1955)
    • Tallis: Motet "In jejunio et Fletu" et Lamentations de Jérémie - The New York Pro Musica, Noah Greenberg (1958)
    • Tallis: Messe à quatre voix - The New York Pro Musica, Noah Greenberg (1958)
    • Cherubini: Six sonate pour clavier - Vera Franceschi, piano (1956)
    • Berlioz: Béatrice et Bénédict (sans dialogues) - Josephine Veasey (Béatrice), John Mitchinson (Bénédict), April Cantelo (Héro), John Cameron (Claudio), Helen Watts (Ursule), John Shirley-Quirk (Don Pédro), Eric Schilling (Somarone), The Saint Antony Singers, Orchestre Symphonique de Londres, Colin Davis (1962)

    Playlist assez tournée vers le passé cette fois-ci avec les œuvres de Tallis (signalons la présence du contre-ténor Russell Oberlin parmi les membres du New York Pro Musica), le programme de concertos pour trompette(s) dirigé par Scherchen et une partie du programme de la famille Oïstrakh. Notez que, malgré sa provenance, la cantate de Bach est bien chantée en allemand et non en russe. Bonheur supplémentaire, c'est en stéréo (je ne suis pas responsable pour les micro-coupures sur certaines voix au cours de l'exécution).
    Alors qu'il se taille habituellement la part du lion, le XIXe siècle est représenté par les seuls Mendelssohn (merci à co2monamour pour le prêt de cet enregistrement rare) et Berlioz. Deux œuvres longues, certes. Quant au XXe, il est un peu réduit à la portion congrue avec quelques piécettes pas trop courantes de Honegger et Prokofiev par les Oïstrakh, et par deux œuvres un peu plus substantielles de Eisler. Notons que la Suite N°5 d'Eisler est extraite d'une musique pour un film (réalisé par Victor Trivas), chose assez rare dans nos playlist, à mon grand regret.
    C'est à Luigi Cherubini que revient l'honneur de nous faire passer du XVIIIe au XIXe siècle: les sonates pour clavier sont des compositions de jeunesse (1780), le quatuor datant lui de 1814. En ce mois de fête de la musique, c'est un plaisir personnel de rendre ainsi hommage au plus grand compositeur de tous les temps

    Pour tous les récitals j'ai gardé l'enchaînement des oeuvres tel qu'il est présenté sur les disques. Idem pour les sonates de Cherubini, regroupées dans le désordre. Ces sonates étant d'une durée sensiblement égale, j'ai subodoré une progression des tonalités, ou quelque chose dans le genre, plutôt que des nécessités de minutage. Pour information, la face 1 comporte les sonates N°6 en mi bémol majeur, N°2 en ut majeur et N°1 en fa majeur, la face 2 les sonates N°5 en ré majeur, N°4 en sol majeur et N°3 en si bémol majeur.

    Enfin, l'écoute de la playlist de mai ayant été écourtée par la remise à niveau du forum, je vous l'ai laissée pour un mois de plus. Vous en retrouverez toutes les œuvres après l'opéra de Berlioz. Du coup vous aurez deux fois le Concerto pour trompette de Haydn. On a connu pire châtiment . Vous pourrez comparer les interprétations...

    Bonne écoute...

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  2. #2
    Membre Avatar de Claude Torres
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    Merci


    J'apprécie beaucoup la Suite per orchestra n.5 op.34 pour "Dans les rues" (1933), de Hanns Eisler pour film de Victor Trivas, d'après le roman de J.-H. Rosny aîné
    Très proche de la musique de Kurt Weill. (logique)


    Voici le découpage
    I. Präludium. Larghetto
    II. Intermezzo
    III. Tema con variazioni I. Larghetto
    IV. Marsch
    V. Tema con variazioni II. Andante
    VI. Andante eroico. Andante - Marschtempo
    VII. Tema con variazioni III. Andante
    VIII. Finale. Larghetto - Allegro. Eilend



    Claude
    Dernière modification par Claude Torres ; 02/06/2014 à 07h31.

  3. #3
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    Comme d'habitude y'a rien à jeter. Thanks for everything.
    Mais merci plus particulièrement pour la superbe Doloukhanova.
    Et pour les 3 Cherubini.
    Et pour Delmotte, très injustement éclipsé par l'hyper-médiatisé André.
    Pour les Tallis, avec Oberlin et le PMNY "très injustement éclipsés par les hyper-médiatisés" et encensés Deller (auquel Oberlin est supérieur vocalement), Leonhardt-Harnoncourt & Co - eh oui, aux (re)commencements n'étaient pas QUE les chouchous des majors, étonnant, non ?
    Cela ne retire rien aux mérites intrinsèques des chouchous, mais c'est bien de se rappeler qu'il ne sont pas les seuls à avoir réinventé, ils ont juste eu plus de chance commerciale, voilà tout.
    Bonne écoute à tout le monde.

  4. #4
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    Certes, Z. Doloukhanova a une voix superbe, et l'interprétation de cette sublime cantate est de haute tenue, mais elle manque un peu de nuances et de spiritualité. Au passage, je constate sans surprise que JSB réutilise le premier mouvement de son concerto en mi majeur pour clavier et orchestre pour l'ouverture de cette cantate (après transposition en ré majeur, si je ne m'aberre). J'ai particulièrement apprécié le Hollywood Liederbuch de H. Eisler, décidément un compositeur majeur du siècle dernier. C'est dommage que le disque Tallis de New York Pro Musica ne soit pas en meilleur état, parce que cet ensemble est superbe. La suite au prochain numéro, si j'ai un peu de temps...

    Musicalement,
    l'obsédé-des-incunables

  5. #5
    - Avatar de mah70
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    Il valait mieux ne pas faire preuve de trop de spiritualité au pays du socialisme réel - même du temps de Khrouchtchev - à moins de s'appeler Maria Youdina
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  6. #6
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    Citation Envoyé par co2monamour Voir le message
    Certes, Z. Doloukhanova a une voix superbe, et l'interprétation de cette sublime cantate est de haute tenue, mais elle manque un peu de nuances et de spiritualité.

    Les Moscovites ne sont pas dans leur répertoire d'élection là-dedans, mais soyons indulgents, rien que pour la soliste vocale !


    C'est dommage que le disque Tallis de New York Pro Musica ne soit pas en meilleur état, parce que cet ensemble est superbe.
    En effet, mais quel bonheur de retrouver cela même en l'état !


    Quant à la réutilisation de sa propre musique, par Jean-Seb et quantité d'autres, c'était pratique courante ! Il fallait produire et produire et encore produire de la musique, en l'occurrence une cantate par dimanche plus les fêtes et solennités tant religieuses que civiles, alors comme dit Matt dans le poste à son buddy George, 'I recycle' !!

  7. #7
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Il valait mieux ne pas faire preuve de trop de spiritualité au pays du socialisme réel - même du temps de Khrouchtchev - à moins de s'appeler Maria Youdina
    Ouais, donc si N. Golovanov avait vécu plus longtemps, il se serait fait goulaguiser pour avoir enregistré le Requiem de Mozart, A. Goldenweiser, H. Neuhaus, S. Feinberg, T. Nikolayeva, S. Richter, interprètes mystiques de JSB s'il en fut, ont eu une veine insensée d'y échapper, et A. Svechnikov l'a échappé belle après avoir enregistré les vêpres de ce fichu réactionnaire vaguement bigot de Rachmaninov, sans parler du Stabat mater de Pergolese.

    Musicalement,
    l'obsédé-des-incunables

  8. #8
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    Vu la religion du père Richter, il aurait peut-être plus de mal aujourd'hui avec le petit père Poutine... et vu les campagnes anti-catholiques à la télé russe, le Stabat Mater de Pergolese risque à nouveau de passer à la trappe... Par contre le bigot a le vent en poupe


  9. #9
    - Avatar de mah70
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    A l'époque de l'URSS, il n'y avait guère de problèmes pour enregistrer de loin en loin des oeuvres de religions "dissidentes". Stabat Mater, Requiem ou Passions, en tant que vestiges d'une époque révolue où l'opium du peuple coulait à flot, étaient acceptés (et ça n'était pas mauvais de prouver la "tolérance" du régime envers la pratique religieuse, censément autorisée à titre privé, pour embobiner les compagnons de route étrangers). On trouve donc au catalogue Melodiya une Passion selon Saint Matthieu (celle de Karl Richter), deux ou trois Requiem de Mozart (Golovanov semble ne pas avoir été édité en 33 tours), des extraits du Messie de Haendel. Hors Vêpres de Tchaikovsky et de Rachmaninov, aucune oeuvre religieuse orthodoxe importante ne semble avoir été enregistrée avant Gorbatchev. Avant 1981, Tchesnokov était représenté par un disque de choeurs profanes, Gretchaninov par quelques oeuvres instrumentales et des mélodies, Kastalsky par une "Méditation". Et quand Svetlanov a dirigé en public la "Prière fraternelle pour les morts" du même Kastalsky, en 1977 je crois, le texte mélangeant les rites de toutes les religions présentes sur les champs de bataille de la 1ère guerre mondiale (d'où des passages indiens et japonais) en a été totalement réécrit pour en supprimer tout élément sacré.
    A partir des années 1986/1987, il y a eu un déluge de disques de musique religieuse....
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  10. #10
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    Je tiens à m'associer aux remerciements à co2monamour pour cet enregistrement de la 2° de Mendelssohn. Comme je suis Adlérien tendance Charles, j'avais réussi à trouver le vinyle du 2° mouvement mais il me manquait (amèrement) le premier. Le voici et il répond à mes attentes ! Merci mille fois !
    vieille cire

  11. #11
    En attente de confirmation
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    Citation Envoyé par Brouken Air Voir le message
    Par contre le bigot a le vent en poupe
    Eugène ? Il est encore là-bas ?


  12. #12
    Membre Avatar de Amitiou
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    "C'est à Luigi Cherubini que revient l'honneur de nous faire passer du XVIIIe au XIXe siècle: les sonates pour clavier sont des compositions de jeunesse (1780), le quatuor datant lui de 1814. En ce mois de fête de la musique, c'est un plaisir personnel de rendre ainsi hommage au plus grand compositeur de tous les temps "

    Je prends cette phrase comme un coup de palluche me poussant à revenir en ces contrées pour ouïr ces folles oeuvres! Et l'auteur du sujet ne ce sera point trompé, Cherubini est de fait le plus grand compositeur de tus les temps. Oui da!
    Amicalement vôtre.

  13. #13
    Administrateur Avatar de Philippe
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    En tout cas, ça fait rudement plaisir de vous revoir ici

  14. #14
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    Je ne puis laisser dire que Cherubini était un grand compositeur. C'était un besogneux, point.
    Sinon, plus sérieusement, ravi de vous revoir par ici, Amitiou.

  15. #15
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    Citation Envoyé par vieille cire Voir le message
    Je tiens à m'associer aux remerciements à co2monamour pour cet enregistrement de la 2° de Mendelssohn. Comme je suis Adlérien tendance Charles, j'avais réussi à trouver le vinyle du 2° mouvement mais il me manquait (amèrement) le premier. Le voici et il répond à mes attentes ! Merci mille fois !
    vieille cire
    Yapadkoa. De plus, si vous habitez en région parisienne, comme j'avais trouvé il y a belle lurette le premier disque en regrettant amèrement de ne pas avoir le second , je me suis trouvé dans la situation inverse de la vôtre. Ayant pu longtemps après me procurer les DEUX disques, j'ai donc maintenant ce premier disque (qui contient le premier mouvement de la symphonie de Mendelssohn sur une face et deux oeuvres de Cowell sur l'autre) en double. Cha vous irait-y ?

    Musicalement,
    l'obsédé-des-incunables

  16. #16
    Membre Avatar de Amitiou
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    C'est gentil

    Jean-Yves Duchemin, serait-ce un nouveau pseudo d'un ancien compère avec qui j'avais habitude de jouter sur Cherubini?
    Amicalement vôtre.

  17. #17
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    Un ami de feu Alfredo, et ennemi juré des fans de Cherubini. Je sabre dans le lard de quiconque en dit du bien. Mais je suis un grand démocrate ; je vous autorise donc à vous tromper à son sujet.

  18. #18
    - Avatar de mah70
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    Saint-Julien-Molin-Molette
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    J'étais un peu inquiet: ma provocation gratuite sur Cherubini allait-elle rester sans effets? Ravi de voir qu'il n'en est rien Et ravi de vous relire tous deux, c'était aussi le but
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  19. #19
    Membre Avatar de Amitiou
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    février 2009
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    Vous êtes un génie, mah
    Amicalement vôtre.

  20. #20
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    Les génies ne parlent jamais après coup, et les fans de Cherubini sont sourds.

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