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Discussion: Playlist du mois de juillet 2017

  1. #1
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    Playlist du mois de juillet 2017

    Bonjour.

    • Brahms (Orchestration: Schönberg): Quatuor avec piano N°1 Op.25 - Orchestre Symphonique de Chicago, Robert Craft (1965)
    • Bach (Orchestration: Schönberg): Prélude et Fugue BWV 552 - Orchestre Symphonique de la CBC, Robert Craft (1964)
    • Parker: Hora Novissima Op.30 - Gertrude Hopf, soprano; E. Wien, contralto; Edward Kent, ténor; Walter Berry, basse; Choeur et Orchestre de la American Recording Society, William Strickland (1953)

    • Beethoven: Quintette à cordes Op.104 - Quatuor Pascal; Walter Gerhard, alto (1953)
    • Corrette: Messe sur le 8e ton - René Saorgin aux orgues de l'église Notre Dame de Saint-Étienne (1965)
    • Chausson: Poème pour violon et orchestre Op.25 - Igor Bezrodny, Orchestre d'Etat de l'URSS, Kyril Kondrachine (1954)
    • Foerster: Concerto pour violon et orchestre N°1 Op.88 - Igor Bezrodny, Orchestre Symphonique de Moscou, Nicolai Anossov (1955)
    • Prokofiev: Chout, l'histoire du bouffon qui en berna sept autres Op.21, Suite de ballet - Orchestre Symphonique de la radio de l'URSS, Guennadi Rojdestvenski (1962)
    • Schumann: Konzertstück pour piano et orchestre Op.92 - György Sebök, Orchestre de l'Association des Concerts Pasdeloup, Louis Frémaux (1958)
    • Schumann: Introduction et Allegro pour piano et orchestre Op.134 - György Sebök, Orchestre de l'Association des Concerts Pasdeloup, Louis Frémaux (1958)
    • Beethoven: Quintette à cordes Op.4 - Quatuor Pascal; Walter Gerhard, alto (1953)
    • Novak: Pan, poème en sons - Frantisek Maxian, piano (1961)
    • Villa-Lobos: Concerto pour violoncelle et orchestre N°2 - Aldo Parisot, Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne, Gustav Meier (1963)
    • Beethoven: Quintette à cordes Op.29 - Quatuor Pascal; Walter Gerhard, alto (1953)
    • Blow: Venus and Adonis - Margaret Ritchie (Vénus), Gordon Clinton (Adonis), Margaret Field-Hyde (Cupidon), Robert Ellis, John Frost (Les Bergers), Elizabeth Cooper (La Bergère), Michael Cynfelin (Le Chasseur); Continuo : Marcel Frecheville, violoncelle, Robert Veyron-Lacroix, clavecin; Ensemble Orchestral de l'Oiseau-Lyre, Anthony Lewis (1951)




    Bonne écoute,
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  2. #2
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    Bonjour à tous.

    Quelques mots de plus sur la playlist du mois.
    Comme chaque année, c'est l'été, c'est le moment des raretés. Une fois de plus, je profite du creux de juillet et d'août pour vous proposer des compléments d'intégrales, des petites choses pas bien fréquentes, ou bien des disques dont l'état ne m'a pas paru suffisant pour les mettre en temps normal. Certains enregistrements cumulent

    Le quatuor Pascal n'a pas seulement gravé les 17 Quatuors habituellement enregistrés de Beethoven. Dans la foulée de leur intégrale - l'une des premières, sinon la première en microsillon, donc sans doute la seconde de l'histoire du disque - ils ont "livré à la cire", comme écrivait Montherlant dans son style si simple, quelques autres oeuvres pour cordes du compositeur. Ainsi de ces Quintettes, pas très connus me semble-t-il, et dont les origines sont diverses. L'Opus 104 est la transcription tardive (1817?) d'un des Trios à cordes de l'Opus 1. L'Opus 4 est la refonte, avec multiples différences, d'un Octuor pour instruments à vent de 1791/1792 paru posthumement comme Opus 103. Seul l'Opus 29 a été conçu directement comme quintette à cordes. L'altiste accompagnant le quatuor Pascal est celui avec lequel ils ont enregistré les quintettes de Mozart et de Mendelssohn.

    Au début des années '60, Robert Craft avait supervisé une série de doubles albums intitulée "La musique d'Arnold Schoenberg" qui avait atteint au moins le numéro 8. De ces 16 disques dont sont tirées les orchestrations ici proposées il ne semble rien rester au catalogue sauf un CD comprenant... les orchestrations ici proposées. Je ne m'en étais pas avisé au moment d'acheter le 33 tours. Si cet enregistrement vous botte, vous pourrez commander le CD sur le net.

    La cantate Hora Novissima de Horatio Parker a glorieusement connu deux enregistrements : celui proposé ici et une gravure de la fin des années '90 effectuée par de vaillants amateurs. Le texte latin est tiré de "De Contemptu mundi" écrit dans la première moitié du XIIe siècle par Bernard de Morlaix, également connu sous le nom de Bernard de Cluny (ça n'est pourtant pas au même endroit ). Si l'ensemble critique le temps (existait-il déjà au XIIe siècle des gens à dire "c'était mieux avant"?), il débute par une description de la Jérusalem céleste, partie utilisée par Parker. Le texte de Bernard de Morlaix/Cluny semble assez connu aux USA : on le trouve en traduction avec annotations. Je n'en ai pas trouvé de traduction en français. En ces temps où nous fêtons le centenaires du débarquement des troupes des Etats-Unis lors de la première Guerre Mondiale, un texte d'un Français mis en musique par un Américain tombe à pic. Pour la petite histoire, jetant une oreille à l'enregistrement en numérisant mon 33 tours, je me suis dit "vu les solistes - Gertrude Hopf et Walter Berry surtout, je n'ai jamais entendu parler des autres - cet American Recording Society Orchestra pourrait bien être le Symphonique de Vienne faisant bouillir la marmite". Bien vu : une réédition d'extraits sous le label Desto mange le morceau et rend aux Symphoniker ce qui leur revient.

    Les deux "autres" oeuvres pour piano et orchestre de Schumann étaient couplées dans ma réédition avec le Concerto par les mêmes interprètes. J'avais proposé cette version du Concerto dans une playlist en mai 2012. C'est ici l'occasion de compléter une intégrale des oeuvres concertantes pour piano de Schumann et de rendre hommage à Louis Frémaux, récemment disparu dans l'indifférence.

    L'enregistrement de la suite de Chout par Rojdestvenski est tombé dans l'oubli: le chef a gravé une intégrale du ballet en 1986 et c'est cette version qui a été reprise de multiples fois en CD. Les mouvements de la suite sont : Le bouffon et sa bouffonne (durée : 3'35), Danse des bouffonnes (3'40), Les bouffons et leurs bouffonne : Fugue (3'20), Le bouffon travesti en jeune femme (4'20), Troisième entr'acte (1'50), Danse des filles des bouffons (2'35), L'arrivée du marchand, la danse des révérences et le choix de la fiancée (4'50), Dans la chambre à coucher du marchand (2'30), La jeune femme est devenue chèvre (2'20), Cinquième entr'acte et enterrement de la chèvre (3'05), La querelle du bouffon avec le marchand et Danse finale (5'50).

    Le disque de Vénus et Adonis comporte quant à lui une petite curiosité : en ces temps de début de microsillon où personne ne se fatiguait à indiquer les dates d'enregistrement, l'éditeur L'Oiseau Lyre a bien pris soin de préciser que les sessions ont eu lieu du 24 au 26 septembre 1951 à Paris (d'où la présence de Robert Veyron-Lacroix au clavecin). Je n'ai pas eu le courage de recopier la liste complète des interprètes listés comme Bergers, Bergères, Chasseurs, Grâces et Petits Cupidons. Sachez qu'on y trouve les noms de Helen Watts et de Pamela Bowden.

    Enfin j'ai traduit, peut-être à tort, l'indication "Poem in tone" accolée à Pan de Vitezslav Novak par "Poème en sons". Manquant de l'intitulé original on fera avec. Pour information, les mouvements sont Prologue (durée : 7'43), Les montagnes (8'41), La mer (9'05), La forêt (12'10) et Femme (14'47).

    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  3. #3
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    Pour Novak, le site des médiathèques belges (qui sert de référence à Admin MQCD pour ses interventions sur la BM, le bougre) indique simplement : Pan, poème symphonique pour piano ...

  4. #4
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Pour Novak, le site des médiathèques belges (qui sert de référence à Admin MQCD pour ses interventions sur la BM, le bougre) indique simplement : Pan, poème symphonique pour piano ...
    En langue britannique, a 'tone poem' est un poème symphonique, qu'on appelle d'ailleurs aussi 'symphonic poem'. En général c'est par définition pour orchestre, mais on parle bien aussi de 'piano symphonique' pour certaines pièces ...
    Le titre original est "Báseň v tónech".

  5. #5
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    "vu les solistes - Gertrude Hopf
    Les étatsuniens n’ont pas hésité à angliciser son prénom, qui était en réalité Gertraud.

    je n'ai jamais entendu parler des autres
    Edward Kent ne semble guère traçable nulle part hormis cet enregistrement, effectivement.

    En revanche, "E. Wien" est loin d’être une inconnue pour les lyricophiles.
    Elle ne se prénomme pas Edith, comme on a pu le supposer ici un moment avant de revenir à "E. Wien", mais Erika, née en 1928 à Vienne – avec un patronyme pareil, ça s’imposait.
    Elève de la Singakademie de sa ville natale, avec entre autres (pour le lied) Erik Werba. Volksoper 52-53, Brême 53-59, Düsseldorf 59-64, Zürich 64-80. Sa carrière fut beaucoup en pays et contrées germanophones, mais aussi Pays-Bas, Bruxelles, Florence, Turin, Gênes, Paris Garnier et plusieurs théâtres de province, le Colon, San Diego, San Francisco, …
    Elle chanta partout Erda, Fricka, Brangaene, Venus, l’Orphée de Gluck, La Comtesse de la Dame de Pique, Clytemnestre, Marie dans Wozzeck, Fenena, Maddalena, Marcelline, et d'autres encore. Elle fut très sollicitée pour l’oratorio et les lieder.

    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 01/07/2017 à 17h58. Motif: Ajout du lien Youtube

  6. #6
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Le texte de Bernard de Morlaix/Cluny semble assez connu aux USA : on le trouve en traduction avec annotations. Je n'en ai pas trouvé de traduction en français.
    On en trouve une ici, mais il faut avoir une médiathèque costaud :

    Bernard le Clunisien, De contemptu mundi: une vision du monde vers 1144, texte latin, introduction, traduction et notes par André Cresson, Turnhout, Brepols (Témoins de notre histoire), 2009, 303 p.

    La traduction anglaise de l'oratorio, établie par Mrs Parker, est très littéraire mais pas très littérale ...
    Dernière modification par The Fierce Rabbit ; 01/07/2017 à 19h29.

  7. #7
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    Citation Envoyé par Philippe Voir le message
    Pour Novak, le site des médiathèques belges (qui sert de référence à Admin MQCD pour ses interventions sur la BM, le bougre) indique simplement : Pan, poème symphonique pour piano ...
    Les médiathèques belges me semblent aller un peu vite en besogne. Si "Tone Poem" veut bien dire "Poème Symphonique", nous parlons ici d'un "Poem in tone" ce qui n'est pas la même chose me semble-t-il, à moins de supposer que les gens de Supraphon traduisent en anglais comme des sagouins.
    De fait, une recherche Google en termes exacts sur "Báseň v tónech" donne 348 résultats, dont une bonne partie en rapport avec l'oeuvre de Novak. Si la traduction était effectivement "Poème symphonique" il devrait y avoir plus d'occurrences, ne serait-ce que les site tchèques discutant des oeuvres de Liszt, Strauss ou Saint-Saëns. Au reste, Les Préludes de Liszt sont présentés sur le Wikipedia tchèque comme "symfonická báseň". Mon flair digne de Sherlock Holmes et mon intelligence infiniment perçante me font déduire de ces éléments que "Báseň" doit vouloir dire "poème" (oui, ma perspicacité est grande). Pour "v tónech" c'est une autre paire de manches.
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  8. #8
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    Que les gens de Supraphon puissent éventuellement traduire comme des sagouins me semble une supposition tout à fait dans le domaine des probabilités très probables.

  9. #9
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    Le texte latin est tiré de "De Contemptu mundi" écrit dans la première moitié du XIIe siècle par Bernard de Morlaix, également connu sous le nom de Bernard de Cluny (ça n'est pourtant pas au même endroit)
    Il est aussi parfois mentionné sous les noms de Bernard de Morval, localité du Pas-de-Calais, et de Bernard de Morlas, qui est une localité des Pyrénées-Atlantiques (Morlaas aujourd'hui). Certaines sources le disent natif de Murles, près de Montpellier ...
    Moine de l'ordre de Cluny, il résida néanmoins à l'abbaye St-Denis de Nogent-le-Rotrou ...
    Alors allez savoir, en fait !

  10. #10
    - Avatar de mah70
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    Je suis surpris de ne pas m'être fait taper sur les doigts (à juste titre) sur une grossière erreur: dans la présentation du Quintette Op.104, j'ai indiqué qu'il s'agissait d'une transcription d'un des Trios à cordes Op.1. L'Opus 1 de Beethoven est constitué de trois Trios avec piano (ou Trios à clavier, comme dirait notre ami Admin). Je me disais aussi, quel intérêt de mettre cinq cordes là où il y en avait trois? Le Trio transcrit est le numéro 3.
    La seule certitude que j'ai, c'est d'être dans le doute. (Pierre Desproges)

  11. #11
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    Citation Envoyé par mah70 Voir le message
    Je suis surpris de ne pas m'être fait taper sur les doigts (à juste titre) sur une grossière erreur: dans la présentation du Quintette Op.104, j'ai indiqué qu'il s'agissait d'une transcription d'un des Trios à cordes Op.1. L'Opus 1 de Beethoven est constitué de trois Trios avec piano (ou Trios à clavier, comme dirait notre ami Admin). Je me disais aussi, quel intérêt de mettre cinq cordes là où il y en avait trois? Le Trio transcrit est le numéro 3.
    C'est vrai, quoi, m'enfin?
    Il s'engendre beaucoup d'abus au monde ou, pour le dire plus hardiment, tous les abus du monde s'engendrent de ce qu'on nous apprend à craindre de faire profession de notre ignorance.

    Montaigne

  12. #12
    - Avatar de mah70
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