Après avoir écouté quelques pressages monophoniques d'avant 1970, je puis confirmer l'intérêt de faire l'acquisition de diamants spécialement taillés pour des gravures qui furent effectuées par des burins plus gros que pour la stéréophonie. En effet, les bruits de surface sont bien mieux contenus. En outre, le rapport entre médium et aigu est plus naturel, à cette réserve près que, manifestement, ces fameux burins ne filaient pas aussi haut dans l'aigu (ce qui est physiquement logique).
Il reste, en tout cas pour moi, une inconnue: pour des raisons pratiques évidentes, et aussi par souci d'économie, je me suis contenté d'acheter des diamants de rechange que j'ai montés sur des cellule stéréophoniques. Or, le même fabricant (Ortofon) propose des phonocapteurs exclusivement monophoniques, c-à-d dont le câblage interne est "ponté", très probablement pour les gravures latérales. La même tête ne peut donc pas servir pour certains 78trs, alors même qu'elles ont la vocation à recevoir les diamants ad hoc.
Question: sachant que le rapport entre l'équipage mobile et l'inductance des bobinages a une incidence sur la bande passante vers le haut, a-t-on intérêt à effectuer soi-même un pontage entre les canaux? En ce moment, j'écoute un disque Erato/Paillard qui reste assez lumineux dans l'aigu sur mon système dédié aux disques plus ou moins usés, mais sur le système réservé aux disques neufs ou nickel, l'extrême-aigu paraît assez "couvert" (subdued). Les enceintes pourraient bien être les principales responsables, mais je remarque que le phonocapteur équipant ce système présente une inductance interne sensiblement plus élevée.
Quoi qu'il en soit, ça vaut le coup d'avoir au moins deux platines TD, car sinon les manips n'en finissent plus, sans compter qu'on ne peut guère exploiter des MC si l'embout du bras n'est pas amovible.
Faut de la place...