Lear

[lebewohl]

L'Opéra de Paris donne en ce moment "Lear" d'Aribert Reimann, opéra écrit il y a une quarantaine d'années pour Dietrich Fischer-Dieskau. C'st Bo Skovhus qui reprend le rôle titre.


Ce n'est pas spécialement reposant, mais c'est impressionnant. Je n'avais jamais rien entendu, je crois, de Reimann. la mise en scène fonctionne, même si Bieito a une curieuse tendance à demander à ses chanteurs d'enlever au moins un vêtement et leurs chaussures chaque fois qu'ils arrivent sur scène. Bon chez d'autres ce sont les lavabos, l'obsession, chacun son truc.


Voilà la fin dans la version d'origine, avec Fischer-Dieskau :

[The Fierce Rabbit]

Ah là je suis perdu ... Lear ... c'est pas Franz ?
(Bon ... ok ... , , , etc.)

Blaghapar, c'est je trouve une très belle oeuvre, mais il y faut une carrure pour le rôle titre. Il est comment, Skovhus ? (Tiens, un danois, pour le fil 'barytons'...)

[lebewohl]

Il est impressionnant ; bon je découvrais cette oeuvre, donc je n'ai pas de point de comparaison, mais je l'ai trouvé impressionnant.


Une des dernières fois que je l'avais vu il chantait un bellâtre dans du Lehar, justement, avec un physique et une voix de jeune premier ; j'ai été un peu stupéfait de le voir arriver en vieillard chevrotant ; il reste un vieillard (ça s'aggrave, même), mais il ne chevrote pas du tout (si ça se trouve le chevrotement du début était écrit dans la partition).


Je n'ai pas trop aimé les deux méchantes filles, Cordelia était splendide, les autres rôles masculins aussi. Mais encore une fois difficile d'avoir un jugement serein et précis sur une oeuvre qu'on entend pour la première fois, a fortiori si c'est une oeuvre d'un langage moderne auquel on n'est pas spécialement habitué ; mais on en prend plein la g..., je conclus qu'en tout cas le spectacle est réussi.