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Discussion: C'est l'anniversaire de Rimbaud

  1. #1
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    C'est l'anniversaire de Rimbaud

    Il ne m'a pas échappé qu'il n'était pas compositeur, mais :




    Aube
    J’ai embrassé l’aube d’été.
    Rien ne bougeait encore au front despalais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route dubois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreriesregardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
    La première entreprise fut, dans lesentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
    Je ris au wasserfall blond quis’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
    Alors je levai un à un les voiles.Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. Ala grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme unmendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
    En haut de la route, près d’un boisde lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu sonimmense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
    Au réveil il était midi.


    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  2. #2
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    Et puis aussi :




    Fanfare
    J'ai seul la clef de cette paradesauvage.
    Villes
    Ce sont des villes! C'est un peuplepour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve! Des chalets decristal et de bois se meuvent sur des rails et des poulies invisibles. Lesvieux cratères ceints de colosses et de palmiers de cuivre rugissentmélodieusement dans les feux…Des cortèges de Mabs en robes rousses, opalines,montent des ravines. Là-haut, les pieds dans la cascade et les ronces, lescerfs tettent Diane. Les Bacchantes des banlieues sanglotent et la lune brûleet hurle. Vénus entre dans les cavernes des forgerons et des ermites. Desgroupes de beffrois chantent les idées des peuples. Des châteaux bâtis en ossort la musique inconnue…Le paradis des orages s'effondre…Les sauvages dansentsans cesse la fête de la nuit…
    Quels bons bras, quelle belle heureme rendront cette région d'où viennent mes sommeils et mes moindres mouvements?
    Phrase
    J'ai tendu des cordes de clocher àclocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d'or d'étoile àétoile, et je danse.


    Antique
    Gracieux fils de Pan! Autour de tonfront couronné de fleurettes et de baies, tes yeux, des boules précieuses,remuent. Tachées de lies brunes, tes joues se creusent. Tes crocs luisent. Tapoitrine ressemble à une cithare, des tintements circulent dans tes brasblonds. Ton cœur bat dans ce ventre où dort le double sexe. Promène-toi, lanuit, en mouvant doucement cette cuisse, cette seconde cuisse et cette jambe degauche.
    Royauté
    Un beau matin, chez un peuple fortdoux, un homme et une femme superbes criaient sur la place publique: "Mesamis, je veux qu'elle soit reine!" "Je veux être reine!" Elleriait et tremblait. Il parlait aux amis de révélation, d'épreuve terminée. Ilsse pâmaient l'un contre l'autre.
    En effet ils furent rois toute unematinée où les tentures carminées se relevèrent sur les maisons, et toutel'après-midi, où ils s'avancèrent du côté des jardins de palmes.


    Marine
    Les chars d'argent et de cuivre—
    Les proues d'acier et d'argent—
    Battent l'écume,—
    Soulèvent les souches des ronces.
    Les courants de la lande,
    Et les ornières immenses du reflux,
    Filent circulairement vers l'est,
    Vers les piliers de la forêt,
    Vers les fûts de la jetée,
    Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.

    Interlude
    J'ai seul la clef de cette paradesauvage.


    BeingBeauteous
    Devant une neige un Être de Beautéde haute taille. Des sifflements de morts et des cercles de musique sourde fontmonter, s'élargir et trembler comme un spectre ce corps adoré: des blessuresécarlates et noires éclatent dans les chairs superbes. Les couleurs propres dela vie se foncent, dansent, et se dégagent autour de la Vision, sur lechantier. Et les frissons s'élèvent et grondent, et la saveur forcenée de ceseffets se chargeant avec les sifflements mortels et les rauques musiques que lemonde, loin derrière nous, lance sur notre mère de beauté, —elle recule, ellese dresse. Oh! nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux.
    O la face cendrée, l'écusson decrin, les bras de cristal! Le canon sur lequel je dois m'abattre à travers lamêlée des arbres et de l'air léger!


    Parade
    Des drôles très solides. Plusieursont exploité vos mondes. Sans besoins, et peu pressés de mettre en œuvre leursbrillantes facultés et leur expérience de vos consciences. Quels hommes mûrs!Des yeux hébétés à la façon de la nuit d'été, rouges et noirs, tricolorés,d'acier piqué d'étoiles d'or; des facies déformés, plombés, blêmis, incendiés;des enrouements folâtres! La démarche cruelle des oripeaux! Il y a quelquesjeunes…
    O le plus violent Paradis de lagrimace enragée!…Chinois, Hottentots, bohémiens, niais, hyènes, Molochs,vieilles démences, démons sinistres, ils mêlent les tours populaires,maternels, avec les poses et les tendresses bestiales. Ils interpréteraient despièces nouvelles et des chansons "bonnes filles." Maîtres jongleurs,ils transforment le lieu et les personnes et usent de la comédie magnétique…
    J'ai seul la clef de cette paradesauvage.
    Départ
    Assez vu. La vision s'est rencontréeà tous les airs.
    Assez eu. Rumeurs de villes, le soir, et au soleil, et toujours.
    Assez connu. Les arrêts de la vie. O Rumeurs et Visions!
    Départ dansl'affections et le bruit neufs!





    J'aime tout spécialement "Phrases" - tout spécialement mais pas seulement


    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  3. #3
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    Quoi d'autre? Rimbaud semble avoir moins inspiré les compositeurs du tournant du siècle que Verlaine - ou Sully-Prudhomme, certes, dans ce dernier cas, prix Nobel de littérature.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  4. #4
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Quoi d'autre? (...)
    Il y a ici et ici, deux listes autoproclamées "non-exhaustives", mais déjà bien fournies

  5. #5
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    Ludovic d Vauzelles, La Bataille :

    C'est dans ce frais vallon, des troupeaux fréquenté,
    C'est dans ces prés fleuris où, durant tout l'été,
    Chantent l'alouette et la caille,
    Au pied de ces coteaux où la mauve et le thym
    Aspirent la rosée et les feux du matin,
    Que, déchiré par la mitraille,
    Tombèrent sans regard, tombèrent par milliers,
    Sans pousser même un cri, chevaux et cavaliers,
    Le jour de la grand bataille.

    D'après le Van Tieghem, les deux recueils de Ludovic de Vauzelles datent de 1853 et de 1869. Le Dormeur du val est daté d'octobre 1870.
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  6. #6
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Il y a ici et ici, deux listes autoproclamées "non-exhaustives", mais déjà bien fournies
    Ai-je fait erreur en croyant que ce fil était dédié à Arthur Rimbaud ?

  7. #7
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    chuis vraiment fatigué, moi ... vu que je suis hyper-surbooké au boulot pour l'instant, je ne participe plus bcp au forum (par faute de temps) ... allez mec (me dis-je) : manifeste-toi un peu ... apporte une petite pièce à l'édifice ... montre-toi utile ... hé bien c'est raté

  8. #8
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    Cela dit, il y a qd même cette page, sur le même site. Les adaptations sont moins nombreuses (ce qui confirme ce que Leb avançait au #3) mais bon ...


  9. #9
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    Merci!

    il y a bizarrement beaucoup d'étrangers! Hindemith, Britten, Farkas, Henze, Pintscher, Nyman, et aussi Ferré (dont notre ami cunicole nous rappelait récemment qu'il était monégasque, ahem)...
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  10. #10
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    Ferré est l'un de ceux qui est le plus cité dans la liste des adaptations de Rimbaud, - tout autant que de celles de Verlaine dont il fut (incidemment ) question ici aussi Je n'avais pas souligné ce point par respect pour Leb mais puisque tu en parles ...

    Très jolie version me semble-t-il, des Poètes de sept ans, ici dans sa version studio :




    Cette version réconciliera-t-elle Leb et Ferré ? c'est la question du jour, que dis-je ? du mois, ou de l'année !!! tout comme Ferrat vis-à-vis d'Aragon, Ferré apporte (à mon sens) aux textes de Verlaine et de Rimbaud, une lecture et une vision nouvelles, donc un sens, - original et personnel. C'est sa lecture (par ailleurs, quel autre sens pourrait-il donner que le sien ... ). Et le résultat me semble très bon. Il y a un plus dans ces interprétations, et c'est la déclamation, l'accompagnement ... toutes choses que l'on n'a pas si on lit le texte, chez soi, en silence.
    Les deux approches sont bonnes car jouissives. Ce n'est pas très différent de ce que Debussy fait en adaptant les Ariettes oubliées ... si ce n'est sans doute la qualité de l'adaptation musicale, où l'on peut préférer l'une, ou l'autre ... en fonction de nos goûts respectifs

    L'adaptation en musique d'une oeuvre littéraire (et particulièrement s'il s'agit de poésie) est un acte risqué. Personne n'a jamais songé à adapter en musique les Chants de Maldoror ... jusqu'à présent. Qui sait ce que ça donnerait, si un jour un artiste hardi ou velléitaire s'y attaquait ? si ça se trouve, ce pourrait être réussi, et aussi fascinant que l'oeuvre elle-même ...

  11. #11
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    chuis vraiment fatigué, moi ... vu que je suis hyper-surbooké au boulot
    Va pas faire un burn-out* ni un infractus du myocarpe, quand même !

    (* ça ne veut pas dire ce que certains esprits mal placés pourraient penser que ça puisse vouloir dire - [ouf...])

  12. #12
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message

    Cette version réconciliera-t-elle Leb et Ferré ? c'est la question du jour, que dis-je ? du mois, ou de l'année !!! ...


    eh bien euh... comment dirai-je? ...
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

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  13. #13
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    Cela étant tu soulèves la question plus générale de la mise en musique de la poésie. Vaste question!

    Musique et poésie semblent avoir été inséparables à certains moments. Depuis qu'il y a l'imprimerie et la musique classique occidentale, les compositeurs mettent souvent en musique de grands poètes : déjà à la Renaissance. Mais les plus beaux lieder, mélodies, arie, songs, ne sont pas toujours sur les plus beaux poèmes, ou les plus grands poètes. Et tous les poètes ne sont pas enthousiastes, Victor Hugo est censé avoir interdit qu'on "dépose de la musique le long de ses vers".

    Mais enfin il y a d'éclatantes réussites :


    (chanteur dont je n'avais jamais entendu parler, j'aime bien...)

    et que je préfère à cette mise en musique là :


    qui au moins ne nous inflige pas d'orchestration pénible ; mais décidément je crois que je n'aime pas sa voix, ses intonations ; et je déteste ses poses d'artiste maudit ; je crois qu'à la base, en plus, il me met mal à l'aise, ce qui n'est pas un argument d'autant qu'il n'est pas le seul, mais il n'y a rien pour contrebalancer
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  14. #14
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    Quelle association poème-musique aimez-vous? (dans la mesure du possible grand poème et musique réussie pour ce poème,...)
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  15. #15
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    Moi non plus, je n'ai jamais blairé Ferré, j'ai toujours trouvé qu'il puait le poseur et le tartuffe.
    La musiquette qu'il a mise sur la Chanson d'automne de Verlaine jure avec le texte. Et puis, il y a le gros pataquès de la version initiale : "de-ci de-là" au lieu de "deçà delà" :

    Un critique avait dit à l'époque que pour commettre cette bourde, Ferré devait n'avoir aucun sens de la musique verbale.
    Si je comprends bien, il a corrigé ça plus tard :

    Dans cette nouvelle version, il s'est apparemment cru beaucoup plus intelligent que Verlaine en remplaçant d'abord "blessent" par "bercent" et en rétablissant "blessent" dans un reprise à la fin.

    Ceci dit, je ne veux pas occulter la question de lebewohl : "Quelle association poème-musique aimez-vous? (dans la mesure du possible grand poème et musique réussie pour ce poème,...)"
    Goethe/Schubert, Eichendorff/Schumann, Eichendorff-Mörike/Wolf...
    Je dois dire que les mélodies françaises me laissent assez froid. Dans le domaine de la chansonnette, je me souviens qu'au collège, on nous avait fait entendre la Ballade des dames du temps jadis mise en musique par Brassens et que là aussi, j'avais trouvé (je n'étais pas le seul) que la musique allait à contresens du poème. A ce point de vue, le Rutebeuf de Ferré ("Que sont mes amis devenus ?" nous semblait meilleur :
    .
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    Dernière modification par InnocentParadis ; 21/10/2016 à 14h13.

  16. #16
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    Citation Envoyé par lebewohl Voir le message
    Victor Hugo est censé avoir interdit qu'on "dépose de la musique le long de ses vers".

    Mais enfin il y a d'éclatantes réussites :


    (chanteur dont je n'avais jamais entendu parler, j'aime bien...)
    L'interdiction hugolienne a été transgressée, masi est-ce si fréquent que ça ? Ce serait amusant dans un autre fil de aire ce qu'on fait ici pour Arthur. (Exception faite des adaptations opératiques, qui sont légion).

    Il n'était pas mal, en effet, P. Renaud-Danthe - et Ephèse est bien belle.
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 21/10/2016 à 16h15.

  17. #17
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    Citation Envoyé par The Fierce Rabbit Voir le message
    L'interdiction hugolienne a été transgressée.
    Cette interdiction serait un bobard. Voici une note de l'article Victor Hugo de Wikipédia : " Arnaud Laster précise qu'on n'a jamais trouvé la fameuse formule que l'on lui prête : Défense de déposer de la musique le long de mes vers . Il n'était sans doute pas si hostile que cela à la mise en musique de ses textes comme en témoigne La Esmeralda de Louise Bertin. Dans Groupe Hugo, séance du 25 janvier 1997"
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Hugo#cite_note-243
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  18. #18
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    Citation Envoyé par InnocentParadis Voir le message
    Ludovic d Vauzelles, La Bataille :

    C'est dans ce frais vallon, des troupeaux fréquenté,
    C'est dans ces prés fleuris où, durant tout l'été,
    Chantent l'alouette et la caille,
    Au pied de ces coteaux où la mauve et le thym
    Aspirent la rosée et les feux du matin,
    Que, déchiré par la mitraille,
    Tombèrent sans regard, tombèrent par milliers,
    Sans pousser même un cri, chevaux et cavaliers,
    Le jour de la grand bataille.

    D'après le Van Tieghem, les deux recueils de Ludovic de Vauzelles datent de 1853 et de 1869. Le Dormeur du val est daté d'octobre 1870.
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    Le poème de Ludovic de Vauzelles fait partie du recueil Anciennes et nouvelles poésies, publié en 1869. Donc Ludovic de Vauzelles a la priorité sur Rimbaud. Le poème de Vauzelles a été inséré dans l'anthologie du Colonel Staaff, tome III, Sixième cours, dont la première édition, paraît-il est de "1870-1871" (?)


    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp...tem.texteImage

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp...tem.texteImage

  19. #19
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    Je veux bien que Vauzelles soit antérieur, je veux bien que le thème des malheurs de la guerre ne soit pas une innovation, mais enfin en termes de qualité de poème, il y a un monde. Et Rimbaud n'est pas nécessairement mon poète favori, loin de là.
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

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