Puisque à l'approche de l'été les listes à thème fleurissent voici ma contribution pour qui veut y jouer:
Citer une barcarolle (une seule mais pas déjà mentionnée auparavant!). Je commence, c'est plus facile:
La barcarolle des contes d'Hoffmann
Puisque à l'approche de l'été les listes à thème fleurissent voici ma contribution pour qui veut y jouer:
Citer une barcarolle (une seule mais pas déjà mentionnée auparavant!). Je commence, c'est plus facile:
La barcarolle des contes d'Hoffmann
Dernière modification par Niccolo ; 09/06/2016 à 19h42.
J'avoue que je ne sais pas s'il existe un rythme bien défini pour la barcarolle (et il me semble inutile de me faire une petite érudition Google à ce sujet) mais "Auf Dem Wasser Zu Singen" de Schubert me semble une ravissante évocation d'une barque sur l'eau. Pour une fois, je conseille sans réserve (enfin, presque) la voix fluide de Schwarzkopf (idéalement accompagnée par le toucher comme liquide de Fischer) :
IP
J'adore ce lied de Schubert ; mais décidément j'aime de moins en moins Schwarzkopf
Je préfère ces dames-ci
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Bon là c'était une suggestion d'autres interprétations (n'y voyez pas pure contradiction, hein), maintenant la barcarolle que je propose ; la première d'une série de 13, pas très connues, que je n'écoute pas tous les jours, mais ma foi...
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Je vous donne raison. J'avais pensé mettre la version d'Elisabeth Grümmer, mais il me semble que la première note du piano manque, que le toucher de Moore ne vaut pas celui de Fischer et que la voix de Grümmer est peut-être un peu lourde au début. Mais elle chante la suite très bien. Diable, elle valait tout de même mieux que Schwarzkopf.
IP
Comme c'est moi qui ai fait les règles cette fois-ci, il n'est pas interdit de rejouer...
Je rappelle la façon dont The Fierce Rabbit a réagi quand (le premier sur ce forum, peut-être, mais je ne vais pas fouiller les archives) je me suis exprimé autrement que le palmarès officiel sur Schwarzkopf et comment il a fait marche arrière quand lebewohl et mah ont concédé que je n'avais pas tout à fait tort :
http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=5879
Qu'il félicite maintenant bruyamment lebewohl quand je lui donne raison d'avoir finalement adopté une position peut-être encore plus dure que la mienne sur Schwarzkopf, cela montre l'honnêteté et le sérieux du personnage.
IP
Ce qui est tout de même amusant c'est que vous sembliez presque suggérer que c'est vous qui m'avez fait changer d'avis sur Schwarzkopf. Grande musicienne, extraordinaire technique, et trop maniérée : résultat, je ne l'aime plus dans Schubert, Schumann et plus trop dans Mozart (là il faut nuancner, à l'opéra en tout cas). Je continue à aimer ses Strauss (Maréchale, ou Lieder).
Mais savez-vous quoi? au début des années 70, quand j'ai commencé à écouter de la musique vocale, un des amis, chanteur amateur lui-même, détestait Schwarzkopf, me disant qu'elle "bêlait". A l'époque je trouvais ça très choquant, je me fiais presque exclusivement aux réputations acquises - il faut bien commencer. Vous voudrez bien faire le crédit à cet ami d'avoir eu plus d'influence sur mon écoute que vous, et à mes oreilles d'avoir entendu des choses toutes seules comme des grandes.
Après quand vous mettez ici des compositeurs ou des interprètes inconnus de moi, oui vous me les faites découvrir. Quant au "palmarès officiel", que j'aimerais bien connaître (voilà des décennies que je lis du Karajan-bashing, du DFD-bashin, du Schwarzkopf-bashing, du Bernstein-bashing, du Barenboim-bashing, du Boulez-bashing, donc bon... (rarement du C.Kleiber-bashing ou du Serkin-bashing, voilà deux musiciens imposés par une clique maçonnnique de musico-journalistes stipendiés, je suppose)) (c'étaient de doubles parenthèses), quant au palmarès officiel, qu'il s'agisse des compositeurs, des oeuvres ou des interprètes, il y a, presque toujours, comme un fond de vérité ; cela n'exclut nullement l'existence d'interprètes, voire d'oeuvres, possiblement de compositeurs absolument géniaux et totalement inconnus, mais il est je pense extrêmement rare que les compositeurs, les oeuvres, les interprètes non pas officiellement mais fréquemment appréciés le soient par hasard et encore moins par volonté.
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Mais non, je ne suggère pas cela. J'ai rappelé que sur le fil que j'avais consacré à "Die Bekehrte" de Wolf, vous avez, tout de suite après les pétarades de lapin, émis l'avis que je n'avais pas tout à fait tort quant à l'art(ificialité) de Schwarzkopf. D'autre part, vous avez dit vous-même sur le présent fil que vous aimez de moins en moins Schwarzkopf, alors que j'avais trouvé moi-même qu'elle était assez bonne dans "Auf dem Wasse zu singen" pour qu'on ne se prive pas du toucher de Fischer, qui l'accompagne. J'ai d'ailleurs mis de l'eau dans mon vin concernant Schwarzkopf. Quand j'ai demandé des avis sur des versions de "Die Bekehrte", de Wolf, je lui préférais trois chanteuses dont j'ai oublié les noms. J'ai réécouté ces trois chanteuses ainsi que Schwarzkopf, et maintenant, c'est à Schwarzkopf que je donnerais la préférence. Je pense que son maniérisme n'est vraiment devenu insupportable qu'avec l'âge.
Et vous me demandez une définition du palmarès officiel ?je me fiais presque exclusivement aux réputations acquises
Il y a aussi du Souzay-bashing, sur la foi d'une mythologique radiation du palmarès officiel par Barthes.voilà des décennies que je lis du Karajan-bashing, du DFD-bashin, du Schwarzkopf-bashing, du Bernstein-bashing, du Barenboim-bashing, du Boulez-bashing
Les interprétations de Kleiber m'ont toujours semblé aussi distinguées que sa personne, mais si je dois être le premier à faire du Serkin-bashing, je me dévoue : en écoutant Serkin, j'ai parfois l'impression que le rhumatisme fait craquer ses articulations.rarement du C.Kleiber-bashing ou du Serkin-bashing, voilà deux musiciens imposés par une clique maçonnnique de musico-journalistes stipendiés, je suppose
P.S. J'ai créé récemment un fil "Vos 20 (ou 10 ou 30) lieds/mélodies préférés" (qui me servira surtout d'anthologie personnelle). J'y ai mis du Mozart, du Schubert, du Schumann, du Brahms et du Wolf. Je n'ai même pas essayé de réécouter des Carl Loewe et des Peter Cornelius dont j'avais tâté jadis par curiosité. Car, comme je le dis toujours : rien de tel que le bon vieux palmarès officiel.
IP
Schwarzkopf était d'abord et avant tout une voix, un timbre : l'une des plus belles voix du monde à son époque. Alors maintenant, on peut trouver qu'elle ne vaut plus un kopeck, OK, c'est juste de la posture. Je dirais plutôt de l'imposture de gens prétendant s'y connaître mieux que quiconque en chant lyrique, alors qu'ils n'ont que quelques vagues notions de ce que c'est que chanter.
Ensuite, que ce que l'on entend d'elle quand on l'entend plaise ou ne plaise pas, c'est une autre affaire, qui en revient à l'éternel de gustibus etc.
Il est vrai qu'indépendamment des qualités intrinsèques de sa voix, on peut à juste titre trouver que c'est par moments très apprêté, léché, voire maniéré. C'est vrai que c'est une voix très travaillée, quelquefois à la limite de l'artificiel.
Cela dit, je souhaite comme seul malheur à de très nombreuses interprètes actuelles de savoir et de pouvoir égaler ses Fiordiligi, Comtesse, Elvira, Rosalinde, Maréchale, Ariane, etc. Sans parler (pour ne mentionner que cela) ses Spaniches et Italienisches Liederbücher (qui a fait autant et mieux depuis ???...)
Les gens qui savent ce que c'est que chanter, c'est à dire les cantatrices et chanteurs ('cantatrice' n'ayant pas de masculin - où est la parité ? ), ne s'y trompent pas, et mis à part quelques originaux qui veulent se faire mousser, tous sont unanimes à reconnaître en elle une référence dans leur art.
Mais il se trouvera toujours des "connaisseurs" de tout poil qui en savent plus que les gens de l'art eux-mêmes. Ils en remontreraient à Raphaël, Léonard et Michel-Ange eux-mêmes sur l'art de peindre, tant il est vrai que les gens de qualité savent toujours tout sans avoir jamais rien appris (c'est avéré depuis 1670).
Quant à IP, je conchie abondamment et le personnage, type même de ce que les anglo-saxons appellent 'a fake', et ce qu'il pense de tout en général et de moi en particulier !
Ah oui : à Strauss et Mozart, j'aurais dû rajouter Wolff ; et Lehar! Je n'aime guère les deux derniers. Mais outre ces rôles, il faut lui reconnaître d'avoir créé "The Rake's progress", ce dont elle n'avait guère besoin pour avancer sa carrière. Sans doute moins aventureuse que Fischer-Dieskau, qui a tout chanté et commandité les musiques les plus surprenants ("Lear", évoqué récemment), mais pas si conformiste que ça.
Sinon oui, bien sûr, elle avait un instrument extraordinaire.
(cantatrice n'a pas de masculin, mais chanteur a un féminin : chanteuse ; non?)
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Serkin rhumatisant? voilà bien le dernier reproche que j'aurais songé à lui faire (et j'ai eu la chance de le voir jouer en vrai déjà octogénaire) ; alors plus jeune :
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Dans le cas d'espèce, l'ami en question ne contestait pas sa technique, mais son affectation, déjà sensible, sinon évidente, à l'époque. Et nous n'avions pas 20 ans, ce qui excusait un peu d'accuser SChwarzkopf de bêler. Si nous nous étions déjà limités à contester le placement des "o" ouverts en italien, ç'aurait été, ou non, pertinent, mais un peu triste... ;-)
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Bon, sépatoussa, revenons au sujet proposé par Niccolo - pardon pour la digression, Niccolo - avant que l'autre cloche ne vienne comme à son habitude tout polluer avec ses considérations à la mords-moi le doigt (ça s'appelle un euphémisme.)
Allez, pour donner à l'amateur l'occasion de se déchaîner derechef contre les "palmarès officiels", je vous propose les inévitables suivants, par un pianiste et un chef très "officiels" aussi, donc forcément surfaits et inacceptables bien que l'un et l'autre chantent 'dans leur arbre généalogique' (comme disait un philosophe mélomane très "officiel" et donc ipso facto suspect) :
Oh my God, que tout cela est donc "officiel", convenu et méprisable !!
ah qui a donc inventé la formule "chanter dans son arbre généalogique"?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Est-ce que ceci compte?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
et ça?
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Eh oui, of course, mais 'chanteuse', c'est aussi bien Patricia Petibon ou Sophie Koch que Zaz ou Nolwenn Leroy - sans aucun mépris pour les deux dernières, que j'aime assez chacune dans leur genre.
'Cantatrice', c'est uniquement Patricia Petibon et Sophie Koch ! On sait tout e suite quel type de musique elles chantent.
Et puis, "La Chanteuse Chauve", ça moins de gueule, non ? (même si rien n'empêche qu'une chanteuse soit chauve).
Et 'chanteur' c'est aussi bien Stanislas de Barbeyrac que Ludovic Tézier, ou Johnny et Eddy - sans aucun mépris pour les deux derniers, que je ne déteste pas à dose raisonnable.
Seulement voilà, il n'y a pas de vocable qui ne laisse aucun doute sur le type de chanteur que sont SdB et LT, et sur quel type de musique ils chantent.
C'est injuste. Que fait le gouvernement ? Lui qui est si habile à torturer la langue française pour aller dans le sens "de l'histoire" (???...) quand il s'agit de thèmes prétendûment progressistes et tous aussi à la con uns que les autres ?
J'exige la création du substantif 'cantateur'.
Cela dit, 'Le Chanteur Chauve' ou 'Le Cantateur Chauve', c'est bof dans un cas comme dans l'autre ...
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