+ Répondre à la discussion
Page 4 sur 6 PremièrePremière ... 2 3 4 5 6 DernièreDernière
Affichage des résultats 61 à 80 sur 118

Discussion: Mardi en Musique – La Revanche du Vinyle

  1. #61
    Modérateur Avatar de lebewohl
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Paris
    Messages
    9 814
    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message

    (NB, en passant : ce serait opportun, Riccardo Chailly étant italien, que l'on veuille bien prononcer son nom 'ka-yi', et non 'cha-yi', comme il se fait en régions francophones ...)


    pas sûr... https://fr.forvo.com/word/riccardo_chailly/#it
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  2. #62
    En attente de confirmation
    Date d'inscription
    février 2008
    Messages
    6 885
    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Ah, je me fiais à ce que j'avais entendu sur place, mais bon ... OTAN pour moi.

  3. #63
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Mon (premier) choix pour février 2018 – Longanesi Periodici ‎– GCL 06

    J’ai deux partages prévus pour les prochaines deux semaines sous la rubrique de la Revanche du vinyle – celui de cette semaine est un « rattrapage » vis-à-vis mes propos en anglais sur un autre forum, devenu nécessaire en fonction de mon prochain volet des Routes du Laitier.

    Le sujet de la réflexion de cette semaine est un achat vieux de presque 40 ans. Je suis sûr que j'ai partagé des réflexions sur l'achat d'une poignée de disques de I Grande Concerti une série Longanesi Periodici. Fondée par Leo Longanesi en 1946, la maison d'édition a été reprise en 1977 par l'italien Messaggerie. Ces documents, pour la plupart des rééditions d'enregistrements de studio ou de diffusion, étaient dans le bac d’aubaines chez mon disquaire parce que les notes étaient en italien - Je ne suis certainement pas à l'aise, mais le manque de notes en français ou en anglais n'enlèvent rien à mon plaisir d'écoute ...

    Walter Legge, le fondateur de l'orchestre-maison EMI et Karajan, alors son chef principal, avaient entendu Carlo Maria Giulini à Milan vers 1955, et l’engagèrent pour enregistrer les Quatre Saisons de Vivaldi et Jeux d'Enfants de Bizet avec le Philharmonia. En 1959, Giulini a enregistré deux opéras de Mozart, Figaro et Don Giovanni, avec l'orchestre, le premier étant précédé de plus de 100 heures de répétition.

    Les enregistrements Philharmonia de GCM pour EMI sont aussi divers que légendaires: en plus des opéras de Mozart, il a enregistré le Requiem de Verdi, ainsi que des enregistrements d'orchestre dont la Symphonie Pathétique de Tchaïkovski, les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, des symphonies de Brahms et Dvorak et, et en 1962 La mer et Nocturnes de Debussy, un album que je partage ici qui est devenu très prisé pour son interprétation et son atmosphère.

    Bonne écoute


    Claude DEBUSSY (1862-1918)

    La mer, esquisses symphoniques pour orchestra, L 109
    Nocturnes, tryptique symphonique pour chœur de femmes et orchestra, L 91

    Philharmonia Chorus (L. 91)
    Philharmonia Orchestra
    Carlo Maria Giulini, direction

    Label: Longanesi Periodici ‎– GCL 06
    Série: I Grandi Concerti
    (Enregistrement de studio original EMI, 1962)

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...uNhOZ9WJl5R4OS

  4. #64
    Membre
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Messages
    1 057
    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    Ah, je me fiais à ce que j'avais entendu sur place, mais bon ... OTAN pour moi.
    Variante dialectale: j'me fions à...


    Désolé, c'est tout ce que j'ai trouvé pour me manifester!

  5. #65
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Mon autre suggestion pour février 2018 - London LDR 71028

    Le ballet de Maurice Ravel Daphnis et Chloé est parfois décrit comme une "symphonie chorégraphique". Durant presque une heure, et assortie d’un choeur SATB qui chante “sans paroles”, la musique du ballet est une de ses grandes realisations, bien en-deça des paramètres du movement impressionist musical de l’époque. Le scenario du ballet, qui s’inspire des « Pastorales de Longus » fut développé par le chorégraphe des Ballets Russes, Michel Fokine.

    L’impressario Diaghilev commanda la musique (composée entre 1909 et 1912), et la première eut lieu au Théâtre du Châtelet le 8 juin 1912 avec Vaslav Nijinsky et Tamara Karsavina dansant les rôles-titre.

    La discographie de ce ballet compte des prestations dirigées par les chefs luminaires spécialisés dans le repertoire impressioniste français, toutefois (comme c’est mon habitude) je pige dans ma collection personnelle pour ces billets (programmés souvent plusieurs mois à l’avance dans mes cahiers personnels) et cette convergence habituellement heureuse risque de soulever certaines réticences et je vous dois donc une courte explication…

    Une série de révélations récentes concernant le comportement hors-scène de plusieurs grands noms du domaine artistique ont fait les manchettes depuis l’automne dernier. Ces révélations amènent une question: peut-on encore apprécier l’oeuvre de ces artistes au comportement reprehensible? Peut-on regarder un film de Kevin Spacey, ou écouter un opera dirigé par James Levine sans se sentir coupable, ou sans sembler sanctionner leur comportement?

    Chacun a sans doute sa propre réponse à cette question, et voici le raisonnement derrière ma decision de vous offrir l’écoute de la version de l’Orchestre Symphonique de Montréal (un album sacré pare la critique lors de sa parution et récipiendaire de plusieurs prix internationaux). J’en souligne la haute qualité technique de sa production et prise de son, le jeu exceprionnel de la flute-solo de l’OSM (Timothy Hutchins), la preparation soignée des choeurs par le veteran chef de choeurs René Lacourse et la haute virtuosité des 80-quelques musiciens de l’orchestre.

    Et, oui, sous la direction artistique de Charles Dutoit.

    Il me semble dommage de porter ombrage aux comntributions de pres d’une centaine d’artistes qui, jusqu’à prevue du cointraire, n’ont absolument rien à se reprocher.

    Sur ce, je vois laisse à l’audition de cette prestation memorable.


    Maurice RAVEL (1875-1937)
    Daphnis et Chloé, MR 57
    ballet en un acte et trois parties pour orchestra avec choeur mixte (sans paroles)

    Timothy Hutchins, flute solo
    Choeurs de l’Orchestre Symphonique de Montréal
    (René Lacourse, maître des choeurs)
    Orchestre Symphonique de Montréal
    Charles Dutoit, direction

    Lieu d’enregistrement: St. Eustache, août 1980
    London Records ‎– LDR 71028
    Format: Vinyl, LP

    Hyperlien discogs - https://www.discogs.com/Ravel-Ch%C5%...elease/3282006


  6. 27/02/2018 16h16

  7. #66
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Notre suggestion pour mars 2018 - Angel Records ‎– DS-38135

    La revanche du vinyle pour le mois de mars propose un album enregistré en 1984 aux studios d’EMI en Angleterre par l’orchestre philharmonique de Helsinki et le chef finlandais Paavo Berglund. Celui-ci, qui a entretenu une relation professionnelle avec le compositeur Jean Sibelius qu’il rencontre alors qu’il est membre de l’orchestre de la radiodiffusion finlandaise, a gravé trois intégrales de ses symphonies – une analogique et deux numériques.

    Les enregistrements Sibelius de Berglund ont ceci de partioculier – elles mettent en relief des versions orchestrées par le chef lui-même, qui prétend que certaines indications dans les versions publiées ne sont pas conformes à l’esthétique du compositeur. J’ai souvenance d’avoir entendu une performance radiophonique de Berglund avec l’Orchestre du CNA à Ottawa dont les répétitions furent retardées car les partitions des musiciens préparées par le chef (et qui le suivaient sur la route) avaient été égarées par la compagnie aérienne…

    L'un des idéaux de l'ère romantique dans la musique classique était de parvenir à l'unité, et on a dit que la septième Symphonie de Sibelius, créée en 1924, achève la recherche de l'unité symphonique au XIXe siècle. La revue critique de la Septième par Berglund date de 1957, quand il la dirigea avec l'Orchestre Philharmonique d'Helsinki, et remarqua qu'ils jouaient à partir de parties que Sibelius avait corrigées. Il a vu que les parties imprimées avaient de nombreuses erreurs. Ses recherches ultérieures ont mené à la publication d'une nouvelle édition de la symphonie par Hansen en 1980.

    Sibelius étaoit un tabagiste de longue date et dans la mi-quarantaine, ses médecins avaient trouvé une tumeur dans sa gorge et après plusieurs opérations son pronostic n'était toujours pas bon. C’est durant cette période difficile qu’il compose sa quatrième symphonie, sombre et repliée sur elle-même, une œuvre qui a dérouté non seulement de nombreux auditeurs, mais aussi des chefs d'orchestre. Paavo Berglund a dirigé son dernier concert à Paris avec l'Orchestre philharmonique de Radio France et le programme comprenait la Symphonie n ° 4 de Sibelius.

    Bonne écoute


    Jean SIBELIUS (1865-1957)
    Symphonie No. 4 en la mineur, Op. 63
    Symphonie No. 7 en ut majeur , Op. 105
    Helsingin kaupunginorkester
    Paavo Berglund, direction
    Angel Records ‎– DS-38135
    Format: LP (DDA)
    Détails - https://www.discogs.com/Sibelius-Hel...elease/2096497

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...ERAGmoNwKkZnCs

  8. #67
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Ma suggestion pour avril 2018 – CBS Masterworks MS 6843

    Lorsqu’on parle de musique classique « Américaine », le terme conjure soit la musique à rythme jazz-blues comme les ragtimes de Joplin ou les œuvres symphoniques de Gershwin, ou la musique pour la scène ou le grand écran (le même Gershwin, Bernstein, Copland ou même John Williams).

    Rarement parle-t-om de « modernistes Américains » - les Elliot Carter, ou John Corogliano, ou Philip Glass – ou même MM. Bernstein et Copland déjà mentionnés.) Si ces compositeurs n’ont pas la notoriété de leurs contemporains Russes ou Européens, il reste qu’ils ont contribué au mouvement moderniste global, à leur façon.

    Ceci nous amène à notre compositeur de cette semaine; Charles Ives n’a pas le cheminement des compositeurs ci-hait mentionnés, pour la plupart des musiciens à temps plein. M. Ives avait un emploi « régulier » - cadre d’une compagnie d’assurances – mais compose à temps perdu. Son œuvre compte des pièces pour orgue (Variations on « America »), pour piano (Concord Sonata), pour chambristes (entre autres, son trio pour piano, violon et violoncelle) et pour grand orchestre – quatre de ces œuvres sont primées sur cet album des années 1960, une des nombreuses gravures signées Bernstein de musique du XXie siècle.

    Ives a composé au moins cinq symphonies - quatre sont numérotées, et une cinquième est le rassemblement de quatre mouvements consacrés à de fêtes locales (New England Holidays).

    Il existe une série d’anecdotes (certaines attribuables au compositeur) voulant que Gustav Mahler lors de son séjour à New-York aurait vu le manuscrit et parlé de créér la Troisième Symphonie avec le New York Philharmonic, ou qu’il aurait ramené la partition en Europe, en prévoyant de la créer là-bas. La mort prématurée de Mahler en 1911 a mis un terme à ces projets.

    Sous-titrée "The Camp Meeting" (trad. Lit. La kermesse)- une référence aux rassemblements religieux itinérants d'antan quand les gens se rassemblaient en plein air pour chanter et écouter les prédicateurs - la troisième symphonie a beaucoup d'influences, y compris les chants de guerre, les danses et la musique classique européenne. Ives était un nostalgique et jette ici un coup d'œil en tant que compositeur moderne à une enfance du dix-neuvième siècle pleine d’hymnes religieux, de cloches et de jeux d'enfants. En 1947, la symphonie a reçu le prix Pulitzer pour la musique.

    Decoration Day (trad. Lit. Le jour de la décoration), le deuxième mouvement de la symphonie des fêtes mentionnée précédemment, a été achevé en 1912. La fête, précurseur du Memorial Day américain, tire son nom de la tradition voulant qu’on décore les tombes des soldats avec des fleurs. Ives a été inspiré par d'autres souvenirs d'enfance, cette fois évoquant le groupe de fanfare de son père; la fanfare marcherait du monument des soldats au centre de Danbury (Connecticut) au cimetière de Wooster, et là Ives jouerait Taps (la complainte honorant les héros morts au combat). Le groupe se retirant en jouant une marche militaire de circonstance.

    Central Park in the Dark et The Unanswered Question forment un diptyque appelé "Two Contemplations". Alors que la Question est sous-titrée "Contemplation de quelque chose de sérieux", Central Park ne contemple "rien de sérieux". Les deux pièces impliquent parfois des forces divisées- ce qui est le cas pour Central Park dans cet enregistrement. Pour l'occasion, deux «apprentis» de Bernstein (bien connus aujourd’hui) sont crédités comme chefs d'orchestre.

    Bonne écoute!


    Charles IVES (1874-1954)
    Symphonie no. 3, S. 3 (K. 1A3) "The Camp Meeting"
    (*) Central Park In The Dark (1906)
    Decoration Day (1912)
    The Unanswered Question (1907, rev. 1930-35)

    New York Philharmonic
    Leonard Bernstein, Maurice Peress (*) et Seiji Ozawa (*), direction

    Columbia Masterworks ‎– MS 6843
    Format: Vinyle, LP, Stereo (1966)
    Détails - https://www.discogs.com/Bernstein-Co...elease/3169673

    Hyperlien YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...O8gefUfs9ZQc05

    (Merci à SERIOSO SERIOSO)

  9. #68
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Ma suggestion pour mai 2018 - Seraphim ‎– SIC-6098

    Le chef Américano-Danois Herbert Blomstedt est responsable pour deux intégrales des symphonies de Carl Nielsen: sa première (analogique) avec l'Orrchestre Symphonique de la Radiodiffusio Danoise et une autre (numérique) avec le San Francisco Symphony. Ma suggestion de cette semaine est de cette première intégrale, offerte originalement dans deux écrins contenant trois symphonies avec des plages qui complètent les trois microsillons. Le second écrin duquel j'ai choisi mes sélections, couvre les symphonies nos. 4, 5 et 6 et offre trois courts poèmes symphoniques.

    La playlost oivre avec l'ouverture-rhapsodie "un voyage imaginaire aux îles Féroé" qui insère des mélodies locales au périole musical, et "Pan et Syrinx", qui s'inspire de la légende grecqie.

    Le clou de la playlist est la symphonie dite "inextinguible" - une pièce qui dès ma première audition m'a laissé avec iune impression indélibile. Un hommage à "la vie" et composée au coeur de la Première Guerre Mondiale, ses quatre ouvements offerts sans interruption sont imbus d'un mouvement, d'une motricité irrésistible.

    Bonne écoute!




    Carl NIELSEN (1865-1931)

    Ouverture-Rhapsodie 'En fantasirejse til Faeroene' (Un voyage imaginaire aux îles Féroé), FS123
    Pan et Syrinx, Op. 49
    Symphonie No. 4, Op. 29 "L'Inextinguible"

    Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Danoise
    Herbert Blomstedt, direction

    Seraphim ‎– SIC-6098
    Vinyl, LP, Stereo/quadraphonie (1975)

    Détails - https://www.discogs.com/Danish-Radio...elease/7208102

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...YTpOsJG9fKVyhL

  10. #69
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Notre choix pour juin 2017 - Deutsche Grammophon ‎– 2543 535

    Notre Revanche du Vinyle pour cette semaine propose une des nombreuses rééditions de l’intégrale Mahler signée par Rafael Kubelik pendant les années 1950 et 70 avec son orchestra de la radiodiffusion bavaroise.

    Lorsque j’ai fait mes recherches pour le billet de cette semaine, j’ai été un peu surpris que la critique est passablement mitigée par rapport à la performance de Kubelik de cette cinquième symphonie de Mahler. Certains trouvent sa vision de l’œuvre un peu trop restreinte. Une critique en particulier préfère sa version « live » de 1981 (avec le même orchestre), suggérant des tempi plus larges, et des moments plus dramatiques qu’en studio. Nonobstant ces critiques, il reste que l’intégrale Kubelik – moins publicisée que celles de Bernstein, Solti oui même Tennstedt est un choix solide, qui propose une synthèse fort valable de ce corpus.

    La cinquième est une œuvre de transition pur Mahler à plusieurs égards : sa première symphonie post-Wunderhorn, composée peu après ses noces avec Alma (qui prétend dans sa biographie de Mahler avoir orchestré beaucoup de la symphonie suivant des indications parfois brèves laissées dans le manuscrit) et une symphonie qui entame le trio formé par les 5e, 6e et 7e symphonies, toutes trois passablement longues et – oserais-je dire Brucknériennes dans leur ampleur. S’étalant sur cinq mouvements, Mahler la définit en trois sections : une introduction (les deux premiers mouvements), un scherzo et une conclusion (les deux derniers mouvements, dont l’éloquent Adagietto, un poème d’Amour composé pour sa jeune épouse).

    Bonne écoute!


    Gustav MAHLE (1860-1911)
    Symphonie no. 5 en ut dièse mineur (1901-02)
    Symphonie-Orchester Des Bayerischen Rundfunks
    Rafael Kubelik, direction
    Deutsche Grammophon ‎– 2543 535
    Format: Vinyle, LP - 1971, réémis en 1983)

    https://www.discogs.com/Mahler-Symph...elease/8717495


  11. #70
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Notre suggestion pour juillet 2019 - Seraphim ‎60342

    Le disque primé ce mois-ci est un vieux MONO réédité maintes fois depuis sa parution initial en 1958, le plus récemment dans le cadre d’un écrin de compilation de 1992 marquant le vingtième anniversaire du décès du violoiniste Michael Rabin.

    Le violoniste et important pédagogue américain d'origine arménienne Ivan Galamian fut, à partir de 1946, directeur du département de violon de l’école Juilliard de New-York et compte parmi ses élèves les plus connus Pinchas Zukerman, Joshua Bell, Itzhak Perlman, Jaime Laredo, Simon Standage, Kyung-Wha Chung, et parmi ses tous premiers à New-York, M. Rabin.

    Fils d’un violoniste et membre de l’Orchestre philharmonique de New York et d’une pianiste de la Juilliard School, Michael Rabin commence l’apprentissage du violon à l’âge de neuf ans. Sur les conseils de Jascha Heifetz, il travaille avec Galamian à Juilliard.
    Il fait sa première apparition en public en 1947, et ses débuts au Carnegie Hall en 1950 sous la direction de Dmitri Mitropoulos avec l’Orchestre philharmonique de New York. Sa carrière le mène aux États-Unis, en Europe et en Israël.

    Comme il arrive trop souvent avec les « jeunes prodiges » comme M. Rabin, la pression parentale (maternelle dans son cas) et les aléas du succès amènent à une dégringolade et à la drogue. Suite au dérapage inévitable de sa carrière, frappé de dépression nerveuse, il meurt en 1972 à l’âge de trente-cinq ans d’un traumatisme crânien après une chute dans son appartement new-yorkais. Son post-mortem révèle la présence de barbituriques dans son système.

    Entre 1954 et 1960, à l’apogée de sa carrière, il a enregistré en studio pour EMI plusieurs compositions pour violon et orchestre, les Vingt-quatre caprices de Paganini, la Sonate pour violon seul en ut majeur de J. S. Bach et les Troisième et Quatrième Sonates pour violon seul d’Eugène Ysaÿe, ainsi que diverses pièces de virtuosité (souvent des arrangements). Par ailleurs on a conservé de lui un nombre appréciable d'enregistrements de concert couvrant des œuvres qu'il n'a pas gravées en studio, ainsi que des inédits datant de ses dernières années.

    Le couplage de cette semaine inclut la Fantaisie Écossaise de Bruch et le premier concerto de Wieniawski, accompagné par Sir Adrian Boult et l’orchestre Philharmionia.

    Bonne écoute!

    Max BRUCH (1838-1920)
    Fantaisie Écossaise, Op. 46

    Henryk WIENIAWSKI (1835-1880)
    Concerto No. 1 en fa dièse mineur, Op. 14

    Michael Rabin, violon
    Philharmonia Orchestra
    Sir Adrian Boult, direction

    Seraphim ‎– 6034
    LP, MONO)
    1980 (Edition originale, 1958)


    Détails - https://www.discogs.com/Michael-Rabi...elease/9119674

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...HxTARzMAuXdpbx

  12. #71
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Notre suggestion pour août 2018 - Nonesuch H-71236

    La revanche du vinyle pour cette semaine reprend les sentiers battus des symphonies de Carl Nielsen, avec une prestation mémorable de sa cinquième symphonie par un chef qui l’a connu de son vivant.

    Les mélomanes audiophiles vouent, si vous me permettez l’expression, un certain culte au chef Jacha Horenstein, culte qui est habituellement réservé aux chefs de sa génération certes (Stokowski, Toscanini…) mais un culte assez particulier puisqu’Horenstein de tous les grands noms de sa génération, il est le seul qui n’a pas une généralement association avec un orchestre.

    Né à Kiev, formé à Vienne et émule de Furtwängler, Horenstein est invité à diriger l'Orchestre symphonique de Vienne ainsi que Orchestre philharmonique de Berlin durabt les années 1920. Il est nommé à la tête de l'Opéra de Dusseldorf en 1928 – le seul poste de directeur artistique qu’il occupera. Avec l'avènement des nazis, il s'exile aux États-Unis en 1940 et dirige les plus grandes phalanges américaines (comme le Philharmonique de New-York) sana pour autant occuper un poste permanent en Amérique. Chef invité recherché (dont le style autoritaire irritera certains), il laisse une discographie surprenamment large, y compris un grand nombre de prestations publique ou pour la radio.

    Horenstein est spécialiste du répertoire romantique tardif (surtout Mahler et Bruckner), mais aussi contemporain, avec notamment la première de l'arrangement pour cordes en trois mouvements de la Suite lyrique d'Alban Berg ou la première française de son opéra Wozzeck (en 1950). Il a aussi gravé une belle version de la symphonie Mathis der Maler de Paul Hindemith avec l'Orchestre symphonique de Londres.

    C’est à Londres qu’on le retrouve aujourd’hui, dirigeant ce que je considère comme la version de référence (rien de moins!) de l’opus 50 de Nielsen, avec la caisse claire impitoyable du percussionniste Alfred Dukes. En complément de programme, le court poème symphonique Saga-Drom.

    Bonne écoute!


    Carl NIELSEN (1865-1931)
    Symphonie No.5, op. 50
    Saga-Drøm, op. 39
    New Philharmonia Orchestra
    Jascha Horenstein, direction
    Nonesuch ‎– H-71236
    Format: LP (1969)

    Détails - https://www.discogs.com/Carl-Nielsen...elease/3624416

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...TgSOuzXcKQ-mqf

  13. #72
    En attente de confirmation
    Date d'inscription
    février 2008
    Messages
    6 885

  14. #73
    Modérateur
    Date d'inscription
    mars 2008
    Messages
    1 912
    Moui... je crois que ma première version de la 5è de Nielsen était Bernstein. J'ai été ébloui par une 4è par Menhuin, qui lutte avec ma version Zubin Metha, mais de toute façon tout ceux qui enregistrent Nielsen sont bon à prendre, ça ne se dispute pas trop.

  15. #74
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Ma suggestion pour septembre 2018 - London Records ‎– OSA-1295

    La revanche du vinyle cette semaine est jumelée aux autres partages inédits prévus ici et sur mon blog en septembre, tous dédiés aux symphonies de Gustav Mahler. Vendredi dernier, j’ai proposé sa première, et aujourd’hui (à la veille du 108ième anniversaire de sa création à Munich), sa huitième.

    Jusqu'en 1901, l’oeuvre de Mahler avait été fortement influencée par la collection de poèmes folkloriques allemands Des Knaben Wunderhorn: ses Symphonies no. 2, 3 et 4, qui utilisent toutes des forces vocales et instrumentales. À partir de 1901, la musique de Mahler subit un changement de caractère au moment où il entre dans la quarantaine avec l’influence des poèmes les plus austères de Friedrich Rückert. Pendant cette période on compte deux groupes de lieder, ses symphonies no. 5, 6 et 7 ces dernières des œuvres purement instrumentales.

    Deux notes dans les journaux de Mahler datant de Juin 1906 montrent ses premières idées pour sa 8e symphonie, qu'il ne considère pas d’emblée comme une symphonie entièrement chorale. Il pensait composer une symphonie à quatre mouvement qui entourent une paore d’ « hymnes » de base instrumentale; un de ces hymnes était le Veni Creator; les esquisses montrent que Mahler s'était fixé sur l'idée d'ouvrir avec l'hymne latin, mais ne s'était pas arrêté sur la forme précise du reste.

    D'après les derniers commentaires de Mahler, il est évident que le plan à quatre mouvements a été rapidement écarté, remplaçant trois mouvements avec une seule section, essentiellement une cantate dramatique basé sur Faust de Goethe, un idéal de rédemption.

    Suivant sonhabitude, Mahler «composait» un été et «orchestrait» l'été suivant. Ainsi, la huitième fut esquissée à son refuge d'été à Maiernigg en 1906, et prévoyait de reprendre le travail en 1907 - même été où sa fille Maria est morte, qu’il reçoit le diagnostic d'une maladie cardiaque. Ey qu’il quitte Vienne pour New York.

    On devra attendre l’automne de 1910 avant d’entendre cette Huitième symphonie pour la première fois – la dernière symphonie de Mahler créée de son vivant. L’événement a été un triomphe - «facilement le plus grand succès de la vie de Mahler», selon le biographe Robert Carr. Comme le montre cette photo d'époque, le surnom de "Symphonie des mille" provient des forces amassées à Munich. Il n'est pas certain que plus de 1 000 artistes ont participé à la première. Les rapports contemporains chiffrent les chœurs à 850 (dont 350 enfants), 157 musiciens et les huit solistes, pour donner un total de 1 015. Cependant, Carr suggère qu’il n’y a aucune preuve qu’il ait atteint le nombre d’interprètes.


    Sir Georg Solti et le Chicago Symphony sont au summum de leur forme lors de cet enregistrement phénoménal. C'est sûrement l'une des performances d'orchestre les plus incroyablement précises et exaltantes mises sur disque.

    Bonne écoute!


    Gustav MAHLER (1860-1911)
    Symphonie no. 8 en mi bémol majeur (1906-07) “Sinfonie der Tausend”
    Sinfonie mit Sopran-, Alt-, Tenor-, Bariton- und Basssolisten, zwei großen gemischten Chören und Knabenchor

    Arleen Auger, Heather Harper et Lucia Popp, Sopranos
    Yvonne Minton et Helen Watts, Contraltos
    René Kollo, ténor
    John Shirley-Quirk, baryton
    Martti Talvela, basse
    Petits Chanteurs de Vienne, Chœurs de Singverein et Staatsoper de Vienne
    [Préparation des chœurs: Helmut Froschauer et Norbert Balatsch]
    Chicago Symphony Orchestra
    Sir Georg Solti, direction
    London Records ‎– OSA-1295
    Format: 2 × LP
    Détails - https://www.discogs.com/Mahler-Solti...elease/3103204


  16. #75
    Administrateur Avatar de Philippe
    Date d'inscription
    octobre 2007
    Localisation
    Jemappes / Valencia
    Messages
    8 925
    J'aime énormément Mahler, mais je n'ai jamais accroché à la 8e ... pour tout dire, je ne l'aime pas ... bon je n'ai peut-être pas le matériel sonore capable de me la faire apprécier ... de la même manière je n'ai jamais aimé le Te Deum de Berlioz ...

  17. #76
    En attente de confirmation
    Date d'inscription
    février 2008
    Messages
    6 885
    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Je n'ai jamais accroché à la 8e ... pour tout dire, je ne l'aime pas ... bon je n'ai peut-être pas le matériel sonore capable de me la faire apprécier ... de la même manière je n'ai jamais aimé le Te Deum de Berlioz ...
    En grands esprits que nous sommes (for we are, aren’t we ?), nous nous rencontrons. Je ne crois pas que pour la «*des Mille*» ce soit une question de matériel, enfin pas que, j’ai pu l’entendre sur des systèmes qu’on disait superhypermegatop, mais à part qq passages, le reste du temps je m’ennuie (euphémisme) profondément.
    Idem Te Deum, à part le Sanctus (si le ténor est à la hauteur, tessiture très tendue) c’est le pensum.

  18. #77
    Modérateur
    Date d'inscription
    mars 2008
    Messages
    1 912
    ah? j'ai toujours été fasciné par le Veni sancor spiritus de la 8è de Malher sans parler de Berlioz, la symphonie romantique et révolutionnaire, pendant du Te Deum, œuvres d'un non chrétien travaillant pour la révolution

  19. #78
    En attente de confirmation
    Date d'inscription
    février 2008
    Messages
    6 885
    Citation Envoyé par sud273 Voir le message
    Berlioz, la symphonie romantique et révolutionnaire, pendant du Te Deum
    Je vous suis mal : symphonie 1830, Te Deum 1849 - comment celle-là peut-elle être le pendant de celui-ci ?

  20. #79
    Modérateur
    Date d'inscription
    mars 2008
    Messages
    1 912
    oui l'un pendant de l'autre, avec motifs empruntés à la messe non publiée. Mais ce n'est pas un sujet Berlioz. J'ai toujours été stupéfait par le Veni Creator -composé sans les paroles, juste leur rythme, par le Mahler converti - dès mon adolescence, un des morceaux ravageurs de l'intégrale Philips achetée à l'époque (le second mvt exige une connaissance du 2è Faust qui me dépasse toujours, sans m'ennuyer -ce n'est pas Parsifal, non plus). En ce qui me concerne, le seul fragment qui me gêne chez Mahler est le final de la 4è symphonie que je trouve d'une faiblesse insoutenable, qui me gâche l'oeuvre, pourtant un peu supérieure à la 1ère qui est devenue un stéréotype inférieur pour moi à Bloch (la symphonie en ut dièse) Roth, voire Rufinatscha de la fin.

  21. #80
    Membre Avatar de ppyjc61
    Date d'inscription
    octobre 2011
    Localisation
    Ottawa, Canada
    Messages
    667

    Lightbulb Ma suggestion pour octobre 2018 - Angel Records ‎– DS-37957

    Notre édition mensuelle de la Revanche du Vinyle propose le couplage d’une paire de concerti pour violon interprétés par le Letton Gidon Kremer et accompagné par Riccardo Muti et le Phlharmonia.

    Le corpus des concerti pour violon a sa part de « chevaux de bataille » et de « curiosités ». Le disque d’aujourd’hui propose un et l’autre – j’imagine que la logique est qu’on doit mériter d’écouter un grand succès en devant se taper une œuvre qui sort des sentiers battus. Soyez sans crainte, vous êtres entre bonnes mains avec M. Kremer, donc vous ne serez pas déçus.

    Robert Schumann laisse une poignée d’œuvres pour soliste et orchestre – le plus connu étant son concerto pour piano en la mineur. Son concerto pour violon, composé pour le violoniste Joseph Joachim, fut une œuvre longtemps cachée du grand public. Emanant d’une période plutôt noire (les années qui précèdent les déboires mentaux de Schumann), Joachim conclit qu’il s’agît d’une œuvre « morbide » teintée par sa maladie mentale. L’année suivante, dans ses hallucinations il entend un thème qu'il note et sur lequel il compose les Variations des esprits (Geistervariationen). Brahms écrira plus tard que ce thème était en fait du mouvement lent de ce même concerto pour violon et non pas inspiré par Mendelssohn et Schubert depuis l’au-delà…

    Le manuscrit du concerto, confié avec plusieurs des documents de Joachim à la Bibliothèque d’État Prusse, sera dépoussiéré suite… à une séance à Londres où les petites-nièces de Joachim sont instruites de le dénicher par les esprits de Schumann et Joachim!

    La « Face B » de ce microsillon est confié au concerto de Sibelius, l’un des joyaux du répertoire romantique pour cet instrument. Le concerto, originalement composé en 1904, sera largement revu par le compositeur après sa création et cette version est celle qu’on entend généralement aujourd’hui. Une comparaison entre ces deux versions révèle que le mouvement initial a été largement retravaillé chez l’orchestre, mais que la cadence est presque intacte.

    Gidon Kremer est, à mon avis, un artiste polyvalent que je préfère comme chambriste. Ses lectures de ces deux concerti est bien placée mais asesz sobre, en contraste avec d’autres violonistes – dont son maître David Oistrakh – qui aiment ça « extra-moutarde ».

    Bonne écoute


    Robert SCHUMANN (1810-1856)
    Concerto pour violon en ré mineur, A 23

    Jean SIBELIUS (1865-1957)
    Concerto pour violon en ré mineur, op. 47

    Gidon Kremer, violon
    Philharmonia Orchestra
    Riccardo Muti, direction

    Angel Records ‎– DS-37957
    Format: Vinyl (ADD), LP (1983)
    Discogs - https://www.discogs.com/Gidon-Kremer...elease/6264780

    YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...AuHDa6hQyM0V-8

+ Répondre à la discussion
Page 4 sur 6 PremièrePremière ... 2 3 4 5 6 DernièreDernière

Informations de la discussion

Utilisateur(s) sur cette discussion

Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))

     

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages