Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg : cet opéra, un de mes préférés de Wagner, a été créé il y a cent quarante-huit ans aujourd'hui
Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg : cet opéra, un de mes préférés de Wagner, a été créé il y a cent quarante-huit ans aujourd'hui
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Splendide, ce Fliedermonolog (ah oui, là je fais mon pédant - alors : Monologue du Lilas). Mais bon, avec Hotter, il n'y avait rien à redouter.
Décidément, il se pourrait qu'au fil des ans, Les Maîtres deviennent mon opéra wagnérien de prédilection.
Ça n'amoindrit pas les autres, c'est juste que celui-ci me va de mieux en mieux - moins écrasant, moins my(s)t(h)ique, moins démonstratif - plus humain, plus humoristique (c'est capital), tout en demeurant universellement valide, et musicalement fluide et limpide (oui, mal gré qu'on en aie) ...
Merci à Lebewohl pour le lien. Malheureusement j'ai un problème de son, qui reste distordu quoi que je fasse. Sans doute devrai-je faire l'acquisition du phonogramme*?
Puisqu'il est question de qualité sonore: ce sujet m'a amené à réécouter -pas d'une seule traite, ne disposant pas d'un créneau horaire assez large- le fameux enregistrement de HVK avec Dresde. Rien à faire: ce n'est pas clair. Encore un dégât collatéral lié à la prétention du chef à se substituer à l'ingé son? N'est pas John Culshaw qui veut, et la comparaison avec l'Or du Rhin (Vienne - Solti - Decca) laisse pantois, tellement ce dernier, réalisé plus de dix ans auparavant, est plus clair, défini, spacieux, aéré, dynamique... n'en jetez plus!
Alors, quelle version des Maîtres concilie interprétation et qualité sonore? Car enfin, le plateau réuni pour Karajan ne se trouve pas sous les sabots d'une jument!
*Le 14 juillet 1972, un douanier à l'aéroport de Saint-Brieuc (si, si, y'en a un!) avait voulu me taxer mes "beaux disques" achetés à Exeter. Ne trouvant pas la catégorie visée, il lève les yeux vers moi et m'avoue: "vous avez du pot! je ne trouve pas..."
NB: le Royaume Uni venait juste d'intégrer le Common Market, mais la TVA française était due, et à l'époque elle était de 33,33% sur les, ahem, phonogrammes!
Celui-ci n'est pas mal
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Et j'entends dire du bien de celui-ci, bien que DFD n'ait pas la voix aussi grave que ce qu'on attend de Hans Sachs, et que Domingo ne soit pas exactement un ténor germanique. Mais je ne l'ai jamais entendu!
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Je ne saurais trop que vous dire ... La version mentionnée par leb est tout à fait recommandable, à mes yeux, et surtout à mes oreilles (DFD parfois court de voix mais très bien dans la caractérisation, Domingo surprenant et très bien aussi, Walther est un rôle de lirico-spinto plus que de ténor dit 'héroïque', et ça lui va bien ; Ligendza et Hermann honorables, Ludwig sans commentaire, Laubenthal pas mal ; DOB et Jochum très bien). Mais cet avis n'est que sur des critères artistiques, et pas sur des critères techniques. Je possède et connais pas mal de versions des Maîtres, mais je reconnais que le(s) critère(s) prise de son/opacité/transparence/etc., etc., n'est/ne sont pas celui/ceux qui retien(nen)t au premier chef mon attention (sauf si le son est réellement épouvantesquement abominable). Alors sous ce rapport-là primant tous les autres , je ne sais (bis) que vous recommander ...
Mon 'ti konifl gwallon,
Il ne vous a point échappé que l'unique version que je possède n'est pas précisément ce qui s'est fait de moins recommandable pour cette oeuvre! Problème: j'ai un mal de chien à suivre les paroles bien que j'aie le livret sous les yeux. Et il me paraît difficile de garder sa concentration avec Wagner si on ne suit pas le texte.
Maintenant, je crois bien que seul un DVD sous-titré ferait vraiment l'affaire, car un opéra, s'pas, c'est aussi un spectacle!
Vous avez raison ; mais méfiez-vous : j'ai vu les maîtres chanteurs transformés en moines zen, avec un épisode de tango à un moment (Wagner qui détestait la danse...). Il est vrai que le metteur en scène écrivait dans le programme que, comme l'anecdote du livret n'avait aucun intérêt, il avait entrepris de raconter autre chose.
J'ai lu beaucoup de bien de la dernière version donnée à Glyndebourne, mais je ne l'ai pas vue!
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
J'ai vu cela (la télévision n'a pas QUE du mauvais ), j'ai trouvé cela pas mal fait du tout, et tout à fait bien chanté. On peut trouver que Finley est parfois un peu court de voix, mais en admettant, il est si intelligent dans son chant et son jeu que ça n'a aucune importance.
Je recommande chaudement, mais ce n'est que MTHA.
Je vous comprends bien, Jeff - et j'avoue ne pas avoir dans la version HvK le souvenir d'un son si épais, mais je n'ai pas écouté depuis longtemps.
Jeff, personnellement, j'ai cette version. Elle date de 1970 et de l'aveu même de l'éditeur, elle n'est pas techniquement parfaite. S'il est vrai que la mise en scène est des plus traditionnelles et que le format de l'image n'est pas prévu pour une projection sur un écran 16/9, AMHA ça devrait quand même vous convenir. Il est vrai que j'ai un faible pour cette version, car elle avait été diffusée à l'institut Goethe au moment où R. Liebermann avait été nommé directeur de l'Opéra de Paris, la raison en étant que cette production de l'opéra de Hambourg a été réalisée quand il en était le directeur. C'est avec cette production que j'ai commencé à aimer Wagner. Comme le temps passe...
Musicalement,
l'obsédé-des-incunables
Je ne connais pas ce document ; mais 'sur le papier', vocalement ça doit se défendre.
Giorgio Tozzi (étasunien comme son nom l'indique) a laissé de nombreux témoignages enregistrés de son talent (y compris dans Rogers & Hammerstein !)
Pour être plus rare au disque, Blankenheim n'en est pas moins l'un des grands barytons allemands de la 2° moitié du siècle dernier, qui mena une grande carrière surtout européenne. Il fut, notamment à Bayreuth, un Beckmesser renommé. Je l'avais entendu en direct live sur le vif, à l’opéra de ‘chez moi’, dans Alberich, et Wozzeck, il était impressionnant. Il était Schigolch dans la 1° de la version complète de Lulu à Paris.
Cassilly fut avec succès pendant 30 ans une vedette internationale parmi les ténors, Tristan, Tannhäuser, Otello, Samson, Siegmund, etc, un répertoire étendu et éclectique, a priori il n’y a pas de souci à se faire, Walther doit être pour lui presque un jeu d’enfant. Curieusement, il n’a jamais eu les honneurs de Bayreuth, où il aurait été aussi à sa place que bien d’autres.
Gerhard Unger fit lui aussi carrière presque exclusivement en Europe ; il fut l’un des très bons interprètes de David (LE David du XX° siècle, disent certains, mais bon, il y en a eu d’autres !), qu’il a enregistré 5 fois outre le présent DVD (avec Karajan, mais … en 51 à Bayreuth !). Ça doit ‘le faire’ aussi !
Ursula Boese fut un pilier de Bayreuth dans divers rôles secondaires d’alto dans les 50s-60s ; elle chantait Erda, Fricka, Waltraute, Orphée (Gluck), Marfa, Dalila, Ulrica, Azucena, etc. Pas de souci à se faire là non plus.
Je ne connais pas Mme Saunders ni Ernst Wiemann, mais vu la qualité de la troupe de Hambourg à l’époque, ça doit tenir la route. Et Leopold Ludwig sait son Wagner.
D'après ce qu'on voit de la jaquette, la mise en scène a l'air ... classique !
Il existe une petite centaine d’enregistrements audio des Maîtres depuis 1923 (avec la grande Florence Austral et un all-English cast chantant en anglais, où le même baryton-basse chante Sachs et Beckmesser, ce qui est assez farce ! et Pogner de surcroît ! – et le même ténor chante Walther et David ! le tout dirigé par Albert Coates).
Dans tout ça, vous trouverez bien chaussure à votre oreille, Jeff !
(Mais bis repetita, pour un DVD, essayez Glyndebourne)
Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 08/07/2016 à 19h16.
Merci à CO2 pour le lien. Dès que j'en aurai le temps, je me mettrai à la recherche de cette captation. Le fait que la mise en scène soit classique, voire banale, est toujours préférable aux jeu de massacre de metteurs en scène à l'égo d'enfant démolissant le château de sable du copain de plage pour cause d'incapacité à en faire autant!
Précision: j'ai fini par soupçonner le cordon de liaison entre le transfo MC et l'étage phono. Avec un autre type, c'est mieux, mais point totalement concluant. Je suis donc à la recherche d'un moyen de blinder ma bidouille préférée, mais on sort du cadre de cette rubrique.
Qq'un connaît l'enregistrement dirigé par Rudolf Kempe? *
Est-ce que j'ai l'air d'un plouc si je la préfère à HVK 1971? C'est, disons, plus vivant, agile, gai...
Le bouquet, c'est que je trouve cet enregistrement mono plus clair!
(En souscription à 62 N.F.)
*Si vous êtes intéressés, je vous livrerai la distribution.
J'ai failli répondre oui, et c'est même par elle que j'ai découvert cet opéra mais un doute me vient... l'âge, sans doute.
Il la enregistré 2 fois, non? Je crois que je connais Berlin, Schock, Frantz, Grümmer and Co. Kempe est un peu méconnu, je trouve, d'une manière générale !
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Admin le connaît, de toute évidence, il se trouve ici, depuis 2011
C'est exactement ça! Décidément, quand je fais une recherche céans, je dois foirer qq part...
Ajoutons, aux noms donnés par Admin, les Choeurs de l'Opéra d'Etat de Berlin et la Chorale de la Cathédrale Sainte-Edwige, car ils valent le détour!
Kempe me paraît effectivement sous estimé. Je viens de dégotter un vinyle (un euro!) de lui dirigeant la symphonie Alpestre, que je recommande aux ceusses qui ne connaissent pas.
Il a enregistré à Dresde une quasi intégrale de l'œuvre pour orchestre de Strauss. C'est souvent considéré comme une référence. Je n'ai pas toujours de comparaison mais c'est magnifique. Et aussi la messe glagolitique et un requiem allemand (ce n'est pas de Strauss, cela ne m'a pas échappé )
Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.
Montaigne
Il se trouve que oui, depuis « un certain » temps.
Honest, you never are boorish.Est-ce que j'ai l'air d'un plouc
C’est sûr. Mais toutes choses égales, HvK 71 reste une magnifique réussite. Il y a eu « très pire », avant comme après.si je la préfère à HVK 1971? C'est, disons, plus vivant, agile, gai...
J'ai un enregistrement antérieur des Maîtres chanteurs sous la direction de R. Kempe : il date de 1951 et a été fait avec la Statskappelle de Dresde.
Hans Sachs : Ferdinand Frantz. Eva : Tiana Lemnitz. Stolzing : Bernd Aldenhoff. Beckmesser : Heinrich Pflanzl. David : Gerhard Unger (si, si !). Pogner : Kurt Böhme.
Je vais vous surprendre : c'est formidable !
Musicalement,
l'obsédé des incunables
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