Bonjour à tous
Etant inscrit depuis peu, j'ai consulté quelques anciens messages dont un où il était question des concertos pour piano les plus complexes...
Dans le même esprit, j'aimerais avoir des avis concernant les concertos pour violons injustement oubliés ou plus simplement méconnus à tort (ou à raison).
Pour lancer le débat, je propose un concerto de Joachim, intitulé "à la hongroise" je crois me rappeler.
Bonjour,
De mon côté je propose le concerto de Glazounov qui est un petit bijou du genre (20 min.)
Bonjour Erwan, pas d'accord avec vous concernant le concerto de Glazounov : on ne peut pas dire qu'il est "injustement oublié" et encore moins qu'il est "méconnu". La semaine dernière encore, je l'écoutais par son quasi-créateur N. Milstein (il a presque débuté au concert avec cette oeuvre, où il est formidable, sous la direction de l'auteur), et d'autres solistes illustres, à commencer par D. Oïstrakh, l'ont joué et enregistré. En revanche, oui, c'est un petit bijou, une des plus belles oeuvres de Glazounov.
Dans la catégorie sollicitée par Niccolo, on peut mettre les concerti de Pfitzner et de Respighi. En revanche, et bien que ce soit tentant, celui de Britten, AMHA, n'en fait pas partie, malgré sa difficulté, car il est toujours au répertoire de plusieurs solistes actuel(le)s très renommé(e)s.
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Toujours sur le même sujet, il y aurait aussi: le concerto n° 4 de Vieuxtemps, moins joué et enregistré que le 5e et au moins aussi beau selon moi; et encore le 6e de Paganini bien supérieur me semble-t-il aux 3,4, et 5. La version de Salvatore Accardo est réjouissante.
Par contre, je ne connais pas le concerto pour violon de Busoni... Peut-il se comparer à ceux de Pfitzner et Respighi?
Bon dimanche
les deux concertos de Roslavetz. Busoni est bien supérieur à Pfitzner (autant aller chercher Reger à ce compte-là!), Rochberg, Rorem, ce n'est vraiment pas ce qui manque en matière de chef d'oeuvres, à condition d'éviter les romantique Hhhallemands... Blacher, Zimmermann, dans ce répertoire il y a beaucoup de merveilles ignorées
Quelques pistes suivant vos préférences musicaux.
Si vous aimer Mozart je suggère les concertos de Benda
Pour la période romantique, commencez avec la série "Romantic Violin Concertos" chez Hyperion
Ensuite quelques concertos pas assez connus à mon avis ce sont ceux de Walton; le 2e de Bartok; le très noir Hartmann.
Si vous aimez Chostakovitch, il y a celui de Vainberg, essayer avec Kogan.
Un très joli concerto post romantique que je viens de découvrir est celui de Moeran.
Pour faire dans le plus moderne, il y a celui de Dutilleux, connu. ou sortir du santier battu le concerto de Zwilich.
Bacri a écrit de très beau mélodie, j'aimerais qu'il en fait plus.
On en a parlé de Bacewicz. C'est une grande dame qui a écrit une série de 7, ce qui est une exception comme quantité en ce qui concerne le répertoire concertante par un conpositeur.
Ensuite c'est plus connu, mais je rapelle quand même : Britten, Szymanowki (les deux), Barber, Korngold.
Bon j'arrête là.
Cordialement,
Bruno
Voici la série d'Hyperion :
http://www.hyperion-records.co.uk/s.asp?s=S_3
On y trouve des Saint Saens, Schumann, Busoni, Karlowicz, etc ... miam. Je suis jamais décu par la qualité de la production.
Merci beaucoup pour ce lien fort intéressant. J'en ai profité pour récupérer ces informations concernant le 4e de Vieuxtemps dont j'ai parlé plus haut:
Vieuxtemps composa son Concerto pour violon no 4 en ré mineur op. 31, son préféré, alors qu’il était violoniste à la cour de Saint-Pétersbourg. Songeant peut-être à son propre Harold en Italie pour alto et orchestre, Berlioz décrivit cette héroïque œuvre d’envergure comme une symphonie avec violon solo. En fait, l’écriture orchestrale y est aussi assurée, aussi inventive et, parfois, aussi imaginative que le traitement du violon, même si l’instrument solo demeure, à n’en pas douter, l’acteur principal du drame.
Pourtant, Vieuxtemps attend très longtemps pour le faire apparaître. Le premier mouvement Andante démarre paisiblement, presque mystiquement, à la manière d’un choral. Ce n’est que le début d’une vaste introduction très expressive, qui prend subrepticement de la vitesse, voit son orchestration s’étoffer et se fait un instant turbulente, tempétueuse pour mieux s’apaiser en un rythme de marche solennel et en une tourbillonnante figure d’ostinato aux cordes, évocatrice de gros nuages. Puis le soliste entre enfin, à des hauteurs stratosphériques, et se lance, avec l’appui de l’orchestre, dans une volubile et théâtrale récrimination. Un lyrique thème contrastif, Moderato, vient compléter le matériel de ce premier mouvement avant que le soliste ne parte dans une cadenza passionnée, avec de redoutables triples et quadruples cordes.
Un passage cadentiel bref et bravache s’évanouit sur une longue note de cor faisant le lien avec le deuxième mouvement, Adagio religioso, qui s’ouvre aussi sur une idée façon choral, aux bois—une idée que la première entrée du violon s’attache surtout à orner et à développer dans une veine chaleureuse. Ardeur et virtuosité ne sont cependant pas loin et, l’espace d’un instant, le mouvement vire au drame. Quand les passions s’estompent, on découvre le violon dans un chaste duo avec une harpe, occupé à revisiter les piétés de l’ouverture du mouvement et s’élevant jusqu’à un bref pinacle extatique avant la conclusion.
Vieuxtemps laissa à ses interprètes la possibilité d’omettre le mouvement suivant, Vivace, mais cette option n’a pas été retenue ici. C’est un complet scherzo (en ré mineur, bâti sur le thème violonistique liminaire, avec un espiègle rythme dactylique) et trio (en ré majeur). Dans le scherzo, les habiles phrases plongeantes forment l’épine dorsale d’un remarquable morceau de virtuosité pyrotechnique. Le trio central est, lui, davantage rustique, avec ses bourdons de quinte à l’orchestre, ses tierces et ses sixtes façon cor de chasse, dans la partie solo, reprises ensuite et imitées par les cors eux-mêmes. Passé la reprise du scherzo, une scintillante coda clôt ce brillant mouvement.
Le dernier mouvement Finale marziale commence par laisser l’orchestre passer en revue le premier mouvement, octroyant au soliste une pause fort bienvenue—prolongée quand l’orchestre entreprend le festif air de marche, point central du mouvement. Le soliste entre de nouveau, qui reprend bientôt l’air de marche mais d’une manière plus bonhomme, tout sauf militaire. De terrifiantes fusillades de triples cordes et de trilles ponctuent les résurgences de la marche et, vers la fin, le violon se livre à des prodiges de bravoure toujours plus époustouflants, sans dételer jusqu’aux dernières mesures.
Bonjour Niccolo,
Pour faire écho à la suggestion de brunoluong pour Benda, je vous suggère un CD de concertos classiques tchèques, qui peut peut-être se trouver en médiathèque ou en vente d'occasion sur le net (Supraphon, distribué par Abeille en 2008), avec le concerto en ré de Benda (1722-1795), le 1° concerto aussi en ré de Vaclav Pichl (1741-1805), et le concerto en ut de Vranicky (1761-1820) - Gabriela Demeterova et l'Orch. de Chambre de Prague. Ce n'est pas de la musique à tomber à la renverse, certes, mais mais cela se tient tout à fait et c'est bien joué.
Si vous aimez la musique française baroque, je vous suggère les concertos du grand maître du violon à l'époque, Jean-Marie Leclair (1697-1764), d'une grande virtuosité. Le corpus des 12 concertos a été rarement enregistré dans sa totalité, notamment par Simon Standage il y a une vingtaine d'années (chez Chandos Records) ; l'opus 7 seul (6 concertos) a lui aussi été enregistré, la dernière production étant par Luis Ottavio Santos et les Muffatti chez Ramée en 2012.
Ignatz Waghalter
Naxos 8572809
2012
Irmina Trynkos, violon
Royal Philharmonic Orchestra
Alexander Walker, directionStyle post romantique Brahmsien
- Concerto pour violon, op.15
I. Allegro moderato 9:39
II. Andante sostenuto con molto espressivo 7:43
III. Allegro con spirito - Allegro giocoso 4:07
Voir http://www.naxos.com/news/?op=1033&d...os_News&type=2
Dernière modification par Claude Torres ; 08/10/2014 à 10h33.
Claude Torres
http://www.musiques-regenerees.fr/
José Serebrier
Violin Concerto, "Winter"
Philippe Quint, violon
Bournemouth Symphony
José Serebrier, conductor
Naxos 8.559648
Claude Torres
http://www.musiques-regenerees.fr/
Une interprétation brillante par cet excellent violoniste qui met en valeur un concerto qui sert de cheval de bataille à beaucoup de concertistes polonais ...
Pour moi ,la plus romantique est donnée par Francescatti/Ormandy :
Karol Lipinski , son 2° concerto "militaire" s'adresse à de bons techniciens comme le 1° d'ailleurs !
Constanty Kulka et l'orchestre de Cracovie.
Le 1er de Szymanowski en un temps a été négligé, je pense que ce n'est plus le cas.
EMI/Warner en a 2 dans leurs catalogue (Kulkar, Zehetmair), DG en a deux (Tezlaff, Benedetti), Naxos en a deux (Kulkar, Keller), Sony n'a pour l'instant qu'un (Zimmermann).
Les petits ont de très bonnes version comme ceux de Danczowska,Koh,Mordkovitch, etc.. Puis vous avez la nouvelle génération qui s'y penche comme Steinbacher ou Skride. Je vois programmé de temps à autre en concert. Tant mieux.
C'est le 1er de Bartok qui mérite qu'on s'y penche plus.
il fut un temps où on ne jouait que les deux Portraits, la version de Benedetti du premier de Szymanovski est une merveille...
Il fut un temps où on jouait de préférence le 1er de Prokofiev, aujourd'hui on joue de préférence le 2è, infiniment inférieur... On aimerait dire la même chose de Roslavets dont on ne joue aucun des deux, ou de Knipper, de Khrennikov, du splendide Kancheli, de Nosyrev, en matière de concertos pour violon inconnus retourner aux maîtres reconnus risque de nous conduire dans l'impasse, pourquoi pas alors le premier de Mendelssohn?
j'en parlais sur un autre fil... l'un des plus injustement oubliés parmi les concertos de 20è siècle me paraît être celui de Hans Henkemans, du niveau de Walton pour moi
en dehors de ses activités de compositeur, Henkemans exerçait aussi la profession de psychiatre qui paraît curieusement lui avoir apporté une notoriété plus importante que celle de scribouilleur de notes.
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