Le concert d'hier soir au DSO était passionnant à plus d'un titre:
- le retour, après avoir été assez gravement malade, de De Dennis Russell Davies,
- un magnifique Renaud Capuçon dans le premier concerto pour violon de Saint-Saens, suivi de l'introduction et rondo capriccioso,
- la première à Detroit de la septième symphonie de William Bolcom, qui avait été créée par James Levine à Carnegie Hall en 2002.
C'était la première fois que je j'entendais Renaud Capuçon en concert, et - ma foi - c'est un très bel artiste: impeccable technique, beaux phrasés, superbe engagement: il aime ces deux oeuvres, et il les sert bien.
Mais, si j'ai ouvert le fil, c'est pour parler de la symphonie de Bolcom: une grande oeuvre, protéiforme - comme l'étaient les Songs of Innocence entendus à Ann Arbor au printemps 2004, et enregistrés par Naxos.
Une sorte de concerto grosso moderne, ou je retrouve aussi un peu de Michael Tippett.
Une musique urbaine, avec des citations de rock et de folk music.
C'est toujours, comme dans le Bolcom des dernières années, à la limite de la boursouflure, mais cela ne la dépasse jamais (contrairement au dernier Penderecki des 7 portes de jérusalem, par exemple, pour mon goût).
Du coup, cela m'a permis de voir que 4 des six précédentes symphonies de William Bolcom avaitent été enregistrées.
j'ai acquis ces trois disques, que je vais écouter dans les semaines qui suivent:
Certains d'entre vous connaissent-ils déjà l'oeuvre de Bolcom symphoniste? J'en doute un peu, vu les éditeurs dont on parle, qui sont américains et probablement mal diffusés en France, mais sait-on jamais ?!
Sinon, je répugne un peu à parler de concerts qui ont déjà eu lieu et où j'ai été le seul à assister:biggrin:, mais la semaine dernière, dans le concerto de William Walton, une jeune violoncelliste qui ira loin, si les petits cochons ne la mangent pas: Alisa Weilerstein.
Certains la comparent à Jacqueline du Pré: n'ayant pas eu la chance d'entendre Jacqueline du Pré en concert, je ne sais pas ce que vaut la comparaison. Elisa Weilerstein est elle même, et, à mon avis, c'est déjà beaucoup. Retenez ce nom sur vos tablettes: elle est encore plus enthousiasmante qu' Han-Na Chang !!
Le complément du concert du week end dernier était aussi délicieux, puisque c'était la neuvième symphonie de Ralf Vaughan Williams, qu'on entend très rarement encore au concert, en dehors de l'Angleterre.
Tahar